petit 6




Je n'étais pas bien à ce moment là.

Et je ne savais même pas mettre un mot sur les émotions que je ressentais ; c'était à peine si je savais les différencier... étaient-elles seulement plusieurs ?

Je sais en tout cas que ce n'était pas agréable. Je ne ressentirai pas le besoin d'en parler sinon.

Et je sais aussi... enfin je crois... que c'était une sorte d'accusation de plusieurs choses.

C'était de ma faute de toute façon. Pour le coup. Dans ce cas là. C'était réellement de ma faute.

C'est moi qui devrait avoir plus de contrôle sur moi-même.

Ou juste c'est moi qui devrait pas être comme ça.

En fait, tout allait bien.

Tout aurait pu aller bien.

Pour moi.

Si je n'avais pas été comme j'étais.

Enfin... si je n'étais pas comme j'étais.

On pense peut-être tout de suite à de l'amour. Une sorte... d'amour inconditionnel. Un amour frais, nouveau, inattendu.

Mais non.

C'est de l'amour oui ; mais pas... de l'amour.

Pas comme Roméo et Juliette. Pas comme Père Noël et Mère Noël. Pas comme les parents qui s'aiment réellement.

C'était un amour... platonique ?

Un amour sans désir charnel. Un amour sans envie sexuelle. Sans amour passionnel.

C'était l'amour de l'amitié.

Finalement, ce n'est pas si différent. Puisque la puissance, la force, les avantages et les risques sont les mêmes.

Une amitié. Toute belle. Comme je les aime.

Je t'aimais aussi toi. Encore une fois de cette amour d'amitié.

Je t'aimais beaucoup. Je crois que jamais je n'ai imaginé te perdre tant je trouvais cela stupide et trop difficile.

Mais, en y réfléchissant, je ne l'ai pas imaginé explicitement.

Mais ne pas le faire ne veut pas dire que ce n'est pas présent.

Cette peur. Cette terrible pensée était toujours avec moi. Et ce n'était pas que pour toi.

Ce n'était pas nouveau pour moi ; je savais ce que c'était. J'avais conscience de ce que je pouvais ressentir. Je savais tout ça.

Et comme à chaque fois je faisais avec. Parce que je voulais pas me priver de ce bonheur omniprésent que m'apporte ces amitiés.

Même si parfois ça met douloureux ; moi je m'en fiche.

« Tant pis, je m'en fou »

« Bah, c'est pas grave. »

« Rho eh ! Tu t'en fiche ! »

Ouais. Je m'en fichais. Et je m'en fiche toujours.

Et je sais exactement ce que je vais ressentir. À chaque fois ça rate pas. Je sais ce qu'il va se passer à l'intérieur de moi.

Dans mon ventre. Dans mon cœur. Dans ma tête. Je le sais.

Une impuissance. Une colère. Une déception. Une incompréhension parfois.

Et ça ; envers vous. Pendant une fraction de seconde - même pas - ; ça sera envers vous.

Puis ensuite tout envers moi.

J'en ai conscience à chaque fois. Et je ne cherche pas à faire culpabiliser.

En fait ; je cherche juste à me calmer. À me relaxer. A m'exprimer. Rien de plus simple.

Tout ça je le ressens. En mal bien évidemment. Ça me fait mal. Et ça fait mal aux autres.

Parce que c'est comme ça que ça marche. Et pas autrement.

Même si je me calme. Même si ça passe. Et bien...

Ça revient. Ça fait mal. Ça me gave. Et vous aussi.

Un ressenti qui vient me pourrir des heures. Des journées. Plus grave encore ; des amitiés.

Et ça me gonfle.

Juste ; ça m'énerve.

Mais même si ça sort maintenant et qu'après je serai calme ; je sais que ça va revenir.

Je sais. Je sais. Je sais. Je sais. Je sais. Je sais. Je sais.. je sais je sais je sais je sais.

Même si je sais, ça se passe. Ça se fait. Ça se ressent. C'est inévitable.

Et même si je m'excuse à chaque fois, je ne le fais jamais à moi-même puisque c'est ma faute.

Là, au moins c'est dit ; je suis calme pour aujourd'hui.




30/05/2021

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