☃️Ccino x Ace🎁

PDV Extérieur :

Devant vous, une case blanche. Dénuée d'encre, de teinture ou du moindre griffonnage, et impossible de sillonner autour. Vous approchâtes votre œil de la case. Soudain, une tête coiffée d'un haute-forme dépassa du haut de l'encadrement. Force de gravité inversée ou totale liberté du moindre code de sens de la part de ce personnage bien singulier ? Peu importe, le squelette donna appui de ses paumes sur le rebord et se hissa jusqu'au coccyx, découvrant un vêtissement élégant.

??? : Bien le bonjour, mes chers amis lecteurs ! Vous souvenez-vous de moi ? Je vous avais promis une autre histoire à conter après tout, et en cette période de fête les récits sont plus plaisants à lire que d'ordinaire, avec un pourcentage de 30% plus élevé.

Ses pupilles verrons, un cœur rouge et un losange cyan, clignèrent d'étourdissement lorsqu'il s'aperçut avoir négliger de la gente.

??? : Oh, quelle erreur ! S'exclama-t-il en basculant ses jambes, couvertes d'un pantalon pourpre, afin de se réceptionner sur le sol de la case blanche. Je me suis rué sur mon discours et j'en ai dogmatiquement oublié la plupart de vos bouilles qui me sont encore inconnues !

Il ôta son couvre-chef et vous fit une révérence des plus plates et théâtrales, son court gilet nuancé de rouge et de gris voltant sous l'action, tenant sa canne à la moitié de sa longueur.

??? : Mes hommages, très chers humains, mon nom est Ace, le plus grand Showman du Multivers et accessoirement conteur et l'un des protagonistes de cette nouvelle. À vous qui n'avez pas lu l'un des livres voisins à celui-ci et ne connaissez donc pas le contexte, n'ayez crainte, vous ne vous sentirez pas perdus ! Certe quelques références seront inculpés lors de l'histoire, mais rien qui ne compromettra votre lecture.

Tandis que le fond se tâchait peu à peu de couleurs floutées, Ace enjamba le cadre, et, ainsi posté entre vous et l'image, s'en alla à reculons, réajustant son chapeau et prodiguant ces dernières paroles :

Ace : Passez un agréable moment et une merveilleuse fête ! Au revoir !

Les gouttes de peinture répandues prirent forme, s'afinaient en même temps que l'image s'agrandissait dans un zoom. Bientôt vous vîtes un petit squelette, petit Sans nageant dans son pull beige aux manches retroussées pour plus de praticité, en équilibre sur un tabouret, le rose aux pommettes de sa mine de poupée, un plateau contenant une tasse fumante et des spéculoos posé sur le comptoir du bar.

Ccino décrocha le stylo bille du ruban de tablier qui serrait sa taille et raya la dernière commande de son bloc-note. Il ne remarqua pas tout de suite le fantôme gris, adossé au profit de sa petitesse contre un des distributeurs de boissons, lui faire un signe.

Frisk : Bonjour, Cappuccino !

Ccino : Frisk ! Fit le squelette pelucheux avec la réaction de quelqu'un qui viendrait d'être pris en flagrant délit. Bonjour, ça va ?

La petite monochrome aquiesça. Les deux trous immenses qui lui transmettaient la vision s'inclinèrent sur le côté, comme il en était toujours lorsqu'elle posait une question.

Frisk : Ça va faire une semaine que tu vis dans l'Oméga Timeline, je voulais voir si tout se passait bien.

Ccino, songeur, balaya l'ensemble de la pièce, les tables festoyées de chopes ou de tasses ; les clients soûls qui baignaient leurs dents dans la bière, les lecteurs qui plongeaient dans leur bouquin un café en main, les rieurs qui se fendaient la poire, les joueurs qui jouaient, les pelleteux qui pelletaient.

Une semaine, déjà, qu'il avait quitté Fluffytale et le bar qu'il tenait avec. Une semaine qu'il avait quitté l'oppression des brutes qui, depuis tout jeune, le rouaient de coups si, attention, mon mignon, attention, si tu nous apportes pas ce qu'on veut à temps, si tu ne nous l'offre pas gratis, le rhum, on va bien étaler ta face de marshmallow sur la façade, t'aimerais pas que ça t'arrive, hein ? c'est bien, minot, c'est bien, tu sais comment obéir. Une semaine qu'il ne s'étouffait plus dans la présence obstruante de Nightmare, celui avec qui il avait passé un contrat strict, et qui, il en était convaincu, le tuerait s'il le retrouvait. Il avait quitté le poste de gérant pour devenir un simple employé, cette auberge étant dirigée par Freeze, le Grillby aux flammes bleu glacier. Une semaine déjà et il avait quitté sa cage d'argent pour une autre, à un périmètre limité.

Non... Pas une cage. Un refuge. Un refuge avait dit Frisk, et au refuge il croyait. Certe, un seul village. Certe, aucun ciel, peu de mobilité. Mais c'était un endroit calme et apaisant, vivifiant avec son odeur d'herbe coupé, plus aucune peur, plus aucune restriction. Enfin il respirait. Et puis... Les gens l'avaient si bien accueilli. De nature craintive et peu sociale, ça l'avait consterné la facilité qu'il avait eu avec Core!Frisk, le fantôme qui l'avait emmenée là, Gatty, la crocodile verte pâle à la dent d'or, effrayante au début mais drôle quand on la connaissait, Canisse, le chien aux poils roussis et presque inexistants, craquelé de cicatrices, sourcils noirs et épais, toujours au sortir d'une guerre, au sortir d'une guerre, qu'il radotait ; ses collègues de travail, les monstres et humains qu'il croisait. Il avait sympathisé avec presque tout le monde et à présent tout pourrait aller au mieux.

«Je ne les mérite pas.» Se martelait-il le soir venu, noyé dans les larmes, à l'abri de l'œil endormit de son colocataire, à s'en punir d'une blanche lame miroitant à la lueur de la bougie.

Ccino : Oui, très bien. Répondit-il en levant les pommettes. C'est agréable ici, et les gens sont chaleureux.

L'humaine leva un pouce en l'air, satisfaite, quand les clochettes de l'entrée se mirent à tinter. Le squelette qui fit son apparition, démarche guillerette et fluide, faisant tournoyer sa canne, cataclysa chez le Sans pelucheux un brusque sentiment de rétraction. Il se détourna, phalanges contre torse, minuscule, tandis que Ace s'avançait et posait les coudes sur le comptoir.

Frisk : Salut, Ace ! Fit le fantôme. Alors, tu as tout le monde ?

Ace : Bonjour, ma chère amie. Salua gentiment le showman. J'ai demandé à la grande majorité de notre contée et à présent j'ai la réponse des derniers.

Ccino : La... La réponse pour quoi ? S'enquit Ccino qui évitait au mieux le regard du nouveau venu.

Ace renvoyait, d'une bizarrerie géométrique, un jeu de lumière mathématique, les rayons du plafond, les faisait ricocher sur ses pupilles, foncer jusqu'au serveur. Elles ne le quittaient pas, le faisait rougir d'embarras.

Ace : Les univers alternatifs sont sans doute différents, mon cher Ccino, expliqua-t-il de son ton habituellement suave, mais connaissez-vous la tradition fêtée chaque année à Snowdin ?

Ccino : Hein ? Et bien... Oui, bien sûr, celle que l'on prépare en ce moment ? Releva le plus petit, un peu étonné que Ace posât cette question évidente.

Autour d'eux, employés autant que habitués, crevassaient les bandes de scotch, faisaient vomir les cartons, pavaient les murs et les reliefs de décorations. Les guirlandes pailletées, les boules dorées et les petits anges envahissaient le bistrot, de la Grande Scène au sapin couronné d'une étoile luisante.

Ace : Effectivement. Aquiesça le Showman. Tout à commencé quand on a décidé d'offrir des cadeaux à Offreine, parce que des garnements l'embêtaient.

Ccino : Oh, oui ! Renchérit le serveur, comme s'ils avaient eu exactement les mêmes souvenirs. Et depuis, chaque année, tout le monde reçoit un cadeau sous un arbre décoré.

Frisk : À la surface, on a une tradition de ce genre là qui s'appelle Noël. Leur apprit l'humaine en se mettant assise, talons cognant contre le bois lustré au rythme de la musique de Périclès.

Le gros poulpe à la houppette pointue, meilleur musicos de l'Oméga Timeline, promenait paisiblement ses tentacules sur le clavier du synthé en même temps qu'il cajolait son violon. La mélodie planait sur la pièce, se faufilait dans les oreilles de ceux qui écoutaient, passait dire bonjour à ceux qui la toléraient. Connaisseur d'au moins dix instruments et quinze styles, de l'opéra au hard rock, maestro passionné, personne n'osait le déranger quand il s'usait les ventouses à jouer sur la Grande Scène.

(NDA : Périclès est un personnage ayant joué un grand rôle dans la démocratie athénienne antique. En raison de la forme de son crâne, on le surnommait "tête d'oignon")

Ccino : Et donc, quel rapport ? Reprit Ccino qui n'avait toujours pas saisi la mission du Showman.

Ace : Vous n'êtes pas sans savoir que mon rôle ici est l'information et l'échange entre cette dimension et le reste du Multivers. (Je profite de l'utilisation des parenthèses, chers lecteurs, pour vous préciser ceci : en effet, l'Oméga Timeline étant très protégée, même barricadée en vue des quelques dangers extérieurs, c'est moi, qui puis voguer entre les univers alternatifs, qui suis en charge de rapporter avec Core!Frisk les éléments nécessaires au bon fonctionnement du village comme la nourriture, et dans mon cas, les scoops.) Et bien je suis actuellement en train de faire une ronde de tout le village pour questionner les habitants sur le cadeau qu'ils souhaitent avoir !

À cause des reset fréquents dans les diverses AU's et Timelines, les décalages horaires se révélaient colossaux, pouvait-on carrément parler de décalages mensuels voire annuels. C'était pour cela que l'Oméga Timeline, intemporelle, s'était branchée sur le calendrier de l'univers de base, incorporant également des horaires de jour et des horaires de nuit.

Ccino : Ah, oui, bien sûr évidemment... Murmura Ccino, se sentant soudain stupide de ne pas avoir appréhendé plus tôt.

Ace : Maintenant que j'y pense, avez-vous quelque chose à commander ?

Ccino : M...Moi ? Oh, et bien, euh... Rien.

Ace : Rien ? Répéta Ace, ébahi.

Frisk : Tu ne recevais pas de cadeau, dans ton univers ?

Le squelette pelucheux manipulait ses doigts.

Ccino : Si, bien sûr, mais... Je n'ai pas d'idée, et... Je n'en ai juste pas besoin. Je... Je n'en veux pas, c'est tout.

Son ton était ferme dans sa gorge nouée. Il se figea, statue de marbre, ou caméléon camouflé attendant le départ des prédateurs. De ce fait, le Showman n'insista pas.

Ace : Fort bien, mon cher Ccino, je pense que je vais y aller. Je reviendrai ce soir pour boire un cappuccino que je vous commande illico.

Il se pencha vers lui, pupilles plus ternes qu'à son arrivé, mais toujours avec son sourire aguicheur. Le squelette pelucheux eut une grimace charmée et embarrassée à la fois.

Ace : Préparé par vos soins, évidemment. De ce que j'ai déjà goûté ils sont vraiment délicieux.

Il se recula, abaissa son chapeau et s'en fut dans un nuage de confettis. Le serveur respira enfin, la pression de la pompe dans sa cage thoracique enfin regonflée.

Frisk : Eh. Fit gentiment le fantôme, un tantinet amusé. Ça va ? C'est lui qui te fait cet effet ?

Ccino : Non, euh... Enfin... Il me met juste un peu mal à l'aise.

Frisk fixa ses chaussures, bottines de marche d'aventurière qui ne l'avaient pas quitté depuis sa chute dans le Core, et sourit.

Frisk : Ace est peut-être un peu extravagant et joueur, mais il n'est pas méchant pour un sou. Jamais il ne se plairait à faire du mal à quelqu'un.

Elle coinça ses menottes entre ses cuisses maigrelettes, battit des pieds.

Frisk : Tu sais, il vient d'un univers qui s'appelait Chancetale. Il avait ses amis, là-bas. Sa famille... Un amoureux, aussi. Mettaton. Mais également... Il vivait dans l'oppression.

À l'intérieur de l'âme de Ccino, cette âme rongée par l'acide des émotions négatives, une chandelle s'alluma. Explorait, de sa faible flammèche, les contours et façades refoulées de la coquille corrodée.

Ccino : L'oppression...?

Frisk : Son frère. Confirma l'humaine. Ace l'appelait le Joker. Il lui manipulait l'esprit, usait de son pouvoir d'hypnose pour le garder sous son emprise. Un seul PV, zéro attaque, à peine connu du monde, l'enfant qu'il était ne pouvait pas se défendre. Les détails sont longs à raconter mais un jour, et bien... Error et Nightmare sont arrivés. Ils ont tout détruit, seulement l'esprit du Joker a continué de lui rendre visite.

Le squelette pelucheux eut un frisson lui galopant le dos. Il prit ses avant-bras comme s'il avait la chaire de poule, le froid de l'angoisse. Une fraîcheur poisseuse resquillait ses mollets, comme une vague de marée noire s'écroulant aux chevilles, éteignant la flammèche d'un souffle. Il se secoua la boîte crânienne. Non. C'était du passé, tout ça. Il était parti à présent, oui...parti...parti comme un lâche.

Il souleva discrètement la longue mitaine qui lui remontait jusque dessous le coude, dénonçant les longues sévices pygmées de croûtes. Il avait une maison, lui au moins, il avait une famille et... et il l'avait abandonné. Alors qu'eux, ils ne leur restaient plus rien, lui il avait tout abandonné volontairement. Il était un étranger, il n'avait rien à faire là. Il n'était pas...des leurs.

Frisk : Ccino... Souffla l'humaine, le tirant brusquement de sa torpeur, de sa ligne temporelle marchant au ralenti. Le client attends toujours son chocolat chaud.

Ccino : Oh...! Euh... Oui ! Pardon !

Le serveur prit son plateau, fila précipitamment jusqu'au monstre qui s'impatientait, renversant au passage quelques gouttes, se confondit en excuses, navré, déguisé d'une hausse forcée des zygomatiques, encore, encore et toujours depuis qu'il fréquentait ces gens, ces vétérans au sortir d'une guerre aurait dit Canisse, au sortir d'une guerre.

★★★

La nuit tombait sur l'Oméga Timeline. Ici, cela signifiait que la surface blanche qui surplombait le village fondait progressivement au sombre, grâce à un programme mis en place par du cryptage de code. Impressionnant, hélas, malgré les efforts fournis dans ce ciel factice, il demeurait tristement opaque, vide de sens, une nuit sans lune et sans étoile.

Les habitants, pour la plupart, rentraient chez eux, allaient se coucher, trépignant d'impatience de trouver un cadeau au pied de leur sapin. Mais au bar de Chez Freeze, les ampoules fusillaient encore. Chaque faisceau s'étalait à la face flamboyante des derniers squatteurs, qui, gueule ouverte en croissant de lune, braillaient leurs chansons paillardes, soutenus par la musique de Périclès, l'alcool doré propulsé à grands coups de langue égrillards ruisselant entre les molaires.

Ccino coinça son calepin entre sa taille et sa ceinture de tissu, s'essuya le front, les commandes enfin terminées. Il connaissait bien ces soirées, il savait que seule la bière serait quémandée. Ici ou à Fluffytale, toujours les même mouvements, mes mêmes codes, la même tradition. D'abord, le refrain redondant qui, chaque fois qu'il reviendrait, sonnerait comme un nouvel enjaillement, une montée en pic du volume, des chœurs, des cris.

Ch'uis plus étanche, je monte sur la table
M'en fous ch'uis plein, comme un cartable
Remets-moi la, p'tite sœur, même si il est, cinq heures
C'est le patron, qui régale
Même si j'ai les, dents du fond qui baignent
M'en fous ch'uis rond, comme une châtaigne
Remets-moi le, p'tit frère, fais pas ta barre, de fer
C'est le patron, qui régale

Puis le couplet. Toujours il y en avait un qui se démarquait, s'ajustait sur la table autour de laquelle tout le monde se regroupait, Canisse en l'occurrence, levait sa pinte, clamait d'une grosse voix :

C'est triste, un bar, quand c'est fini la fête
Il est, trop tard, pour envoyer les bûchettes
Je sais, c'est bon, faut mettre la viande dans le torchon
Mais avant de se coucher on veut la tournée du patron !

Et les autres, toujours, plaquaient leur paumes sur le bois, en rythme, se marrant comme dans baleines.

Et on tape, tape, tape, tape, tape !
(Avec des Duralex)
J'm'en tape, tape, tape, tape, tape !
(Met ton tempon Jex)
Tape, tape, tape, tape, tape !
(Tape toi même ton ex)
Et un, deux ! Et un, deux, trois !

Et retour du refrain. Ccino les voyait, arrogants, insolents et beaux, putain, chanter un son aussi gras que leurs mains moites qui se prenaient par les côtes, aussi brute que la plante de leurs semelles qui tapent, tapent, tapent, tapent, tapent le plancher, et tout ça afin de décompresser, de passer un bon moment entre potes, d'extérioriser ce qu'on avait envie de larmoyer.

Ace, installé sur l'une des hautes chaises du comptoir, distingué, à l'écart des ivrognes gesticulants au centre du bistrot, se contentait de son modeste café. Quand le serveur le rejoignit de l'autre côté, il pointa ses aiguilles vers la foule hyperactive, secouant sa cuillère pour faire tomber les gouttelettes.

Ace : Ils ont l'air de bien s'amuser.

Ccino : Sans doute...

Ace : Ne voulez-vous pas les rejoindre ? Regardez, même les employés s'y mettent.

Il désigna Irk, le colocataire de Ccino, débarrassé de son tablier pour se bidonner en tee-shirt avec le nez rouge des alcoolos ainsi que Cynthia, la bonne femme joviale aux couettes rousses, faire voler les plis de sa robe. Le squelette pelucheux esquiva ses pupilles, évasif.

Ccino : Oh, ben... Ils...m'ont l'air un peu francs et je... Je n'ai pas l'habitude, voilà tout.

Ace détailla un instant les orbites en demi-lune de sa version alternative, sa nuque concave et son faux sourire incessant, posa la tasse et la soucoupe.

Ace : Vous devez avoir raison ma foie, ils sont bien vulgaires...

Il se campa à ses côtés, et, le rictus fourbe à la fossette, lui donna un coup dans le derrière avec sa canne, le poussant sur un monstre, qui l'amena à un autre, qui l'amena à un autre, qui l'amena à monter sur la table.

Même si j'ai les, dents du fond qui baigne
M'en fous ch'uis rond, comme une châtaigne
Remets-moi le, p'tit frère, fais pas ta barre, de fer
C'est le patron, qui régale

Ccino fut subitement englobé par l'atmosphère environnante des chants épais, de l'odeur de la bière et des piaffements. Un saut dans un autre univers, un peu brusque pour lui. Mais étrangement, la foule s'était calmée, la musique avait un peu ralenti, comme si... Comme s'ils s'adaptaient exprès à... lui.

Gatty la crocodile, debout sur la table, le débardeur trempé, lui tendit la main et l'aida à se hisser au centre. Face à face, elle lui fit un clin d'œil, lançait des regards aux autres.

Gatty :
C'est triste, un bar, quand c'est fini la jailleuh
De toute, façon, j'irai pas au travaileuh
Je sais, c'est bon, je rentre à la maison
Mais avant d'me caser je veux la tournée du patron !!

Elle avait dit ça en élevant sa pinte, et tout le monde l'accompagna dans un "Ouais !" enjoué. Le squelette pelucheux fit un quart de tour sur lui même. Il s'attendait avec horreur aux vibrations nauséeuses des paumes qui plaquent la planche, seulement non. Monstres et humains ne tapaient pas sur la table, mais dans leur mains, l'encourageant, l'acclamant.

Et on tape, tape, tape, tape,
(Avec des Duralex)

Gatty : Alors, petit, tu ne danses pas ? Demanda la crocodile avec un ton plus bienveillant que tout ce que le serveur avait déjà entendu.

Ccino : Euh... Comment dire, je... Hésita-t-il. C'est super gentil, mais... Je n'ai jamais fait ça...

J'm'en tape, tape, tape, tape, tape,
(T'es rentré en solex)

Gatty : C'est le moment d'essayer, non ? Allez, commence par taper dans tes mains !

Il tapota donc, hasardeux, le bout de ses doigts sur son carpe osseux, au tempo du musicos, bougea un peu son bassin, son talon, sa boîte crânienne, dévisagea Gatty ricaner, approuver en étirant ses dents aiguisées de saurien.

Gatty : Ouais ! C'est bien, ça, Ccino !!

Un sourire débuta sur la ligne tracée du squelette pelucheux. Un sourire embarqué, fier aussi. Il dansait peu à peu avec plus de volonté, d'enjouement, et enfin, de joie.

Tape, tape, tape, tape, tape
(Et lèveuh l'index)
Et un, deux ! Et un, deux, trois !

Retour au refrain. Au lieu de bondir sur eux comme des brutes, la foule se plaça en cercle autour de la table, bras dessus bras dessous, balançaient leur chaussures simultanément vers l'avant vers l'arrière.

Ch'uis plus étanche, je monte sur la tableuh !
M'en fous ch'uis plein, comme un cartableuh !
Remets-moi laaa, p'tite sœur, même si il eest, cinq heures !
C'est le patroon, qui régaleuh !

Le squelette pelucheux, lui, dansait avec Gatty, laissa soudain échapper un "Whouuw" aiguë tandis qu'elle l'attirait vers elle et le faisait tournoyer.

Même si j'ai les, dents du fond qui baigneuh !
M'en fous ch'uis rond, comme une châtaigneuh !
Remets-moi leee, p'tit frère, fais pas ta baarre, de fer !
C'est le patroon, qui régaleuh !

Et plus Ccino semblait à l'aise, plus les ivrognes se lâchaient. Certains sautèrent sur la table, allaient rejoindre le serveur et la crocodile, se prêtèrent à leur danse. Périclès, secondé par un humain aux globes pétillants l'étoile, se défoula enfin sur ses tambours, son synthétiseur et son accordéon.

La la la laaa, la la, la, la la !
La la la laaa, la la, la, la la !
La la la laaa la la, la la la laaa, la la !
La la la laaa, la la la la !

À un moment donné, Ccino dérapa, perdant une pantoufle au passage et bascula en arrière, avant d'être rattrapé de justesse par Cynthia et Canisse qui le remirent droit. Il éclata alors de rire, un rire sincère, vrai, comblé du parfum de la solidarité, le l'amusement, de l'amitié que tissait la portée musicale, des gouttes d'alcool qui flottaient entre les particules d'oxygène, de la lumière des ampoules qui lui mitraillait la face ; un rire, somme toute, heureux.

Instant capturé.
Le Showman abaissa le cadreur du téléphone, satisfait. Il rendit l'appareil à Frisk, spectatrice à ses côtés, fredonnait la mélodie simpliste quand le squelette pelucheux déboula en trombe, brisant ainsi la chaîne humaine qui faisait les rouages de la gambillade, soutenu par un camarade en raison de ses jambes qui supportaient à peine l'ivresse de son hilarité, le rose de ses joues devenu rouge, en sueur, un immense sourire le rayonnant, et saisit sournoisement le squelette par le poignet.

Ace : Oh non, mon cher Ccino, tenta de bégayer Ace juste avant que le mécanisme de la ronde ne reprît et ne l'entraînât, je ne suis pas fait pour ces taverneriiiiii...!!

Ch'uis plus étanche, je monte sur la tableuh !
M'en fous ch'uis plein, comme un cartableuh !
Remets-moi laaa, p'tite sœur, même si il eest, cinq heures !
C'est le patroon, qui régaleuh !

Le serveur le fit monter sur la table, et comme Gatty tout à l'heure, l'incita à entrer dans la soûlerie. Allez, allez ! Il faisait valser son coccyx, droite, gauche, droite, gauche, en même temps que ses pieds frappaient le sol, la bosse des poignets tordus sur les hanches. Ses courbes ondulaient si gracieusement en cadence que le Showman buga un instant. Autour d'eux on dégageait les bancs, on déplaçait une table, deux, trois, toutes, pour les coller les unes aux autres, afin de créer une immense scène où tout le monde courait pour les rejoindre.

Même si j'ai les, dents du fond qui baigneuh !
M'en fous ch'uis rond, comme une châtaigneuh !
Remets-moi leee, p'tit frère, fais pas ta baarre, de fer !
C'est le patroon, qui régaleuh !

Allez, allez !! Rigolait le squelette pelucheux. Le squelette toujours classe et élégant s'essaya donc, pas très à l'aise, ses mouvements diantre fois moins charmants que celui du plus petit qui s'en esclaffa. Les fils conducteurs des rayons sourcés des lumières au dessus des deux Sans, attrapèrent leurs pupilles au lasso, firent naître une complicité entre eux, les conduisirent à se rapprocher. Ils tendirent leurs mains l'une vers l'autre quand elles furent, hélas, reprises et éloignées symétriquement par une patoche inconnue. Ils s'adressèrent l'un l'autre un sourire navré, entraînés par leur partenaires respectifs.
Allez, une dernière fois !!! Lança quelqu'un.

Ch'uis plus étanche, je monte sur la tableuh !
M'en fous ch'uis plein, comme un cartableuh !
Remets-moi laaa, p'tite sœur, même si il eest, cinq heures !
C'est le patroon, qui régaleuh !

Les couples s'échangeaient, les jambes se croisaient, les épaules remuaient. Tous les corps conquis, dirigés par les instruments au paroxysme de leur déferlement, se mêlaient, dessinaient des rosaces. Suivant le cheminement des notes, les tourniquets légers et ponctués de Ccino filaient en toute inconscience vers les pas lourds râpés de Ace.

Même si j'ai les, dents du fond qui baigneuh !
M'en fous ch'uis rond, comme une châtaigneuh !
Remets-moi leee, p'tit frère, fais pas ta baarre, de fer !
C'est le patroon, qui régaleuh !

Sans qu'aucun ne s'en rendît compte, leurs phalanges se touchèrent, leurs regards se croisèrent à nouveau, leurs bassins, raides et proches, se bronchèrent plus. Fin de la musique. Un ange passe. Leurs souffles coupés brusquement se mélangeaient, et leurs rougeurs s'accordaient à la même couleur. Dans la pièce, des sifflements fusèrent, des beuglements, des braiments, toute sorte de cris animaux, signant ainsi le grand final de cette soirée enflammée.

Ils se sourirent, un peu gênés, descendirent de la scène fabriquée. Gatty, ivre, les aborda, suivie de près par le gros Canisse.

Gatty : Ouais, bravo petit ! Alors, comment t'as trouvé cette soirée ?

Ccino : Oh, c'était génial ! On devrait faire ça plus souv...!

Le squelette pelucheux laissa sa phrase en suspens. L'hélium, gaz de l'envol et gaz du rire, pompé par le soleil doré logé dans son cœur, fuita brutalement. Le temps d'une chanson, son âme s'était enfin emplie de quelque chose. Joie, rire, amitié, force... Et lorsque cela s'acheva, tout lâcha prise. Il se souvint de son acide, de l'érosion du temps, et c'était un choc, violent, âpre. Il mordit l'intérieur de sa bouche, se retint de pleurer. Voilà... Voilà pourquoi il se refusait ces moments de bonheur.

Ccino : Mais euh... Pourquoi...? Pourquoi vous m'avez emmené au milieu de la table, comme ça ?

Ace soupira, pliant ses arcades vers le haut. Revoilà l'ancien Ccino, timide, introverti... Et tellement naïf.

Gatty : T'as pas encore compris ? S'étonna la crocodile.

Canisse : Cette chanson, c'est comme un baptême ! On l'a fait à Freeze quand il est devenu le patron du bar !

Le squelette pelucheux surtauta, adressa des yeux décontenancé à l'homme aux flammes bleu glacier, qui, bras croisés, confirma d'un hochement de tête silencieux.

Ccino : Q...Quoi ? Mais... Non !

Il recula, paumes en avant, affolé.

Ccino : C'est très gentil mais... Je ne veux pas ! Je ne veux plus ! Trop de euh... Stress et... Je ne veux pas qu'on me mette tout ça sur le dos encore une fois... Je suis désolée, je...

Ses amis, regroupés autour de lui, se turent une seconde. Ils ne s'attendaient pas à une réaction si négative. Réticente, peut-être, mais pas radicale comme ça.

Gatty : Bah... T'es sûr ? Objecta Gatty. Pourtant, ici, celui qui contrôle la bière contrôle tout.

Ah bon ? Chez Ccino, pourtant, patron, cela signifiait être serveur mais avec les responsabilités en plus. S'il se passait la moindre chose, ça retombait sur lui. Si un client en faisait des siennes, ça retombait sur lui. Les factures, c'était lui qui les gérait. Un bouc émissaire, voilà ce qu'il était à Fluffytale. Voyant la face intriguée du serveur, le chien renchérit :

Canisse : Ben oui, on est peut-être grincheux par moments mais on sait bien que c'est le patron qui décide. Ici, si t'accepte, c'est toi le Boss !

Ccino : C'est moi le...? Reprit-il d'une toute petite voix.

Encore cette flammèche qui luit. Prude, cette fois, mais bien présente, lui réchauffait le cœur. Prendre sa vie en main, cesser d'être une victime, devenir enfin... Quelqu'un ? Cette idée lui plaisait, dans le fond.

Il palpait les plis de son pull, n'osait pas les regarder, ni eux, ni Ace. De retour, le faux sourire.

Ccino : Merci mais... Je ne pense pas pouvoir accepter un tel honneur. J'appartiens encore à Fluffytale, il n'est pas détruit, comme les autres... Il est là, bien vivant, et je l'ai quitté alors que... Que moi je l'ai encore. Je... Quelqu'un comme moi ne mérite pas cette place.

Pourquoi l'aidait-on après tout ? Pourquoi s'embêtaient-ils à le soutenir alors qu'ils avaient tout pour être malheureux, et lui, tout pour être heureux ?

Il y eut des murmurs, des têtes exubérées. Gatty et Canisse s'échangèrent un point d'interrogation, troublés.

Gatty : Qu'est-ce que tu racontes ? Releva le saurien sans comprendre. On a tous perdu ceux que nous aimons subitement. Mais toi... Tu as supporté la souffrance et l'oppression depuis ton plus jeune âge, durant des années, sans jamais fléchir !

Cynthia, étincelante comme toujours, renchérit, haussant ses tâches de rousseur.

Cynthia : Oui ! C'est une preuve de force et de courage, digne des plus grands guerriers !

Irk : Et puis, tu sais... Ce qui fait tout, ce n'est pas le mode de vie ou les évènements, mais les émotions que ça renvoit à l'intérieur. Si tu te sens mal c'est qu'il y a une raison, qu'elle vienne de toi ou de l'extérieur, alors on t'aide, c'est comme ça que ça marche, les amis !

Canisse : Tu es au sortir d'une guerre, mon garçon... Au sortir d'une guerre.

Mince... Quelle était cette nouvelle émotion qui le submergeait ? Ces paroles le comblaient de joie et pourtant... Il avait vraiment envie de pleurer.

Gatty : Et puis... Ajouta Gatty, malicieuse. Si tu n'étais pas là, qui nous préparerait ces si délicieuses boissons chaudes ? D'après une "certaine personne", tes chocolats chauds et cappuccinos sont parmi les meilleurs du Multivers !

Ccino tourna immédiatement la tête vers Ace. Le Showman, pavé d'un sourire malin, lui fit un petit salut du couvre-chef.

Gatty : En plus d'après notre barman préféré, completa la crocodile en étranglant presque Freeze avec son bras, tu as toujours été super efficace dans tes tâches, plus que lui. (Elle lui donna un petit coup de poing dans l'épaule) Nan mais sérieux, c'est tous les Grillby qui astiquent leur verre H24 ou c'est un trait particulier chez toi ?

Freeze : Je serai là pour t'aider, si tu veux, Cappuccino. L'ignora l'intéressé.

Canisse : Enfin si tu veux pas, on va pas te forcer non plus, hein !

Ace : Il n'en revient qu'à vous de décider, mon cher Ccino.

Les rétines humides du squelette pelucheux passèrent sur tous les visages, tous ceux qui, ce soir, l'avaient poussé à revivre, renaître plus fort, plus fier ; Gatty, Freeze, Canisse, Cynthia, Irk, les autres, et enfin Ace, sur qui il ne s'arrêtait plus de chavirer. Le soleil irradiait leurs âmes en écho, un écho silencieux, invisible, mais qui voulait tout dire. Ce qui est important, après tout, est toujours invisible.

Observant la scène en qui se déroulait, en retrait, la petite monochrome ferma un œil, pointa un index renversé dans l'air, tira la langue.

Frisk : Sur Terre, c'est bien ce qu'on appelerait l'esprit de Noël !

★★★

Ce fut une douce mélodie qui fit émerger Ccino de son sommeil. Faible, étouffée par l'isolement phonique de la chambre. Le squelette pelucheux passa un pied à l'extérieur de la couette, le posa sur le plancher froid. Il se redressa sur le matelas, rechercha ses pantoufles, les enfila, et sortit à pas de loups pour ne pas réveiller Irk qui ronflait encore.

♪♪Dans son manteau rouge et blanc
Sur un traîneau porté par le vent
Il descendra par la cheminée
Petit garçon, il est l'heure d'aller se coucher
Tes yeux se voilent
Ecoute les étoiles
Tout est calme, reposé
Entends-tu les clochettes tintinnabuler ?♪♪

Il se laissa guider par la musique, traversa le couloir, prit les escaliers. Chaque marche descendue révélait un peu plus l'ensemble du bar, vide à cette heure matinale. La lumière blanche filtrait à travers les vitres, dominait les tables et les bancs, le comptoir, le jukebox qui avait été activée, élucidant le mystère de la chanson. Mais la première chose qui lui fut dévoilée était le sapin luminescent, et en particulier les dizaines de cadeaux aux couleurs vives campées au pied du tronc. Ace, à genoux, agita sa main, un paquet cubique sur ses genoux.

Ace : Bien le bonjour, mon ami. Joyeuse fête. Souffla-t-il allègrement.

Ccino : Vous avez reçu un cadeau ? Demanda le nouveau gérant en allant s'assoir à ses côtés.

Ace : J'ai souhaité à Frisk qu'elle me le dépose sous ce sapin. Répondit-il en validation.

Il défit l'emballage, entrouvrit les papiers en souk et en extraya une boule à neige, magnifique avec ses ornements. À l'intérieur, il y avait un village. Un village avec un bar, une grande place qui était la copie conforme ce celle au centre de l'Oméga Timeline. Le Showman donna au squelette pelucheux un sourire mystérieux.

Ace : Si je ne m'abuse, il y a 100% de chances qu'il neige aujourd'hui.

Il la retourna. Les boules blanches fondirent vers le bas telle une vague, caressant l'intérieur de la sphère verreuse, puis il la remit à l'endroit, et les flocons chutèrent, voletant au dessus des toits, légers, tourbillonnants. Ccino fronça les arcades, perplexes, passa un coup d'œil par dessus la fenêtre. La neige tombait.

Ccino : Comment... Mais... Comment... Articula-t-il, époustouflé.

Ace resta muet à ce sujet, voulant préserver la magie, et posa l'objet au sol.

Ace : Et il me semble également, mon cher Ccino, que vous avez 100% de chance de trouver un cadeau à votre nom.

Le petit squelette marcha alors lentement jusqu'au tas, déterra après une leste recherche un paquet plat, rectangulaire, où il était écrit "Cappuccino" au gros feutre. Encore une fois, l'âme de Ccino accueilla la petite flammèche.

Ccino : Mais... j'ai dit que je ne voulais pas...

Ace : Je me sentais tout de même obligé de vous dénicher quelque chose.

Il soupira, attendri, déchira le papier, approcha le carde de son visage pour mieux le contempler. Un carde qui logeait une photo. C'était lui, hier, quand il dansait avec les autres. Ce sourire...

Ccino : C'est... C'est moi, ça...? Bégaya-t-il, incapable de se détourner de l'image, deux perles aux coins des orbites, comme s'il ne pouvait le croire.

Ace acquiesça simplement.

Ace : Vous voyez, mon cher, que vous êtes capable d'être heureux.

Le soleil s'intensifia, réchauffa Ccino dans tous ses os. Non, que ça s'arrête, il n'osait plus ressentir cela. C'était agréable, mais toujours, l'acide du désespoir le rattrapait, l'arrachait au bonheur pour le ramener dans l'abîme. Et à chaque fois la chute était rude. Deux larmes coulèrent sur ses joues. Il les essuya, mais elle persistèrent. Il les essuya encore, encore.

Ccino : D...Désolé... Pleura-t-il. Vous... Vous êtes si gentil... Vous essayez de me rendre heureux... Et moi je...je n'en suis même pas capable.

Sa version alternative lui tendit un mouchoir.

Ace : Être heureux, dans votre condition émotionnelle, est un long processus qui prend son temps. Cela est normal...

Ccino : Frisk... Renifla-t-il. Frisk m'a raconté, pour vous... Comment... Comment faites-vous pour être aussi fort...? Vous avez vécu bien plus que moi alors comment faites-vous ?

Ace : Ccino... Souffla le Showman. Je n'ai jamais dit que j'avais fait ce parcours seul. Pour moi aussi, c'était compliqué. Mais quelqu'un m'a aidé. Aujourd'hui, c'est donc à mon tour d'aider. Après tout, si nous sommes au fond la même personne, nous possédons tout deux la même force, non ? Peu importe le temps que ça prendra, je sais à quel point un parcours peut être abrupt. C'est pour cela que je serai à vos côtés pour vous aider à grimper. D'accord ?

Il lui sourit d'une infini tendresse, tendit sa paume devant lui, doigts écartés. Au dehors, les flocons de neige virevoltaient, fées d'hiver pailletées s'infiltrant entre les ruelles des maisons. L'une d'elle, fleure bleue et penchée sur le romantisme, passa devant la vitre, et sintilla quand elle vit les deux mains s'embrasser, les dix doigts s'entremêler.

♪♪Et demain matin petit garçon
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rêvés
Petit garçon il est l'heure d'aller se coucher♪♪

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Chansons utilisées :

(Ben oui, j'allais pas terminer sur du Jean-Michel beauf xD)

💖️Passez un Joyeux Noël, une bonne année, et surtout, prenez soin de vous !💖

🎇🎀 À la revoyure
(づ。◕‿‿◕。)づ🎀🎆

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