Les duels
Les deux étaient si proches, arme dans la main, leurs nezs se touchaient presque et leurs moustaches semblaient sur le point de se fondre l'une dans l'autre. Ils semblaient immobile, tel une statue en hommage à un combat épique, mais ils tremblaient. Non de peur ni de froid, car ils se sentaient bouillant de rage et de détermination. Ils tremblaient car leurs forces s'opposaient. Leurs mains étaient sûres et leurs force se bloquaient dans leurs bras. Les deux lames semblaient immobiles alors qu'elles tremblaient animées d'une puissance de vaincre. Ils ne parlaient pas, ils ne respiraient pas bruyamment. Un lapin sautilla et une chouette hulula. Ils étaient devenu si discret que la faune les avait oubliés. Pourtant il suffirait d'un seul mouvement pour que ce silence se brise et que les coups d'épées reprennent. Mais aucun ne bouge, de peur de prendre le coup fatal. Ils forcent de plus en plus, jusqu'à ce que leurs épées se brisent, jusqu'à ce que la pluie tombe, jusqu'à ce que le jour se lève, jusqu'à la saison de la chasse, jusqu'à la nouvelle année, jusqu'à la décennie suivante puis le centenaire, jusqu'à la fin des temps s'il le faut. Mais les épées ne se brisent pas. Et leurs forces les quitteront un jour, le premier qui flanche sera le perdant.
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