L'huissier sous terre

Durant un exercice d'écriture, on m'avait donné les mots "huissier" et "sous terre". Je devais faire une histoire avec ça. Voici ce que j'ai écrit en 30min (sans retravailler le texte) :

            Les rats-taupes géants faisaient trembler les tunnels sur leur passage. Ces sont, provoqué par le retour de la chasse de ces créatures, était ce qui réveillait Romuald pour lui permettre de commencer son travail. Les rats taupes étaient tout particulièrement ponctuel. Leur passage rythmait la vie de tout le terrier.

Des siècles que notre ville était venue se réfugier sous terre. Pourquoi ? Que fuyait-on ? qu'est devenu la surface ? Personne ne le savait, et pour tout dire, tout le monde s'en fichait. Les humains ont tellement organisé leurs environnements que vivre sans lumière et sous la terre était devenu la chose la plus naturelle pour nous. Pour même aller plus loin, les quelques pauvres âmes qui étaient allé s'aventurer à la surface racontait comment la lumière du soleil leur brulait atrocement les yeux et la peau. L'humanité n'était plus faite pour vivre à la lumière du jour. Les mots « jour » et « nuit » n'avaient d'ailleurs plus vraiment de sens. Les passages réguliers des animaux dans les galeries rythmaient nos cycles de vie, et le cycle de travail de Romuald venait de commencer.

Touchant les parois du bout des ongles pour se repérer dans les galeries obscures, Romuald avançait d'un pas gaiement. Il connaissait la route par cœur, les ongles frottaient le mur par simple habitude et précaution. Une nouvelle galerie aurait pu être creusé pendant son sommeil sans qu'il fût au courant. Au bout de quelques minutes et virage, ses empreintes digitales lurent « cabinet d'huissier » gravé en braille à droite de la galerie qui menait à son bureau. En entrant, il fut surpris de reconnaitre l'odeur de Mélanie qui flottait dans l'air. Elle était la secrétaire de sa collègue, mais il n'avait pas l'habitude de sentir sa présence. Il partait toujours en mission avant qu'elle n'arrive au travail. Il marcha de façon plus audible afin de signifier sa présence et quand il fut assez proche, Mélanie se lança subitement dans une tirade des plus surprenante :

« Enfin te voilà ! J'ai cru que tu ne viendrais jamais. Écoute, par rapport à ce qu'il s'est passé hier. Je voulais t'avouer que..... que tu as raison, ce n'est pas un comportement habituel entre simple collègue. Je pense que j'ai des sentiments très fort pour toi. Non, que je suis amoureuse de toi. Est-ce que tu accepterais que nous passions à la vitesse supérieure ? »

Romuald se figea sur place, il ne s'attendait pas vraiment à ça. Mélanie était stressée, il l'entendait à sa respiration et elle semblait vraiment sincère.

« C'est-à-dire que.... C'est un peu soudain, balbutia-t-il.

- Romuald ?

- Oui ?

- Mais qu'est-ce que tu fais là. Je croyais que c'était Julie. Tu n'es jamais au bureau en début de cycle.

- Je suis toujours au bureau en début de cycle. Tu ne me vois jamais car tu es toujours en retard.

- Ah, c'est embarrassant....

- À l'avenir, attends d'entendre la voix de tes interlocuteurs, cette politesse t'évitera nombre de situation embarrassante. Est-ce que tu as le dossier que Julie t'avait demandé hier.

- Oui, bien sûr.

- Julie sera absente aujourd'hui. Elle m'a laissé une feuille perforée dans ma boite aux lettres hier soir, me demandant si je pouvais gentiment m'en occuper aujourd'hui. Si tu peux me le passer, ce serait parfait. »

Romuald attrapa sa boite de bonbon à la vitamine D et sorti du bureau. Il devait se rendre dans le terrier professionnel d'une entreprise de réparation de pioche. Un terrier assez loin d'où il avait l'habitude de se rendre, avec une grotte aquatique non loin dans laquelle vivait une colonie de chauve-souris, paraissait-il. Un des employés avait envoyé une lettre de signalement, accusant le patron de détournement de fond. Romuald aimait les chiffres, ils étaient parmi ses plus fidèle amis. Les chiffres ne lui faisaient pas de faux espoir, pas de surprise désastreuse et ne risquaient pas de radicalement changer entre chaque cycle. Tout ce qu'il n'avait jamais pu avoir avec les relations humaines. Ce cycle commençait sous le signe de la bonne humeur, il allait passer une journée avec ses meilleurs amis, et peut-être même entendre les couinements d'animaux qu'il n'avait jamais entendu avant sur le chemin du retour.

Romuald avait une vie simple et respectée, dans laquelle il s'épanouissait. Que demander de plus ?

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