54. Graffitis

« Connaissez-vous la rue des Sureaux ? » Si je posais cette question à mes concitoyens, peu de personnes pourraient me répondre par l'affirmative ! Réservée aux cyclistes et aux promeneurs, la rue des Sureaux longe une petite rivière tranquille qui est le domaine de prédilection d'un héron cendré. De l'autre côté de la rue se succèdent de vieux hangars à marchandises dont la partie arrière forme un très long mur sans fenêtres devenu le paradis des graffeurs. La rue des Sureaux est en effet un lieu où les graffeurs peuvent s'adonner à leur art en toute légalité. De temps à autre, les graffitis sont recouverts d'une couche de peinture uniforme : bientôt vont surgir de nouveaux graffitis condamnés eux aussi à disparaître à plus ou moins brève échéance. J'ai parfois observé les artistes de l'éphémère : ils travaillent souvent à deux et en musique. J'aurais aimé vous raconter leur histoire mais ils sont d'ordinaire très concentrés et peu enclins à la conversation même s'ils apprécient visiblement les compliments. Les artistes parlent par leurs œuvres. J'ai le plaisir de vous en présenter quelques-unes, immortalisées sur mon smartphone.




En ville, j'aime aussi repérer les chantiers : des palissades sont érigées tout autour pour protéger les piétons des accidents. Là aussi les graffeurs peuvent s'en donner à cœur joie.

Les graffeurs sont encore autorisés à décorer les assises des ponts.

Quelques privés font appel aux graffeurs pour égayer leurs propriétés. Petit échantillon non exhaustif :

En guise de dessert, voici mon graffiti préféré :

Bon appétit !

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