Marie a quatre enfants, neuf petits-enfants et six arrière-petits-enfants. C'est une maman et une grand-maman comblée.

« Petits enfants, petits soucis. Grands enfants, grands soucis. » dit le proverbe. Chez Marie, les soucis n'ont pas manqué. Son mari, malade, est décédé quand le plus jeune n'avait pas encore dix-sept ans. Vivre le deuil, faire face au quotidien avec les enfants, s'en sortir financièrement... Pas facile ! Marie a trouvé du travail comme cuisinière. Grâce à la compréhension de ses employeurs, elle a pu concilier la vie de famille et son travail.

Pour rester en forme, Marie a toujours été très sportive, pratiquant le ski en hiver et le vélo à la belle saison. Elle se passionne aussi pour la photo et la peinture.

Lorsque les garçons ont passé le permis de conduire. Ils ont parfois été un peu imprudents sur les routes. Marie gardait ses inquiétudes pour elle. Elle a mis quelques cheveux blancs. Par chance, les accidents et sorties de routes se sont seulement soldés par des dégâts matériels. Comme tous les parents, Marie espérait que ses enfants aient une bonne formation et s'épanouissent dans leur métier. Quand l'un des enfants rencontrait des difficultés sur son lieu de travail ou se retrouvait en recherche d'emploi, Marie « pâtissait » avec lui. Elle les aidait comme elle pouvait, attentive et discrète à la fois.

Quand ses enfants ont pris leur envol et quitté la maison, Marie s'est engagée comme bénévole au service d'une permanence téléphonique comme « SOS-Amitié » ou « SOS-Crise » : c'est une ligne téléphonique qui offre une oreille attentive et un cœur à l'écoute pour tous ceux et celles qui vivent des moments difficiles, se trouvent parfois dans des situations sans issue, souffrent d'une solitude trop grande ou sont tentés par le suicide. De jour comme de nuit, Marie a donné de son temps et surtout d'elle-même.

Aujourd'hui Marie a cessé son bénévolat. Les soucis se sont multipliés. Il y a toujours dans la famille l'un ou l'autre problème de santé, un couple en crise, un enfant à consoler... Même ses frères et sœurs comptent sur elle. Marie est toujours là, avec son écoute et sa présence bienveillante. Elle accueille les petits-enfants, elle soutient, elle encourage. Confrontée au suicide d'un proche, Marie a elle-même traversé un passage difficile. Parfois la solitude lui pèse. Avoir une grande famille et un beau réseau de relations n'empêche pas la solitude... Elle a trouvé une nouvelle activité qui demande du temps, de la patience et de la concentration, une activité qui s'enracine dans le silence et la prière. Marie peint des icônes. Dans l'Église d'Orient, l'icône est une peinture religieuse sur panneau de bois, souvent rehaussée de métal précieux ou de pierreries, à valeur symbolique et sacrée. (Merci, Wikipédia !) Marie a appris l'art de l'icône. Et savez-vous quelle est son icône préférée ? La Sainte-Famille ! Quand l'un des petits-enfants se marie, la grand-maman lui offre un cadeau personnel et personnalisé, unique : l'icône qu'elle a réalisée elle-même pour le jeune couple qui se prépare à fonder une famille. Qu'y a-t-il de plus beau que la famille ?

Si vous désirez en savoir plus sur les icônes, vous trouverez beaucoup de vidéos sur YouTube. Sur la vidéo ci-dessous, la première partie contient beaucoup d'explications... Vous pouvez aussi ignorer les explications et passer directement à la deuxième partie qui montre la réalisation de différentes icônes.

https://youtu.be/yLYsXoBAzPo

PS. Vous retrouverez Marie au chapitre 50 : "Une jupe pour deux"