A Samuel, mon neveu orthopédiste...

1990. Alberto Cairo arrive à Kaboul. Son nom me fait penser à l'Égypte, mais il est italien.

Je ne le connais pas personnellement mais j'ai rencontré une des personnes qu'il a aidées et qui m'a dit combien Alberto est bon et proche des gens. Il sait écouter et aime rire et faire des plaisanteries. Il possédait aussi une tortue et un chat prénommé Rita ! J'ai lu les « Chroniques de Kaboul » où Alberto parle du vécu dans son pays d'adoption.

Alberto a un parcours de vie étonnant. Pendant ses études de droit, il travaille la nuit comme opérateur téléphonique. Il s'oriente ensuite vers la physiothérapie, travaille dans un hôpital à Milan puis au service d'une ONG italienne au Soudan.

C'est avec la Croix-Rouge qu'il rejoint l'Afghanistan, au moment où les Russes viennent de se retirer du pays. Beaucoup de gens sont mutilés, handicapés, à cause de la guerre, des mines anti-personnelles et des attentats... sans compter tous ceux qui souffrent de séquelles de maladies et d'accidents.

Alberto met sur pied un « centre orthopédique ». Les prothèses sont fabriquées sur place. Ses collaborateurs sont presque tous d'anciens patients qui sont passés par le centre orthopédique : Alberto privilégie en effet la « discrimination positive », c'est-à-dire qu'il engage de préférence des personnes handicapées. Le centre produit des milliers de prothèses, ainsi que des aides à la marche comme des béquilles, des déambulateurs, des fauteuils roulants... Alberto ne s'arrête pas là. Il ouvre des centres orthopédiques dans d'autres villes d'Afghanistan.

Alberto encourage aussi le sport en fauteuil roulant. Des athlètes handicapés s'entraînent au basket ball dans le centre de Kaboul. Même une équipe féminine rêve des jeux paralympiques !

En 2019, Alberto reçoit en cadeau le passeport afghan, en reconnaissance pour tout ce qu'il a fait dans ce pays : grâce à lui, plus de 180'000 Afghans peuvent à nouveau marcher. Ils sont remis debout, pas seulement debout sur leurs jambes mais debout dans leur dignité retrouvée...

2021. Le 31 août, les derniers Américains s'en vont. Peu de temps après, les Talibans sont de retour et prennent le pouvoir. L'avenir semble bouché, surtout pour les femmes et les filles qui n'ont plus accès aux études. (Presque) tous ceux qui peuvent partir quittent le pays. Alberto reste. Aujourd'hui encore il continue son travail dans le quotidien de cette ville meurtrie : il est l'ange de Kaboul.

Et nous ? Que pouvons-nous faire au quotidien pour embellir la vie autour de nous ?

Sources : Mariam, Wikipédia et You Tube

https://youtu.be/1QX7aoxSTAQ

Vous pouvez régler les paramètres de la vidéo et mettre les sous-titres en français.