Dis fille de Thrain observait, méfiante, ses deux fils qui jouaient innocemment. 

Depuis cette semaine elle sortait le soir pour se rendre dans les collines chez son amie Tani, qui, s'étant malencontreusement tordu la cheville, ne pouvait se débrouiller seule. 

Chaque fois à son retour, elle trouvait ses deux enfants avec un grand sourire aux lèvres et parfois des feuilles dans les cheveux bien que endormis dans leur lits. Ils n'avaient pas pu trouver des feuilles dans la maison tout de même ! 

Elle était sur que quelque chose se tramait durant ses absences. 

Elle jeta un coup d'œil vers ses enfants, qui avaient un air beaucoup trop satisfait pour être innocent. 

Cette fois ci elle en était certaine.  Il fallait qu'elle en parle à Thorin, cependant elle hésitait. 

Si c'était plus grave qu'elle ne pensait ( c'est à dire une simple promenade des deux frères), Thorin pourrait les punir très sévèrement, après tout il était célèbre pour ses énormes colères qui tombaient et retombaient de manière aléatoire. 

Elle jeta un dernier coup d'œil vers ses enfants, puis sorti.

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Fili regarda sa mère s'éloigner. 

Elle avait une lueur dans l'œil, une lueur qu'il ne parvenait pas à identifier mais qui ne lui paraissait pas de bon augure. 

Le petit était très malin du haut de ses neuf ans, son frère, Kili en avait à peine quatre, cependant il semblait suivre les traces de son aîné. 

Fili adorait son petit frère, même si parfois son jeune âge ne lui permettait pas certains jeux. Mais il l'aimait, même quand ce dernier le suivait comme une ombre dans le moindre de ses déplacements. 

Fili ressemblait beaucoup à son père. 

Du moins d'après ce que l'on lui avait dit. Vili était mort il y a trois ans. 

Kili ne s'en rappelait pas, ce qui était normal puisqu'il n'avait qu'un an à l'époque. 

Les frères ne se ressemblaient pas physiquement, tout opposait les cheveux blonds et les yeux bleus de Fili aux cheveux noirs et aux yeux bruns de Kili. 

Ce dernier possédait déjà le physique exact des Durins. On disait qu'il ressemblait beaucoup à son oncle. 

Pas Thorin. 

Celui qui était mort. 

Frérin. 

Mais Dis n'en parlait presque jamais. 

Tout comme Thorin. 

Cela faisait trop...

Mal.

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Dis marchait le long de l'allée qui rejoignait la forge où travaillait Thorin. 

Il était bien là, à marteler l'acier. 

" Thorin", héla elle. Il releva la tête et offrit un grand sourire à sa sœur. 

" Dis, comment vas tu ?

- très bien, merci." Elle laissa le silence s'épaissir, le regardant dans les yeux, hésitante. 

Il posa son marteau, essuya ses mains sur son tablier et la pris par le bras pour l'emmener plus loin. 

Là, il la fit asseoir sur un rocher et s'assit à côté d'elle.

" Bien, maintenant dis moi ce qui ne va pas ?, Demanda Thorin. Dis leva les yeux vers lui.

- Et bien... Je sais que tu prends l'éducation des garçons très à cœur, tu es comme une présence paternelle, bien sûr ils se souviennent de leur père, je leur en parle souvent, tout comme tu leur parle de père, grand-père et Frérin. Tu t'es énormément impliqué pour eux, plus que ce que je m'attendais en fait. Tu les a grondés quand ils ont réussi à " t'emprunter" un poignard, où quand Fili à poussé son frère dans un pot de farine dans un accès de colère, où quand il l'a oublié au milieu d'un champ pour courir après un papillon, où que Kili à manger de la colle pour papier, où quand ils se sont enfuis après avoir fait une énième bêtise, où encore qua...

- DIS! Le cri de Thorin fut suffisamment péremptoire pour que Dis se taise en le regardant, légèrement nerveuse.

Thorin poussa un léger soupir.

- Tu te souviens que mère disait souvent que lorsque tu es stressée où angoissée, tu te met à parler à toutes vitesse. Il commença avec un sourire. Et comme tu l'étais toujours pour un rien, tu as toujours été un vrai moulin à paroles. 

Bien qu'ont ils fait ?

- Qu... Quoi ?

- Dis, tout ce que tu m'as cité sont des moments où les garçons avaient fait de très grosses bêtises. Alors je te le demande, qu'est-ce qu'ils ont fait ?

- Et bien je ne suis pas tout à fait sûre en fait.

- Dit toujours, je verrai.

- Je crois qu'ils sortent en cachette la nuit.

- ...

- ...

Thorin laissa échapper un énorme éclat de rire. Au point que des larmes semblaient prêtes à couler de ses yeux.

- Qui a t-il de si drôle ? Demanda Dis, devenant rouge de colère.

- Excuse..moi, mais... Ah ah, tout ça...pour... Ça. Et il reparti dans son éclat de rire. Une fois calmé, il l'a regarda fixement.

- Désolé, mais tout de même ce n'est pas bien dangereux, je me souviens de deux garnements, qui s'échappaient la nuit d'Erebor pour aller jouer dans les montagnes et observer les étoiles où le clair de lune. Dit il en souriant.

-Et moi, riposta elle, je me souviens de ces garnements qui rentraient toujours couverts de bleus et d'égratignures, qu'il fallait soigner et désinfecter, et ces escapades devenaient parfois dangereuses.

- Tu exagère, personne n'en est mort. Et...

- Et toi tu te trompes ! Son exclamation au ton sérieux coupa Thorin. 

Tu te trompes, murmura  t-elle, nous étions trois. 

- Maintenant, nous sommes deux. Continua t-elle. 

Eux ils sont deux. 

Je ne veux pas que l'un d'eux ce retrouve seul. C'est tout."

Elle se leva et lentement entama le chemin qui la ramènerai à la maison. 

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La nuit tomberait dans une heure, lorsque Thorin rentra dans la maison tandis que Dis allait en sens inverse, allant voir son amie.

Sitôt leur mère partie, Fili et Kili se glissèrent devant leur oncle, deux grands sourires sur le visage. Thorin les regarda, embarrassé.

" Les garçons, mieux vaut ne pas sortir ce soir, votre mère ce doute de quelque chose.

- Tu as peur de Maman ? Demanda le plus petit.

- Tu n'as jamais encouru son courroux, moi oui et c'était mémorable.

- Qu'est-ce qu'on fait, alors ? 

- Retournez jouer, moi je vais voir ce que votre mère vous a préparé."

Les deux enfants tournèrent donc les talons, un regard déçu semblable.

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" Vani, comment vas-tu ? Demanda Dis.

- Bien, merci. Lui répondit son amie. Je n'aurai bientôt plus besoin d'aide. Dit elle avec un grand sourire.

- Je suis contente que tu aille mieux. Et ton mari comment vas t-il ?

- Très bien, lui aussi. D'ailleurs je voulais te dire...

- Oui ?

- Je trouve magnifique que les enfants voient les mêmes étoiles que leurs pères avant eux.

- Pardon ?

- Eh bien avant hier j'ai vu ton frère avec les deux garçons dans les collines, ils regardaient le ciel.

- Vraiment ? Et, peut tu me dire quand exactement ?

- Lorsque tu étais allée chercher des légumes à la cave.

- Oh, et peut tu m'en dire un peu plus ? Les aurais tu vu a d'autres reprises ?" Dit-elle avec un sourire carnassier. 

Thorin allait devoir courir pour sa vie...

 Avant de recevoir une autre leçon mémorable.

Youpi, 1173 mots, mon record, comment avez vous trouvé l'histoire ? Des idées pour d'autres ? Mettez moi ça en commentaires !!!😘😘😘😘😘😘😘😘😘😘😘 

PS j'avais pas prévu l'ambiance lourde de certains passages.