| Kristian |
La veste tomba dans un fracas sourd, les poches étaient pleines de petites babioles inutiles. Allongé dans les escaliers, Kristian eu du mal à se relever, mais ne devait surtout pas obstruer cette sortie de secours. Le feu avait attaqué l'école, et il devait se dépêcher de descendre de ces "foutues marches" disait-il. La fumée prenait déjà ses aises, et au fil des minutes, l'air devenait irrespirable. Alors, dans un dernier effort, il se leva, et tenta de longer le couloir qui menait à la porte de sortie. De l'une de ses mains froides et couleur de cendre, il caressa le mur, ce pan qui allait sûrement le sauver, et de l'autre il tira la capuche de son sweat et la positionna sur son visage.
Ainsi, il essaya de distinguer les porte-manteau d'abord, puis l'encadrement d'une fenêtre. Il plaqua sa main contre la vitre et chercha la poignée. Soudain, il toucha un métal froid, puis, le prenant en main il essaya de l'ouvrir de toutes ses forces. Sa prise en main de bougea pas, et il décida de tourner son poignet, et tira ensuite vers lui. Il n'avait toujours pas compris leur fonctionnement, Kristian décida de se diriger un peu plus loin, où la porte l'attendait peut-être. Soudain, il percuta de son bras un meuble : un grande bibliothèque qui contenait beaucoup de livres pour enfant, mais également ceux que les camarades de Kristian devaient lire. Allant de plus en plus vite, il su discerner le bois ancien qui maintenait la porte debout. Comme pour la fenêtre, il chercha la poignée, la trouva et ne pu pas l'ouvrir, une clé l'avait refermée avant que les classes de l'école commencent les cours. Il du trouver une solution rapidement, il voyait déjà le feu manger peu à peu les marches des escaliers sur lesquelles il s'était affalé.
Alors, dans un souffle il prit un des livres de la bibliothèque, fit un saut et percuta le vitrage simple de la fenêtre qu'il connaissait bien avec le livre, sans pour autant réussir à l'ouvrir. Il réitéra son action une dizaine de fois, et la vitre eu des difficultés à céder. Il essaya de redoubler de force, et dans un brisement, la vitre explosa en mille morceaux. Il sauta sur le bord de la fenêtre et tomba à terre, se coupant les poignets et les genoux. La fumée sortit comme s'il y avait eu une explosion, et Kristian pensa plus sécuritaire de ramper jusqu'à la pelouse où il aimait jouer. Qu'allait-il raconter à sa maman en voyant ses vêtements déchirés et maculés de sang ? Il devait vite éponger ses blessures pour ne pas qu'elle les remarques, sous peine de se faire beaucoup gronder. Il se mit à pleurer, et essaya de se lever en vain. Ses mains le piquaient atrocement, et ses genoux étaient mordus par le bitume. Se tournant sur le dos, il respira un bon cou et toussa fortement. A cause de la fumée, il ne pouvait pas voir si les autres élèves et ses camarades de l'école ont réussi à sortir.
- Je n'aurai pas du prendre mon gilet - se dit Kristian. Mais maman allait être furieuse si je ne l'avais pas fait.
Il essaya de trouver un des arbres qui composent la pelouse entourant une partie de l'école, pour se mettre debout. Soudain, il entendit les sirènes des pompiers, qui avaient sûrement été prévenus grâce à l'appel de la maîtresse, ou d'un habitant à proximité qui avait vu la scène qui se produisait. Kristian pensa fort à sa maman, et s'endormi doucement dans l'herbe humide, attendant qu'une personne le trouve.
***
Maxime, pompier volontaire de la caserne de Brignogan avait voulu s'engager pour avoir, plus tard, les méthodes de sauvetage et les techniques pour prévenir d'éventuels dangers. Alors qu'un traversait la pelouse, en partant des extrémités, il vit un corps inerte allongé à côté d'un arbre. Rapidement, il prit son pouls, et considéra que le petit garçon qu'il avait trouvé respirait encore. Content de lui, il le porta, de façon à ne pas le réveiller, et l'emmena dans un camion équipé pour se rendre à l'hôpital. Il le regarda, et pensa à son enfance, avec sa mère qui faisait tout pour le rendre heureux.
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