Dis, grande soeur, tu pourras me l'apprendre ?

Cette si belle chanson, que tu fredonnnes le soir, à genoux, les mains jointes près de ton futon.

Je suis sûr que c'est un air qui a des pouvoirs magiques !
C'est vrai, tu as toujours les yeux un peu tristes, mais dès que tu chantes, tu as l'air complètement apaisée.

Tu dis que tu parles à ta maman du ciel, grâce à cette petite ritournelle.

C'est vrai que toi, tu n'as pas de maman, mais moi si. Elle est même très gentille, parce qu'elle t'a accueillie chez nous, et qu'elle aide des enfants malades.
Et aussi, elle ne se fâche jamais quand Papa rentre avec une semaine de retard. Et puis, elle sent toujours bon les fleurs de pruniers et de pêchers.
Elle est vraiment géniale, tu sais.
J'ai vraiment de la chance, quand j'y pense.

Je ne sais pas comment est la tienne, ni comment tu fais pour lui parler, puisqu'elle n'est pas là.
Mais tu m'as raconté qu'elle était aussi très belle et savante. Elle t'aime très fort, et moi aussi, comme tous mes autres frères et soeurs partout dans le monde.
C'est formidable, une mère comme ça, qui aime tous les enfants de la Terre.

Mais tu m'as répondu, que si je le voulais, ta maman du ciel pouvait être la mienne aussi.

Je n'ai pas bien compris -j'en ai déjà une, moi ! - mais j'ai trouvé ça incroyable, Suong Mai.

Moi, quand je suis avec elle, je ne veux pas que Phong ou Sen vienne.
C'est ma maman.

Je t'admire, grande soeur.
Moi aussi, je veux parler aux gens dans le ciel.

Alors, s'il te plaît, apprends-moi ta chanson....
Ta formule magique...