La voiture de sport noir, dans laquelle je suis depuis hier soir, roule dans la nuit devant la Jeep où ce sont entassés Scott, Stiles, Liam et Peter. L'air est lourd et la chaleur n'arrange rien. On entend pas une mouche voler.

« Quand est ce qu'on arrive ? » demandais-je pour la énième fois.

« Dans pas long temps » me répond Derek

« Tu dit ça depuis hier. Mais c'est dans combien de temps pas longtemps ? » râlais-je.

« C'est le temps d'arriver au motel » souffle Breaden.

« Et c'est loin le motel ? » dit-je.

« Non plus très loin, me dis Lydia. Tu verras. »

Le silence revient dans l'habitacle.

« Pourquoi les méchants loup-garou sont ils partis si loin ? Ils sont énervant. Déjà qu'ils ont fait le bazar partout à Beacon Hills ... Maintenant ils nous piquent Malia et ils vont à l'autre bout du monde. »

« Blue explique Lydia, le Mexique c'est pas le bout du monde. C'est au sud des États-Unis. On a juste eu un petit problème pour localiser Malia. »

« D'accord... »

Un ange passe et j'essaie de faire comprendre à Lydia que j'ai besoin de lui parler. Elle fronce les sourcils et je demande :

« Et on arrive bientot ? »

« NON ! » s'exclame les trois adultes.

Je me rassois correctement dans mon siège et tente de faire passé le temps. Je serre Eliott contre moi mais rien à faire, je ne m'endors pas.

« Papa ? »

« Oui ? »

« J'ai envi d'aller au toilettes... »

« Oh non... On t'avais dis d'y aller à la station service ! Tu peut pas te retenir ? »

« Derek ! me défend Lydia. C'est pas grave. On peut s'arrêter 10 petites minutes. On pourra respirer un peu d'air. Et j'irai avec elle. Moi aussi j'ai envie d'y aller. »

On s'échange un clin d'oeil discrètement et quelques minutes plus tard nous entrons toutes les deux dans la station.

« Qu'est ce que tu as donc à me dire de si important pour qu'on ai besoin de s'arrêter ici ? »

Je bouche les oreilles d'Eliott, puis une fois sûre que personne ne peux nous entendre, je declare :

« Malia n'est pas partie au Mexique avec l'alpha de la meute.
Elle est restée dans un entrepôt avec trois d'entre eux dans la banlieue de Bacon Hills. »

« Mais comment tu sais ça ?! Blue, si c'est une blague... » chuchote-elle.

« Écoute Lydia, toi tu entend la mort et moi j'entend Carlos. »

« Mais c'est qui Carlos ?! »

« Un pote à moi. Il est invisible tu comprends ? Il m'a dit qu'il avait vu Malia là-bas tout à l'heure. Il est gentil. Il faut le croire. »

« Woaw. Mais pourquoi tu l'as pas dit tout de suite à Derek ? Hein ? »

« Il aurai pas compris je pense. Toi ça t'arrive aussi d'entendre et de voir des trucs cachés.
Donc tu me crois. Hein que tu me crois ? »

« Oui Lola, ne t'inquiète pas. Je ne dirai rien aux autres sur Carlos. Mais maintenant il faut qu'on trouve un moyen de les convaincre que Malia n'est pas au Mexique. »

« Bah c'est facile ! m'exclamai-je. Tu dit que t'as eu une vision ici pendant que je me lavais les mains. »

« Simple et efficace. D'accord. Tu est diabolique Blue » sourie Lydia.

Si on ment, autant faire les choses simplement. Faudrait pas s'emmêler les pinceaux quand même. Ça peut devenir délicat quand vous vous trompez dans vos mensonges. ( Je parle d'expérience ).

« Lydia ? »

« Oui ? »

« Tu pourras prévenir les autres seulement demain s'il te plaît ? »

« Euh... Pourquoi ? » demande-t-elle intriguée.

« Depuis le temps qu'on est dans cette voiture, ce serai mieux pour tout le monde de faire une pose cette nuit. Au moins on sera en forme pour faire devis tour. Tu penses pas ? »

Elle éclate de rire et j'en conclus que cette nuit, je n'aurais pas à dormir dans la position d'une chaise pliante sur ses genoux tandis que mon père se disputera à propos de la musique avec Breaden.

D'ailleurs je crois qu'elle a fini par avoir le dernier mot. En remontant dans le véhicule je remarque que la radio est maintenant allumée et que Derek est légèrement agacé par l'air supérieur de Breaden. Personnellement je trouve ça hilarant.

J'échange un regard avec ma complice et lui dit, tout naturellement :

« Jt'aime bien Lydia. Quand tu ne veux pas me faire porter des habits roses à frou-frou, et bien tu deviens subitement sympathique. C'est drôle nan ? »