L'air frai du matin me caresse le visage tandis que Derek traverse la route pour entrer dans un bâtiment.
Heureusement pour moi, ce n'est pas le genre d'adulte à me coller contre son torse jusqu'à ce qu'il m'étouffe. Ça me fait du bien, un peu d'espace après la journée d'hier. J'ai quitté mon body blanc pour une jupe - salopette noir et un tee-shirt jaune clair, suffisant pour les 22°C du printemps.

« On Va oÙ ? » demandai-je.

« À la maison. » dit-il d'un ton plat.

Mon nouveau geôlier m'observe du coin de l' œil et resserre son bras autour de moi. ( De l'espace ? Étouffer ? Nan, j'ai rien dit... ).

Une fois la porte d'entrée derrière nous, je peux observer un grand appartement plutôt vide, à l'exception de quelques meubles et d'une jolie dame d'origine mexicaine, je crois. 

« Alors, dit-elle d'une voix confiante, c'est elle ? »

Derek exquise et me donnes à elle avant qu'elle n'ajoute à mon adresse :

«  Coucou toi ! Moi c'est Breaden. »

Cela m'étonne un peu qu'elle perde si subitement son sérieux mais je dois avouer que j'aime bien cette...

« BrAredAen ? » essayais-je.

« Non, sourie-t-elle, Breaden. »

« Ze pe tapelé Sophie ? » demandai-je bêtement.

Sophie se met à rire dans sa barbe.  ( Bah quoi ? C'est beaucoup plus facile à dire... C'est pas de ma faute si elle porte un nom imprononçable ! ) Elle me pose par terre et ajoute :

« Alors, comment tu comptes t'y prendre ? »

Il répondit : « Je vais mettre des barreaux aux fenêtre tiens ! ( Elle lève les yeux au ciel). Bon, d'accord, elle est trop petite pour causer de sérieux dégâts alors on s'en occupe normalement et on verra plus tard. »

« Mais encore ? » soupçonne-t-elle.

« Peter et déterminé à l'apprivoiser et je l'emmène voir Deadton tout à l'heure pour qu'il puisse suivre son évolution. » dit-il.

«  À t'entendre on pourrait croire que tu parles d'un animal » grimace-elle.

« Dans le fond, c'est ce qu'elle représente pour l'instant. Un loup-garou, rien de plus. » réplique-t-il sombrement.

« Même la louve du désert aimait plus sa fille que toi. Tu pourrais au moins faire un effort ! » ironise-t-elle.

« Et bien j'apprendrai à l'apprécier avec le temps »

« Si tu ne l'as pas perdu avant. » ajoute la mercenaire.

« Je ne vais pas la perdre. » s'énerve Derek.

« Alors dis-moi où elle est ? » questionne Breaden d'un air supérieur.

« Elle vient de remper à quatre pattes derrière le canapé d'où elle nous écoute. »

L'humaine perd son sourire devant la maîtrise de la situation par le loup garou. Et moi, je me demande jusqu'où je devrais aller pour m'enfuir de cet endroit. Elliott aime bien Sophie mais en revanche, on n'aime pas vraiment les inconnus. Passer un peu de temps parmis eux, pas de problème mais squatté chez eux AVEC eux, c'est impossible. Mais avant même que je ne puisse penser un plan d'évasion, Derek m'attrape et se positionne devant une grande fenêtre.

« C'est joli comme nom, Blue. Talia aussi mais j'aimerais bien qu'on trouve autre chose... » me dit-il, presque amicalement.

Je crois qu'il s'apprête ajouter quelque chose quand soudain ma gorge me gratte. Je me mets à tousser bruyamment et le sentiment de me noyer me submerge peu à peu. La toux qui a poussé Mimi à m'emmener chez le docteur est à nouveau là, mais cette fois-ci quelque chose me brûle plus fortement. Derek et Braeden commencent à paniquer, tandis que je ne cesse de tousser. Je manque d'air et l'affolement me gagne progressivement.

Nous sommes dans la voiture de Derek qui vient de démarrer quand une fine poussière commence à s'extraire de mes poumons.

«Qu'est-ce que c'est ?! » s'écrie Breaden.

Personne ne peut répondre. Moi, car je commence doucement à inspirer de nouveau et Derek parce qu'il est concentré sur la route car il roule beaucoup trop vite pour pouvoir répondre. Heureusement, la voiture s'arrête doucement au bout de quelques minutes et le conducteur annonce d'une voix blanche :

« On est arrivé chez Deadton »...