Vendredi 19 (jour 7) - Journée off

4h30 - Ça fait un moment que je tourne dans mon duvet à la recherche du sommeil. En me réveillant, j'avais trop chaud, j'ai donc ouvert la toile extérieur pour faire passer de l'air. On le faisait toutes les nuits, mais hier soir le vent soufflait fort et froid, alors on a préféré tout fermer. (Du coup, peut-être qu'on n'aurait pas dû.)

Finalement, je me lève pour chercher la fraîcheur du dehors et aller aux toilettes. J'y croise une grenouille postée sur le mur intérieur près da porte fermée, et je remets un gros scarabée sur ses pattes alors qu'il se débattait sur le carrelage.

J'ai la tête qui tourne à cause de la fatigue, c'est bizarre. Je n'émerge jamais complètement.

À la sortie du cabinet, surprise ! La grenouille à côté de la porte a disparu, mais une est apparue sur le battant, une autre plus loin sur le même mur, et une dernière... posée SUR la porte, là-haut.

Bon ben, je vais pas fermer la porte, maintenant. Elle l'était à mon arrivée, mais enfin si je fais ça on aura du jus de grenouille et l'idée m'enjaille très peu.

Bref. Il est 5 h. Je retourne à la tente et patiente encore de longues minutes avant de retrouver le sommeil.

8h20 - Le réveil a sonné il y a dix minutes. Je me lève. C'est qu'il est indiqué à divers endroits dans le camping que tous les jours (lundis et dimanches exclus), le boulanger vient livrer du pain et des viennoiseries ici à partir de 8h20. Comme nous n'avons plus de pains au chocolat et que de toute manière, les pains au chocolat de boulangers sont bien meilleurs que ceux du supermarché, on s'est dit qu'on allait tenter le coup.

Le camping est très long, ça me donne l'occasion d'émerger un peu en marchant. Je commande deux pains au chocolats.

C'est marrant quand même, je me sens d'attaque mais j'ai quand même la tête qui tourne, comme si ma nuit n'avait fait que quelques heures. Bref, à ce niveau-là ce n'est qu'une drôle de sensation.

Ptérodactyle s'est rendormie — j'ai bien vu en m'agitant pour partir qu'elle n'était pas bien éveillée. Après tout, il s'était décidé hier soir d'aller chercher les pains au chocolat puis de se recoucher jusqu'à la prochaine sonnerie de réveil.

J'aimerais pouvoir profiter de ce temps pour prendre de l'avance sur le résumé de la journée, malheureusement ça ne fonctionne pas comme ça...

Je vais voir si je peux fermer les yeux moi aussi.

9h30 - Allez, il est grand temps de se lever. On doit être parties à 10h30 maximum pour notre activité du jour.

Notre petit-déjeuner se compose de deux tartines de confiture d'abricots, de raisin, d'un bol de lait et d'un (vrai) pain au chocolat. (Ça je suis contente !)

Je mets mon téléphone à charger pendant qu'on mange et l'éteint pour qu'il récupère de la batterie plus vite.

(D'ailleurs les gens qui n'éteignent JAMAIS leur téléphone je ne comprends pas, moi je l'éteint tous les soirs, sauf rare exception 😂🤔)

10h35 - On transpire différemment selon qu'on s'échauffe ou qu'on se dépêche. Phénomène intéressant.

En fait, nous avons réservé deux places à la Tremblade pour un petit train, le Train des Mouettes, qui nous emmène à Saujon. Ça va être vraiment chouette. 🚂🚃🚃🚃

(Mais c'est à 40mns de notre camping et il faut arriver 20mns à l'avance, donc on doit se presser.)

Nous traversons un viaduc immeeeense, la montée était rude quand même hein. :')

11h10 - Nous arrivons et validons nos tickets. À l'aller on prendra une locomotive diesel, mais au retour ce sera une locomotive à vapeur ! 🤩✨

Il fait tantôt gris tantôt ensoleillé et très chaud, espérons que ça ne change pas. Ni Ptérodactyle ni moi n'avons regardé la météo, mais on part du principe qu'il ne va pas pleuvoir. 😂





11h25 - Le train arrive, pile à l'heure ! Nous attendons quelques minutes et embarquons nos vélos dans le dernier wagon.

11h45 - Ça y est ! Le Train des Mouettes se met en branle. La femme au micro nous donne plein d'informations que je vais pas vous lister, mais sachez que nous allons passer sur 69 passages à niveau. C'est énorme !







... Je n'en ai pas l'air comme ça, mais je suis très fatiguée, et il en est de même pour Ptérodactyle. J'étais alerte jusqu'au moment de m'installer, mais la fatigue m'est tombée dessus d'un coup, boum.

À mon avis, mon énergie de la matinée n'était qu'une illusion de mon corps habitué à carburer toute la journée (et donc à être d'attaque dès le lever ou presque). Ajoutons à cela qu'en une semaine j'ai fait une seule nuit d'une traite, et vous avez l'explication des vertiges qui me prennent depuis cette nuit aux toilettes.

13h15 - Nous arrivons à destination ! Je veux pas dire mais on a quarante minutes de retard. Après, bon, on a pu assister au changement de locomotive vers le milieu du trajet, ça a pris un peu de temps. Mais quand même. En tout cas, même si j'ai beaucoup fermé les yeux pour me reposer, j'ai beaucoup apprécié le trajet.

13h30 - Nous nous installons à une table près d'un lac pour manger, c'est très joli. Moi, j'aime bien l'idée de manger le déjeuner alors qu'on a pas pédalé trois heures avant. :3

On mange nos sempiternels sandwiches, avec du jambon, de l'edam et des tomates cerises. Et puis on s'isole un peu. En fait, on va probablement repartir bientôt, avec le train de 14h45. Le prochain passe à 17h, c'est long... Je pense qu'une sieste ne serait pas une mauvaise idée.

14h20 - Nous roulons jusqu'à la gare du Train des Mouettes et embarquons quelques minutes plus tard. Le micro du chef de gare est suuuper fort, ça nous vrille les tympans. Je ne regarde presque pas car je ferme les yeux pour me reposer (tant bien que mal, les doigts bouchant les oreilles), mais on voit, un peu plus qu'à l'aller, des vaches, des chevaux, des aigrettes, des hérons cendrés.







16h15 - Lorsque nous arrivons à Marennes, nous somme vannées. Les haut-parleurs trop fort m'ont fait mal aux oreilles et je suis complètement à côté de la plaque.

Nous faisons les courses maintenant, tant qu'on y est, et ce sont les plus petites courses de la semaine : PQ, jambon et petites tomates.

17h00 - On a bien roulé pour rentrer, et aussitôt au camping, nous prenons nos affaires pour aller prendre une douche. Je ramène aussi mes vêtements sales, j'aimerais faire une lessive — il nous reste deux jours, après tout.

Je réfléchis à ce que je vais mettre ce soir : nous allons au restaurant.

18h00 - J'étends mon linge, regarde l'heure et pense à ma sieste qui m'a filé entre les doigts. Ptérodactyle réserve le restaurant pour 19h30, et je m'allonge malgré tout dans la tente avec un peu de musique pour m'immerger dans mon monde.

Il faut vingt minutes à vélo pour arriver au restaurant, ce serait bien de partir à 19h00 pour 1) être en avance, 2) éviter de partir dans la précipitation et de se dépêcher et d'arriver toute transpirantes.

18h45 - J'éteins ma musique, regarde l'heure et écrit un peu de cette entrée du jour.

J'ignore à quelle heure nous rentrerons, je vais donc mettre mon legging le plus long (sous les genoux, donc :') ) et prendre ma veste à manches et mon gilet jaune au cas où il fait nuit.

19h35 - Nous arrivons au restaurant Le Cayenne.

On s'installe en terrasse et regardons les menus. En amuse-bouche, on mange du flan de poisson avec une mayonnaise maison et honnêtement ça démarre super bien. Le flan est fin, la mayonnaise légère (j'aime pas ça d'habitude, ça m'écoeure).

On part sur un menu à 26€ avec un plateau de fruits de mer en entrée (huîtres, langoustines, crevettes, bigorneaux et bulots) (Ptéro m'a passé ses huîtres parce qu'elle n'aime pas ça) (moi je les mange mais sans les regarder trop longtemps sinon je les vois être vivantes et ça je peux pas) et une daurade grillée avec des frites et une sauce curry délicieuse en plat principal.

(D'ailleurs un petit bernard-l'hermite s'est glissé dans mes bigorneaux ! Victime collatérale... Je ne l'ai pas mangé, bien évidement.




Bruh.)

ON A EU NOTRE POISSON BLANC dont on rêvait depuis quatre jours. ET DES FRITES dont je rêvais depuis qu'on est passé devant les restaus avec les gens qui mangent des frites.

Le poisson est délicieux, parfaitement cuit et très fin, la sauce curry est tout aussi parfaite et succulente, et les frites aussi.

(Sinon, en terme de fruits de mer, je pense que j'ai préféré les langoustines et les bulots. Les huîtres étaient fraîches et bonnes aussi mais j'arrive pas à me faire des avis sur elles en général.)

Et en dessert, je prend un déca gourmant (avec une boule de glace, un biscuit et une île flottante), et Ptéro, un profiterole ÉNORME. Le chocolat était délicieux par ailleurs.

Ce dîner est génial, d'autant plus que j'ai l'impression d'être bourrée à force de rigoler — alors que je ne bois pas 😂 (bon clairement c'est la fatigue qui parle, mais c'est nettement plus marrant que d'être morose et sans énergie comme le reste de la journée).

On rigole trop, on parle et c'est délicieux. Bon, l'air se rafraîchit quand même, hein.

21h40 - Ptéro paye (elle m'invite car elle a eu un souci de carte bancaire un jour passé et j'ai dû payer des trucs pas prévus), et on y va.

Honnêtement ? Je suis bien contente d'avoir pris mon gilet jaune. On se rend compte que je suis la seule à avoir une lumière blanche (une loupiote, vraiment). Ptéro passe devant avec cette loupiote clignotante pour que les voitures la voient en face, et suis derrière avec le gilet jaune et la loupiote rouge clignotante également.

Pédaler la nuit, c'est... spécial. En vrai on s'en sort très bien, c'est juste qu'on découvre la route au moment où elle passe sous nos roues, et aussi on est bien contentes que les pistes cyclables soient en gravier blanc VISIBLE DANS LA PÉNOMBRE. 😂

(Quand on peut rouler dessus bien entendu.)

22h15 - Arrivées au camping, on se dépêche de prendre la nourriture à poser au frigo (on avait la flemme intersidérale en rentrant des courses), vite vite on range nos affaires et on se brosse les dents.

Et au lit !

23h10 - Du coup voilà, je terminé cette entrée. Finalement, cette journée off s'applique aussi à notre moral/notre présence. On y était tellement pas aujourd'hui, roh là là. Toute la fatigue de la semaine et les nuits interrompues nous sont retombées dessus d'un coup.

En même temps je pense que c'est pas plus mal, ça veut dire qu'on a pu évacuer de la fatigue avant la dernière grosse journée.

Car demain, 65km sont à prévoir pour arriver à Royan... Notre terminus, où nous passerons la nuit pour prendre le train retour le lendemain après-midi. 👍

Allez, on ne se relâche pas !!

PS : J'ai hâte de vous montrer les photos. Bizarrement, surtout les photos de bouffe. 😂

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