Partie 30

Partie 30 : Le monde m'a pourri la vue, pour ça que j'regarde de travers, j'suis blazé d'tout et j'kiffe peu d'choses.

Assise sur les escaliers il n'y a que du son mélancolique dans mon MP3. J'reçois un appel d'un numéro inconnu j'décroche, même pas le temps de dire allô que la voix me dit de descendre en bas de mon bloc et raccroche directe. Je descend comme la voix me la dit, mais j'suis sur mes gardes on sait jamais.

En bas j'vois Younes l'air contrarié qui regarde quelqu'un, je tourne ma tête pour suivre sa direction et vois Sofiane qui est encore plus contrarié que lui. Sofiane me dit de rentrer dans le hall, ce que je fais directe car je ne voulais pas qu'il s'énerve alors qui l'est déjà. Il s'assoit sur les escaliers. D'un ton très calé et à la fois énervé, à la vue de sa mâchoire contractée;

Sofiane : J'vois que y en n'a ils sont pépères, un shlag qui deale une autre qui est en crise d'ado et qui vole.

Younes : Tu croyais quoi toi ? T'es parti en taule fallait bien que  j'continue pour que le loyer soit payé.

Bam !! Sofiane lui met une droite

Sofiane : Tu savais très bien que y avait de l'argent sous mon lit pourquoi tu l'as pas pris ?

Younes ne répond pas, il se contente de baisser la tête.

Sofiane : Pfff p'tit merdeux et toi maintenant tu voles avec ce shlag de Dalil !, dit-il en s'adressant à moi.

Moi : T'étonnes pas que j'vole c'est ma pension alimentaire.

Bam ! il me met une droite

Sofiane : T'étonnes pas que j'vole c'est ma pension alimentaire, dit-il en m'imitant et bougeant ses mains. C'est quoi votre délire à répondre quand j'vous parle ?! J't'avais passer une lettre tu l'as lu au moins ?

Moi : Non.

Il se dirigent vers Younes

Sofiane : Tu lui as pas passer la lettre ?

Younes : Si.

A peine a-t-il eu le temps de finir qu'il l'a enchaîné de coups . J'essaye de séparer quitte à me prendre des coups mehlish. Puis tout se met en place dans ma tête Younes m'avait passer une lettre mais j'l'avais déchirer vu qu'il m'avait tabasser et j'étais énervée donc j'pensais pas à la lire.

Moi : Arrête il m'lavait passé !

Il s'arrête à l'entente de mes paroles

Sofiane : Tu l'as lu ?

Moi : Non.

Sofiane : Pourquoi ?

Moi : Parce que j'étais énervée ?

Sofiane : Et pourquoi t'étais énervée même ?

Je ne répond pas, je me contente juste de le regarder, il voit que je ne vais pas lui répondre alors il s'adresse à son petit frère.

Sofiane : Pourquoi elle était énervée ?

Lui aussi ne répond pas et baisse la tête. Sofiane commence à perdre patience et à crier personne lui donne la réponse alors il commence à frapper son frère puis moi. Quand il eu fini il part et crache à côté de nous.

Moi : Pourquoi tu lui as pas dit?

Younes : Toi pourquoi tu lui as pas dit ?

Je le regard mal et sort avec difficulté de mon bloc. Je me dirige vers un banc pour m'asseoir mais j'ai eu a peine le temps de m'asseoir qu'on m'interpelle. C'étais dalil

Dalil : Wesh t'as quoi c'est qui le fumier qui t'as mis dans cet état ?

Moi : Sofiane

Dalil : L'enculé j'vais aller le niquer ce fils ....

Moi : Traite pas les daronne des autres et va pas le voir sa sert à rien

Dalil : Il t'a mis dans cet état et tu veux que j'fasse rien t'as craqué

Moi : Va pas le voir c'est bon

Dalil : Ok c'est bon

Moi : Dit Wallah

Il hésite puis il le dit

Dalil : Wallah

... : Et dalil ?

Un mec vient tchequer dalil. Il m'regarde vite fait et ne fait pas plus attention à moi.

... : Ouais c'est bon tu peux venir dormir chez moi

Dalil : Ah cimer Farid tu gères

Farid : T'inquietes c'est la miff

Ce fameux Farid part

Moi : Pourquoi tu vas dormir chez lui ?

Dalil : Parce que c'est mon pote t'es chelou toi

Moi : Ouais mais pourquoi

Dalil : Pour jouer ché pas moi

Moi : Tu mens peut-etre que tu vas jouer mais y a autre chose aussi

Dalil : Non

Moi : Sa s'vois quand tu mens

Il souffle

Dalil :  C'est bon ma ronne-da elle m'a viré

Moi : Pourquoi ?

Dalil : A ton avis pourquoi... elle s'doute de mes bricoles, elle a vu un paquet de poudre blanche.

Moi : Wouah et tu deales maintenant psahtek

Dalil : Qu'est-ce-que tu crois les vols à l'étalage sa rentre plus dans mes frais

Moi : Hmm

Dalil : Qu'est-ce-qui m'a trahis ?

Moi : Hein

Dali : Comment tu sais que j'avais menti ?

Moi : Quand tu mens tu souris toujours..

Dalil : Faut que je change ma tactique alors

Moi : Mdrr bon moi j'dois y aller

Dalil : Vazy tcho

Moi : Salam

Je rentre a la caz la ronne-da n'est pas la heureusement j'voulais pas qu'elle me voit dans cet état. J'me dirige vers le frigo pour prendre de la viande glacé pour mon œil et j'vois un mot coller dessus " Je dors chez une copine ce soir y a des pattes dans le frigo"

<< Mama dans cette histoire t'as été forte t'as réussi à surmonter toutes ces preuves, mama j'aimerais tant te ressembler j'suis une lâche je n'ai pas réussis à surmonter ça, non j'l'ai fuis avec des cercles de fumer ou même un joint, j'essaye d'oublier ce qui m'a tourmenté, perturbé par ça je reste bloqué dans le passé >>

Je m'assois sur mon lit fabrique mon joint, eh ouais avec le temps j'ai appris comment faire. A force d'en utiliser ça n'agit même plus sur moi. J'en suis accro mais j'suis pas une toxico juste une malade qui essaye d'oublier le chagrin d'un frère parti trop tôt et l'absence d'un père.

Mon téléphone vibre, un message de dalil

" J'ai oublier de te dire Sisco il veut que tu viennes le voir au parloir "

Boum... Boum... Boum fait le petit cœur endurci par les épreuves de la vie.

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