Chapitre 17

Les gens m'adorent, surtout les enfants. Certains tirent mes cornes, d'autres ma queue. Je suis bousculée depuis au moins une heure et malheureusement, j'en ai jusqu'au soir. Le pire, c'est que les filles m'ont abandonnée. Elles sont parties convaincre les deux homes manquants et ont pris Pierre avec. Je donne des tracts a une famille, quand je remarque Sam et Thomas en tenue de serveurs. Ils sont canons et éblouissant. Une foule de jeunes demoiselles les entourent à présent. Je vois Sam aider une petite fille qui vient de tomber. Il lui sourit de façon adorable. La gamine sourit aux anges et l'embrasse sur sa joue. Quelqu'un me donne un coup de pied. C'est un gamin d'une dizaine d'année. Quand je le regarde, furax à l'intérieur, il me tire la langue et s'enfuit. Je veux sortir de ce costume. Heureusement pour moi, j'ai la chance d'enlever ma tête, le temps du repas. Devant rester cacher, je mange sur un banc, dans l'entrepôt principal. J'entends alors des voix masculines et j'enfile vite fait la tête. C'est le trio de populaire. Tommy me remarque et entraine les gars à venir s'assoir avec moi. Je ne dis rien et reste discrète. Ceux qu'ils remarquent, car les garçons se mettent à parler de tout et de rien, jusqu'à ce sujet.

- « Quelqu'un a vu Mia ? »

Sam et thomas se retournent vers Chin. Ils se lancent un regard.

- « Pas vu. »

Sam valide. Je sens la pression monter.

- « Dis donc Thomas, j'ai l'impression que le courant passe bien entre vous. »

Quelle idée. Tais-toi Chin.

- « Comment ça ? »
- « Vous avez l'air assez proche. »
- « On est amis c'est tout. »

Chin le pousse en lui fessant comprendre qu'il ne le croit pas. Je vois alors Thomas rougir.

- « Tu ne devrais pas l'approcher autant, si tu ne ressens rien pour elle. »

Nous regardons tous Sam surpris. Il boit dans sa canette et regarde son ami sérieusement.

- « Tu dis ça pour moi ou pour toi ? »
- « Dis le fond de ta pensée Thomas. »
- « Je ne pense pas que la personne qui ressent quelque chose pour elle, ce soit moi. »

La conversation devient intense à mon sujet et je commence sérieusement à croire, que je vais entendre des choses que je ne veux pas. Je commence à faire de grands mouvements.

- « Hey ! Billy calme toi. »

Chin rigole à moitié, mais les deux garçons semblent déterminés à parler de moi...

- « Alors tu ne l'aimes pas ? »
- « Ce n'est pas ce que j'ai dit. »
- « Dis la vérité. »

Ils se fixent intensément. Je ne veux pas entendre ça, mais j'en meurs d'envie. Pour la première fois de ma vie, je suis prise dans un triangle amoureux... Même si l'un des deux m'aiment, je me sentirais renaitre. Je vois Thomas hésiter, comme s'il souhaitait ne pas blesser son ami.

- « Elle me plait, mais cela n'a rien à voir avec de l'amour. C'est une chose simple et futile, je ne crois pas en l'amour. »

Je ... Je lui plais... Sam se lève alors et va vers son ami. Il tend sa main.

- « C'est cool. »

Il le regarde et se lève. Après l'avoir pris dans ses bras, il le questionne.

- « Et toi ? Tu ne peux pas mentir, je sais qu'elle te plait aussi, mais l'aimes-tu ? »

Sans hésiter Sam nie ses sentiments envers moi. Je sens mon cœur se serrer, comme si j'espérais une autre réponse. Cath apparait soudain et ne voulant pas quelle révèle mon identité, je cours en bousculant les garçons et l'entraine avec moi. La pauvre, elle ne comprend rien et est obligé de me suivre. Une fois à l'abri, je reprends mes esprits et enlève la tête du taureau.

- « Tu es dingue ou quoi ? »
- « Désolée... Je me cachais des mecs.»
- « Pourquoi ? »

Je la regarde hésitante et lui sourit.

- « Trop longue histoire. Des nouvelles de Benji et Harry ? »

Je change de sujet rapidement, sachant que le côté curieux de mon amie, va vite refaire surface.

- « Ils ont acceptés et j'ai déjà tout organisé sur le site. Cependant, il va nous falloir une plus grande salle, pour les accueillir. »

C'est vrai que ça peut être utile. Mon amie me laisse reprendre mon job et c'est épuisé que je rentre au logement. Cade est la et me passe devant. Il prend une mine effroyable et me regarde.

- « Tu pue le bouc, va te laver. »

Je le regarde effarée, quel homme stupide. Je monte alors dans ma chambre pour prendre mes affaires, quand je remarque un nombre d'appels inquiétant de ma famille. Je rappel directement ma mère et je ne peux m'empêcher de hurler. La plupart des colocataires débarquent dans ma chambre. Cade se faufile suivi des filles. Je les regarde en larmes. Je n'arrive même pas à respirer, je suffoque.

- « Mia ? Que se passe-t-il ? »

Je secoue la terre et Cath prend mon téléphone et le met à son oreille. Elle discute avec ma mère, avant de raccrocher. Elle me serre dans ses bras. Mon amie s'adresse aux autres.

- « Sa grand-mère est décédée... »

Tout est blanc, mon esprit est vide. Je ne ressens que douleur et tristesse. Je ne veux voir personne, je n'ai pas faim. Ma grand-mère a rejoint un monde meilleur, elle se battait contre la maladie et a fini par perdre. L'enterrement est en fin de semaine. En attendant, je reste enfermer dans ma chambre. Plusieurs fois on frappe à ma porte, mais je refuse d'ouvrir. Je ne mange rien et refuse de voir mes amis.

- « Ouvre la porte ou je vais devoir la défoncer. »

Je reconnais la voix de Thomas et ouvre rapidement. Il ne me dit rien et me prend dans ses bras. Je suis d'abord surprise et je me mets à pleurer, mon cœur se brise de nouveau, mais dans ses bras, je n'ai pas peur de faire face a la vérité. Il se décale et me regarde. Il me tend des sucreries de toute sorte.

- « Mange ça. Tu ne dois pas ressembler à un squelette samedi. »

Je prends les biscuits et le remercie.

- « Tu ne seras pas seule, nous serons avec toi. »

Je le fixe et lui dit que ce n'est pas nécessaire. Il sourit et avant de partir, me dit que nous sommes une famille.

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