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-À quoi il joue? Sécher une heure de cours, passe encore! Sécher une matinée à la limite mais une journée entière! Il abuse!

Devant l'immeuble de Maël, ses trois amis levèrent les yeux sur les volets clos de son appartement. Rebecca se décida à sonner à l'interphone mais en vain... Elle grogna, pesta et jura, harcelant l'adolescent de plus belle. Elle commença à s'inquiéter franchement, elle n'avait pas eu de nouvelles de son ami depuis sa fête d'anniversaire.Depuis qu'il avait pris la tangente avec Pauline en réalité, cela faisait deux jours déjà.
Le lendemain des festivités, elle aurait voulu lui envoyer un message et lui dire ses quatre vérités, elle aurait voulu lui reprocher d'être parti avec l'autre, le culpabiliser et lui faire étalage de sa faiblesse. Mais Daniel l'en avait dissuadée. A présent, elle fulminait face à cette porte mutique.

-Mais c'est qu'il nous snobe en plus! Dit-elle rageuse.
-Vu ta faculté à faire culpabiliser tout le monde, tu m'étonnes qu'il te snobe !J'aurais pas ouvert moi aussi! s'exclama le métis.

La rousse appuya de nouveau sur le bouton accolé au nom de BIERZACK et attendit en pianotant des doigts sur le chambranle. Loïc dit, légèrement moqueur:

-Il ne répondra pas. Ça sert à rien ta méthode de psychopathe.
-Parce que t'en as une autre, de méthode? Demanda Rebecca perplexe.
-Laisse faire le boss!

Elle haussa les sourcils, ne demandant qu'à voir les prouesses de son camarade, histoire de rire...Loïc choisit un nom au hasard et appuya sur le bouton correspondant. Ils attendirent...Puis une voix féminine grésilla à travers l'interphone:

-Oui?
-Salut poupée, je suis le voisin du premier. Tu sais, le blond aux yeux ténébreux. On se croise souvent tous les deux dans l'escalier.
-Euh... oui?
-Et j'ai oublié mes clefs. Tu peux m'ouvrir s'te plaît ? C'est que tu serais un amour!
-Euh... d'accord?

Et comme par enchantement, l'ouverture électronique se déclencha, Loïc se fondit dans un semblant de révérence face à un Daniel admiratif et une Rebecca blasée par tant de paroles sirupeuses. Ils pénètrent enfin dans le hall sombre de l'immeuble. Rebecca en tête, ils atteignirent très vite le palier de Maël. Elle appuya sur la sonnette. Aucune réponse. Elle insista à nouveau.Toujours sans réponse. Elle martela la porte de ses poings. Le métis lui intima de se calmer. C'est qu'il craignait que les voisins se plaignent pour tapage journalier. Loïc ne sut que faire ; alors il composa le numéro de téléphone de Maël, mais sans grand espoir.

-Rebecca, je crois qu'il vaut mieux le laisser seul, murmura-t-il.
-C'est hors de question!
-Loïc a raison.. S'il n'ouvre pas, c'est qu'il a une bonne raison.
-Mais..mais pourquoi nous rejeter? balbutia-t-elle, on est ses potes !

À cet instant, la porte s'ouvrit en un grincement presque inaudible et la silhouette de Maël se profila en contre jour. Ni une ni deux, la rousse s'élança pour l'enlacer. Elle était soulagée, il ne les évitait pas! Pourtant elle se rendit compte que quelque chose clochait car il ne répondit pas à son étreinte. Pâle, les yeux éteints, il redressa la tête.

-Maël..? Qu'est ce que..
-Elle est partie

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