Prologue
Se vêtir d'une robe des plus raffinées, huiler sa dague avec soin, se maquiller légèrement et vérifier sa réserve de munitions. Un ballet quotidien qui était plus que familier à la jeune femme.
Les journées n'étaient pas très différentes pour elle, mais sa routine était loin d'être aussi ennuyante que celle des citoyens normaux. Bien sûr, à moins qu'ils aient occasionnellement pour mission de se débarrasser d'un gangster qui gravissait les échelons beaucoup trop vite, ou que leur métier soit de diriger la majeure partie du business de traffic des armes.
Elle quitta ses appartements et traversa les grands couloirs du manoir, ternes et vides de vie. Du moins, c'était l'illusion qu'ils donnaient, car à chaque recoin étaient dressés des gardes raides comme des statues, prêts à réagir à la moindre menace.
Quand elle poussa la grande porte de la salle de réunion, tous les membres présents se levèrent pour saluer leur chef. Ses parents étaient en voyage à l'autre boût du monde, donc la charge et la gestion des affaires de la "Casa blanca", le domaine familiale lui revenait. Même si en réalité, la Casa Blanca n'était pas uniquement la demeure des Occisor. C'était une vraie fourmilière abritant les membres de la famille, leur Hommes de main et gardes et leurs proches à eux. Un monde à part.
Son père prenait de plus en plus l'initiative de la propulser au devant de la scène. Après tout, elle allait bientôt devoir porter le flambeau de la famille, et même si ni lui ni aucune personne sensée ne douterait de sa capacité à mener à bien sa mission, rien ne forgeait un chef autant que l'expérience. L'expérience et la peine, mais il était certain que la vie lui réservait assez de malheurs sur son chemin pour ne pas lui en ingliger d'avantage.
-"Où est Roberto ?"
-"Derrière vous Madame."
Elle se retourna, et pour la première fois de la journée, sourit à quelqu'un. Tous les hommes et les femmes qu'elle avait croisé jusque là avaient au plus droit à un hochement de tête pour les plus chanceux, mais ils devaient souvent se contenter d'un regard froid. Sauf que Roberto était différent.
Elle avait prit l'habitude de demander où il était à chaque fois, même si elle savait d'ores et d'avant qu'il n'était jamais loin, toujours assurant ses arrières. Les souvenirs du temps où le géant d'un mètre quatre-vingt dix de haut et aussi large que deux hommes s'amusait à apparaître de nulle part pour surprendre l'enfant qu'elle avait été lui réchauffait le coeur plus que tout.
-"Quel est la situation ?"
Il s'approcha d'elle et lui fit le compte rendu de la nuit. Rien de bien intéressant. Les groupes de délinquants avaient fini, au même titre que les gangs, par comprendre que l'absence des deux chefs de famille n'était pas un signe qu'ils pouvaient faire ce que bon leur semblait. Comme toute personne impliquée de près ou de loin dans le monde de l'illégal, ils avaient compris que craindre Amaris Occisor n'était pas un signe de faiblesse, mais un réflexe de survie.
Amaris donna quelques directives à droite et à gauche. Quand ses parents étaient en déplacement, son rôle n'était plus de diriger les affaires mais de garantir la stabilité et la securité.
C'était une journée comme elle en avait connu beaucoup, et elle aimait sa vie toujours autant. Elle ne faisait pas de distinction entre vie privée et travail et ça lui allait bien. Tout ce qu'elle faisait, tout ce qu'elle disait, chaque geste qu'elle esquissait, ils n'avaient pour but que de faire fleurir encore plus le business familiale.
Quand elle rentra enfin dans ses appartements le soir, elle se changea, se prépara pour dormir, mais avant de rejoindre son lit, elle se rendit dans son bureau.
Entre la paperasse étalée sur le bureau, les cartes, les dossiers et les photos épinglés un peu partout se trouvait un énorme tableau qui occupait à lui seul un mur entier. Séparé en quatre colonies, chacunne d'elle dressait toutes les informations qu'elle receuillait sur les déplacements de ses principaux rivaux et leur agissements. Si les listes concernant Alex et Oriel n'étaient pas spécialement longues, celle d'Ewan s'étendait sur quelques centimètres de plus.
L'espace réservé à Berkay était cependant plein à craquer.
Elle s'agenouilla pour remplir le vide restant des images et des lettres reçues de la part de son espion à la Casa Negra. C'était un énorme risque qu'elle prenait et découvrir l'existence d'une taupe ne plairait certainement pas aux Fulmen, mais tous les moyens était bons pour gagner.
Tous les moyens étaient bon pour vaincre Berkay Fulmen.
S'il y'a bien deux choses qui me fascinent dans le monde de la fiction, ce sont les personnages féminins forts et le monde du crime. 'Perspephone' est le mélange entre ces deux éléments, combinés à mon imagination. J'espère qu'il sera à votre goût !
~Caporal Neko
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top