- Tu peux me dire pourquoi on doit décharger la cargaison en pleine nuit ? Répliqua le jeune homme à son collègue en poussant un profond soupir de lassitude.

- Faire toujours ce que dit le grand patron. Répondit celui-ci en lui tendant une autre caisse.

- Allez, quoi, pense à tout ce paquet de fric qu'on va en tirer grâce à ce boulot, imagine un peu, ce n'est pas donner à tout le monde d'être dans cet endroit. Ajouta-t-il tout en esquissant un sourire dans la pénombre.

Son interlocuteur ne semblait pourtant pas convaincu...

- Je me souviens de toutes les histoires qu'on m'a racontées ! Se défendit-il.

- Ce lieu est maudit ! Termina-t-il.

- Tu ne vas pas recommencer ! Se défendit son partenaire.

- Je te dis que cet endroit est maudit !!! Reprit-il de plus belle sur un ton exaspéré voyant qu'il n'était absolument pas pris au sérieux.

Quand soudain, le bateau sur lequel ils étaient se mis à tanguer dangereusement que toute la cargaison de poissons se renversa.

- Qu'est-ce que c'était ?! Paniqua le jeune homme en tremblant de tous ses membres.

Tandis que le second mit un doigt sur les lèvres en lui ordonnant de se taire.

Un silence pesant venait de s'abattre sur l'embarcation à présent seul l'écho de l'eau de la rivière raisonné à leurs oreilles.

Il reprit d'une voix qui se voulait rassurante.

- Tout va bien, je crois que l'on a simplement heurté un rocher, mais à peine avait-il fini de prononcer ses paroles qu'une secousse plus violente que la précédente les projeta tous les deux sur le sol et qu'une crête dorsale fit lentement son apparition suivie par un crâne de 1,75 mètre (environ 6 pieds) de long avec une longueur de corps de 14 à 18 mètres (46 à 59 pieds). Ses dents étaient droites et coniques, au lieu d'être courbées et en forme de lame comme chez les autres théropodes.

- Mon dieu... Lâcha le plus jeune des deux hommes dans un murmure presque imperceptible paralysé par la peur en voyant l'animal se dressait de toute sa hauteur avant de fondre sur eux la gueule grande ouverte en un éclair étouffant ainsi leur propre hurlement de terreur...