Chapitre 11

Mot de l'auteure :
Et voilà, on reprend un chapitre par semaine ! Merci d'avoir été patient :3
(pour ceux qui sont intéressés, en ce moment je fais un projet de financement participatif pour mon nouveau roman "Une fille" =>  http://fr.ulule.com/les-descendants/ )
Voilà, bonne lecture !
Saw

Chapitre 11

Cette journée qui aurait pu être une catastrophe se révéla merveilleuse. Le repas de Gabin fut délicieux, bon, ok, ce n'était que des pâtes aux saumons, mais ce n'est pas n'importe quel mec de 18 ans qui sait faire une telle sauce ! Et surtout... Je trouvais ça particulièrement sexy de le voir aux fourneaux. Après on eu même le temps de regarder un film, enfin, je serai incapable de vous le raconter en entier, car tout du long nous nous sommes embrassés et pelotés au-dessus de la ceinture. C'était sage et coquin à la fois, mais comme je savais qu'on n'irait pas plus loin, je me sentais détendu. Je profitai entièrement des sensations de sa main contre ma peau. Mon rythme cardiaque jouait à la montagne russe, tandis que mes doigts se baladaient sur sa peau douce.

C'était amusant de voir à quel point il réagissait différemment selon mes tentatives. Les caresses sur la nuque le faisaient fondre, presque ronronner, tandis que celles sur les côtes ne lui plaisaient pas du tout. J'avais ainsi trouvé son point faible, il était chatouilleux. Je le notais dans un coin de ma tête, cela pouvait servir un jour. Quant à moi, sans aucun doute c'était le bas du dos qui me faisait le plus chavirer. Je mourrais d'envie qu'il glisse sa main dans mon jean pour me caresser les fesses. Je crois même que j'aurai pu lui sauter dessus au moment où il passa malicieusement le bout de ses doigts dans mon jean. Malheureusement, l'alarme de mon téléphone venait de sonner, il était temps de rentrer chez moi.

Gabin, en parfait gentleman, me raccompagna jusqu'à chez moi. Ensemble, main dans la main, on marchait sous les étoiles. C'était tellement romantique. On discutait de tout et de rien, du lycée, du BAC, de nos familles et de nos passions. Pour finir, il m'embrassa sous le porche de ma maison alors que je savais pertinemment que mes parents nous guettaient derrière les rideaux. Je m'en moquais. Gabin glissa alors son visage contre ma joue et murmura à mon oreille.

- Je sais où tu habites maintenant.

- Étrangement, je trouve cette phrase bien plus digne d'un film d'horreur que d'un rendez-vous amoureux, répondis-je avec un sourire taquin.

Il sembla réfléchir un instant, puis m'adressa un regard espiègle.

- Peut-être, peut-être.

- T'es bête ! m'exclamai-je en lui lançant un petit coup de poing dans l'épaule.

- Aie, qu'elle est violente !

- C'est pour te montrer que je sais me défendre, rétorquai-je en levant le menton avec fierté.

- Je verrais ça demain, au lycée, quand ces fous furieux vont nous voir arriver main dans la main, on risque de se faire envahir par des questions totalement déplacées.

- C'est vrai, mes copines vont me clouer au pilori pour me faire tout avouer.

- Tandis que mes copains vont raconter une bonne dizaine de blagues bien perverses pour observer mes réactions, souffla-t-il en secouant la tête d'un air blasé.

- Il va falloir être fort, déclarai-je.

- Oui, ça va être marrant. A demain matin ma belle !

Il lâcha alors ma main pour me déposer un baiser sur le front. Puis, d'un pas tranquille et s'en alla. Je le regardais traverser la rue, puis l'ilot de terre et avant qu'il ne passe le pâté de maisons il se retourna pour me faire signe. J'étais aux anges, Gabin était parfait. En plus, il m'avait appelé « ma belle ». Ce surnom sonnait tellement doux à mes oreilles. Euphorique je rentrais chez moi. Mes parents avaient quitté leur poste d'observation pour retourner à leur occupation.

- Voilà, j'suis rentrée ! dis-je en attendant leur commentaire.

Mon père sauta sur l'occasion, il quitta du regard l'ordinateur pour se tourner vers moi.

- Puis-je savoir qui est ce jeune homme qui avait la langue fourrée dans la gorge de ma fille ? demanda-t-il avec humour.

- Voyons Lapin, ce n'est pas comme ça qu'il faut présenter la chose, reprit ma mère. Mais plutôt : Ma chérie, qui est ce jeune homme qui vient de ravir ton cœur ?

Le rouge me monta jusqu'aux oreilles, et mes parents éclatèrent de rire.

- Il s'appelle Gabin Mercier, il est dans mon lycée et habite vers la piscine.

- Ah, c'est le fils de Ludovic Mercier, l'ancien propriétaire d'Attack sur la grande route ? questionna mon père qui était persuadé de connaitre la ville entière.

- Je ne pense pas...

- Et quand est-ce que tu nous le présentes officiellement ? ajouta ma mère avec un grand sourire.

- On verra s'il survit à l'étape des copines. Maintenant, je voulais laisse, bonne nuit !

À peine commençai-je à monter les escaliers que j'entendais mon père se lamenter de me voir grandir, moi son bébé. Il me voit déjà marié avec quatre gamins alors que j'ai un copain depuis seulement deux jours... D'ailleurs, en entrant dans ma chambre mon regard se bloqua sur ma table de chevet. Là, bien en évidence se trouvait une boite de préservatifs ainsi que la carte de visite d'une gynéco. J'étais choquée, mais dans un sens ils n'avaient pas tort vu ce qu'il venait de se passer cet après-midi... Et puis, au moins, c'était clair comme message, et pas besoin de la confrontation face à face, droit dans les yeux, sinon je crois que je serai morte de honte. En fin de compte, mes parents étaient vachement cool.

Une fois en pyjama et prête à dormir je m'allongeai paresseusement dans mon lit. Tous les évènements de ce week-end défilaient dans ma tête. Ça risquait d'être compliqué demain avec le clash qu'on a eu avec Sophie, mais bon... je me centrais davantage sur Gabin et moi.

« Qui est ce jeune homme qui vient de ravir ton cœur ? » avait dit ma mère... Je crois qu'elle n'avait pas tort, après cette journée j'étais tombée amoureuse de lui.

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