6. Anonymous




Bella

Ok on fait un truc, me proposa la rousse, suis son compte et on attend 1 heure. Si cette heure passe et qu'il ne t'envoie pas de message, supprime.

Je la regardais, perplexe.

On ne peut pas savoir, peut-être qu'il dort là...

Je prends ça comme un espoir, me dit-elle malicieusement.

Je levai les yeux au ciel.

Est-ce que je veux qu'il m'envoie un message ? Oui.

Est-ce que je vais l'admettre ? Non.

Aller Isabella, ton ex futur mec t'attends juste derrière ce bouton que tu vas appuyer.

Je secouai la tête, exaspérée par l'excitation de ma colocataire.

Et si après une heure il n'y a rien ?

Ah bah on enlève et tu le bloques ?

Je fis mine de réfléchir, le bloquer ? Ce n'était pas comme si ça allait changer quelque chose à ma vie.

J'avais bien vécu sans lui depuis presque 4 ans et demi maintenant, pourquoi je me demandais si le bloquer allait me faire quelque chose ?

Même si je connaissais déjà ma réponse.

Parce que je m'accrochais, je m'accrochais à tout ce que je pouvais trouver comme espoir de lui reparler et de lui poser toutes les questions qui étaient dans ma tête depuis qu'il était parti de ma vie comme s'il n'était jamais vraiment rentré.

Je n'oublierais jamais ce soir, où il m'avait bloqué de partout et avait disparu de ma vie.

Je m'étais senti si mal dans ma peau, si insignifiante. Et maintenant, je n'avais plus aucune confiance, ni en moi ni envers les autres.

En fait, je me disais même que tout le monde allait faire la même chose un jour ou l'autre et inconsciemment, je refusais de m'attacher pour ne pas tomber comme avec Ben.

De nos jours, et la plupart du temps, c'était par internet que cela se faisait ressentir.

En un clic, on devenait ami sur les réseaux, on discute, on s'attache, on commence à aimer notre téléphone parce qu'il devenait un portail entre nous et la personne aimée, on fonce dessus lorsqu'une notification retentit, presque comme dépendant.

Mais on ne se doute pas qu'un jour ça pourrait s'arrêter. Sans aucune raison.

Puis ça arrive d'un coup, et en un clic, c'était terminé.

La relation n'était basée que sur un clic.

Insignifiante, anéantie, en colère, coupable, voilà ce que j'étais. Mais coupable de quoi ?

D'après ma mère, c'était humain, de se sentir comme ça après un abandon. Nous pensions ne pas avoir atteint les « critères » que cherchait celui qu'on considérait comme parfait.

Qu'on avait fait quelque chose de mal.

Et cette personne décide de quitter le « monde » qu'on s'était créée et dans lequel le temps s'arrêtait autour de nous.

L'euphorie, l'amour, et la dépendance envers ce monde qu'on préférait à notre routine.

Tout disparaissait. En un clic.

J'avais connu des filles qui faisaient ça à des garçons, parce qu'ils n'étaient qu'un passe-temps, et j'avais compris que ça allait dans les deux sens.

Plus tard, j'avais compris que cela se faisait en amour comme en amitié, mais certains cas étaient plus justifiés que d'autres.

Mais moi, rien ne justifiait ce qu'il avait fait.

Alors ? me demanda ma colocataire.

Un soupir s'échappa de ma bouche et je lui lançai un dernier regard. Mon estomac se noua et je murmurai :

D'accord.

Le processus enclenché, je venais d'appuyer sur le bouton « s'abonner ».

Mon attente de son message allait prendre une heure.

Pas plus. Pas moins.

Je mis un minuteur d'une heure et jetais mon téléphone dans un coin où je ne pourrais pas le surveiller, même si je savais que dans ma tête, je n'allais penser qu'à ça.

Maintenant, on va chercher un épisode d'une heure sur Netflix, me proposa Riley, Peaky Blinders ?

Encore ? On a déjà regardé toutes les saisons trois fois !

J'adore les histoires de gang, c'est plus fort que moi.

Je roulai les yeux et acquiesçai avec un sourire au coin. Comparée à elle, je n'étais pas dans les trucs de gangs, ce n'était pas vraiment un monde qui me fascinait.

Riley adorait le monde des criminels.

Elle commença un épisode et j'essayais tant bien que mal de regarder Tommy et ne pas penser à Ben, mon ventre était serré et mon cœur palpitait, l'effet Ben.

J'ai besoin d'un Thomas Shelby dans ma vie, dit Riley en le regardant avec des yeux remplis d'admiration.

Il est trop froid, et trop compliqué à comprendre. Mais il a un charisme de dingue.

Justement, et je n'aime pas les personnes simples, répondit la rousse en souriant.

Au lycée, je me rappelle qu'Ash était très froid. Tommy me rappelle vaguement Asher.

Ah ce beau gosse, me dit-elle en fermant les yeux, quand tu reparleras à Ben, demande-lui de t'envoyer une nouvelle photo de son cousin, mes yeux ont besoin d'être bénis. Et aussi s'il a une copine parce que je suis disponible.

Je gloussais et elle sourit en reprenant la série.

Ce n'est pas le genre à se mettre en couple sérieusement. Du moins, je ne l'ai jamais vu avec une fille.

Y a un début à tout, chérie.

Sa phrase me rappelait automatiquement celle de Ben lorsque nous nous étions parlé pour la première fois au stade où s'entraînait Ash.

Et il m'avait dit ça lorsqu'il avait choisi de m'appeler Bella. Le diminutif d'Isabella, mon prénom qu'il trouvait trop long à mémoriser.

Un sourire étira mes lèvres, c'était le premier à m'appeler comme ça, et depuis, j'avais décidé que tout le monde m'appellerait ainsi.

Peut-être pour rester attachée à lui dans un certain point.

Les minutes passèrent et mon téléphone n'avait ni vibré, ni s'était allumé une seule fois, peut-être qu'il s'était éteint ?

Il s'est sûrement éteint.

Je me levai d'un bond et le déverrouillai, la déception peint mon visage lorsque je vis l'écran s'allumer normalement, il ne s'était pas éteint.

Il n'y avait aucun signe de Ben.

Encore.

Je retournai à ma place en ayant mes pensées remplit de lui, peut-être qu'il dormait alors il ne pouvait pas voir ?

Mais d'un côté, avant, Ben ne dormait jamais tôt le week-end, il me disait qu'il aidait son oncle le soir avec Ash.

J'espère qu'il dort.

Moi aussi je commençais à fatiguer. Et j'avais besoin de dormir.

La sonnerie de mon téléphone retentit, le minuteur avait atteint son objectif et une heure s'était donc écoulé, laissant mon cœur s'effriter et mes espoirs s'envoler.

Il n'a rien fait.

Peut-être qu'il dort ? supposa Riley en haussant les épaules.

Sûrement. On...on se tient au plan, murmurai-je en regardant mon téléphone, je vais le bloquer.

C'est ce que tu veux ?

C'est ce qu'il y a de mieux.

Elle acquiesça et éteignit son laptop. Je fis taire mon cœur et laissai parler ma raison qui animait mes mouvements sur l'écran tactile de mon téléphone.

« Bloquer ». C'est fait.

Je venais de le bloquer et ne laissai plus aucune trace de mon passage sur son compte.

Et en un clic. Tout venait de s'arrêter.

Je m'allongeai sur mon lit et me tournai sur le côté, le cœur lourd. Je savais que je n'allais pas dormir.

Tu veux que je dorme avec toi ?

Ma lèvre tremblait et ma vue s'embua. Pourquoi n'avait-il rien fait ? Pourquoi ?

J'acquiesçai sans la regarder et elle comprit, j'entendis ses pas contourner le lit et elle vint s'allonger derrière moi.

Ses bras se frayèrent un chemin et enroulèrent ma taille.

Ça va ? M'interrogea-t-elle en un murmure.

Cette question. Je la détestais.

Je détestais cette question parce qu'elle me faisait perdre mon contrôle, et maintenant, mes larmes coulèrent silencieusement et mouillaient mon oreiller.

C'était la même chose, les mêmes sentiments, et les mêmes nuits qui se répétaient lorsqu'une partie de lui revenait dans ma vie.

Riley me serra plus fort contre elle en m'écoutant sangloter. Pourquoi il n'avait rien fait ?

Tu sais...peut-être qu'il n'a pas vu...

Peut-être...

Je reniflais et sentais sa tête se poser sur mon épaule, dos à elle, je ne la voyais pas, mais je savais qu'elle culpabilisait.

C'est ma meilleure amie et je la connaissais.

J'me sens tellement mal...

Qu'est-ce que je disais.

Non Riley, tu as eu raison de faire ça.

Je me tournai vers elle, ses sourcils étaient froncés et son regard paraissait triste. Elle s'en voulait.

Je veux vraiment que tu lui parles pour être en paix avec toi-même, me confia-t-elle tristement, je veux que tu avances Bella.

Elle se leva et me regarda droit dans les yeux.

Et ce connard va te parler. Tu verras.

Je gloussai, Riley était buté. Elle ne lâchait jamais.

Mais il ne l'avait pas fait. Je devais me faire une raison. Encore une fois.

°°°°

J'ai besoin de prendre une photo pour Instagram, souris !

Je fis ce qu'elle me dit et le flash de son téléphone s'alluma, la rousse esquissa un sourire puis me montra la photo, fière d'elle.

Et genre il n'a pas répondu ?

Je secouai la tête et jouai avec la cuillère à l'intérieur de mon latte.

Josh était au courant de mon histoire avec Ben, et Riley avait fait une réunion dans notre café préféré avec pour ordre du jour et comme elle avait mentionné « de la plus haute importance ».

C'est-à-dire « l'affaire Isabella Grace ».

C'est pour ça qu'on est réunie en ce jour pour l'opération « Anonymous » !

Je relevai les yeux vers elle en fronçant les sourcils et elle me lança un regard malicieux.

Quoi ? lui demanda Josh tout aussi perplexe que moi.

Notre chère et tendre Isabella Grace va créer un faux compte et-

Non, répliquai-je rapidement.

Josh applaudit le « génie » de ma colocataire et hocha la tête en guise d'approbation.

Ce n'était pas une question bébé ! Je ne te dis pas que tu vas faire ça toute seule non, c'est pour ça que je nous ai réunis aujourd'hui.

Je croisai les bras et arqua un sourcil.

Un faux compte Riley, répétai-je sceptique, mon vrai compte il n'a rien fait-

Et alors ? Il faut que vous vous parliez ! me coupa Josh.

Et ce n'est pas avec un faux compte qu'on va parler de nous !

Riley esquissa un sourire malicieux et répondit :

C'est là que le plan entre en jeu, et tu vas jouer Bella.

Je secoue la tête, exaspérée.

J'adore ce plan, s'exclama Josh en sautillant sur sa chaise, tu vas faire comme si tu savais tout de lui !

Je grimaçai en voyant mes deux amis se taper dans les mains comme si ce plan était l'un des plus excitants de cette année.

Exactement et là ! Tu vas parler de toi à la troisième personne !

Vos plans foireux sont exaspérants j'vous jure. Flemme, soufflai-je en buvant mon latte.

Flemme de rien ma cocotte, ce con va te dire pourquoi il est parti, et ensuite tu auras le choix. Soit, vous vous remettez ens-

Ja,-mais, désapprouvai-je en secouant rapidement la tête.

Soit ! Tu pourras enfin passer à autre chose et trouver une meilleure personne pour toi.

Je croisais les bras et les regardais, perplexe.

C'est un plan foireux. Un énorme plan foireux.

Et comme je te l'ai dit, t'as pas le choix. Tu dois le faire. Pour toi.

D'un côté, je ne voulais pas le faire, mais de l'autre, je voulais lui parler.

Et tout ça me rappelait la première fois.

« — Tu es toute seule, chuchota une voix derrière moi.

Je relevai la tête vers cette voix que je reconnus aussitôt, Ben venait de rentrer dans la bibliothèque du lycée.

Et toi tu es à la bibliothèque, remarquai-je en souriant.

Bien vu !

Mon cœur battait à la chamade à l'intérieur de ma poitrine en voyant mon crush s'asseoir face à moi.

Purée, il était tellement beau.

Tu révises quoi ? me demanda-t-il en prenant un livre qu'il tourna en lisant le titre inscrit sur la couverture.

Des maths parce que je suis nul, avouai-je en reprenant mon exercice.

Tu sais que je suis fort en math...

Je souriais sans lever la tête, il mentait. Ses notes n'étaient pas si parfaites.

Tu mens, souriais-je en écrivant mes notes.

— T'as raison, mais si ça me permet d'avoir ton attention...

Je levai la tête et mon cœur rata un battement.

Avoir mon attention ? Il voulait avoir mon attention ?

Je n'ai pas l'habitude de venir ici, en fait c'est la première fois, il regarda autour de lui, c'est la grosse ambiance.

Je ris doucement, il était vrai que je ne l'avais jamais vu ici.

Pourquoi tu ne rentres pas chez toi ? me demanda-t-il.

Je préfère réviser ici, admettais-je en écrivant.

Il fronce les sourcils.

Pourquoi ? Me questionna le brun.

Je levai la tête vers lui et avouai :

Parce que je n'arrive jamais à réviser dans ma chambre, je me perds sur mon téléphone.

Il souriait.

Maintenant, laisse-moi me concentrer, lui demandai-je en reprenant mon exercice.

Pourquoi, je te déconcentre ? me demanda-t-il malicieusement.

Je sentis mes joues chauffer et il gloussa :

Mais tu rougis, remarqua-t-il faisant élargir mon sourire, tu bosses sur les cours du premier semestre ?

J'acquiesçai, je n'arrivais pas à le regarder, il me déstabilisait.

Tu sais, une amie m'aide à réviser ces cours alors...je pourrais t'aider ?

Une montée de jalousie se fit ressentir dans mon esprit, une « amie ».

Une amie qui l'aidait. Est-ce cette amie crush aussi sur lui ?

Mais sans elle hein ? Kiara est vraiment chiante.

Kiara...c'était le prénom de son amie.

Quand ? lui demandai-je en relevant la tête vers lui.

Il sourit de toutes ses dents et me dit malicieusement :

Donne-moi ton numéro et on fait ça quand tu seras libre. Ou si tu veux je te donne mon Instagram, et quand tu voudras, fais-moi signe.

Un sourire étirait mes lèvres une nouvelle fois et j'émis un petit rire gêné, il me fit un clin d'œil avant de se lever.

Je le vis s'avancer vers moi et mon cœur reprit un rythme effréné, il se mit derrière ma chaise et pencha sa tête sur mon épaule, sa main me prit mon crayon et il nota son numéro et son Instagram.

J'attendrai ton message, Bella, me chuchota-t-il avant de s'éloigner de moi. »

Je secouai la tête et tentai d'oublier ce souvenir qui serrait mon cœur.

Mes deux amis parlaient du compte et de toutes les possibilités qu'ils avaient pour réussir leur plan foireux.

Josh me montra l'écran du téléphone de Riley qui affichait le faux compte horrible du nom de « Vick.snow »

C'est quel genre de nom ça ?

Alors Bella chérie, tiens recopie le mot de passe et connecte-toi.

Dubitative, je fis ce qu'elle me dit sans broncher. Mais je pensais encore que c'était une idée merdique qui allait foirer dans tous les cas.

Pourquoi un Sakura en photo de profil ?

Parce que c'est le seul truc que j'ai trouvé sur mon téléphone, m'expliqua Riley en haussant les épaules.

Mais on n'est même pas sûr que ça soit lui.

On s'en fout, c'est en lui parlant que tu sauras si c'est lui, débile.

Je fermai les yeux et inspirai un bon coup. Ils allaient me tuer.

Suis-le et ensuite envoie-lui un message.

J'écarquillai les yeux en comprenant qu'ils voulaient commencer, maintenant. Je sentais mon estomac se tordre rien qu'à l'idée de lui envoyer un message.

Et je lui dis quoi ?

Il faut un truc pour attirer son attention...

Josh réfléchit et Riley fit de même. De mon côté, je ne comptais pas faire un seul effort pour ce plan.

« Je ne pensais pas te revoir un jour » ça le fait un peu ? proposa Josh en regardant la rousse.

Si tu veux que ça fasse psychopathe, bien joué, ça le fait oui, répondis-je en levant les yeux au ciel.

Et c'est ça qu'on veut !

Ils se tapaient dans la main. Une nouvelle fois.

Un message de psychopathe ? C'est ça que vous voulez ?

Ils hochèrent la tête énergiquement et je verrouillai mon téléphone en secouant la mienne.

Flemme de me taper la honte.

Bella...t'as peur de quoi ?

De rien.

Arrête, tu vas prendre ce putain de téléphone, tu vas lui parler, tu vas avoir les réponses que tu cherches depuis ces quatre putains d'années !

Et demi ! renchérit Josh.

Et tu vas enfin tirer un trait sur tout ça.

Je les fixe sans un mot, en vérité, j'avais peur.

J'avais peur de dépasser cette barrière de silence qui s'était faite entre nous depuis quatre ans et demi. Je n'avais jamais osé le chercher sur les réseaux, le déni.

C'était ce que je faisais. Rester dans le déni.

À présent, j'étais au pied du mur. Et j'allais me faire massacrer par les deux cons face à moi qui me fusillaient du regard.

— Ok.

Je pris mon téléphone et le déverrouillai. Prise d'un élan de courage, j'appuyais sur le bouton « s'abonner » sans hésitation.

Et voilà, le clic d'un nouveau début.

En un clic, je venais d'entamer une nouvelle histoire avec celui qui me hantait depuis qu'il était parti.

Celui qui, en un clic, avait tout gâché.

Mes doigts appuyaient sur les trois petits points sur le haut au coin de mon écran et j'appuie une nouvelle fois sur « envoyer un message ».

Mon pouls s'accéléra soudainement, mon ventre se serra davantage et mon corps commença à frissonner.

Mes doigts sur le clavier de mon téléphone, j'écrivais le premier message puis le relis une dizaine de fois sans l'envoyer.

J'hésitais.

T'as écrit quoi ?

– « Je te déteste. »

Josh se tapa le front et demanda :

« Je ne pensais pas te revoir un jour » c'est si difficile à écrire ?

Je le regardais et déglutis. Je ne voulais pas écrire ce truc, même si je savais que ça allait attirer sa curiosité.

Le Ben que je connaissais était curieux et joueur.

Mais lorsqu'il était parti, j'avais compris que je ne l'avais jamais vraiment connue.

Je soufflai et tapai le message que Josh me demandait d'écrire. Et l'envoyai. Sans réfléchir.

Mon cœur frôlait l'explosion en voyant mon message s'affichait sur la discussion.

Je posais mon tel sur la table et l'éloignais de moi comme s'il était radioactif, les yeux écarquillés et mes mains tenant les deux côtés de mon visage, je regardais l'écran de mon téléphone du coin de l'œil.

Ça, c'est moi quand j'envoie un message risqué.

Je levai les yeux vers mes deux amis et constataient qu'ils avaient la même tête.

Ok. J'ai envoyé.

Tu as envoyé, répète Josh avec la même expression que la mienne.

Il est presque 17 heures, et cet instant marque la fin-

Mon téléphone vibrait et la coupa dans sa parole, à la vitesse de l'éclair je le déverrouillai et ma mâchoire faillit se décrocher.

C'était un message. Sur Instagram.

De BenJenkins :

Oh Bordel ! Moi non plus ! Mais qui es-tu ? :)

Mes lèvres s'étirèrent presque instantanément, j'en étais sûr à présent. C'était Ben. Et son sarcasme.

...ou le début d'une histoire, termina Riley.

_____________

Hello ! Je vous écris mon message de fin et il est actuellement 3h48 du matin alors...

On the road again ! On reprends alors...

J'ai hâte d'être au prochain chapitre le confinement me donne des idées...merci d'ailleurs pour ceux qui ont prit le temps de m'écrire sur ma story Instagram ❤️

A très bientôt pour le prochain chapitre ❤️

Prenez soin de vos petites têtes et de vos poumons !

With love. S

📸 theblurredgirl

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