Chapitre 44.


Heeey ! 

Perfectly opposite a atteint les 2k de lectures ! 

C'est vraiment trop bien  !

Je vous remercie infiniment, c'est super encouragent pour moi. 

N'hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous pensez de mon histoire !


Voici un chapitre en plus pour fêter ça, bonne lecture ! 

Je vous love <3


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23h00 – Londres –

Hailee –


- Se venger ? Mais de qui ?

Elle plante son regard triste dans mes yeux puis elle annonce.

- De notre mère. De moi.


Je suis complètement prise par surprise, je ne m'attendais en aucun cas à cette réponse. Et j'avoue être prise d'une énorme curiosité, c'est pourquoi j'invite Holly à entrer d'un signe de tête.

Elle me suit en silence jusqu'au salon, je lui indique le canapé pour qu'elle s'y installe.

- Je t'écoute. Dis-je après m'être moi aussi installée.

Elle inspire et expire plusieurs bouffées d'air avant de se lancer.

- Ça s'est passé quand j'avais huit ans et Neal onze.


20 ans plus tôt – Londres –

Holly –


- Bon, Maman a dû nous oublier. Dit Neal en me prenant la main.

- On va marcher ? Je demande en soupirant.

- Holly, tu sais bien que maman travaille beaucoup. Alors oui, on va marcher.

J'acquiesce et nous commençons à marcher.

Nous devons avoir vingt bonnes minutes de marche avant de rentrer à la maison.

- Dis-toi qu'on sera moins avec papa aujourd'hui. Me dit Neal pour me motiver.

Oui, il n'a pas tort. Je déteste être à la maison avec papa.

Il put tout le temps l'alcool et on ne doit pas faire de bruit si on ne veut pas se faire gronder. Ce que je déteste le plus, c'est quand il frappe maman parce qu'elle n'a pas acheté le whisky.

Nous marchons donc pendant vingt minutes avant d'entrer dans la rue de notre maison. L'herbe est vraiment haute par rapport aux maisons des voisins, mais c'est plus amusant de jouer dans l'herbe haute.

Neal déverrouille la porte et nous entrons dans la maison sombre. Le seul bruit qu'on entend, c'est celui de la télévision. Ce qui veut dire que papa est devant la télé et qu'il doit dormir.

- Pas de bruit. Me chuchote Neal. J'entends papa ronfler.

J'acquiesce alors le cœur qui bat un peu plus vite, Neal dit qu'on appelle ça de l'adrénaline mais je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que c'est.

Nous nous dirigeons vers les escaliers.

- Tu te rappelles ? C'est un jeu, il faut monter sans faire tomber une seule bouteille ! Tu es super forte à ça. Me rappelle Neal alors que je m'arrête devant l'escalier.

Il essaie de me rassurer, mais je n'ai plus cinq ans, je sais maintenant que ça n'a rien d'un jeu. Si nous faisons tomber une bouteille, alors toutes les autres tomberont et papa sera très en colère qu'on l'est réveillé.

Pourtant, je me lance la première comme toujours, Neal me suit de près tout en surveillant nos arrières.

Mon cœur ralentit lorsque j'atteins les dernières marches, mais il n'aurait pas dû, parce que je fais moins attention et glisse sur une bouteille.

Neal me rattrape de justesse, mais il ne peut rien faire face aux fracas de tous les cadavres de bouteilles qui tombent des escaliers dans un bruit atroce.

- Merde Holly, cours ! M'ordonne Neal. Va t'enfermer dans la salle de bain et n'en bouge pas tant que je ne te l'ai pas demandé ! Tu m'entends !

Il me pousse sur le palier et commence à redescendre les escaliers alors que les cris de notre père se font déjà entendre dans toute la maison.

Je ne peux pas laisser Neal se faire gronder par ma faute. Alors je fais demi-tour et descends les escaliers.

- Holly ! Remonte ! M'ordonne Neal.

Je n'ai pas le temps de protester que notre père est là.

- C'est quoi tout ce bruit ! Bande de petites merdes !

- C'est ma faute papa ! J'ai fait tomber une bouteille et les autres ont suivi ! Ment Neal pour me défendre.

- Non ! C'est moi qui ai fait ça. Je proteste, pensant naïvement protéger mon frère.

Neal me fusille du regard et m'ordonne - ou plutôt me supplie - de monter silencieusement.

- J'en ai rien à foutre ! Hurle notre père. Vous êtes tous les deux responsables pour moi !

Mes yeux sortent presque de leur orbite lorsque papa frappe violemment Neal au visage.

Il ne nous frappe jamais...

Alors que Neal tombe par terre au pied des escaliers, papa lui donne un coup de pied dans le ventre faisant tousser Neal.

- Descends ! M'ordonne papa.

Je suis paralysée par la peur, si bien que je ne lui obéis pas et reste sans bouger d'un pouce dans les escaliers.

- DESCENDS ! Il hurle, faisant ressortir une veine de son cou.

Neal a soudain la force de se lever et m'ordonne de monter les escaliers.

Mais ma peur m'en empêche, mes larmes ne cessent de couler et je n'y vois presque plus rien. Je sens Neal me pousser vers le haut jusqu'à ce que je sois sur le palier.

Il me tire ensuite jusqu'à la salle de bain et il nous enferme dedans.

Papa ne cesse de crier après nous alors Neal sort ses écouteurs de sa poche et me les fixe dans l'oreille, avec son Mp3, il lance la musique à fond pour couvrir les cris de papa.

Il me sert fort contre lui tout en me berçant pour me rassurer.

Mon dos contre son torse, j'arrive à sentir son cœur qui bat à mille à l'heure.

C'était la première fois que papa s'énervait autant contre nous, il n'avait jamais levé la main sur nous.

J'espère que maman va le quitter maintenant.

Neal finit par m'enlever les écouteurs des oreilles.

- Papa s'est calmé. Il me chuchote.

J'acquiesce et m'éloigne de lui pour lui faire face.

- Tu es blessé. Dis-je en découvrant son visage.

- Ce n'est rien. Il me répond en se levant.

Il a la lèvre fendue et des égratignures sur la joue ainsi que sur les bras. Je me souviens donc que les bouteilles se sont brisées là où il est tombé.

Je ne sais pas comment le soigner, mais je sais où se trouve la trousse de secours. Je m'en empare et lui ordonne de se soigner.

Il ricane face à ma façon ridicule de donner des ordres, mais il se soigne quand même.

Quelqu'un toque doucement à la porte, nous nous figeons tous les deux et regardons la porte.

- C'est maman. On entend venant de la porte.

Soulagé, Neal va lui ouvrir la porte.

- Oh, mon pauvre chéri ! Dit ma mère en voyant l'état de Neal.

Elle m'examine aussi pour voir si je suis blessée aussi.

- Tu as protégé ta sœur ? Demande maman à Neal.

- Oui.

- C'est bien.


***


- Neal ? Dis-je en entrant dans sa chambre.

Il allume sa petite lampe torche qu'il garde toujours près de son lit.

- Viens. Il me répond.

Il sait très bien qu'après les crises de papa, je n'arrive pas à dormir seule. Je me glisse souvent près de lui, mais je préfère le réveiller, comme ça, il me sert dans ses bras pour me rassurer.

Je me glisse sous la couverture et me blottit dans les bras de mon grand frère, il éteint la petite lampe, mais à peine est-elle posée que maman débarque dans la chambre et allume la lumière.

- Je savais que je te trouverais là ! Dit ma mère à voix basse.

Elle a un sac sur le dos et un autre dans la main.

Avec Neal, nous sortons du lit hésitants.

- On part d'ici. Dit maman. J'ai tes affaires Holly. Elle ajoute en levant le sac qui est dans sa main.

- Et Neal ? Je lui demande.

Elle le regarde et sourit.

- Je n'ai pas pu faire ses affaires, dépêche-toi mon chéri, on t'attend avec Holly dehors.

Il acquiesce et après un bisou sur mon front, il se dépêche d'aller prendre des affaires.

Maman et moi descendons les marches silencieuses et sortons de la maison. Elle met nos affaires dans le coffre et m'attache à l'arrière de la voiture. Elle monte ensuite à l'avant et allume la voiture.

- Neal n'est pas encore là ! Je proteste lorsqu'elle commence à rouler.

- Neal est un homme, il s'en sortira avec son père. Elle répond sans s'arrêter.

Je me tourne et je vois Neal sur le perron, il ne bouge pas d'un centimètre, il ne pleure même pas alors que moi oui.

- On ne peut pas faire ça ! Maman ! Stop !

- Tais-toi ! Elle me hurle.


Aujourd'hui – Londres –

Hailee –


- J'ai eu beau la supplier de faire demi-tour, elle ne l'a jamais fait. Fini Holly, les joues couvertes de larmes.

Je reste sans rien dire face à sa confession.

Sa mère a abandonné Neal, il est persuadé que sa sœur en a fait autant.

- Je ne sais pas exactement comment a été sa vie après, mais je sais que notre père s'est défoulé sur lui après.

- Alors... il vous tient responsable. Je conclus en ouvrant enfin la bouche.

Et je comprends alors pourquoi il n'aimait voir sa sœur, parce que ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'il a en plus dû accepter de récupérer la totalité des dettes de son père pour la protéger... Il en veut à sa sœur, mais je ne pense pas que c'est d'elle qui cherchait à "se venger"... Il sait qu'elle ne pouvait rien faire, en revanche, Holly ne semble pas l'avoir compris puisqu'elle me répond :

- On l'est.

- Votre mère, oui. Tu n'avais que huit ans ! Tu ne pouvais rien faire.

Holly hausse les épaules impuissantes.

- Neal a perdu les deux personnes qui l'aidaient à tenir. Ça ne pardonne en rien son comportement ! Il doit travailler sur lui pour comprendre que ce qu'il fait n'a rien d'une bonne manière de se venger.

- Je ne veux plus jamais le revoir. Avoué-je.

Dire ses paroles a eu le même effet que cracher des lames de rasoir. Parce que rien de cette sombre confession ne pourra réparer le trou béant dans ma poitrine, je ne pourrais plus lui faire confiance... C'est inimaginable pour moi.

- Je m'assurerai que tu n'aies plus à le revoir... Je te le promets. Elle me répond, un sourire triste aux lèvres.

- Merci d'avoir pris le temps de te confier, je me doute que ce n'est pas simple pour toi non plus mais... J'ai besoin d'être seule.

- Je me devais de le faire. Je vais y aller, je comprends. Dit-elle en se levant. Prends bien soin de toi Hailee, tu es une femme forte et tu trouveras ta paire.

Je lui souris en réponse et l'accompagne ensuite à la porte.


À suivre...

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