Chapitre 42.


21h30 – Londres –

Hailee –

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Je toque à la porte de Neal qui ne met pas de temps à m'ouvrir, comme depuis un moment maintenant, je crois que j'aime bien cette petite routine...

- Salut ! Dis-je, le sourire aux lèvres. Il s'est passé beaucoup de choses aujourd'hui !

Il sourit et je ne suis pas surprise lorsqu'il se cale contre l'encadrement de la porte, les bras croisés sur son torse et le regard rivé sur moi.

-Bon, j'ai dit à ma mère et à Teddy pour Jason et sans surprise, ma mère est un vrai monstre. J'explique en passant vite sur cette information. Mais ! Le plus important, c'est que Shelly sorte demain ! Je poursuis avec le sourire jusqu'aux oreilles.

- Attends quoi ? Il demande en se redressant, le visage avec un air plus grave d'un coup.

- Hum... Shelly sort demain.

Il acquiesce négativement la tête, les sourcils froncés.

- Non, à propos de ta mère. Chasse-t-il ma phrase.

Évidemment qu'il n'allait pas laisser cette information couler...

- Oh... Elle a su me décevoir encore une fois... Je lui ai dit qu'elle était monstrueuse, ça ne lui a pas plu.

Il attrape mes mains qui bougent dans tous les sens alors que je lui explique tout ça.

- Pourquoi tu prends ça à la rigolade ? Il demande en plantant son regard dans les yeux.

- Parce que... ça n'a plus aucune importance.

Il lui suffit juste de me regarder droit dans les yeux pour que ce sentiment que j'enfuie au plus profond de moi depuis ce matin refasse surface.

Merde !

Pourquoi elle ne m'aime pas ?

Et pourquoi je n'arrive pas à passer outre après tout ce temps ?

Et malgré toute la volonté du monde, mes larmes sont plus fortes que moi et passent la barrière de mes yeux.

Neal me tire contre son torse et m'entoure de ses bras, m'enfermant dans une bulle de sécurité, c'est exactement ce dont j'avais besoin.

Il ne relâche pas d'une seule fois sa prise jusqu'à ce que je me calme et que je m'éloigne de moi-même.

Il prend en coupe mon visage.

- Ça a de l'importance. Même si elle est horrible, elle reste ta mère et c'est normal que tu te sentes mal. Même dix, quinze, trente ans après.

- Je la déteste. Dis-je avant de refondre en larmes contre lui.

C'est la première fois que je l'avoue à voix haute. Je lui ai toujours trouvé des excuses pour mieux être dans le déni, mais après ce matin, j'en suis sûr.

C'est ma mère et je la déteste.

Une fois ma nouvelle crise de larmes passée, je m'éloigne de Neal et dis la première chose qui me passe par la tête.

- Ma sœur sort aujourd'hui. Je répète pour penser à quelque chose de plus positif.

Je dois faire comme j'ai fait toute la journée, penser à la sortie de ma sœur, me focaliser sur ça.

- Alors, plus de visite chaque soir après l'hôpital ? Il me demande le regard indéchiffrable.

- Il faut croire. Je murmure sans trop savoir pourquoi.

Bien qu'on ne fasse ça que depuis une semaine, je m'étais habitué à cette petite habitude.

Est-ce que cela signifie que je suis prête à oublier ses activités ?

Je n'en sais foutrement rien, cependant, ce que je sais avec évidence, c'est que je ne peux pas l'oublier, lui.

- Hailee... Il pose sa main sur ma joue et referme la bouche comme si mon regard ancré au sien lui faisait perdre tout ce qu'il allait dire.

Mon cœur s'accélère lorsqu'il baisse ses yeux sur mes lèvres pour les remonter lentement jusqu'à mes yeux.

Les papillons dans mon ventre ne demandent qu'une chose « embrasse-moi ».

Mais bien que ses yeux redescendent sur mes lèvres et que les miens descendent sur les siens, il ne semble pas décidé à m'embrasser. Sûrement par peur que je le repousse de nouveau.

Mais j'en ai besoin, ses lèvres me manquent affreusement.

C'est donc moi qui prends les devants. Je me mets sur la pointe des pieds et je ne réponds plus de rien lorsque nos lèvres entrent enfin en contact.

Il reste figé les premières secondes avant de passer une main au creux de mes reins et de me coller à son corps tout en approfondissant le baiser.

Un râle de soulagement cogne contre mes lèvres lorsque nos langues commencent une danse effrénée.

J'avance un peu le faisant reculer dans son appartement sans quitter mes lèvres des siennes.

Alors que je suis entièrement chez lui, il se sépare difficilement de mes lèvres.

- Eden... Tu dois... Il commence essoufflé par notre baiser.

- Peu importe, Piper comprendra. Dis-je en reprenant sa bouche d'assaut.

Je referme la porte à l'aide de mon pied et nous marchons difficilement jusqu'à sa chambre en nous débarrassant, ici et là, de quelques-uns de nos vêtements.

Mon dos claque sur son matelas alors qu'il se débarrasse de son boxer et vient se poser au-dessus de moi.

- J'aime beaucoup te voir en sous-vêtements dépareillés, mais je te préfère sans... Dit-il avec un sourire en coin.

- Qu'attends-tu pour t'en débarrasser alors ? Je lui demande en glissant une main le long de ses abdos jusqu'à le caresser.

Il lâche un râle de plaisir tout en riant légèrement.

Neal n'attend pas plus pour passer une main dans mon dos pour décrocher mon soutien-gorge et me le retire.

Son sourire se fait plus large à la vue de mes tétons durcis par l'excitation.

Il me prend un premier sein en bouche et titille mon téton avant de faire subir le même sort au second. Puis, il descend dans une ligne de baisers jusqu'à se trouver entre mes cuisses où il passe ses mains sous l'élastique de ma culotte et la retire.

Il m'embrasse l'aine droite puis remonte jusqu'à ma bouche.

Il m'embrasse tout en essayant d'ouvrir le tiroir de sa table de nuit pour attraper un préservatif.

Je ricane lorsqu'il s'écarte de moi en jurant dans sa barbe.

Il fouille le tiroir et se tourne vers moi l'air grave.

- J'en ai plus. Dit-il avec une moue triste.

- Quoi ? Je lui demande avec une voix qui trahit ma frustration en me redressant sur mes coudes.

- Non, je déconne. Dit-il en riant fier de sa blague.

Il brandit fièrement le préservatif tout en le déchirant entre ses dents.

- T'es con ! Dis-je en riant malgré moi.

Il l'enroule autour de son sexe et revient se placer au-dessus de moi.

- Sûre ? Il me demande en me regardant droit dans les yeux.

- Sûre. Je confirme en l'embarrassant.

Il me pénètre lentement puis commence ses va-et-vient de plus en plus rapidement. Je m'accroche tant bien que mal à ses épaules alors que le plaisir monte de plus en plus en moi. Il est impossible pour nous de nous embrasser tellement nous sommes à bout de souffle.

Je suis la première à attendre l'orgasme, mais il me suit bien vite dans un râle de plaisir. Il s'effondre ensuite à côté de moi, seul le bruit de nos respirations saccadées emplit la pièce.

J'ai les jambes en coton, je ne suis même pas sûre de pouvoir marcher aux toilettes dans les 5 prochaines minutes, pourtant il le faut.

Je regrette soudainement de ne pas avoir pu attendre, on aurait dû faire ça chez moi, on aurait pu rester au lit comme ça...

C'est Neal le premier à bouger, il retire le préservatif et le fou à la poubelle, ensuite, il me tend ses mains pour m'aider à me relever ce que j'hésite à faire.

- Aller debout ! Il ricane.

- Argh... J'ai la flemme.

Il incline la tête sur le côté et il claque deux fois dans ses mains avant de me les retendre.

J'accepte finalement de les prendre et je m'extirpe du lit.

Il glisse un doigt sous mon menton pour me faire lever la tête vers son visage et m'embrasse en douceur.

Je souris contre ses lèvres puis m'éloigne pour aller aux toilettes.

Après y être allée, je retourne dans la chambre pour retrouver Neal mais il n'est plus là.

J'allais juste enfiler un t-shirt piqué à Neal et le retrouver dans le salon, mais j'entends soudainement la voix de Neal et celle d'une femme.

J'attrape alors mes sous-vêtements et mon jean qui traîne dans l'entrée de la chambre. J'ouvre ensuite le placard de Neal pour lui voler un t-shirt, sachant très bien que mon haut est quelque part dans le salon.

Je sors alors de la chambre de Neal et m'avance timidement dans le couloir jusqu'aux salons.

- Parle moins fort ! Ordonne Neal.

- Pourquoi ? Dit la voix féminine en faisant tout le contraire de son ordre.

Je reconnais cette voix... c'est celle de sa sœur.

Lorsque je suis dans le salon, c'est bien le visage d'Holly que je retrouve. Holly est la seule à pouvoir me voir, Neal étant dos à moi.

Le visage d'Holly se décompose en une fraction de seconde lorsqu'elle me voit.

Neal le remarque aussi rapidement que moi et il se tourne dans ma direction, et à son tour, son visage se décompose.

Merde... pourquoi je le sens très, très mal.

- Non... Dit Holly dans un murmure en dévisageant son frère. Tu n'as pas fait ça ! Elle lui hurle avec dégoût.

Je reste sans rien dire à observer Neal dire à sa sœur de se taire alors qu'elle pète complètement un câble. Je ne comprends absolument rien à ce qui se passe.

- Bordel, il se passe quoi, là ? Je finis par crier plus fort que les frères et sœurs.

- Hailee... je suis désolé. Murmure Neal.

- Moi aussi. Réponds Holly en fusillant Neal du regard. Désolée que tu aies fait confiance à une sale merde comme lui.


À suivre...

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