Chapitre 28.


Le lendemain – Londres –

Hailee –


Neal et moi avons, de nouveau, passé une nuit ensemble.

Si on m'avait dit plus jeune que je serais fière de coucher avec un homme, je ne l'aurais jamais crue. Pourtant, c'est le cas, je suis fière d'avoir enfin réussi à dépasser cette peur qui me nouait le ventre à chaque fois que j'y pensais.

Je sais qu'il me reste encore du chemin, mais j'ai l'impression que près de Neal, je suis capable de tout. Ça me rend confiante, mais ça me terrifie à la fois.

J'ai bien peur que ça ne se finisse finalement mal et que je finisse dans un pire état qu'avec Jason, si c'est possible.

J'inspire et expire pour laisser ces pensées derrière moi et me concentrer sur le jour présent, c'est-à-dire sur l'anniversaire d'Eden, je veux que tout soit parfait pour lui.

- Tu penses à quoi ? Me demande Neal en m'attrapant par la taille et en m'attirant contre lui.

Je me trouve collée contre son torse nu sous la couverture, ce qui je dois l'avouer, est un vrai délice.

- Ce que je vais faire pour l'anniversaire d'Eden. Je lui explique en me blottissant un peu plus contre lui.

Il m'embrasse le cou, puis rit légèrement.

- Qu'est-ce qui te fait rire ? Je lui demande curieuse.

- Si tu commençais par sortir de ton lit avant de réfléchir à ce que tu vas faire ensuite ?

Je ris à mon tour.

- Dis le si tu préfères que je te laisse dormir tranquille dans mon lit.

- C'est exactement ce que je veux ! Dit-il en me poussant hors du lit.

Avant que je ne tombe du lit et me retrouve au sol, il me rattrape, mais j'en décide autrement et me laisse tomber en l'entraînant dans ma chute.

La pièce se remplit de nos rires alors que nous essayons de nous démêler de la couverture et de nous relever.

- Tu n'es pas croyable. Se moque-t-il.

- Incroyable, tu veux dire !

Il lève les yeux au ciel.

- Aussi.

Je fronce les sourcils.

- La soirée avec Shelly ! Je me rappelle soudain.

- Je me demandais si tu allais faire le lien. Dit-il en m'embrassant le nez.

- J'étais bourrée, mais pas au point d'oublier que tu avais admis qu'on était incroyable ! Dis-je en lui tirant la langue.

Ce soir-là, on avait eu la même discussion alors qu'il me portait sur son épaule comme un sac à patates.

- Bon, allez ! J'ai beaucoup de choses à faire ! Dis-je en me levant.

J'enfile un t-shirt blanc et un jean clair.

Neal lui se laisse tomber sur le lit, mais j'ouvre grand les rideaux pour être sûre qu'il ne se rendorme pas, hors de question qu'il dorme tranquillement pendant que moi, je me prépare.

La lumière le fait bougonner ce qui moi, me fait rire.

Lorsque je quitte la chambre, je me presse d'aller voir Eden qui lui, est tranquillement installé dans le canapé, je m'approche rapidement, mais discrètement de lui avant de le prendre dans mes bras par surprise.

- Joyeux anniversaire, mon ange d'amour ! Je dis en le faisant tourner dans les airs.

- Merci ! Dit-il en riant à plein poumons après avoir lâché un petit cri de surprise.

Ne pouvant pas le porter dans mes bras plus longtemps, je le pose au sol et lui fais un gros câlin jusqu'à ce qu'il me repousse en disant qu'il ne peut plus respirer.

- On petit déjeune et on va faire notre promenade du dimanche, d'accord ? Je lui demande.

- Oui ! Mais une petite promenade du dimanche ! On a des choses préparées, je veux plein de ballons dans la maison ! Dit-il avec plein d'enthousiasme.

- D'accord ! Dis-je.

Aujourd'hui, nous fêtons son anniversaire avec Neal, Shelly et Harriet. Nous avons décidé de faire ça ce midi pour pouvoir passer l'après-midi ensemble après.

En temps normal, Eden fête aussi son anniversaire avec des amis de l'école, mais il n'a pas voulu le faire cette année.

Ça m'a un peu inquiété, mais sa maîtresse m'a assuré que tout se passait bien à l'école pour lui et qu'il avait plein d'amis.

Je n'ai même pas le temps de préparer le petit déjeuner que quelqu'un toque à la porte.

Je fronce les sourcils, personne ne devait venir avant midi.

Ça toque de nouveau, cette fois plus fort.

- Tu attends déjà du monde ? Me demande Neal en se collant dans mon dos.

- Non. Dis-je, de plus en plus inquiète.

- Mange, je vais ouvrir. Dit-il en m'embrassant délicatement sur le front.

Il ébouriffe les cheveux de mon fils et lui souhaite un joyeux anniversaire avant d'aller ouvrir la porte.


Neal –


Je me dirige vers la porte d'entrée de chez Hailee, elle n'avait pas l'air rassurée alors mon cœur s'est automatiquement mis à battre fort d'appréhension dans ma cage thoracique.

- Bonjour ? Dis-je à l'homme se trouvant maintenant devant moi.

Il doit faire ma taille, il me sourit faisant apparaître une seule fossette sur sa joue gauche, comme sur celle d'Eden. Ses yeux sont bleus... comme ceux d'Eden. Ses cheveux ont ces boucles qui rendent Eden si mignon. Il ne faut pas avoir fait dix ans d'études pour comprendre que c'est son père...

- Bonjour ! Hailee Gray vit bien ici ? Il demande en essayant de voir par-dessus mon épaule l'intérieur de l'appartement.

Je me sens obligé d'être sur la défensive, alors je lui demande :

- Qui le demande ?

- Elle vit ici ? Il redemande avec un air plus dangereux cette fois.

- Qui le demande ? Je répète, ne me laissant pas intimider.

- Écoute. Commence-t-il sans sourire. Tu baises ma femme, tu devrais donc te calmer.

J'avale ma salive de travers. Mon cœur tombe à mes pieds.

Sa femme.

Hailee est mariée.

- Je suis son mari. Alors est-ce qu'elle vit ici ? Il reprend.

- Oui.

Un silence assourdit tombe dans l'appartement. Elle a entendu notre discussion, j'en suis sûr. Mais elle n'a pas l'air de venir alors je l'appelle.

- Hailee. Ton mari est ici. Dis-je sans même prendre la peine de cacher la profonde amertume que me provoque cette nouvelle.

Je m'écarte de la porte pour qu'il entre.

- J'arrive.Elle répond calmement.

Trop calmement pour moi, un sentiment de trahison prend de plus en plus de place dans mes veines, je pensais qu'elle n'était pas comme les autres, mais je m'étais trompé, Hailee est même pire.

Elle entre enfin dans notre champ de vision et je comprends qu'elle n'est, en réalité, pas si calme que ça. Ses mains tremblent et elle n'ose pas regarder son mari.

- Ma chérie... ça fait longtemps....


À suivre...

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