Chapitre 22.


Le lendemain – Londres –

Hailee –


La sonnerie de mon réveil se fait entendre. Dans un grognement plaintif je me tourne dans le but de me lever et éteindre cette horreur, mais deux bras musclés me maintiennent fermement en place contre un torse tout aussi musclé.

Toute la soirée d'hier me revient en pleine face, la venue de Neal, le baiser, le retour de ma peur, le film... Nous nous sommes endormis devant le film hier soir.

Nous sommes lundi, je dois emmener Eden à l'école et aller travailler, hélas, il semblerait que Neal n'a pas l'air décidé de me laisser quitter ce canapé.

- Neal. Je l'appelle doucement pour le tirer de son sommeil.

J'ai pour seule réponse un grognement rauque qui vibre dans l'intégralité de mon corps.

- Je dois me lever. Dis-je en essayant de retirer les mains de Neal qui sont collées à mon corps.

Nouveau grognement de la part de mon voisin.

- Neal.

Cette fois je hausse un peu la voix espérant qu'il me laisse.

-Encore un peu... Ronchonne-t-il tel un enfant ne voulant pas se lever un matin d'école.

Je ne peux retenir un sourire de se former sur mes lèvres. Sa voix du matin est tellement sexy.

- Neal, tes bras sont très confortables. Mais je dois vraiment me lever.

Dans un soupir, il lâche la prise qu'il a sur moi, me laissant enfin sortir du canapé.

Une fois debout, une douleur me parcourt le dos.

Les bras de Neal ne sont pas si confortables que ça, finalement. Me dis-je.

Je fais abstraction et me dirige dans la chambre d'Eden pour le réveiller après avoir éteint cet insupportable de réveil.

Nous déjeunons tranquillement alors que Neal ne cesse de se tourner et de se retourner dans le canapé.

Eden part s'habiller dans sa chambre sans faire aucune réflexion sur la présence matinale de Neal dans notre canapé.

Une fois que j'ai fini de manger, je vais me préparer. J'opte pour un pantalon noir taille haute et une chemise de la même couleur entrer dans celui-ci. J'accompagne la tenue avec des bijoux or et m'attache les cheveux en une haute queue-de-cheval. Je file dans la salle de bain afin de me brosser les dents et de me maquiller un peu.

Eden me rejoint vite pour se brosser les dents aussi.

Je regarde l'heure sur ma montre.

- On est en retard Eden, il faut qu'on se dépêche. Dis-je en me mettant du rouge à lèvres plus rapidement.

Mon regard croise celui de Neal dans le miroir.

Il est adossé contre l'encadrement de la porte les bras croisés sur son torse, les cheveux en bataille et un sourire narquois aux lèvres.

- Ça n'a rien de drôle. Dis-je en lui lançant un regard noir.

- Ah oui ? Dit-il en s'approchant.

Il ébouriffe les cheveux d'Eden en lui disant « bonjour » le faisant rire.

- Ton rouge à lèvres tient bien ? Il demande en regardant mes lèvres avec un tel désir qu'il me retourne le ventre.

- N'y pense même pas. Je le préviens en essuyant la bouche pleine de dentifrices d'Eden.

Je regarde de nouveau l'heure sur ma montre. Nous devons être parties dans cinq minutes.

Eden sort de la salle de bain et je passe à côté de Neal pour sortir à mon tour mais il m'attrape délicatement le poignet et m'attire contre lui.

Il approche dangereusement ses lèvres des miennes.

Je n'ai pas le temps de recommencer mon maquillage. Me dis-je.

Il arrête son chemin à quelques centimètres de mes lèvres.

- Tu es en retard. Me susurre-t-il un sourire narquois gravé aux lèvres.

Je me libère de sa prise et lui tape légèrement l'épaule, énervée.

- Je sais. Je crache avant de quitter la pièce.

J'entends son rire dans mon dos alors que je me presse de mettre mes chaussures à talons.

J'attrape le manteau qu'Eden me donne.

- Merci, mon ange.

Il me sourit en réponse et enfile son manteau.

- Neal ! Je l'appelle. Il faut que je ferme l'appartement.

Il arrive avec ses chaussures à la main.

- Tu comptes les mettre ? Je demande en les lui indiquant du regard.

- Mon appartement est à même pas trois mètres. Dit-il en haussant les épaules.

Il sort le premier, puis Eden et enfin moi.

Je ferme la porte alors qu'il me souhaite une bonne journée en entrant chez lui.

Nous pressons le pas pour arriver à l'heure à l'école.

Finalement, nous nous sommes tellement pressés que j'arrive la première à la boutique.

Essoufflée, j'ouvre la porte de la boutique et Marley arrive rapidement pour m'aider à sortir les plantes dehors.

- Tu es bien habillée aujourd'hui. Remarque-t-elle.

- On a un rendez-vous important avec Shelly. Je l'informe.

Elle acquiesce et nous nous mettons au travail.


***


J'entre dans l'ascenseur complètement épuisée. J'ai l'impression d'avoir passé ma journée à courir et que mes pieds vont exploser.

Comment vous dire que je n'ai jamais autant regretté de mettre des putain de talons.

- Salut ! Dis-je en entrant chez moi.

Eden court dans mes bras pour me dire bonjour et Piper entre dans mon champ de vision.

- Eden a été un ange, comme d'habitude. Elle m'informe en souriant.

- Ravie de le savoir ! Dis-je fière de lui.

- La douche a été prise et les leçons ont été faites.

J'acquiesce et je vais chercher l'enveloppe qui contient sa paille du mois.

Je la lui donne et nous échangeons encore quelques banalités avant qu'elle ne quitte l'appartement.

J'enlève dans un soupir de soulagement mes talons et vais dans la salle de bain.

Mes vêtements retrouvent le sol en vitesse et l'eau chaude perle sur mon corps me faisant soupirer de soulagement.

Un quart d'heure plus tard, je quitte la cabine de douche à contre cœur. J'enfile par la suite un jogging, une brassière de sport et un sweat à capuche le tout noir et retourne dans le salon où Eden regarde la télé sagement.

Je n'ai même pas le temps de m'écrouler sur le canapé que quelqu'un toque à la porte.

C'est sûrement Neal, alors je vais ouvrir.

- Bonsoir ! Dit-il en levant le sac qu'il tient dans sa main droite.

Je lui souris et le laisse entrer.

- Neal ! L'appelle Eden depuis le canapé en lui faisant un signe de la main pour lui dire bonjour.

- Salut p'tit monstre ! Il répond avec le même signe de main.

En le voyant là, toute ma fatigue s'estompe et je le suis dans la cuisine.

- C'est quoi tout ça ?Je demande en montrant le sac du menton.

- Ça ? Tout le nécessaire pour faire des pizzas ! Il répond plein d'enthousiasme.

- Des pizzas ? Je demande perplexe.

- Ouais ! Alors, aux fourneaux, Mademoiselle !

Il remonte ses manches, m'attrape le poignet où il prend mon élastique à cheveux puis, il se place dans mon dos et rassemble mes cheveux pour en faire une queue-de-cheval.

Toujours dans mon dos, il me susurre à l'oreille :

- Tu seras mieux comme ça.

Mon cœur bat à mille à l'heure au contact de son souffle sur ma peau.


À suivre...

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