Chapitre 09.
- 22h00 - Londres -
- Hailee -
Neal et moi venons de quitter mon appartement, nous partons ensemble en direction de l'hôpital.
L'ambiance est... inexistante. Nous nous sommes mis d'accord pour prendre la même voiture, la sienne. Nous ne discutons pas et il n'y a pas de musique. Nous sommes tout simplement inquiets.
J'ai laissé Eden avec Elie alors qu'on vient seulement de reprendre contact. J'ai donc appelé ma sœur, pour lui expliquer la situation. Elle m'a assuré qu'elle se mettait en route pour mon appartement ayant un double des clés.
Mon téléphone vibre dans ma poche. Une notification de Shelly.
De Shelly : Je suis arrivée.
Je lâche un petit soupiré de soulagement avant de la remercie.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant l'hôpital. Neal trouve rapidement une place et nous marchons à toute vitesse vers l'accueil de l'hôpital.
- Bonsoir, nous venons voir Harriet Cooper. Dis-je essoufflé.
- Bonsoir, vous êtes de la famille ? Elle nous demande.
J'allais répondre que non, mais Neal me devance.
- Oui, je suis son fils et elle, ma fiancée. Ment-il avec facilité.
Je fais comme si ça ne me surprenait pas. Neal me lance un regard pour que je joue le jeu. S'il ne m'avait pas devancé, on n'aurait pas pu aller la voir en tant que voisin. Pas bête.
- Les heures de visites sont terminées. Nous informe la femme avec un regard désolé.
- Je vous demande pardon ? Je m'énerve en entrant dans le rôle. Mon fiancé vient de vous dire que c'était sa mère ! Dis-je en mentant à mon tour.
- Je suis désolée, mais...
- Juste 5 minutes ! La coupé-je.
- 5 minutes, pas plus. Accepte-t-elle.
Neal et moi acquiesçons en symbiose.
- Chambre 104.
Nous ne perdons pas de temps et nous dirigeons vers celle-ci.
Je toque doucement à la porte et l'ouvre. Je laisse passer Neal d'abord puis entre à mon tour.
- Neal ! Hailee ! Que faites-vous ici ? Demande Harriet fatiguée.
- On est venu voir comme tu allais. Commence Neal.
- J'ai dit que j'allais bien à Hailee au téléphone.
- Que s'est-il passé ? Je demande en ignorant son reproche.
- Je suis juste tombée.
J'arque un sourcil pour demander plus de détails, et Neal croise les bras sur son tort pour lui indiquer qu'on ne partira pas temps qu'on n'aura pas plus de détails.
- J'allais traverser quand une voiture est passée à toute vitesse. Je l'ai évité de peu et suis tombée. Je me suis cognée contre le trottoir d'où ma présence ici. Finit-elle par expliquer.
- Merde. Tu aurais dû me prévenir. S'énerve Neal.
- Nous. Je le corrige en le dévisageant.
- Nous prévenir. Soupire-t-il.
Quelqu'un toc à la porte coupant court à notre discussion.
- Vous devez y aller maintenant. Nous informe la femme de tout à l'heure.
- Nous lui disons au revoir et nous y allons. Dis-je en lui souriant.
Elle acquiesce et referme la porte.
- Appelle moi quand tu sors. Dit Neal froidement, ne lui laissant pas vraiment le choix.
Elle lui lance un regard noir.
- Aller hop hop hop dehors ! Nous ordonne-t-elle.
Nous sortons à sa demande.
Nous arrivons à l'accueil et Neal demande :
- Elle peut sortir quand ?
- D'après les médecins dès demain après-midi.
- Très bien, merci.
- Bonne soirée.
Je lui souris alors que Neal part déjà. Je trottine pour le rattraper.
- Vous pourriez m'attendre. Grogné-je arrivée à son niveau.
- Vous êtes lentes.
Je lui lance un regard noir puis m'installe dans la voiture.
On pourrait croire que maintenant que nous savons qu'elle va bien, l'ambiance serait meilleure... mais non.
- Vous connaissez Harriet depuis longtemps ? Je demande pour briser un peu la glace.
- Depuis que j'ai emménagé ici. Répond-il.
- Oh oui, et je suis censé savoir depuis quand vous vivez ici. Dis-je avec ironie en levant les yeux au ciel.
- Un an et demi environ. Soupire-t-il.
J'acquiesce et l'habitacle replonge dans un silence.
- Harriet est ma seule famille maintenant. Finit-il par dire. Elle le sait et je pense qu'elle n'a pas voulu répondre pour ne pas m'inquiéter.
- Elle a fait tout le contraire, pourtant.
Il ouvre la bouche, puis la referme, pour finalement acquiescer.
Le reste du trajet se fait dans un silence qui me semble bien moins pesant.
Nous entrons dans mon appartement où il récupère Charles.
J'ai trouvé débile qu'Elie le garde pour une heure, mais elle a insisté.
Je raccompagne Neal à la porte. Neal se retourne alors qu'il allait sortir.
- Hailee ? Demande-t-il en plongeant ses yeux dans les miens.
Ses iris sont... hypnotisant. Elles sont ciel orageux, mais elles paraissent pourtant si calmes. Ses cheveux ébènes lui tombent légèrement sur les yeux. Il est terriblement beau et je me demande encore comment j'ai pu faire pour ne pas le remarquer si je me suis occupée de lui à la boutique.
- Oui ? Finis-je par articuler.
- Je suis soulagé de savoir qu'Harriet peut aussi compter sur vous maintenant.
Surprise, je ne dis rien.
- Bonne fin de soirée. Dit-il avant de quitter l'appartement avec Charles dans les bras.
Ayant repris mes esprits, je me précipite vers la porte et l'ouvre, espérant qu'il ne soit pas déjà entré dans son appartement mais c'est trop tard.
Je soupire et entre dans mon appartement.
Ma sœur et mon amie me regardent sans rien dire.
- Harriet va bien, elle sort demain.
Je m'écroule sur le canapé à côté de ma sœur.
- Je vais aller à l'hôtel, moi. Nous informe Elie en se levant.
- Tu restes ici combien de temps ? Je lui demande.
- Je pars dans 6 jours.
Pas besoin qu'on se parle pour comprendre que nous allons nous revoir dès demain.
Nous nous prenons dans les bras pour la centième fois au moins aujourd'hui et elle part.
Je vais dans ma chambre et prends les vêtements que Shelly laisse toujours ici au cas où elle dormirait sur place et les lui lance au visage.
En un sourire, on s'est comprises.
Elle se lève et va dans la salle de bains pour se changer. Puis j'y vais à mon tour pour prendre une douche, je la rejoins ensuite dans ma chambre. Nous discutons d'un de ces plans cul puis finissons par nous endormir.
- 4 jours plus tard - Londres -
-Hailee-
Les quatre jours qui ont suivi étaient les mêmes. J'allais au travail, puis rentrais avec Elie le soir et nous discutions jusqu'à pas d'heures comme lorsque nous étions au Lycée.
Ces moments avec ma meilleure amie m'avaient manquée.
Et aujourd'hui encore, nous rentrons ensemble à mon appartement. Mais cette fois, elle dit ne pas vouloir rester à l'appartement.
- Bon Hailee. J'adore ton fils. Je comprends que tu ne sortes pas, mais...
Elle me lance un regard que je reconnais, un regard qui veut dire : « ce soir, on sort ! »
- Elie... Je ne peux pas laisser Eden seul et encore moins demandé à Piper de le garder plus tard un vendredi soir au dernier moment.
Elle me lance un nouveau regard.
- J'ai tout prévu, ma poule ! J'ai demandé à Piper si elle pouvait le garder plus longtemps aujourd'hui.
Oh, mon Dieu... Je ne suis pas sortie depuis... des mois ! Je sens l'excitation monter en moi !
- Elle a accepté de le garder jusqu'à demain onze heures.
Mes yeux sortent presque de leur orbite. Comment ?
- Alors ? Me demande Elie en faisant une danse des sourcils.
- Alors ce soir on sort ! Je hurle dans la rue, déjà nostalgique de nos soirées passées.
À suivre...
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