45-Monstres
Brusquement le flot et la fumée se résorbent pour former une bulle révélant au passage ce qu'il y avait au cœur de la tourmente : un cristal géant à la couleur éteinte. La sphère et lui sont reliés par ce qui ressemble à une toile d'araignée noire dont les fils se dissolvent petit à petit. Dans le même temps, la sphère est parcourue de rides. Elle se déforme. Sa surface se couvre de bulles comme si elle devient bouillante alors que les parois de la fosse se recouvrent petit à petit de givre.
La respiration d'A.T. se fait plus pressante.
A.T. à peine audible au début : Il faut fuir... Il faut fuir...IL FAUT FUIR TOUT DE SUITE.
Tiberius : Qu'est ce...
A.T. : IL FAUT FUIR TOUT DE SUITE.
Il tourne les talons avant de s'enfuir avec Iliana dans les bras.
Erik : Bin merde alors !!
Il suit après cela le géant. Bientôt suivit par les autres. Ils sont presque arrivés à la porte de ce hangar quand un tentacule noir s'abat entre la sortie et A.T. La masse informe est comme aspirée à l'intérieur d'elle même jusque à atteindre la forme d'une sphère d'environ 1m20 de diamètre. Elle explose révélant un être humanoïde roulé en position fœtale. Lorsqu'il se redresse, sa peau grise se recouvre de la même substance noire qui prend petit à petit un aspect rigide et brillant évoquant une armure. Sa chevelure se met à pousser en une crinière de cheveux bouclés tout aussi noirs. Mais le plus effrayant est son regard. Ses yeux sont entièrement rouges et son visage se déforme en rictus repoussant avant que l'être ne pousse ce qui sonne aux oreilles des humains comme un rire maléfique. Ceux qui ne sont pas paralysés par la peur, lancent des regards apeurés autour d'eux à la recherche d'une autre sortie. C'est là qu'ils voient un second œuf flotter dans les airs.
Il éclate à son tour révélant le corps de Sélène. La couleur de sa peau se ternit jusqu'à prendre à son tour une teinte grisâtre. Ses yeux virent à leurs tours au rouge sang. Elle balaye le groupe du regard tel un prédateur à la recherche d'une proie. Iliana sent A.T. pétrifié contre elle. Elle se laisse glisser le long de son corps. Malgré l'odeur qu'il dégage, elle se colle à lui pour le tirer.
Iliana : Je t'en prie A.T... Résiste à son emprise
A.T. : Je... je ne peux pas
Iliana : Ce n'est plus elle... Ce n'est plus notre Sélène.
A.T. : Cela... Cela fait... Déjà quelques temps qu'elle a changé...
Sélène s'approche tout doucement d'A.T. en planant lentement telle une plume descendant vers le sol alors qu'en même temps des débris métalliques se déforment et sont attirés vers elle avant de recouvrir le dos de ses mains et des parties de son visage.
Elle prend le visage d'A.T. dans un geste plein d'affection dans une de ses mains et lorsque leurs regards se croisent, celui-ci pousse un cri de douleur terrible. L'autre main de Sélène est plantée dans ses côtes, comme si elle tentait de lui arracher le cœur à main nue. En même temps les yeux d'A.T. perdent de leur lumière intérieure.
Iliana : NON ! Sélène, je t'en prie, ne lui fais pas ça ! Je t'en supplie !
La jeune femme lui lance un regard froid et sans vie
Iliana : je t'en supplie, tu sais qu'il t'aime... Ne lui... Ne nous faites pas ça.... Je t'en prie Sélène ! Vous êtes tous les deux comme les parents que j'ai toujours voulu avoir...
La petite fille s'écroule en pleurs alors que le colosse s'affaisse petit à petit comme s'il a de plus en plus de mal à porter le poids de son corps. Une lueur passe brusquement dans le regard de Sélène. Soudain, A.T. et Iliana sont violemment projetés dans le couloir d'accès. A.T., malgré la douleur, réussit à envelopper Iliana entre ses bras la protégeant du choc de son corps massif.
Pendant ce temps, dans la salle, l'être en noir s'est "remis à rire" et a lancé des tentacules vers les corps inanimés qui absorbent cette substance petit à petit au fur et se redressent petit à petit tels les pantins d'un marionnettiste géant.
Le groupe se met à fuir. Tiberius tire un bref instant Youssouf qui est pétrifié son regard allant de son affichage aux corps se levants.
Tiberius à la ronde : On rejoint A.T. et Iliana et on se tire VITE FAIT de cette planète...
Etrangement, ils atteignent tous l'ascenseur sans rencontrer aucune forme de résistance. Là, ils retrouvent Iliana qui observe la poitrine d'A.T., un spray à la main. Il y a un trou béant dans le torse du colosse. On peut voir son cœur battre à travers le pansement vaporisé. Donnie vomit contre la paroi quand son esprit comprend enfin qu'il manque des bouts de côte à son ami.
Erik : Euh les gars, je vous ai déjà parlé de mes phobies ou pas... Surtout de ma phobie du sang ? Je crois que je suis en train de faire une crise !
Youssouf fouille machinalement dans une pochette et en sort un patch qu'il applique sur Erik qui a commencé à hyper-ventilé. Il retrouve rapidement une respiration normale.
Youssouf : Cela devrait te donner un peu plus de temps, mon ami, mais de toute façon nous n'en avons presque plus...
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur un étage qui porte les traces de leur passage
Tiberius : Tu nous expliqueras ça plus tard... On doit emmener A.T. à bord pour le soigner et quitter cette planète avant que ces... choses n'attaquent l'équipage.
Youssouf : Nous sommes déjà morts, capitaine. Lorsque nous étions près de la fosse, nous avons reçus assez de radiations pour tuer tout l'équipage...
Tiberius : Merci de plomber encore plus la situation avec votre analyse Doc mais, dans ce cas, on peut toujours rejoindre le Pollux pour libérer l'ascenseur, larguer les amarres... et sauver le reste de l'équipage... ALORS ON SE BOUGE !
Le groupe se met à courir en silence. Donnie et Youssouf se relayant pour aider A.T. quand celui-ci fatigue. Ils sont presque arrivés en bas de l'escalier quand des premiers signes de mouvements apparaissent. Des individus à la peau grise couverte de vêtements en lambeaux s'approchent avec une démarche mécanique
Erik : Dites-Les gars quel est l'idiot qui a dit que les zombis n'existaient pas ?
A.T. et Iliana jettent un regard assassin vers Erik.
Erik : Désolé... On va dire que c'est moi. De toute façon c'est toujours ma grande gueule et moi quand y a une merde...*
Les motos démarrent sur les chapeaux de roues laissant dans leur sillage les créatures.
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Petit dialogue entre entre Erik et mon côté obscur :)
*
- Et non, mon petit Erik, ce n'est pas toi qui l'a dit mais cette chère Sélène !
- Tu sais ce qu'il te dit le « petit » !
- On se calme mon gars ! Sinon tu risques de pas faire long feu !
- Youpi ! Merci ! Oh Grand Auteur de mon existence ! Pourrais-tu...
- Oui !
- Euh !... comment dirais-je ?
- Oui ! Je t'écoute mon enfant
- Je crois que je vais la boucler avant de dire une grosse connerie
- On va faire comme ça ...
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