Où suis-je ? se demande Ran en reprenant conscience. La lumière lui blesse les yeux. Elle tend son bras devant elle, un bras de chair et de sang pour s'en protéger. Il a l'air si réel. Aurais-je rêvé, se dit-elle soudain en regardant son bras sous toutes ses coutures. Aurais-je rêvée que mon corps était une machine ?

Elle se redresse, elle sent le fin tissu de son drap descendre le long de son corps. Un rapide coup d'œil autour d'elle, lui suffit pour reconnaître sa chambre sur Dutélia, celle-là même où tant de fois, elle a tenté de concevoir la vie. Un vague à l'âme la prend soudain. Son cœur se serre. Tout d'un coup, elle sent une présence à côté d'elle sous le drap. Une petite silhouette aux poils blancs-bleus dort recroquevillée. Elle tend la main et s'arrête à mi chemin. Suis-je en train de rêver se demande-t-elle ? Mais, son esprit lui dit que c'est réel.

La petite silhouette s'étire en émettant un grand bâillement. Ran ne peut s'empêcher de rire.

La petite fille avec une petite voix : Bonjour maman ! C'est pas gentil !

Ran : Maman ?

La petite fille : T'as encore eu un malaise maman ?

Ran : Pardonne-moi ma puce...

La petite fille : Je suis pas une puce, je suis Kira et j'ai 4 ans...

Ran : Kira ? Kira ! Pardonnes-moi, chérie ! Comment ai-je pu t'oublier ?

Kira : Dis maman ! Pourquoi, t'as ces trous de mémoire.

Ran : Je ne sais pas trésor !

Kira : Dis, est ce que quelqu'un t'as fait du mal ?

Ran : Mais non, voyons, pourquoi penses-tu cela ?

Kira : Alors, c'est pas pour ça que le docteur vient te voir si souvent ?

Ran : quel docteur ?

Kira : Bin, Le docteur Tyr Na'Ogg !

L'image de l'enfant se trouble un instant et elle dit d'une voix sépulcrale

Kira : NE CROIS PAS CE QUE TU VOIS ! TOUT N'EST QU'ILLUSION.

Avant de reprendre

Kira : Tout va bien, maman ? T'as l'air bizarre ! T'es pas malade, hein! Dis maman, t'es pas malade ?

Ran : Illusion ? Tout cela ne serait qu'une illusion ...

Kira : Ça ne va pas m'man ? VOIT LA VÉRITÉ ! SOUVIENS-TOI !

Ran : Me souvenir... mais DE QUOI...

Ran attrape les épaules de Kira et la secoue avec force

Ran : De quoi dois-je me souvenir ? Dis-le-moi !

Kira : Maman, arrêtes, tu me fais mal...

Ran : Pardonne-moi, Kira... Mais je crois que ta maman perd la tête...

Kira : C'est rien maman, le docteur Tyr Na'Ogg va t'aider

Ran : Maman... Cela me fait si bizarre d'être appelée comme cela... C'est si étrange... Combien de temps ai-je rêvée d'être une mère... Si longtemps... Oui, ce n'est qu'un rêve, un beau rêve... Car je n'ai jamais pu avoir d'enfant c'est pour cela que je suis devenu...

Kira : Non, maman, je t'en pris... Ne le dis pas... Maman, s'il te plaît

Ran : Je suis devenue une machine, une Cacinem !

La scène se dissipe. Ran se réveille dans une pièce où se tiennent 3 Cacinem : celui tout de pourpre vêtu, le nu et un tout de noir vêtu. Elle n'a aucun mal à reconnaître ce dernier : Tyr Na-Ogg.

Pourpre : Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Elle résiste... Quelque chose perturbe le signal de l'aiguillon...

Nu : Ne vous en fait pas Maître, nous parviendrons à savoir ce qui lui a été fait.

Ran : Cela faisait longtemps Tyr Na'Ogg...

Pourpre : Je ne comprends pas, comment est-ce possible Maître...

Nu : Incapable

Pourpre : Les capteurs indiquent qu'elle reçoit toujours...

Ran : Laisse tomber, mon gars, mes yeux ont été ouverts...

Tyr Na-Ogg : Ainsi, tu n'es plus, non plus, sensible à la suggestion de l'aiguillon... Intéressant

Ran : Ton contrôle sur les nôtres ne fonctionnent que tant que l'on ne voit pas la vérité... Tu nous projette une illusion pour nous manipuler...

La vision de Ran se modifie un instant, un écu tournoyant apparaît une fraction de seconde avant de disparaître.

Ran : Vous pourriez retirez votre gadget ? Il n'a plus d'effet sur moi...

Tyr Na-Ogg: Je sens que mon étude de ton cerveau va être très intéressante...

Tyr Na-Ogg s'arrête un bref instant de parler.

Tyr Na-Ogg : Il semblerait que cela ne soit que partie remise, nos ennemis sont apparus.

Ran sourit

Ran : Ta fin est proche Tyr ! Bientôt les Cacinem se réveilleront et verront ton vrai visage...

Tyr Na-Ogg : J'en doute ma chère impertinente, ils préfèrent se bercer d'illusion comme les bons esclaves qu'ils sont.