.17.

Assise sur mon lit en bois ciré, aux draps violets fleuris en coton, je vérifie une énième fois le numéro s'affichant sur mon cellulaire gris. Depuis trente mintures déjà, Sacha s'est endormie. Ses boucles dorées recouvrent son petit visage fin. Ses lèvres s'étirent petit à petit, elle sourit dans son sommeil. Ce petit spectacle attendrissant me rend heureuse. Ma petite soeur est la seule personne qui me fait sentir avoir la moindre parcelle d'importance. À part ma mère aussi, bien sur.

D'ailleurs, depuis la dispute, ma génitrice est sortie de la maison en trombe. En prenant bien soin de claquer la porte d'entrée et nous faire sursauter d'effroi aussi. J'ai rassuré Sacha du mieux que je pouvais, lui garantissant que tout allait bien et que celà n'était que passager. Je peinais cependant à croire les paroles sorties tout droit de ma bouche, je ne peux que m'en vouloir. Après tout, c'est entièrement de ma faute si elle est en colère ou triste. Si j'avais tout avouer, elle se serait calmer. Mais non ! Il a failli que je fasse ma victime une fois de plus, dissimuler ma tristesse derrière un masque a toujours été ma seule échappatoire.

Cacher le fait que j'étais triste empêchait ma famille de s'inquiéter de quoique ce soit ou de se douter de quelque chose. De mon terrible cauchemar pour être précise. Enfin, c'est ce que je croyais. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle était au courant et à toujours fait comme si de rien était. Elle n'a même pas essayer de m'aider. En même temps, je ne peux que me lancer le tort. Tout à l'heure, j'avais l'occasion de tout lui raconter, vider mon sac une bonne fois pour toute et me libérer enfin. Mais c'était à la limite du possible pour moi. Dévoiler la vérité après des mois de calvaires en quelques secondes, c'était infaisable pour moi. Surtout, l'être devant mes yeux à cet instant n'était pas une tiers personne. Mais ma génitrice. Celle qui m'a donné la vie, appris les plus grandes valeurs telles que la gentillesse et l'honnêteté. Celle qui s'est toujours battu pour moi, au point de se priver elle même.

JE







NE







POUVAIS







PAS!




Sur le coup de l'émotion, j'ai totalement oublié le message envoyé par cet individu mystère. Pour me délier de tous soupcons auprès de Miss Détective, j'ai nommé Sacha, je me lève doucement du lit. Sur la pointe des pieds, je rejoins le petit divan rouge à la "Riley ", collé à la fenêtre de la chambre comme le voulait ma petite soeur. L'ensemble de chiffres sous les yeux ne me dit rien.

Intriguée, je me demande bien qui se cache derrière ce numéro. Vu le nombre restreint de personnes ayant mon contact, la recherche ne devrait pas être très longue et compliquée. Parmi ceux ci, ma petite blonde bouclée qui est actuellement dans les bras de Morphee est donc rayée de la liste. Ensuite, vient ma mère. Après la fâcheuse dispute de tout à l'heure, je doute qu'elle veuille même me dire l'infine petite chose qui soit. Donc ce n'est pas aussi elle, en plus, j'ai son numéro. Enfin, au terme de la liste, se trouve Adam.

À la pensée de dernier, un sourire digne d'une idiote se crée peu à peu sur mon visage. Je ne sais pas si c'est le fait qu'il est décidé à veiller sur moi qui fait que je l'apprécie un peu. Bientôt, j'arriverais peut-être à lui faire confiance. Après l'avoir donné au premier qui m'a tendu une main empoisonnée quand les coups s'intensifiaient, je l'ai regretté plus tard. C'était la pire décision de ma vie. Je ne ferais plus jamais la même erreur. Non ! Pas deux fois. Les genoux recroquevillés sur moi, je tape sur mon clavier gris tout comme mon téléphone, afin de répondre.

Espérons que ce soit Adam.

Moi :

Qui est-ce, s'il vous plait ?

Je reste tout de même sceptique, d'où ma réponse un peu froide. Il reste à plusieurs pâtés de maison de chez moi-comme il me l'a dis-donc c'est pas vraiment évident. Néanmoins, je garde tout de même espoir que ce soit lui. À l'instantanée, la réponse survient. Surprise, j'en conclus donc que c'est mon nouvel ami. Le sourire scotché à mon visage s'agrandit de plus en plus aussitôt. Je clique donc sur l'icône de messagerie précipitamment.

Numéro inconnu :

Zut ! Tu me vexes là, princesse. Comment tu peux oublier celui qui te fais grimper au septième ciel d'habitude ? On s'est parlé pas plus tard que hier soir ^.^ .

Je déglutis sur place. Mes mains désormais moites tremblent. Ensuite des spasmes violents s'emparent de moi, me faisant lâcher mon téléphone au passage. La peur m'envahit progressivement. Comment ose t-il encore me joindre ? Je me suis dis que c'était juste une simple plaisanterie d'un soir, mais apparemment non ! Déjà que tout n'est pas rose dans ma triste vie, ca c'est vraiment trop.

Qui peut bien être ce détraqué qui me harcèle au téléphone? Franchement, je ne comprends plus rien. Je dois à tout prix le découvrir, c'est pas le moment de me relâcher et d'avoir peur.

Je prends alors mon courage à deux mains et m'empare de mon téléphone tombé au sol. Forte heureusement, il est toujours en état de marche, en veille sur LA discussion. Je m'empresse de taper une reponse.

Moi :

Quoi ? Qui êtes vous ? Et que me voulez vous ?

La réponse arrive automatiquement comme s'il était derrière son écran en attendant patiemment que je réponde.

Numéro inconnu :

Hey ! Doucement, c'est moi qui pose les questions ici. Je n'ai pas eu le temps de passer te voir aujourd'hui comme hier. Alors, qu'est ce que tu portes comme sous-vêtements ?

Troublée, j'écarquille les yeux de suprise. C'est un pervers sexuel ! Il s'amuse à m'envoyer des messages coquins, qui franchement, me dégoutent au plus haut point. Généralement, comme on le voit dans les films, ceux sont des hommes mûrs, ayant une vie bien remplie, mais pas assez en bons termes avec leurs femmes qui s'adonnent à ce genre de pratique. Mais qui pourrait s'intéresser à ma vie sordide ?

Question.......

Moi :

Je vous le redemande, qui êtes vous? Laissez moi tranquille.

Vous ne pouvez pas envoyer ce message.

C'est pas possible ? J'aimerais bien que ce soit mon forfait SMS qui soit terminé, mais non. Il m'a tout simplement bloqué. Bloqué...... Je ne peux donc plus lui envoyer de messages. Qu'est ce qu'il veut à la fin. Je repose donc mon téléphone sur ma cuisse gauche et regarde la nuit noir noire à travers ma fenêtre.

Point de vue Inconnu.

À vingt-deux heures passées, je troque mon petit quartier de banlieue pour me rendre dans le quartier résidentiel de la ville.
Dehors, sous ce vent d'hiver, je me maudis intérieurement de ne pas avoir pris de manteau. Les rues sont désertes, pas un bruit à l'appui, excepté celui de la brise. Il fait sombre et frais à en glacer le sang.

Enfermés dans des bottes hautes en cuir noir, mes pieds s'enfoncent profondément dans la neige. Un dangereux malfrat pourrait sortir de nulle part et m'attaquer mais le sacrifice ainsi que le détour en vaut la peine. Après voir tous fait pour assurer la protection, la santé, la joie et j'en passe, je constate que j'ai échoué à ma mission. Effectivement, j'ai l'impression de perdre le contrôle de ma vie. Que toutes les situations de la plus légère à la plus grave m'ai glissé des doigts. Je ne suis pas fière de passer par là. Mais c'est le seule moyen de m'en sortir.

À bout de souffle, je m'arrête devant les hautes grilles noires aux pointes dorées du domaine où je me trouve. En un temps trois mouvements, le portail s'ouvre sur moi. Mon visage est tellement familier dans cet endroit que je n'ai même plus besoin de passer la sécurité. J'enfourne mes mains dans les poches de mon jeans LEVI'S noir et pénétré l'immense domaine. Fred le gardien, un type de la quarantaine avec une calvitie entourée de quelque mèches poivre et sel l'entourant, un ventre arrondi sûrement par le nombres de bières qu'il a du ingurgiter, et son fidèle uniforme bleu aux épaulettes noires me lance un sourire que je lui rends un peu gênée.

Faut dire que je n'ai pas l'habitude d'être ici à cette heure, donc c'est vraiment étonnant. Mais je n'ai malheureusement pas le choix. Je rentre donc par la porte en bois blanc. La salle de séjour à la couleur blanche et à la décoration moderne s'ouvre à moi. Pas de temps à perdre, je me dirige donc vers une pièce encore éclairée qui se distingue de toute cette obscurité.

Un homme grand, costaud en chemise blanche et pantalon de costume bleu est dos à moi fouillant je ne sais quoi sur le grand bureau marron, en face de lui. Je m'éclaircis donc la voix pour qu'il puisse s'apercevoir de ma présence. Mission accomplie, il se retourne et affiche un sourire narquois lorsqu'il me voit. Cet homme me dégoûte au plus haut point, il est plutôt beau de figure et paraît honnête mais c'est un vrai demi-satan. Il s'approche de moi d'un pas décidé, je peux sentir son souffle chaud sur mon cou, avant de murmurer à mon oreille gauche.

__ Je savais que tu ne tiendrais pas très longtemps. Tu acceptes ma proposition, j'espère?

Je dirige mes orbes bleus océan vers lui, comme pour me convaincre que c'est le bon choix à faire. Je doute un instant mais lorsqu'une image apparaît dans mon esprit, je hoche doucement la tête. Cette nuit là, c'était la pire parmi tant d'autres..........

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SALUT!!!! VOILÀ, FIN DU CHAPITRE 17. J'AI DÉCIDÉ DE LE POSTER DANS LA SEMAINE POUR VOUS REMERCIER DE CES VUES, CES VOTES ET CES COMMENTAIRES. CA ME VA DROIT AU COEUR ❤.Désolé pour les majuscules, je suis juste heureuse. Mais s'il vous plait les lecteurs fantômes, j'ai vraiment besoin de vos avis. Alors toi, oui toi qui lis en ce moment, que penses tu de l'histoire jusqu'à présent? Est-elle pas très intéressante, super ? À toi de me dire. Manifestez vous en commentaires s'il vous plait. J'aimerais vraiment vous connaître.

Qui selon vous s'exprime dans le point de vue inconnu?

Avez vous une idée de l'homme au téléphone?

Comment imaginez vous la suite?

N'oubliez pas la petite étoile s'il vous plait, ca ne prends que deux secondes et ça fait plaisir. Merciii

I LOVE U SO MUCH❤Louciza

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