Je vais le dire une dernière fois: pourquoi?!
PDV d'Anita:
J'ouvris lentement les yeux.
Ma vue se brouillait et je dus cligner des yeux pour apercevoir la chambre d'hôpital dans laquelle je me trouvais.
Je me relevais brusquement et me rassis douloureusement en me passant la main sur mon œil. Il était horriblement gonflé et je ne me rappelais plus clairement pourquoi. Soudain, une pensée affreuse du poing de ma sœur me revint. Je soupirais en collant ma tête à l'oreiller.
Je n'attendis pas longtemps pour que le médecin entre suivit de mes parents.
Lorsque ma mère vit que j'étais réveillé, elle se précipita sur moi pour me prendre dans ses bras.
J'espère qu'elle avait passé un sacré savon à ma stupide de sœur.
- Ma chérie! S'écria-t'elle.
- Elle a juste été un peu assommée. Expliqua le médecin.
Oui, un peu assommée grâce à ma sœur qui m'avait frapper pour un garçon. A ce rythme la, rien n'était très grave.
Je fus surprise de voir Stanley et Mickaël entrer dans la salle. Ils me sourirent.
- Est ce que ça va mieux? Demanda Stanley.
Je hochais la tête et Mickaël étouffa un rire. Je haussais durement les sourcils.
- En tout cas, elle t'as pas loupé, dit-il en riant.
Je plaquais mes deux mains sur ma bouche. J'avais l'œil enflé, c'est ça?
Je me levais brusquement du lit pour finir en face de l'unique miroir de la chambre. Je retins mon souffle.
Une énorme bosse noir commençait à entourer mon œil. Oui, j'avais un gros coquart.
Je voulais tuer Brenda. Elle avait cherché à me ridiculiser, et bien, elle avait gagné.
- C'est vrai qu'elle m'aimait bien. Dit Stanley.
Je levais un regard noir sur lui et il détourna le sien.
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En français, je m'assis à côté de Stanley. Je lui fis un signe de politesse de la main et il me rendit le même.
Nous étions resté au stade d'amis, malgré l'épisode de notre dernière soirée. J'étais un peu déçue de ce choix mais je ne laissais rien paraître.
- Quoi de neuf? Demandais-je.
Il me souris.
- Une chose, dit-il, je vais participer au théâtre du lycée. Ils cherchaient un figurant pour jouer le rôle du "petit copain du personnage principal". Je me suis dit que je n'étais pas mauvais dans cette discipline.
Je levais les yeux au ciel.
J'aurais bien aimé y participer, mais je ne savais pas jouer au théâtre. Petite, mes parents m'y avaient inscrits pour me faire évacuer ma timidité, mais, j'étais vraiment nul...
- Tu sais qu'ils cherchent toujours le personnage principal? Poursuivit-il.
- Oui, je sais... Murmurais-je.
- Et ta sœur? Demanda Stanley après un léger silence.
Je baissais le regard.
Ma sœur s'était enfermée à double tours dans sa chambre. Je ne pouvais même pas avoir une minute pour parler avec elle. Elle avait même instauré un planning de repas pour ma mère. Depuis quelques temps, elle mangeait après moi.
J'avais laissé mes cheveux détachés, ne mettais mes lunettes que pour les heures de cours et me maquillais souvent.
Je ne mettais pas grand chose, juste assez pour ne pas ressembler à un cornichon.
Le cours de français passa sans que je ne m'en aperçoive.
J'étais adossé au mur avec Stanley, Mike, Tess et Mickaël à mes côtés. Je ne trainais plus qu'avec eux.
Les inscriptions pour le casting du théâtre étaient accrochées sur le mur juste en face du notre. Je le regardais avec envie: jouer avec Stanley serait un grand privilège pour moi.
Stupéfaite, je vis Brenda s'en approcher et s'inscrire pour le rôle principal. Ma mâchoire se déforma et mon envie augmenta. Elle ne m'accorda pas un regard et passa devant moi comme si elle ne me connaissait pas.
Je ne la regardais pas et me précipita sur la petite feuille collée au mur. Je pris rapidement un stylo et écrivit mon nom près de celui de ma sœur.
Je me devais de jouer Daisy, le personnage principal.
Mes amis s'approchèrent de moi et fixaient les mouvements de mon stylo qui écrivait lentement mon nom.
Mickaël éclata de rire.
- Mais tu es nul au théâtre! Dit-il, son attention se porta ensuite sur les autres. Dites, vous avez jamais vu jouer pépette? Elle est à mourir de rire!
Il se tint le ventre en hoquetant de rire.
Je pinçais les lèvres.
C'est bon! J'ai peut être changé depuis le temps...
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PDV de Mickaël:
Alors là, elle m'avait tué! J'étais raide mort!
Je sais pas si vous vous rendez compte comment elle était nul au théâtre. Il faut à tout prit vous faire une description.
Déjà, quand elle devait jouer une fille en colère, elle tremblait de partout et chuchotait pour faire comme si elle hurlait.
Ensuite, quand elle devait faire de la tristesse, elle avait toujours un espèce de haussement de sourcils et tombait systématiquement par terre. Je savais tout ça parce que j'avais été avec elle, dans le même groupe de théâtre. C'était vraiment tordant.
Non mais quand même, le rôle principal, c'était pas rien.
À mon avis, Brenda l'avait encore charrié pour l'inciter à se ridiculiser sur scène. Cette peste n'avait vraiment rien d'autre dans le crâne?
Je marchais au côté d'Anita. Elle avait l'air pensive et ne parlais pas.
J'aurais bien aimé dire quelque chose, mais elle le fit avant moi.
- Tu devrais jouer un rôle, toi aussi. Tu joues bien.
Je tournais le regard pour la fixer.
Elle était pas sérieuse? J'étais certes un peu plus bon qu'elle mais j'étais loin de la perfection!
Mais elle avait raison, ça vaudrait peut être le coup d'essayer.
Nous rentrâmes chez pépette et vîmes Brenda, accoudé à la table à manger. Elle baissa immédiatement le regard.
- Je croyais que vous deviez rentrer à 17 heures. Dit-elle.
Anita s'approcha de sa sœur.
- Stanley avait un truc à faire. Dit-elle, incertaine. Je veux savoir pourquoi tu me fuis autant, si c'est à cause de notre dernière soirée, tu es... Pardonnée.
On aurait dit que prononcer ces mots était une torture. Beurk!
Casse-pied parut réfléchir.
- Tu t'es inscrite pour le casting du théâtre. Dit-elle. Je t'ai vue.
Pépette tourna la tête vers moi, hésitante.
Je lui fus signe de foncer droit dans le tas.
- Ça te dérange? Demanda Anita.
Brenda leva les sourcils.
- Bien sûr que oui. Répondit-elle. Parle moi sur un autre ton s'il te plait.
- Je n'en reviens pas. S'exclama pépette. Comment peux-tu être si méchante après ce que tu m'as fait? Je n'ai même pas eue une seule excuse de ta part!
Brenda soupira.
- Je vais remporter le concours. Dit-elle. De toute façon, vue tes talents d'actrice, c'est déjà dans la poche.
Sur ce, elle grimpa les escaliers pour s'enfermer dans sa chambre.
- Qu'est ce que t'en penses? Demanda Anita.
Soupçonneux, je haussais les sourcils.
- Je pense qu'elle aurait dû ressentir plus de culpabilité à ton égard. Donc, elle cache quelque chose.
Face à la grimace de pépette, je ne pus étouffer mon rire qui résonna dans la pièce.
Anita se dirigea dans la chambre et je la suivis. Une fois entrés, elle me dit.
- Je dois absolument battre ma sœur et remporter le rôle. Et tu vas m'aider.
Après un dernier regard dans le couloir, elle ferma la porte de sa chambre.
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PDV d'Anita:
Je voulais gagner, avoir la sensation d'avoir remporté quelque chose. Brenda allait bien voir et j'étais sûre qu'elle n'allait pas en croire ses yeux.
Je m'imaginais déjà sur la scène, le sentiment d'être regardée et de ne surtout faire aucune faute. Parler en tremblant fermer les yeux à chaque erreur de prononciation.
Oui, c'est ce stupide trac.
- Ciel, je défaille! Dis-je en exagérant.
Mickaël applaudit, visiblement impressionné.
- Je sais pas si c'est à cause de ta sœur mais c'est pas mal du tout.
Après quelques heures d'entraînement, nous attendions avec impatience le lendemain.
C'était le jour du casting.
J'espérais que Stanley serait là, je ne l'avais pas revu depuis ce matin. Il m'avait dit qu'il avait quelque chose d'urgent à faire, mais j'avais le droit de m'inquiéter de sa présence.
J'espérais aussi que cette pièce de théâtre nous rapprocherait...
Décrocher le rôle principal serait un honneur pour moi, car, le personnage que je devais jouer est la petite amie de celui de Stanley.
Pas mal, non?
Le lendemain, je me réveillais en sursaut.
J'avais passé toute la nuit à cauchemarder sur les risques de perdre. Horrible nuit.
Je me levais pour regarder dans le miroir et je soupirais. Le cornichon, le retour. Avec en bonus, une coiffure affreuse.
J'avais vraiment mal dormi, et, je me demandais si je n'allais pas m'effondrer sur la scène.
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