Chapitre 16 : Retrouvailles
Percy PoV
Le jour où Blackjack m'apporte son beignet pour le goûter, je promets de le lui enfoncer dans le museau.
Quand je suis rentré dans mon bungalow, c'était le désordre le plus total que j'avais jamais vu.
Même moi, je ne peux pas faire un tel bazar.
Un four à pizza - comment il est arrivé là, je n'en avais aucune idée - occupait les trois quarts de la pièce. De grandes marques de sabots étaient visibles sur le côté, probablement parce que Blackjack et son ami ont vu qu'il ne passait pas, alors ils ont dû forcer la chose.
Morale : Ne prenez jamais un Pégase comme déménageur.
Je me glisse dans mon lit et je m'écroule dessus en pensant à Annabeth.
Demain allait être un grand jour.
Je commence à m'endormir quand soudain une chose visqueuse me tombe sur le visage, me faisant pousser un petit cri de surprise.
J'allume la lumière et je vois que ce qui m'est tombé dessus est... de la pâte à pizza.
Je lève les yeux.
L'horreur.
De la pâte à pizza collée partout, au plafond, sur les murs et sur le sol.
-Blackjack, je te promets que tu ne t'en sortiras pas comme ça.
Et je m'endors, d'un sommeil sans rêve.
Le moment est arrivé.
Thomas, Minho, Newt et moi nous retrouvons à l'entrée du labyrinthe.
Je les regarde un par un.
-Êtes-vous sûrs de vouloir toujours venir ? Je ne vous en voudrai pas si vous changez d'avis.
-Bien sûr que nous venons.
-Alors, allons-y.
Au moment où j'allais appuyer sur le rocher pour ouvrir l'accès au labyrinthe, j'entends un grincement venant des buissons juste derrière.
-Qu'y a-t-il, Percy ?" me demande Thomas.
-Euh, je pensais que...ce n'est rien, ne t'inquiète pas.
Probablement un monstre. Le bois en est plein.
Néanmoins, je me sens observé.
Ne voulant pas effrayer davantage mes compagnons, je remets mes idées en place et pose ma paume sur le rocher.
Comme je m'y attendais, le delta bleu, symbole de Dédale, se met à briller, puis une entrée apparait.
-Et c'est reparti.
Je saute le premier, rejoint très vite par le reste du groupe.
-Eh bien, par où allons-nous maintenant ?" Demande Minho.
Tous les yeux se sont tournés vers Newt.
-Hé, je ne suis pas un GPS !
Nous le regardons, en levant les sourcils.
Newt lève les yeux au ciel.
-Ok, ok, j'ai compris. De toute façon sans moi, vous êtes perdu.
Avec Thomas et Minho, nous échangeons un regard amusé.
—On doit aller à droite. Penchez-vous quand vous passez sous l'arche qui est à quelques mètres, il y a un piège, nous dit Newt.
-Merci, la boussole ! le charrie Minho..
-Ne m'appelle pas la boussole. Je n'aurais pas dû vous dire où était le piège, ça aurait pu être amusant.
-Oh allez, je te manquerais trop. Minho lui dit. Je sais que tu me considères comme un dieu.
En prononçant ces mots, Minho a fait un clin d'oeil à Thomas et moi, trop occupés à retenir nos rires pour ne pas offenser Newt.
-Continuez d'avancer. Je leur dit.
Et nous avons continué comme ça pendant ce qui semblait être des heures, en évitant les pièges et en trouvant notre chemin grâce à Newt.
L'avantage d'être avec eux, c'est que je pense le moins à Annabeth. Quand je commence à y penser, une immense anxiété m'envahit, et je n'écoute que d'une oreille distraite ce que dit Newt. J'ai failli me faire trancher par deux haches, tomber dans quatre trous ou même m'aplatir entre deux murs, sans les autres pour me retenir à chaque fois.
-Hé, Percy. Arrête d'y penser, tu te mets en danger. On ne va pas la sauver en mourant, n'est-ce pas ? dit Newt.
Parfois, on entendait des cris et des grognements venant de derrière, mais on ne s'attardait pas pour savoir d'où ça venait.
Alors que nous marchions dans un autre couloir, Newt s'arrête soudainement, et Thomas lui rentre dedans de plein fouet.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Nous sommes arrivés. Newt répond simplement.
En regardant autour de moi, je ne vois aucune ouverture. Peut-être que Newt s'est trompé. J'étais sur le point de lui dire quand tout à coup il y a eu un grondement et une ouverture dans le mur apparaît.
-Bizarre, lâche Minho.
Pas besoin de lui demander ce qu'il trouve étrange. D'après les expressions des deux autres, j'ai compris que nous pensions tous à la même chose.
-C'est la même chose, dit Newt.
-Tu penses que ça veut dire quelque chose ? Ou est-ce que ça pourrait être une coïncidence ?demande Thomas.
-Nous ne le saurons pas tant que nous n'y serons pas.
Et je m'engage dans cette ouverture, similaire à celle qui nous a permis de nous échapper du labyrinthe de W.I.C.K.E.D.
-Oh merde, laisse échapper Newt.
-Pas moyen. Nous sommes de retour dans le labyrinthe.
Autour de nous, les murs de pierre recouverts de lierre nous encerclent de nouveau.
-Nous sommes de retour dans ce putain de labyrinthe ! Je croyais qu'on en était débarrassé ! Pourquoi le labyrinthe de Dédale nous a-t-il amenés ici ?! s'impatiente Newt.
-Je ne pense pas que ce soit le même.
Ils me regardent tous, dans une totale incompréhension.
-Comment ?
-Je ne sais pas comment l'expliquer, mais c'est une certitude. Il y a quelque chose de différent.
Ce n'est qu'à moitié vrai. Il n'y a pas quelque chose de différent autour de nous. Mais par intuition, je sens que ce n'est pas la même chose. Peut-être ai-je tort. Néanmoins, je sens quelque chose, comme si la boussole intérieure captait quelque chose. Faible, mais présent.Peut-être qu'en suivant cette intuition... après tout, elle m'avait conduit au camp de Jupiter, n'est-ce pas ?
-Suivez-moi.
Et je me met à courir.
La journée s'écoule rapidement et je ne pense pas que nous ayons envie de rester coincés une nuit entre les murs.
Je menais le groupe, en suivant mon intuition, et plusieurs fois je nous ai conduits dans une impasse. Mais nous nous rapprochions.
Ma boussole me le disait. Et je ne parle pas de Newt. Il ne faisait que jurer.
-Tu avais raison, Percy. Ce n'est pas le même labyrinthe. Je ne reconnais rien ici. M'a dit Minho à un moment.
Après une autre série de couloirs, je tourne à gauche et ma tête menace d'exploser sous la force de ma boussole interne. Le Bloc. Juste devant.
-Nous y sommes.
-Euh, Percy ? Mieux vaut se dépêcher. Si ça marche de la même façon que notre labyrinthe, les portes vont bientôt se fermer
Je lève les yeux. En effet, le soleil disparaissait derrière les murs. Et en principe, c'est là que ça commence...
RUMMMMMBLE
Voilà. Ça.
-Vite, les portes se ferment !
-Plus vite !
On était à environ 10 mètres des portes.
Encore deux mètres d'ouverture.
Un mètre cinquante.
-Sautez !
Nous nous sommes jetés dans l'ouverture, et nous avons atterri de l'autre côté avant que les portes ne se ferment.
J'allais les féliciter pour notre succès, mais je ne peux pas parler.
Une pointe de lance m'est collée à la gorge, m'empêchant de bouger.
Du coin de l'œil, je vois mes amis dans le même état.
-Ne bougez pas. Ne tentez rien.
Une voix nous dit.
Une voix de fille.
Je lève les yeux pour voir qui tient la lance et... oh par les dieux.
Annabeth.
Blessée, mais c'est bien elle.
Elle est donc bien dans le Tartare.
Mais comme moi, elle s'est retrouvée dans un labyrinthe.
-A...Anna... ANNABETH ! je bégaye.
La fille qui tient Thomas me regarde avant de tourner la tête vers Annabeth.
-Tu le connais ?
Annabeth me regarde sévèrement.
-Non.
Bien sûr qu'elle ne me reconnaît pas.
Elle doit souffrir d'amnésie.
-Désolé pour ce que je vais faire, Annabeth.
Ils me fixent tous de façon incompréhensible.
D'un geste rapide, j'envoie la lance à quelques mètres, et avant que l'un d'eux ne réagisse, je sors mon épée.
D'un geste rapide, je coupe les hampes des lances encore sur la gorge de mes amis.
Sans laisser aux filles le temps de réagir, je passe derrière elles d'un geste rapide avant de les assommer avec le plat de mon épée.
-Comment as-tu pu être si rapide, Percy ? me demande Minho.
Mais je ne répond pas.
En regardant le corps inerte d'Annabeth, j'ai décidé de passer à l'action.
-Minho, Thomas, Newt. Veillez sur elles, ce ne sont pas des ennemis.
-Qu'est-ce que tu vas faire, Percy ?
-Aller au labyrinthe.
Tout le monde me regarde, stupéfait. L'idée d'aller seul au labyrinthe était déjà folle, d'autant plus qu'il n'est pas le même que l'autre. Mais le plus gros problème...
-Les portes sont fermées, Percy. Thomas me dit.
-Pas pour moi.
Espérant que mon plan fonctionne, je me concentre intensément.
Ce que j'allais faire demande beaucoup d'énergie, mais la motivation d'avoir trouvé Annabeth agit comme un carburant.
Sans aucun problème, je détecte la présence du lac.
Même dans un autre labyrinthe, le Bloc est plus ou moins le même.
Appelant l'eau de ce lac, je la fait léviter jusqu'aux portes.
L'eau peut s'infiltrer partout.
Dans la moindre brèche.
L'eau réagit à ma demande.
Elle s'infiltre entre les portes, et de toute ma force de volonté, je lui intime de pousser les murs, créant un petit espace, mais suffisant large pour passer à travers.
Je dois maintenir ma concentration.
Si je la perds, les portes se fermeront sur moi.
J'avance lentement.
-Ne me suivez pas, je dis aux autres.
Et avec ces mots, je me mets en route pour le labyrinthe et une fois de plus, on entend le bruit de la fermeture des portes.
Je dois me dépêcher.
Je dois en trouver un.
Thomas PoV
Il est parti.
Percy venait de retourner dans le labyrinthe.
-Que diable fait-il ?
-Je ne sais pas, me répond Minho.
-Espérons qu'il sait ce qu'il fait, dit Newt.
-On parle de Percy, ne l'oublions pas.
Le jour commençait à se lever. Les filles dormaient encore, et toujours pas de nouvelles de Percy.
Puis on a entendu le bruit de l'ouverture des portes.
Il était là.
Percy est entré tranquillement, traînant quelque chose derrière lui.
Alors que Percy franchissait les portes, il a jeté la carcasse devant et j'ai reconnu... un griffeur.
-Bon sang, Percy, qu'est-ce que tu fais avec ça ?
Il lève la main pour me demander de me taire.
Toujours sans un mot, il s'approche des filles, qui commencent à s'agiter.
Percy lève la main et de l'eau s'écrase sur le visage d'une des filles, la réveillant immédiatement.
Sans attendre, Percy la saisit et lui lance son regard de loup.
-Va me chercher un flacon de remède. Dépêche-toi. Et n'alerte personne, ou tes amis vont mourir, il dit froidement.
La fille est partie sans demander son reste.
-Qu'est-ce qui t'arrives, Percy ? Je lui demande.
-Je m'excuserai plus tard. J'ai dû agir comme ça, je n'ai pas le temps de tout expliquer. C'était la seule façon pour elle d'agir sans le dire aux autres. Je ne suis pas fier de l'avoir effrayée, mais la situation l'exige.
La jeune fille est revenue 4 minutes plus tard avec un flacon de remède.
Percy la lui prend de ses mains.
Il s'approche du griffeur, casse une jambe et a attrapé le sérum.
Il s'approche d'Annabeth, la prend dans ses bras et lui injecte le sérum.
Puis il lui injecte le remède.
Annabeth se mit à trembler, sous le regard choqué de tous les spectateurs, mais Percy n'avait pas fini.
Une des filles a parlé :
-Nous devons l'emmener à l'infirmerie. Tout de suite.
-Nous n'avons pas le temps d'attendre, Percy a simplement répondu.
Il a fouillé dans son sac et a sorti l'ambroisie.
-Désolé, Annabeth. À contrecœur, il la força à avaler le nectar des dieux, et le tremblement cessa immédiatement.
Annabeth ouvrit lentement les yeux, et ils se posèrent sur le visage de Percy.
-P..Percy ?
-Oui, tout va bien maintenant.
Il l'embrassa sur le front.
Il se tourna vers les filles qui étaient encore sous le choc.
-Je suis vraiment désolé pour tout, mais je n'ai pas eu le temps de m'expliquer. Allez réveiller les autres. J'ai trouvé une sortie.
Les filles ne bougeaient pas, trop perplexes et se demandant si elles pouvaient lui faire confiance.
Annabeth est intervenue :
-Vous pouvez lui faire confiance. Il vient nous sauver.
Et elles sont parties.
-Qu'as-tu trouvé, Percy ? Une autre entrée du labyrinthe de Dédale ?
-Non, il n'y en a pas, il me répond.
Mais j'ai trouvé quelle sortie nous devons prendre. Nous devons aller par le chemin où les griffeurs arrivent.
Percy PoV
Nous avons couru dans le labyrinthe.
Annabeth était à côté de moi, et je la regardais du coin de l'œil pour m'assurer que ce n'était pas un rêve.
Je n'ai pas eu le temps de lui dire à quel point j'étais inquiet ou à quel point elle me manquait.
Pendant que les filles réveillaient toutes les autres, j'avais fait un rapide briefing à Annabeth.
-Alors, nous revoilà au Tartare.
-Oui. Et j'ai peur que la sortie que nous allons prendre nous mène directement au Tartare que nous connaissons. Mais il n'y a pas d'autre sortie. C'est comme si le labyrinthe de Dédale avait disparu, j'ai répondu.
Et nous avons couru tout droit vers cette sortie.
Les griffeurs ne se sont pas manifestés et en arrivant à la sortie, il fallait un code.
Bien sûr, deux enfants d'Athéna étaient sur le coup, et le code a été trouvé en quelques minutes. Une porte s'est ouverte et, ne pouvant plus faire demi-tour, nous nous sommes précipités à l'intérieur.
Dès que nous avons franchi la porte, mes yeux se sont fermés d'instinct.
-FERMEZ VOS YEUX ! Crie Annabeth.
Je me tourne vers elle en me guidant à sa voix.
-Annabeth, cet endroit...
-Je sais... nous sommes...mais elle est coupée par une voix.
-Bienvenu, demi-dieux ! Bienvenu dans la maison de la Nuit !
🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱🔱
Voix mystérieuse : Bienvenu,demi-dieu !
Bienvenue dans la maison de la Nui...
Auteur : Hum hum.
Voix mystėrieusement mystérieuse : Oui ?
Auteur : Le chapitre est fini, les lecteurs découvriront qui tu es dans le prochain chapitre. Déjà que celui ci est plus long que d'habitude, ne vas pas me le rallonger.
Voix toujours mystérieuse dont nous connaîtrons l'identité dans le prochain chapitre : Oh. Bien. Rendez vous au prochain chapitre alors !
Stay cool, demigod. 🔱😁
Word count :
2406
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