Chapitre 23: As Time Stop

Subitement, ils s'arrêtèrent à l'orée de la forêt qui les entouraient lorsqu'ils virent l'amphithéâtre devant eux. Ils virent les Sang-mêlé agenouillés au sol devant l'estrade, les mains sur la tête et le dos courbé. Les soldats de Rolland tournoyant et les mettant en joues. Comment allaient-ils faire pour sauver tout les Sang-mêlé sans avoir de blessé ? Percy se mordit la lèvre et regarda du coin de l'œil, Jeanne analyser la scène devant eux. Concentrée, celle-ci ne voyait pas Percy l'observer.


Percy sentait une chaleur faire battre son cœur et son estomac se tordre en repensant aux propos de Morgane. Non, il ne pourrait pas. Il ne pourrait pas choisir entre Jeanne et Artémis. Inconsciemment, il prit la main de Jeanne dans la sienne et tandis que Jeanne se retourna vers Percy, ce dernier regarda l'amphithéâtre, gêné que Jeanne l'a remarqué.


—Bon, il y en a un au centre, deux à gauche, trois à droites et cinq en arrière. Compta Percy.

—Et que penses-tu faire ? Demanda Jeanne.


Percy tourna son regard vers la jeune fille a ses côtés, surprit à la question de Jeanne. Il s'attendait que ce soit Annabeth qui lui pose cette question, mais cette dernière s'était éloignée du petit groupe. À la surprise de tous, Annabeth courut à travers l'orée des arbres et tenait d'une main son arc, tandis que l'autre tenait une flèche qu'elle avait sortie de son carquois préalablement. Elle prépara sa flèche et attendit avant qu'elle ne fende l'air.


Annabeth fit le vide dans sa tête. Elle retient son souffle, regarda intensément ses ennemis et expira son souffle. Elle recommença ce procédé plusieurs fois avant qu'elle n'atteigne la limite maximale à l'étirement de ses bras pour que la corde de son arc soit tendue. Puis, elle décocha la flèche qui fendit à vive allure l'air, tournoyant sur elle-même et atterrissant pour la première fois dans la cuisse d'un des soldats. La victime se mit à crier se tenant la cuisse qui se mettait à saigner et plus vite, Annabeth jouant au caméléon, changeant d'arbre en arbre à une vitesse folle, tira plusieurs flèches l'une à la suite de l'autre. Elle se retrouvait maintenant à découvert, ses longs cheveux bruns voltigeant à travers le vent sauvage.


Marchant rapidement sur le terrain, elle tira de nouvelles flèches et se rendit vite compte qu'elle était à court de flèches. Elle émit un petit grognement de frustration.


Les soldats du père de Jeanne se mirent à rirent et se rapprochèrent, même blessé, d'Annabeth. Pour se défendre, elle asséna des coups d'arc aux soldats, comme si elle dansait la valse avec son arc. Les prisonniers commencèrent à se révolter par la même occasion après avoir vu Annabeth se battre comme une lionne. Ils se mirent à crier et à se battre avec des coups de jambe, des sauts d'acrobaties pour esquiver, des coups de poings qu'ils avaient apprit durant plusieurs années au camp des Sang-mêlé. Percy, Gabrielle et Grover sortirent de leur cachette pour rejoindre Annabeth au combat, laissant Jeanne derrière eux qui ne se sentait pas de se joindre à eux.


Song :

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—PERCY ! L'appela Jeanne, essayant de le retenir.


Elle ne voulait pas qu'il soit blessé par sa faute, alors qu'elle avait pu mettre un nom sur le sentiment qui la parcourrait quand elle était avec Percy, elle ne voulait pas le laisser partir. Surtout qu'il avait dit qu'il resterait près d'elle, que Percy la protégerait. C'est drôle, il s'en va dès qu'il ait prononcé ses mots, il y a quelques heures maintenant. Ce n'était qu'un mensonge ? Ça fait mal de le penser.


Que pouvait-elle faire pour arrêter cette guerre stupide ? C'était impensable ce qui arrivait ! À cause de cela, elle avait l'impression de sortir d'un rêve. Que tout ce qu'elle a vécu n'était que mensonge. Elle n'aurait jamais cru que cela puisse arriver, par sa faute...Par sa faute de connaître le vrai amour et qu'elle l'ait trouvé, cela était arrivé, mais disparaissait tout aussi vite. Finalement, être amoureuse était si difficile que ça ? Pouvait-elle l'être tout simplement ? Tout lui disait le contraire...Elle sentit son cœur se tordre et se pincer à cette pensée. Brusquement, elle sentit un liquide couler de ses yeux et rageusement, elle les toucha de ses fins doigts. Elle les regarda et les fit s'échouer sur sa robe brune, offerte par Annabeth dès son arrivé.


—Papa...Soupira-t-elle, las et reniflant.


Elle sentait ses cheveux roux voltiger à travers le vent et ses yeux clairs parcouraient les feuilles des arbres qui dansaient au rythme du vent. Le vent la fit trembler, le froid l'assaillant. Elle caressa la commissure de son front, prit une mèche de cheveux et la mit derrière son oreille délicatement et comme un geste habituel. Elle sentit sa gorge s'assécher et se nouer. Que pensait-elle faire depuis tout ce temps ? Elle n'était qu'une idiote.


Elle avait seulement souhaité que son père se délivre de ses sentiments qui l'empêchent de faire ce qu'elle veut en lui montrant que l'amour existait. Elle voulait lui rappeler maman et cela n'a fait qu'empirer les choses. On lui avait raconté des souvenirs qu'elle ne s'en rappelait même pas comme si on le lui avait enlevé. Jeanne aurait aimé avoir raison pour une fois. Mais, Jeanne ne savait pas que c'était de si grande ampleur. Elle voulait tellement être au côté de Percy à ce moment-là. Que Percy la regarde, qu'il la réconforte, que Percy lui dise qu'il ressent le même sentiment qu'elle, mais cela était impossible, puisqu'ils se connaissaient que très peu.


Elle était une stupide princesse qui ne savait faire que des bêtises comme son père le lui avait dit. Elle hoqueta, sa gorge se nouant et les larmes découlant à flot sur son visage. Elle voulait tout arrêter, arrêter cette guerre entre le camp de Percy et le sien. Elle voyait Percy se battre au côté de Grover et d'Annabeth. Les Sang-mêlé et Gabrielle les accompagnaient dans la bataille. Elle vit un fidèle de son père blesser Percy au bras puisque ce dernier avait crié légèrement et tenait son bras. Du sang dégoulinait entre ses doigts.


Jeanne vit Annabeth commencer à être dans une mauvaise posture. Ils perdaient la main de la bataille. Jeanne déglutit et alors qu'elle allait sortir de sa cachette, elle sentit quelque chose pincer son cœur plus fort que ce qu'elle avait ressentit jusqu'à maintenant. Elle secoua la tête en voyant flou, sa main appuyée sur son cœur et elle sentit ses lèvres trembler. Jeanne ne se sentait pas bien. Elle voulait appeler Percy, mais rien ne sortait de sa gorge. Sa voix était comme coincé dans celle-ci.

Song : Park Kwang Sun – As Time Stop

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Elle écarquilla les yeux tandis que ses joues s'empourpraient de chaleur anormale. Elle renifla et tandis qu'elle se sentait vagabonder, Jeanne sentit qu'on l'enlace. Non, qu'on l'emprisonne par derrière. Ses bras se retrouvèrent derrière son dos qui se cambra et sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Ses tremblements s'amplifièrent et elle sentit qu'on cachait ses lèvres rosées pour qu'elle ne dise pas un seul mot.


On la souleva et elle se rapprocha de la bataille. Quelques Sang-mêlé s'arrêtèrent en la voyant et certains chuchotaient sur ce qu'ils devaient faire. Tandis que d'autres, essayaient tant bien que mal de la délivré, mais ils se faisaient tous rejeté.


—PERCY ! Cria l'un d'eux en tombant par terre après avoir reçu un coup dans son torse.


Percy donna un dernier coup de poing à son adversaire et se retourna vivement. Il sentit sa respiration s'arrêter en voyant l'état de Jeanne. Elle semblait s'évanouir à tout moment et Rolland la maintenait sans disgrâce.


Alors que Percy allait se diriger vers Rolland, il vit celui-ci lâcher Jeanne. Comme au ralenti, il vit les cheveux de Jeanne encercler son beau visage, son corps tombant en avant et laissant ses cheveux valser dans son dos. Rapidement, Percy courra vers Jeanne pour la réceptionner avant qu'elle n'atteigne le sol. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Rolland avait un visage surprit et rageant. Il avait cambré son dos et sa tête s'était penché à l'arrière par le coup porté dans son dos.


Il regardait simplement Jeanne avec une mine inquiète en sentant que la demoiselle avait la peau blanchâtre comme de la neige et avait une respiration saccadée. Elle avait de la fièvre. Ses yeux s'ouvraient et se fermaient, comme s'ils ne savaient pas comment réagir. Percy vit Jeanne tourner la tête essayant de comprendre ce qu'il lui arrivait. Le jeune homme se sentit impuissant et faible face à cette situation qu'il redoutait. Le poison avait gagné en terrain et il ne restait peut-être pas beaucoup de temps à Jeanne pour vivre. Il avait échoué dans sa mission.


Il serrait Jeanne contre son torse et caressait son visage, ses bras tout en laissant quelques larmes perlées sur son visage.


—Jeanne... Ne m'abandonne pas...Déclara Percy.


Il hoqueta et releva la tête en entendant des bruits de sabot venir vers lui, claquant les cailloux sous ses pas. Il sourit faiblement et écarquillant les yeux en voyant Chiron avancer vers lui, s'abaissant devant lui une fois à sa hauteur. Chiron baissa son regard noir sur Jeanne qui les observait avec difficulté. Allait-elle mourir ?


Chiron soupira et déplaça une mèche de cheveux qui cachaient le front de la jeune fille à son oreille gauche.


—Il ne reste pas beaucoup de temps. Percy, retient-là. Déclara Chiron tout en fouillant dans sa besace.


Percy hocha la tête tandis qu'Annabeth et Grover se rapprochèrent puisque les fées étaient venues les secourir en compagnie de Chiron, renversant la situation à leur avantage. Les fées avaient neutralisé en à rien de temps les soldats. Elles n'étaient plus vulnérables comme l'autre fois où les soldats des mers les avaient surprises dans leur royaume.


Percy regarda Chiron sortir une fiole contenant un liquide verdâtre. Il regarda Chiron décapsuler la fiole et lui demander de relever la tête de Jeanne. Cette dernière respirait bruyamment. Inquiet, Percy fit ce que Chiron lui demandait sans trop se poser de question. Il redressa le corps de Jeanne pour lui relever la tête afin que le centaure lui fasse boire le liquide sous les yeux inquiets de ses amis.


Percy frissonna en sentant un frisson parcourir le corps de Jeanne sous ses mains. Ses doigts picotèrent et ses jambes tremblèrent face à la position qu'il avait acquis depuis bien trop longtemps. Il voulut se bouger, mais il voulait rester auprès de Jeanne. Il ne voulait plus la lâcher et laisser lui échapper cette fille. En à peine quelques semaines, il s'était très vite attaché à elle et s'était très vite épris d'elle.


Jeanne l'avait ensorcelé. Surtout depuis le moment de la piscine.


Percy secoua la tête et sentait sa sueur dégouliner de son front pour atterrir sur les joues pâles de Jeanne qui avait à l'instant arrêté de respirer. Percy sentit son cœur arrêter de battre. Non, ça ne pouvait pas arriver. Elle ne peut pas... Relevant la tête après avoir sursauté face aux bruits des éclairs, il vit le ciel gronder et se tâcher de noirceur. Zeus était en colère.


Percy trembla face au froid qui venait l'assaillir et la pluie qui s'abattait lourdement sur ses épaules. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique, criant de sa douleur et sa voix se nouait dans son œsophage. Ses mains tremblaient et son estomac se tordait. Il grimaça et renifla. Percy secoua la tête tandis que les frissons qui parcourraient son corps s'amplifiaient et se propageaient à une vitesse folle.


Il serrait de plus en plus le corps frêle de Jeanne contre lui, jusqu'à lui écraser le nez contre son torse. La pluie mouillait ses vêtements et moulait son tee-shirt déchiré à son torse. Son tee-shirt se mit à devenir translucide et on voyait à la perfection son torse musclé par les entraînements intensifs au camp des Sang-mêlé. Percy éternua, mais n'y prêta pas plus attention que ça.


—Jeanne... L'appela-t-il d'une voix faible.


Pourquoi Jeanne ne lui répondait-elle pas ? Chiron soupira et jeta plus loin la fiole qui se brisa, énervé. Quelques gouttes restantes se propageaient sur les cailloux. Pourquoi cela ne fonctionnait-il pas ? Avaient-ils fait cette quête pour rien ? S'ils l'avaient donné à Artémis, aurait-elle quand même survécu ? Percy trembla des mains et murmurait à l'infini le prénom de Jeanne comme pour la réveiller. Finalement, il n'aurait pas eu à faire le choix. Chiron l'ayant devancé. Il sentit deux mains se positionner sur ses deux épaules, c'était Annabeth et Grover, ses amis le rassurant silencieusement et la peine au coeur. 

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