Chapitre 56: Sentiments
Voici le chapitre du jour ! J'espère que vous n'aviez pas trop attendu(e) héhé.
Comment s'est passé(e) votre rentré? 📚
Je vous souhaite une bonne lecture 📖✨
oOooOoOo
Annabeth regarda cette scène avec effroi et confusion. Ses cheveux virevoltaient au grès du vent, la jeune guerrière ne sut que faire pour le moment. Ne faisant qu'observer, ils ne sont que spectateur de ces retrouvailles.
— Il faut trouver un moyen pour briser ce maudit bouclier, dit Grover en tapotant sur la sphère.
Des vaguelettes se montrèrent et remplissaient toute la surface de la sphère.
— Tu veux t'y prendre comment, Grover ? Même une flèche ne peut pas la casser, avoua Annabeth.
Grover humidifia ses lèvres, pensif, il regarda le dôme magique qui les séparaient d'un centimètre de leur amie et de leurs adversaires. Le cœur battant à tout rompre, angoissé et stressé, le Satyre réfléchissait à une solution à ce problème. Il savait s'y faire, après tout, il avait déjà fait face à Polyphème et était resté auprès de Perséphone pour sauver la mère de Percy. Alors, ce n'est pas un vulgaire bouclier qui allait barrer son chemin et celui de ses amis.
— Écoute Percy, toi et Alycia, vous êtes proches, n'est-ce pas ? demanda Grover.
— Euh...Ouais, pourquoi ? C'est quoi le rapport ? demanda Percy.
— Grover, ce n'est pas le moment de piquer une crise de jalousie. On a beaucoup plus urgent, réfuta Annabeth.
— Non, mais je ne suis pas jaloux de leur relation Annabeth ! Ce n'est pas le problème, tu devrais le comprendre ! Écoutez, le seul moyen à chaque fois de régler un problème de ce genre, ça se règle toujours par le lien qui nous unis ! Percy, t'a un lien fort avec Alycia, essaye de la raisonnée. Parle-lui de tes sentiments ! Rappelle-lui qu'on est là pour elle, qu'elle est importante pour nous. C'est tout ce que l'on peut faire, avoua Grover précipitamment.
Percy hocha la tête tout en sentant son cœur battre la chamade. Avouer ses sentiments ? C'était plus facile à dire qu'à faire...Même s'ils se sont déjà embrassé, ils ne s'étaient pas avoué s'aimer et ils en avaient pas reparlé depuis ce moment-là. Percy humidia ses lèvres et bougea ses mains moites. Le stress lui montait à la tête. Annabeth l'observa et lui hocha la tête positivement pour l'encourager en voyant que son meilleur ami cherchait du réconfort auprès de ses deux amis.
— Alycia ? Tu m'entends ? demanda Percy en s'approchant plus qu'il ne l'était du cercle.
Sa dulcinée ne lui répondait pas et il sentit son estomac se nouer encore plus. Il mordillât sa lèvre inférieure et déglutit, cherchant ses mots qu'il allait divulguer, pas qu'à Alycia, non...Il allait dévoiler ses sentiments à tout le monde qui était présent autour de lui : Annabeth, Grover, Yseult, Arthur, Clifford et même Odile.
— Est-ce que tu m'entends, Aly' ? Si tu m'entends, écoute-bien ce que je vais te dire, c'est important que tu le saches. Parce que pour moi, ça l'est tout autant. Écoute, je ne pensais pas que j'allais te l'avouer comme ça...Je pensais le faire plus tard, dans un environnement plus...calme et rien que tout les deux. Tu sais, tu es une fille incroyable, Aly'. Tu m'as attirée depuis la première fois qu'on s'est vu au lycée. Tu t'en souviens ?
Percy s'arrêta un moment. Il parlait d'une voix douce et inquiète, à la fois stressée. Il déglutit tandis qu'il se rappelait lui-même de ces moments. Leur première rencontre. C'était quand ils s'étaient vu un mâtin. Percy venait de rentrer au bahut avec Grover à ses côtés et du regard, il avait croisé celui noisette de sa bien-aimée.
— J'ai rapidement détourné mes yeux des tiens, même si je pense sincèrement que je pourrais te regarder sans m'en lasser. Plonger mes yeux dans les tiens, c'est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie, Alycia. Tes yeux, ils sont si beaux. On voit tout ce qui te traverse l'esprit. Ils sont pétillant! Tout comme toi. C'est pour ça que je ne pouvais m'empêcher de te regarder en classe. Tu m'attirais et ça l'est encore aujourd'hui. Même si tu parais lunatiques, tu restes intelligentes et captivante. Ta présence auprès de moi, me fait me sentir bien. Mon cœur bondit dans ma poitrine depuis qu'on s'est réellement rencontré dans un détour du couloir. Tu te souviens ?
Percy se rappela de ce moment. Il avait même aidé Alycia à récupérer ses manuels scolaires qui étaient tombé avec fracas sur le sol durant leur chute. Il laissa encore un peu de temps pour qu'Alycia puisse visualiser leurs moments passés et les retrouvés au fin fond de sa mémoire avant de reprendre.
— On a eue notre première vraie discussion à ce moment-là. Hors des cours, on ne se parlait pas. Même pendant les cours, je me rappel que c'était des propos pas vraiment intéressant, enfin, qui n'allaient pas nous rapprocher plus que ça. À ce détour du couloir, je me suis dit que ce moment allait nous rapprocher. Et j'avais raison. On a commencé à se fréquenter après. On t'a sauvé de Mme Flicis. Et après, tu nous a dévoilée que tu étais une sorcière et nous, on t'a avoué ce qu'on était réellement. Un lien encore plus fort que ce qu'on pensait nous unissait d'ores et déjà.
La voix de Percy brisait le silence qui régnait depuis un bon moment. Cela le gênait d'avouer ce qu'il avait ressenti depuis le début, là, maintenant. Mais revivre tout les moments qu'il avait vécu avec ses amis ravivaient cette flamme et la nourrissait encore plus grande. C'est gratifiant! Il voulait sauver Alycia pour la serrer dans ses bras et l'embrasser.
Il voulait la retrouver plus que tout au monde.
Il s'approcha du bouclier et y apposa sa main. Il ressenti une légère démangeaison, mais ne s'en préoccupa guère. Percy scrutait le dos de la jeune fille.
— Alycia...S'il-te-plaît, réponds-moi. Reviens-nous, supplia-t-il.
Cependant, Alycia fit la sourde oreille malgré les propos révélateurs de Percy. Fâché contre lui-même en voyant qu'il n'arrivait à rien, il cogna son poing contre le bouclier dans un bruit sonore qui retentit dans tout l'environnement.
Quant à Yseult et Arthur, ils voulaient bouger afin d'éloigner Percy et ses compagnons, pour autant, ils ne firent rien : obligés à rester à leur place pour ne pas briser le cercle au risque de casser le bouclier et d'erroner le rituel. Yseult grognait de mécontentement, frustrée à cette idée de rester immobile. Elle n'appréciait guère.
Arthur ne disait rien et observait, attendant le bon moment pour agir.
Le bruit du poing se fracassant contre le bouclier résonna encore et ce bruit assourdissant résonna dans l'esprit d'Alycia encore plus fort. Pour autant, elle ne fit rien. Elle faisait qu'écouter ce bruit d'une oreille discrète, ce bruit assourdissant était comme une flèche qui transperçait l'air.
Le coup de poing résonnait encore dans l'esprit d'Alycia. Elle ne savait guère d'où cela pouvait provenir, mais elle sut que cela l'avait ébranlée. Autour d'elle, elle sentait la fumée, l'encens et le vent lui caresser les narines, cela lui picotait légèrement jusqu'à ce qu'elle fronce les sourcils en même temps, grimaçant de mécontentement à cause de l'odeur. Tout en grimaçant, elle entendait quelqu'un lui parler vaguement, mais elle ne comprenait pas les paroles de celui-ci même si son cœur battait à tout rompre.
Pourquoi ? Son cœur comprenait-il ce que cette voix inaudible lui disait ? Pourquoi son esprit bloquait ces paroles qu'elle voulait, à tout prix, comprendre ? Pourquoi voulait-elle tant savoir l'identité de cette voix qui résonnait dans son esprit ?
« — Alycia ! »
Quelqu'un d'autre l'appelait. Ce n'était pas une voix qui lui était familière, de ce faite, ce n'était pas Grover, ni Annabeth et ni Percy qui l'appelait. Mais alors qui ? Elle ne reconnaissait pas cette voix grave et imposante qui résonnait en elle.
«— Alycia...Reviens au près de lui. Reviens auprès de tes amis. Ils ont besoin de toi. Dépêche-toi ! Réveille-toi ! »
Alycia se retournait dans son subconscient, pour essayer de comprendre la provenance de cette voix qui envahissait progressivement son esprit. Pourtant, elle n'aperçut aucune silhouette dans l'ombre de son subconscient.
«— ALYCIA ! Dépêche-toi de te réveiller ! Reviens auprès de mon fils ! Réveille-toi ! MAINTENANT ! » hurlait sans cesse cette voix suave.
Automatiquement et surprise à cette effet, elle mit ses mains sur ses oreilles pour se protéger de ce hurlement qui lui brisait les tympans et elle se mit à hurler. En revenant à elle, Alycia prit une grande respiration pour respirer l'air qui l'entourait.
Son cri résonna dans l'atmosphère maussade qui l'entourait et parvenaient aux oreilles de ses amis ainsi que de leurs interlocuteurs. Percy redressa la tête vivement en l'entendant crier. Annabeth, Grover et Yseult retinrent leur respiration, étonnés du comportement de la jeune sorcière. Quant à Arthur et Clifford, ils regardèrent de leur yeux perçant la jeune fille d'un mauvais œil.
Au bout d'un moment, le cri de la sorcière s'arrêta et le silence revint en maître. La respiration saccadé et le souffle court, Alycia essaya de reprendre ses esprits : de se rappeler ce qu'elle faisait-là. L'absence totale de conscience qu'elle avait eue jusqu'à maintenant la nuisait et la rendait vulnérable : sensations qu'elle détestait ressentir.
Elle amena sa main droite à son front rempli de sueur et la massa tout en tremblotant pour récupérer la sueur et l'enlever de son front. Elle déglutie et humidifia ses lèvres. Elle passa sa main droite à travers ses longs cheveux rosés en bataille et souffla de mécontentement. Elle croisa le regard d'Yseult à sa droite, d'Arthur à sa gauche et de Clifford devant elle. Alycia recula en les voyant aussi près d'elle. Qu'avait-elle fait ? Pourquoi était-elle là ? Et Percy? Où était-il ?
Que s'est-il passé ?
Sa respiration redevenue calme, repart au galop. Désemparée, elle avait du mal à restée debout et tangua légèrement. Elle remarqua alors, la nouvelle personne qui les avait rejoint dans ce cercle. Elle fronça les sourcils lorsqu'elle plongea son regard noisette dans ceux violets d'Odile. Qui était-ce ? Pourquoi était-elle nue ?
« — Que s'est-il passé ? se répéta-t-elle »
Frissonnante, elle détourna le regard de la jeune femme devant elle.
— Alycia ?
Une voix familière qu'elle reconnaîtrait entre milles parvint à ses oreilles et elle se retourna d'un geste, ses cheveux rosés virevoltants et fouettant l'air pendant son geste. Elle croisa le regard écume de Percy pendant que son cœur bondissait de joie dans sa poitrine et qu'un fin sourire naissait sur son visage pâle et rempli de sueur.
— P— Percy ? C'est bien toi ?
Elle se rapprocha de lui et déposa sa main moite sur le bouclier transparent qui la séparait de ses amis qu'elle reconnue derrière Percy. Elle sentie une démangeaison lui picoter la paume droite de sa main et elle la retira aussitôt. Alycia regarda à l'intérieur de sa main pour voir si une brûlure s'y était logée, mais non. Elle n'en vit aucune trace.
Alors, elle reporta son attention sur Percy et plongea ses pupilles noisettes dans ceux bleus du fils de Poséidon. Elle voulait tellement le rejoindre et l'embrasser. Elle voulait sentir sa chaleur contre elle.
— Alycia ? Penses-tu arriver à briser ce bouclier de l'intérieur ? demanda Annabeth.
Alycia croisa le regard marron de la guerrière et secoua la tête négativement.
— Aucune idée, Annabeth ! Mais je veux bien essayer, dit-elle.
Annabeth lui sourit, confiante et lui hocha positivement la tête pour l'encourager. Entre temps, Arthur avait sorti de sa poche, une dague qu'il avait cachée durant tout le rituel et la cacha dans son dos, toisant foncièrement la sorcière qui leur tournait le dos.
Alycia, sans s'en douter un seul instant du danger naturel qui planait autour d'eux, regarda autour d'elle à la recherche d'une solution. Elle grogna de mécontentement en ne trouvant rien et regarda ses mains. Elle devait utiliser sa propre magie. Mais dans un cercle comme celui-ci cela allait être compliquée, surtout qu'il y avait ses adversaires proches d'elle et Alycia était toute seule pour le moment. Si quelque chose dérapait, elle devait s'en occuper : elle-même.
Elle souffla un bon coup. Elle amena ses mains au niveau de son cœur et regard, du coin de son œil, Percy qui l'encourageait silencieusement. Elle lui sourit et ferma les yeux, se concentrant. Alycia canalisa ses pouvoirs en un point central de son corps : ses mains. Elle sentie tout le flux de son pouvoir se déverser en ce point. Alycia sentit l'air changer de direction une nouvelle fois et la poussière de la terre s'élever autour de ses pieds créant une mini-tornade autour de ceux-ci et la faisant légèrement léviter.
Des halos rosés se formèrent autour de ses mains montrant qu'elle utilisait sa magie qui l'habitait au fond d'elle. Elle pensa à tout les moments qu'elle avait passé avec Percy jusqu'à présent, à leurs sourires, leur regards et leur rires qu'ils avaient échangés amplifiant sa capacité magique. Alycia écarta ses mains et ouvrit brusquement ses yeux qui se noircissait. Elle se retourna et fit valser sa magie dans l'air pour que celle-ci se fasse propulser contre le bouclier qui se brisa sous le choc.
Cela avait duré à peine quelques secondes qu'elle s'effondra, vidée de toute énergie.
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