Chapitre 38: Une journée de printemps
Comme vous l'attendiez, voici le chapitre du jour~
J'espère que cela vous plaira.
Bonne lecture📖✨
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Printemps, Mai 1952.
En cette journée ensoleillée, les enfants jouaient et criaient dans le jardin de l'orphelinat Mooren. Les institutrices surveillant les enfants afin qu'ils ne s'éloignent pas trop des terres de l'orphelinat et profitant, par la même occasion, de cette journée de printemps.
Clifford, assis sur les marches du porche de l'orphelinat, regardait d'un œil triste les autres enfants jouer au chat et à la souris. Soupirant, le jeune garçon de sept ans se leva et parcourait la verdure du jardin. Ne pouvant pas aller immédiatement à la bibliothèque, en raison que la récréation à l'extérieure était obligatoire, il profitait du soleil chaud tout en se dirigeant vers un endroit isolé. Relevant les yeux pour voir le ciel, il s'arrêta net en voyant une jeune fille assis contre un gigantesque arbre en train de lire. Ses cheveux dorées virevoltaient au grès du vent léger qui s'était levé ainsi que ses pans de sa robe retroussée par sa position. La jeune fille semblait concentrée dans sa lecture, coupée de tout mouvement extérieur.
Intrigué, Clifford se dirigea vers cette dernière. Il se souvient l'avoir déjà vu à l'orphelinat, mais il n'avait jamais osé l'approcher parce qu'il n'en avait jamais eu l'occasion à cause des autres garçons qui l'insultait. Étant donné que l'opportunité de faire connaissance avec cette jeune fille s'offrait à lui, il n'hésitât pas à aller la rejoindre avant que les autres garçons ne se mêlent de ses affaires.
—Qu'est-ce que tu lis ? demanda-t-il du bout à bout.
La jeune fille sursauta et laissa échappé son livre qui tomba sur l'herbe. Elle releva la tête et Clifford put se plonger dans ses pupilles violettes. Il ne pensait pas la déboussolée autant.
Il tritura les pans de sa veste marrons à carreaux et baissa timidement les yeux, rencontrant les pages du livres. Il s'abaissa, alors, et toucha le livre pour le récupérer et sursauta en touchant, par inadvertance, les doigts fins de la demoiselle qui avait voulue reprendre, elle aussi, son livre, au même moment. Clifford lâcha un sourire timide et la jeune fille détourna son regard, embarrassée. Clifford prit le livre et le lui remis après avoir lu deux phrases des pages.
—M—Merci, remercia la jeune fille d'une voix fluette.
Clifford hocha la tête et lui sourit. Il remarquât alors que la jeune fille, à sa gauche, avait posée son chapeau de paille avec un ruban bleue qui décorait cet accessoire vestimentaire.
—Alors...Que lis-tu ? osa-t-il demander à nouveau, curieux.
—Euhm...un livre à l'eau de rose, répondit-elle, gênée que quelqu'un lui demande l'intrigue d'un de ses nombreux livres.
La jeune fille était passionnée de lecture et elle avait toujours un livre en main. Elle lisait depuis qu'elle savait lire et répondre qu'un plus un était égal à deux. Un silence timide s'était installé entre les deux jeunes enfants et Clifford vit, au bout d'un moment, que la jeune fille avait refermé à moitié son roman qu'elle tenait entre ses mains et lui montra la page titre. Il put y lire en grosses lettres blanches ternes : « Cela s'appelle l'aurore ». Au-dessus du titre, il y'avait inscrit le nom de l'auteur : « Emmanuel Roblés ».
—Eh~, je l'ai lu il y a un mois, déclara-t-il, surpris de cette coïncidence.
La jeune fille releva les yeux vers le garçon devant elle qui l'avait dérangée dans sa lecture. Elle était rendue où elle allait comprendre pourquoi le livre s'intitulait ainsi et d'autant plus que, cela la frustrait qu'on l'interrompe dans sa lecture.
—Tu l'as aimé ? osa-t-elle demandée, toujours timide de la présence du garçon.
—Ce n'est pas mon genre...Je préfère les romans policiers et tout ce qui est attrait à la magie, répondit-il sans hésitation.
—Moi aussi ! Je veux dire...J'aime bien les intrigues à l'eau de rose, mais j'aime tout autant les romans policiers, dit-elle, cependant, je n'ai pas essayé encore les romans de magie, termina-t-elle, légèrement honteuse de cette faiblesse.
—Je pourrai te conseiller après ce livre, si tu veux, pour tes prochaines lectures, dit-il.
La jeune fille hocha la tête, heureuse par cette idée qui lui semblait satisfait de cette solution. Toujours debout, il regarda l'endroit où se trouvait la jeune fille et l'observa.
—Tu t'appelles ? demanda la jeune fille d'une voix plus calme et douce, surprenant le jeune garçon.
—Clifford, je m'appelle Clifford Kaviolasky, répondit-il, et toi ?
—Odile...Odile Laviolette, se présenta-t-elle.
Souriant, il se surprit à aimé prononcé dans sa tête le prénom de sa nouvelle connaissance.
—Je peux m'assoir ? demanda-t-il.
La jeune fille ouvrit la bouche avant qu'elle ne puisse répondre, un attroupement de leurs camarades arrivasses vers eux. L'un d'eux regarda la jeune fille et Clifford qui se crispa en le reconnaissant.
—Eh, les gars, regardez, Clifford est en train de faire ami-ami avec une fille !
Des rires orgueilleux se firent entendre et le jeune garçon se mit entre les deux enfants qui, auparavant, tergiversaient sur le plaisir de la lecture. Le nouvel interlocuteur s'approcha du jeune garçon et murmura à son oreille :
—Tu es un bon-à-rien, un crétin, tu n'arriveras pas à la séduire pour qu'elle soit ton ami, on ne joue pas dans la même cours. Trouduc, insulta-t-il.
Clifford serra ses dents et son interlocuteur le remarqua, agrandissant son sourire carnassier.
—Regarde et apprend, espèce de bitembois, lui murmura-t-il à l'oreille.
Il se redressa et se dirigea vers la jeune fille qui releva ses yeux violets vers le garçon plus vieux que Clifford.
—Alors, ma jolie, que lis-tu d'intéressant ? Tu veux bien me raconter ton livre ? demanda-t-il d'un air joviale et séduisant.
—...Non...Laisse-moi tranquille, répondit-elle négativement, frustrant le garçon devant elle.
Frustré de cette faite recalé par la jeune fille et en entendant, les railleries de ses amis, il s'approcha brusquement de la demoiselle. Furieux, il attrapa le livre de l'adolescente qui s'insurgea et le garçon déchira les pages du livre sous le regard effaré d'Odile et de Clifford. Quant aux railleries, ils se tarirent dans le vent qui les emportât au loin.
L'aîné souries narquoisement à la demoiselle et fit tomber, avec nonchalance, son livre sur la verdure. D'un coup, il empoigna le poignet de la jeune fille et la fit se rapprocher de lui, la collant contre lui. Odile fronça les sourcils et regarda son malfaiteur.
—Tu ferais mieux d'arrêter de lire ces niaiseries, mademoiselle. Tu ferais mieux de passer plus de temps avec moi, on s'amusera beaucoup plus que...de lire. Je te ferais découvrir les cieux, si tu le veux, déclara-t-il.
—Ducon, l'insulta-t-elle en murmurant pour que lui seul l'entende.
Le regard noir, il souriait sournoisement tout en resserrant son emprise sur le poignet de la jeune fille, en voyant qu'Odile se débattait et secouait négativement la tête aux propos de son interlocuteur. Celui-ci la regarda, le regard noir et la mine sombre.
—Tu verras, tu tomberas bientôt sous mon charme. Je sais que tu es timide et que tu fais ce cirque pour que je m'inquiète pour toi, mais ça ne marche pas avec moi, dit-il.
La cloche retentit dans le vaste jardin, interrompant les enfants dans leur manège.
—Tch, souffla celui qui tenait le poignet d'Odile.
Il lâcha la fille qui, sous le coup de la pression exercée et le fait qu'il l'ait poussé, elle tomba sur le sol, lâchant un cri de surprise. L'aîné poussa violement Clifford de son chemin et lui lança un regard noir.
—Crevure, l'insulta-t-il à nouveau.
Clifford baissa les yeux vers le sol, le trouvant plus intéressant.
—Allons-y, la récréation de ces stupides gamins est finie, dit-il à ses amis qui le suivirent.
Ils se dirigèrent vers la grande maisonnée qu'était l'orphelinat, laissant un silence pesant entre Odile et Clifford. Odile scrutait son livre avec tristesse, se redressa et à genou, elle prit son livre des mains. Le dépoussiérant, elle souffla d'exaspération et de platitude.
—Je ne l'avais même pas fini...se dit-elle, penaude.
Voyant la tristesse de la jeune fille, Clifford ne sut que répondre, n'étant pas doué pour réconforter ni pour parler aux gens. Il ne savait pas vraiment bien s'exprimer sur ce que les autres pouvaient ressentir et sur ce que lui pouvait ressentir. C'était ce qui lui faisait défaut et il ne savait pas comment améliorer ce côté défaillant de lui.
Odile se releva, son livre déchiré en main et partie, laissant seul Clifford dans son mutisme déroutant.
—Clifford ! l'appela une institutrice.
Il sursauta et se retourna pour l'observer dans sa tunique bleue, l'attendant sur le perron. Il soupira et rentra dans l'orphelinat, les bras de l'adulte entourant ses épaules.
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Aimez-vous les flash-back concernant le méchant de l'histoire pour connaître sa psychologie dans le présent ? Aimez-vous le découvrir plus en profondeur ?
Pour ma part, j'aime beaucoup détaillé son passé, pour moi, il est important de le connaître pour comprendre ses actes dans le présent et de comprendre au mieux pourquoi il en a après Alycia.
Que pensez-vous d'Odile ? Voulez-vous en connaître davantage sur ce personnage ?
Dites-moi vos opinions dans les commentaires ~
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