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Rosalya se sentait toute nauséeuse. Son cœur battait rapidement, sa gorge était sèche, son corps suait comme si elle était dans une fournaise ou un sauna plus précisément. Son sang fluait dans son corps, essayant de traverser chaque partie de celui-ci pour mettre l'équilibre dans son groupe sanguin. Tout était noir et blanc. Elle était là sans l'être totalement. Depuis tout à l'heure, Rosa se sentait enchaînée, des chaînes invisibles qui la retenait prisonnière et qui lui bloquait tout mouvement.


Un cri retentissait. Elle sentit un déchirement comme si on venait de briser un miroir en mille morceau et venir au plus profond d'elle alors que la nausée revenait à la charge plus fortement. Elle hoqueta et bougea un doigt, une main, puis un pied. Miraculeusement, elle pouvait marcher dans cette eau visqueuse comme la dernière fois. Allait-elle revivre la même chose ? Elle ne l'espérait même pas. Ça l'avait effrayée au plus haut point ! Rosalya encerclait son cou qui avait besoin d'eau. Elle sentait la sécheresse à l'intérieur d'elle l'épuisée à vue d'œil. Elle entendit un nouveau rire. Au début, imperturbable et inaudible pour devenir plus fort et incroyablement désagréable. Elle se bougea les oreilles pour ne plus l'entendre, sentant les vertiges arrivées les uns après les autres. Le picotement au bout de ses doigts et qui traversait son corps la dérangeait amplement.


Et cette sensation d'être observée depuis tout à l'heure n'arrangeait en rien sa totale incompréhension. Puis, alors qu'elle marchait, elle vit un grand arbre, plus précisément un saule pleureur. La jeune fille haussa les sourcils et s'y approcha, faisant attention où elle marchait dans l'eau visqueuse. Elle tendit sa main et vit comme par magie un bracelet d'or qui ne lui appartenait pas orné son poignet et qui tinta avec un autre entrelaçant le premier. Elle ramena sa main vers sa poitrine pour mieux le regarder. Elle vit des inscriptions incompréhensible ornées la dorure du bracelet.


Secouant la tête, pensant que ce n'était pas important, elle tendit à nouveau sa main vers le tronc d'arbre. Elle appuya sa paume de main au complet et ferma les yeux. Elle prit une grande respiration : inspira, expira, inspira, expira avant qu'une onde provenant de ses mains traversait le tronc d'arbre en un seul coup. Elle s'humidifia les lèvres tandis que ses cheveux bouclés ors se soulevaient dans son dos par le champ de force qu'elle avait produite à l'instant. Elle fronça les sourcils lorsqu'elle vit du sang provenir de l'intérieur du saule, des déchirements -des écorces du saule tombait les uns après les autres au fond du tronc- et les feuilles de l'arbre manquait de plus en plus d'eau. Le saule mourait. En quelles raisons ? Que s'était-il passé ? Alors qu'elle voulait arrêter son enchantement, elle fut bloquée. Sa main ne pouvait quittée le tronc du saule puisqu'elle était bloquée et encerclée par les feuilles de l'arbre autour de son bras, l'empêchant de s'en aller : l'absorbant. Des yeux globuleux revinrent à la charge et fixaient intensément et désagréablement Rosalya qui paniquait.


Elle essayait tant bien que mal de se retirer, de déchirer les feuilles autour de son bras et de sa main. En vain. Les feuilles revenaient à la charge les uns à la suite de l'autre. Des sifflements se firent entendre, mais pas n'importe lesquels. Les sifflements ressemblaient drôlement à des rires stridents. Elle plissa les yeux face à cela. Ces rires la rendaient toute molle et elle se sentait sur le bord de l'évanouissement. À la fin, elle commençait à avancer avec force et elle commençait à se faire aspirer par l'arbre. Les feuilles continuaient à se frotter entre elles, dédoublant leur chant avec la venue du vent qui alourdissait l'environnement. Tandis que Rosalya se faisait absorber par le saule, une lumière émana d'elle comme une onde de choc qui traversa toute la lande marécageuse en plusieurs ondes à intervalle régulier ; la protégeant.


Rosalya finit par se réveiller, toujours à l'infirmerie. Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle entendît des éclats de voix non loin d'elle et que son environnement n'était pas celui de l'infirmerie. Les toiles jaunâtres et crémeuses n'étaient pas la couverture première de l'établissement. Les poteaux étaient tout éloigné les uns des autres, agrandissant la demeure alors qu'à l'infirmerie c'était tout collé, enfin, rapproché. Le toit était en bois et semblait grand en hauteur et en profondeur. De plus, comparé à l'infirmerie, la maison avait un corps devant elle plus large et dégagé. En plus, cette espace spacieux et illuminé par les rayons solaires menait sur la plage et la mer qui s'étendait à l'horizon. De l'autre côté, un autre bâtiment identique était raccordé au bungalow faisant la troisième partie de l'établissement. Rosalya sortit du lit afin de sortir du bungalow, elle sentit les rayons solaires réchauffer sa peau pâle et elle mit sa main droite en visière, plissant les yeux puisque le soleil l'éblouissait. Elle finit par s'y habituer pendant qu'elle se rapprochait de l'eau.


Elle sentit le sable sous ses pieds lui picoter la paume de pied et se coller entre ses orteils. Elle se rapprocha de l'étendue bleuâtre et sourit en voyant l'eau toucher sa peau. C'était agréable. L'eau était douce et tiède à cause des rayons solaires qui se faisaient absorber et réfléchissaient à travers la surface de la mer.


Elle se retourna et vit le bungalow en entier. Le bâtiment était raccordé en trois corps principaux et s'étendaient sur plusieurs mètres de sable. L'entrée était à air ouverte et le pont qui reliait la terre ferme et le plancher du bungalow était en réalité une pente qui s'enfonçait dans le sable chaud. Des tissus avec une inscription et un motif de trident ornait la toile qui était accroché sur chacun des quatre poteaux principales qui retenaient l'établissement en bois sur pied. Par ailleurs, le même motif était représenté plusieurs fois et un identique ornait le fronton du bungalow. Des flambeaux ornaient les devantures pour éclairer le chemin la nuit. Une toile camouflait le vent au chaque extrémité. À l'intérieur, on pouvait tout voir. Et elle se rendit compte, qu'elle était observée lorsqu'elle tourna le regard vers l'aile ouest du bungalow. Elle vit trois adolescents la fixer avec un adulte qui semblait être un centaure. Rosa pouvait voir Grover dans le lot et qui donnait un coup de coude dans la hanche droite de l'autre garçon avec un air joueur. Il y avait aussi une fille qui était restée auprès du centaure.


À ce geste, le concerné observa intrigué Grover et il finit par s'élancer à rejoindre la demoiselle suivie de son éternel partenaire.


Tout va bien ? demanda-t-il d'une voix douce.

Euh, oui, merci. Mais qui es-tu ?

Je m'appelle Percy. Percy Jackson, bienvenue au camp des sang-mêlé.

Oh ! Grover m'en a parlé vaguement...

Oui, je suis au courant.


Gênant. Elle se sentit idiote lorsqu'elle se rappela l'avoir vu la poursuivre avec les autres adolescents lors d'une attaque dont elle ne connaissait pas l'origine. C'était peu après son deuxième réveil depuis qu'elle était arrivée. Elle espérait pas être un boulet à l'avenir...!


Au fait...

Hum ?

Je suis content que tu sois enfin réveillée et en bonne forme. Je me posais des questions à ton sujet...

Quoi ? Oh ! Euh, merci...répondit la jeune fille gênée.


Elle passa une main dans ses cheveux, tic qui signifiait qu'elle était mal-à-l'aise. Elle vit Grover se rapprocher et la troisième personnes faisant partit du trio le suivait, mais en retrait.


Et toi ? C'est quoi ton prénom ? demanda Percy, curieux.

Je m'appelle Rosalya.

C'est joli comme tout, le complimenta Percy.


Rosa sentit ses joues s'empourpre face à ce compliment. Les adolescents entendirent un sifflement et ils se retournèrent pour voir le centaure leur faire signe de revenir. Immédiatement, le trio commença à le rejoindre. Percy se retourna et Rosa se plongea dans ses prunelles océans.


Tu viens ? Nous devons discuter de ce qu'il se passe, déclara Percy, tu es tout autant concernée, rajouta-t-il.


Rosa déglutit et hocha la tête, commença à diriger son corps vers l'intérieur du bungalow de Percy. Une boule au ventre et des picotements au bout de ses doigts rendait Rosalya toute bouleversée et nauséeuse.


oOo


Voilà le quatrième chapitre ^-^

J'espère que la lenteur de la fic ne vous dérange pas,

Et que ça vous plaît toujours autant !  

Je travaille sur le chapitre 5. Ne vous inquiétez pas ;)

✨🐾


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