90) Le bon organe
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Des après-midi de tactiques, de réflexion, de silence méditatif. Voilà à quoi se résumait la nouvelle routine de Mattheo, Flora et Draco.
Les tensions s'appaisaient parfois, principalement quand Malfoy se taisait. Flora était aux abois, prête à lui rentrer dedans au moindre faux pas.
Mattheo était plus posé face à son faux-frère, immunisé contre son arrogance qui dissimulait en réalité son manque de confiance en lui.
De surcroît, son cousin n'osait pas vraiment jouer à ce jeu là avec lui. Il perdait toujours face à Mattheo.
Le plan était simple, mais dangeureux. Depuis la fin de la guerre, les Aurors surveillent la prison. Les Détraqueurs avaient été exilés ailleurs.
Empêtré dans son mensonge, Draco avait promis d'empoisonner les Aurors attitrés au prochain tour de garde de la prison.
Il avait dû ruser mais son plan s'était soldé par une réussite. À vrai dire, l'occasion s'était présentée à lui sur un plateau d'argent : la cérémonie des jeunes diplômés.
Évidemment, il n'y avait pas été convié et n'avait pas encore avoué à sa famille qu'il avait lamentablement échoué au concours.
Draco avait dû mettre sa fierté de côté et faire un pas de géant pour pouvoir réaliser son plan.
Il avait supplié Hermione Granger de faire de lui son invité d'honneur. Dans un premier temps, elle avait refusé, clamant que Ron était celui qui avait sa place à ses côtés ce soir-là mais les larmes de crocodiles de Malfoy l'avaient faite changer d'avis.
Draco s'était donc rendu à la cérémonie au bras de Granger, d'une sang de bourbe au rang inférieur au sien. Il n'avait pas tout à fait détesté la soirée mais se cachait bien de l'avouer.
Dès que Granger avait le dos tourné, Draco avait versé dans toutes les boissons la préparation de Flora à base de plantes -il ne comprenait pas pourquoi elle détestait être qualifiée de "botaniste".
L'affaire s'était révélée plus compliquée que prévue, mais Draco avait réussi. Il avait proposé à boire à toute la troupe de garde après une mascarade d'hypocrisie parfaitement amenée.
Il devenait le meilleur en manipulation. Plus besoin de magie à ce stade.
Le mélange imperceptible à l'odeur ferait effet vingt quatre heures plus tard. Toutes les personnes en ayant ingurgité tomberont dans un sommeil profond. Grâce à leur ruse, ils pourraient pénétrer Azkaban sans problèmes.
Ils avaient donc vingt quatre heures pour trouver un moyen de se rendre jusqu'à la prison, perdue au milieu de la mer, inaccessible en transplannant.
Nerveux, Mattheo faisait les cent pas dans le salon, les poings liés derrière son dos, l'air soucieux.
"Il n'y a qu'un seul moyen d'y accéder, c'est à la nage, affirma Flora en reposant toute la documentation dont ils disposaient.
- Et en balais ? Suggéra t-il et Malfoy hocha négativement la tête.
- Il faudrait partir maintenant, lui répondit Flora, Azkaban se trouve à la mer du Nord. C'est à des heures d'ici ! On transplanne avec nos balais, le plus proche possible, puis on vole jusqu'à la prison. C'est notre seule option.
- Je dois admettre qu'elle a raison."
Flora roula des yeux, haïssant lorsque Malfoy se rangeait de son côté.
Mattheo lui donnait le tournis à force de s'agiter. La tension qu'il ressentait était palpable. Le pire allait arriver. Les Mangemorts allaient être délivrés et Mattheo allait devoir matter cette bande de dégénérés sans foi ni loi.
Il fit volte-face vers Flora, livide.
"Tu ne peux pas venir avec nous.
- Pourquoi ?
- Flora... tu paniques dans l'eau."
Les souvenirs de la grotte aux Inféris jaillirent et son estomac se noua.
Malfoy étouffa d'un rire moqueur.
"Je ne nagerai pas si je suis sur mon balais et je suis meilleure que vous deux réunis en vol.
- La mer du Nord est violente, à Azkaban il ne fait jamais beau. Le vent est très puissant, tout autant que les vagues, expliqua Draco. C'est fait exprès. Si des prisonniers s'évadent, ils trouveront la mort... pourquoi penses-tu qu'il y a un cimetière sur place ?
- Vous avez autant de chances de mourir que moi.
- Nous utiliseront le sort permettant de respirer sous l'eau, retorqua Mattheo.
- Grâce à qui vous avez eu cette idée..."
Flora croisa les bras sur sa poitrine, s'enfonçant dans le canapé. Elle avait l'impression d'être fusionnée au daim.
Son pouls s'accélera en pensant aux vagues tumultueuses.
Draco se leva pour faire face à son cousin.
"À deux, ce sera trop compliqué... on a besoin d'elle."
Mattheo arqua un sourcil, surpris par ces propos.
"Tu dois penser avec ton cerveau, pas avec ton cœur. C'est pareil pour toi."
Cette fois, il s'adressait à Flora.
"Tu es maligne et pleine de ressources, utilises-les à bon escient. Si vous ne réfléchissez pas avec le bon organe, vous allez mourir.
- Ça t'arrangerait bien, pesta Flora.
- Non, siffla Malfoy entre ses dents, je ne saurai pas quoi faire de vos deux cadavres. Je veux que cet enflure paie autant que vous. Pour Astoria et... et pour Daphnée."
Ce simple prénom fit raidir tous les muscles de Mattheo. Flora détourna les yeux, évitant ce sujet brûlant et sensible.
En revanche, Draco ne lâchait pas son cousin des yeux, insistant, essayant de déceler une once de bon sens en lui. Mattheo se remit à faire les quatre cents pas dans le salon, les mains moites.
"Très bien. Flora, tu peux venir.
- Super, merci, j'attendais justement ton autorisation !"
Mattheo la fusilla du regard.
"Et qu'est-ce que tu fais s'il lui arrive quelque chose ?"
La question de Draco laissa perplexe. Mattheo entre-ouvrit la bouche avant de la refermer. Il n'allait pas lui servir la réponse qu'il attendait. Le blond pointait son cerveau du doigt comme une piqûre de rappel.
Le pouls de Flora tapait contre ses tempes si fort qu'elle en eu mal au crâne. L'appréhension qu'elle ressentait la tétanisait, comme si son cœur n'arrivait plus à battre à intervalles réguliers. Il semblait plus lent pourtant, elle mourrait de chaud.
Draco fit un aller-retour entre l'entrée et le salon, revenant les bras chargés de cape noires et de masques en porcelaine. Il tendit les tenues à ses deux complices, un sourire terrifiant étirant ses lèvres pâles.
Désespérée, Flora touchait le tissu du bout des doigts, une grimace de dégoût scotchée au visage. Ses yeux criaient à l'aide. Tout devenait réel. Ce n'était plus juste des idées et un plan. Ce soir, ils passeraient à l'action. Ce soir, elle trahirait ses propres valeurs en faisant équipe avec les fidèles de Tom Riddle.
Les deux garçons enfilèrent leur costume de l'ombre sans bafouiller. Perdus sous cette cape large, leurs silhouettes étaient indiscernables. Ils pouvaient être n'importe qui.
La seule exception était leurs mains. La chevalière de Mattheo le trahissait autant que la pâleur aveuglante de la peau de Malfoy.
"Trouve des gants, Malfoy, ordonna Flora. Vous êtes reconnaissables."
Ce détail même avait permis à Flora de reconnaître Mattheo dans la salle sur demande, lors de la guerre. Ce dernier baissa son regard vers sa main qui portait fièrement la bague et ses doigts se mirent machinalement à jouer avec. Pour rien au monde il ne retirerait le premier cadeau d'anniversaire qu'il avait reçu.
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L'heure était venue. Le masque de porcelaine froide contre sa peau soulageait sa cicatrice causée par l'attaque de l'Inféri. Depuis que Draco l'avait questionné à ce sujet, cette ancienne blessure s'était ravivée comme neuve.
Flora n'était plus qu'une forme floue sous le tissu noir. Ses compagnons de vandalisme aussi. Malgré cette tentative d'anonymat, elle savait parfaitement reconnaître Mattheo par sa posture, son parfum, sa taille.
Elle aussi saurait le reconnaître entre mille.
Draco se tenait dans le jardin, prêt à transplanner, Mattheo à sa gauche, Flora à sa droite.
Il n'était plus qu'une questions de quelques heures avant la tombée de la nuit. Le ciel s'assombrissait. La terre se gorgeait d'eau parce que les nuages pleuraient de timides larmes. Quelques rafales de vent secouait les pins aux alentours. À Azkaban, cette météo serait probablement multipliée par trois.
Bientôt, l'équipe de garde tomberait par terre, assommée par un somnifère magique de sa confection.
Draco tendit les mains. Mattheo posa sa paume contre la sienne, distancée par l'épaisseur du gant. Il ne loupa pas cette occasion d'enrouler ses doigts autour de ceux de Flora.
Une fois le contact physique entre eux établi, ils furent avalés par les éléments, gobés dans un infi sombre et illogique.
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Le ciel se couvrait pendant que la nuit tombait. Une brise désagréable s'était levée. Il faisait de plus en plus sombre et la météo se faisait de moins en moins clémente.
Le trio vêtu de noir se fondait dans le décor, traînant derrière eux leurs balais respectifs.
En haut d'une montagne de pierre noire, de terre et d'herbe glissante, quelques petits arbres épais s'élevaient à perte de vue.
Flora aimait tant cette Angleterre verdoyante, bien plus que la ville. Sentir sous ses semelles l'herbe qui craquait la détendait. Elle se concentrait sur cette sensations et ses pas pour oublier ses propres cris internes qui préssurisait son cerveau.
Draco marchait en tête, droit, rapide, rythmé comme un militaire. Il avait fait cela toute sa vie. Appliquer ce plan ne lui demandait aucun effort. Il arpentait cette pente de montagne comme s'il s'agissait d'une promenade comme une autre. Avec le temps et l'expérience, il avait apprit à ne plus ressentir quoi que ce soit et de se contenter d'appliquer. Pas de réfléchir.
Indiscernable sous sa cape, capuché, masqué, ganté, traînant négligemment son balais qui se crottait de boue, Mattheo avançait lui aussi d'un pas militaire, silencieux, balayant les alentours du regards.
Les vagues qui s'éclataient contre la roche étaient leur boussole.
Quelques heures de marches seraient nécessaires avant de trouver la mer du Nord, agitée et capricieuse. Au beau milieu de celle-ci se trouvait l'îlot qu'était Azkaban.
Une heure et demie après avoir transplanner, Flora traînait des pieds, ne cachant pas son indiscipline à sa propre stratégie. L'envie de faire demi-tour la tarraudait.
Fermant la marche, dernière partie du sandwich humain qui contenait Mattheo, un déferlement de regret coulait sur elle en même temps que la pluie.
Le regard jais de Mattheo, surligné par la forme de cette porcelaine et ses dorures, s'adouçit en se posant sur elle. Il lui tendit la main, façon de lui donner le courage et la force nécessaire de continuer d'avancer. Une fois dans la prison, reculer serait impossible. Il devait lui donner la force de poursuivre.
Le reste du voyage se passa mieux pour elle, surtout parce que le pouce du garçon carressait l'intérieur de sa paume. Il s'était glissé sous le gant. Peaux contre peaux, les accessoires à moitié enlevé. Flora s'apaisait.
Mattheo également.
"Nous y sommes." Déclara solennellement Draco Malfoy au bout de quelques heures.
En effet. Au loin, parmi la brume et les vagues, se distinguait l'ombre de la prison.
"Il fait encore un peu jour, attendons encore une heure avant de s'envoler jusqu'à là-bas. On se fera voir tout de suite."
Les deux garçons obéirent docilement.
"Que penses-tu de la mer ? Demanda Mattheo en s'appuyant contre un tronc d'arbre feuillus. Tu te sens capable de la survoler ?
- Bien-sûr, mentit Flora dissimulant son insécurité.
- C'est agité, observa Draco.
- Sois prudente.
- Je le serai. Toi aussi, sois prudent."
Flora glissa sa main dans celle de Mattheo. Elle en avait tant besoin. Lui aussi.
Draco souffla, entre amusement et agacement. D'une voix sur-aigue, moqueuse, il les imita :
"Sois prudente... oh oui Mattheo, je serai si prudente....
- La ferme, grogna son cousin en le toisant.
- Ce n'est pas prudent !"
Le blond, dont la chevelure était astucieusement cachée par une large capuche, explosa de rire suivit par ses deux acolytes. Le tonère qui explosa au même moment fit mourir immédiatement leur amusement.
Comme un seul homme, ils sursautèrent, ravalant un soupir d'effroi.
Mattheo resserra ses doigts autour de la main de Flora qui refoulait ses tremblements.
Ne tombe pas à l'eau, ne tombe pas à l'eau, ne tombe pas à l'eau... s'implorait Flora.
Balais enfourchés, ils s'élancèrent par dessus la falaise, dans le vide, la mer sous les pieds. Maintenant, il fallait tenir bon, lutter contre l'intempérie et regagner l'îlot coûte que coûte.
Des rafales puissantes les faisaient dévier de trajectoire à peine élancés.
La mâchoire contractée, comme tous les muscles de son corps, Mattheo éprouvait des difficultés à manier son balais. Les deux autres volaient calmement, concentrés sur leur objectif. Draco et Flora avaient une expérience de vol que Mattheo n'avait pas : celle du Quidditch.
Il refoulait ses tremblements de panique quand le vent manqua de la faire tomber dans l'eau. Les capuches sur leurs têtes étaient déjà retombées sur leurs épaules, dévoilant le secret des chevelures de chacun.
De fines gouttelettes d'eau salées fouettait le peu de leur visage découvert.
Mattheo était à la traîne, loin derrière, et le stress prenait progressivement possession de lui. Il était impossible pour lui de fixer Azkaban. Ses yeux étaient rivés sur Flora. La boule dans son estomac grossissait.
Une image s'imposait à sa mémoire : celle de Flora, à moitié morte, sur le canapé de Weasley et Delacour. Sa peau et ses cheveux trempés. Son teint cadavérique. Ses yeux clos. Sa cage thoracique qui ne se soulevait plus. L'effroi qui l'avait tétanisé cette nuit-là lui revenait violemment en pleine figure.
Mattheo avait horriblement peur de perdre Flora cette nuit. Pourtant, elle se débrouillait bien mieux que lui jusqu'à présent.
Pense avec ton cerveau, crétin, s'insurgeait-il mentalement.
Perdu entre présent et passé, assallit par flash d'extrait de la terrible nuit où il avait faillit perdre Flora, Mattheo n'arrivait plus à respirer ou à bouger. Un nœud empêchait ses poumons d'inspirer. Une baffe de vent le fit vaciller et basculer de son balais pour la seconde fois.
Monsieur le professeur de défenses contre les forces du mal était honteusement nul à balais. C'est la seule pensée qui le traversa alors que son corps entier pendait dans les vide et qu'il se tenait au manche par la maigre force de ses bras tremblants. Encore une rafales et les vagues l'engloutissaient. Il en était fini de lui.
Mattheo n'avait que la vision de ses converses noire et de l'eau qui s'agitait en dessous. Pendant une fraction de seconde, se lâcher lui semblait un bon compris. Cette impulsion suicidaire l'abandonna lorsqu'il hurla le seul prénom qu'il avait toujours à la bouche.
Ses deux coéquipiers se retournèrent dans leur course. Flora était largement en tête, elle aurait été la première à poser un pied sur le sol d'Azkaban.
Sans hésiter, elle fit demi-tour, ses cheveux complètement fous dans le vent qu'elle se prenait de plein fouet au visage. Des larmes perlaient de ses yeux à cause de l'agressivité de l'intempérie.
Draco avait la bouche pâteuse. Au contraire de Flora, il ne fonçait pas droit vers son cousin pour lui sauver la vie. Il pesait le pour et le contre. Il se rappelait de bien leur avoir dit de ne plus faire de choix du cœur.
Flora ne bravait qu'à peine la tempête. Le chemin du retour s'annonçait déjà impardonnable -si seulement il y aurait un retour pour eux.
Le futur Roi des Ténèbres étouffa un autre cri lorsqu'il fut ébranlé. Il avait l'impression que deux immenses mains invisibles s'amusaient à jongler avec son corps pendu.
Et puis ses muscles lachèrent, à bout de force. Flora mettait trop de temps à faire demi-tour, malgré tous ses efforts acharnés. Elle était ridiculement légère et petite face à ces bourrasques de vent violentes et brusques.
Le bruit sourd du poids de Mattheo qui entrait telle une masse dans l'eau agitée fit hurler Flora d'un cri perçant et déchriant.
Son regard paniqué se noua à celui de Draco, impassible. Il était indéniable que les deux garçons avaient été éduqués par la même souche : les démonstrations d'émotions n'étaient pas dans leurs habitudes. Flora était incapable de cacher sa peur panique.
Leur échange visuel fut rapide : "Je vais plonger", "Ne fais pas ça, vous allez mourir tous les deux", "Au diable la raison". Tout cela avec les yeux. En une fraction de seconde.
Flora plongea, à plusieurs mètres de hauteur, tétanisée, une bulle d'air tout autour de la tête. Son esprit allait à cent à l'heure. La chute fut violente. Être engloutie dans les profondeurs noires de la mer du Nord était terrifiant.
"Putain..." lâcha Malfoy, témoin de la seconde chute.
Il fit le choix de ne pas plonger.
Sans Roi des Ténèbres, sans Mattheo, sa vie était fichue.
Astoria l'avait supplié à genoux de venir en aide à sa grande-sœur. Draco était prêt à tout pour reconquérir sa femme. Quitte à tuer Gareth Greengrass. Quitte à libérer les mangemorts pour se faire.
Autrement, sa famille resterait couverte de honte. Ce n'était pas un destin envisageable. Pas après son échec à l'examen d'Auror.
Lucius ne le regardait plus qu'avec mépris et abjection. Si le plan aboutissait, Draco deviendrait un héros aux yeux de son paternel.
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On a le Golden Trio, le Silver Trio, les Maraudeurs... est-ce que là on aurait pas... Le Dark Trio???
Vous pensez quoi de Draco, de ses intérêts, de son plan, de ce qu'il envisage ? Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de lui. Un gentil, au fond, comme son cousin ou....... ou pas ?
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