120) Le chaos de mon existence

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6 mois plus tard

Le claquement des talons résonnaient contre le carrelage de la chambre louée pour l'occasion.

Toute cette agitation la rendait nauséeuse et nerveuse.

Flora était incapable d'arrêter de marcher et George la regardait, les yeux ronds, la bouche entre-ouverte, ne sachant pas trop quoi faire.
Il n'y connaissait rien, à ces choses là.

Leur sauveuse entra dans la pièce les bras chargés de jutte, de voile et de boîtes d'accessoires en tout genre.

En constatant la scène, Ginny ordonna à toutes les personnes qui n'étaient pas elle ou George de quitter la pièce.

Le maquilleur souffla, exaspérée, tandis que le coiffeur haussa les épaules et ne se gêna pas pour prendre congé. Cette mariée était trop difficile à matter.

"Flora, par Merlin, calme toi ! S'exclama Ginny en déposant tout le nécessaire sur la coiffeuse. Je vais m'occuper de toi."

De la même façon que Flora s'était occupée d'elle tant de fois lorsqu'elles partageaient la même chambre.

Sombre époque, beaux souvenirs.

"Ginny, je suis tétanisée ! Terrifiée ! Et si je faisais une erreur ? Et si... un mariage, c'est pour la vie ! Et s'il ne m'aimait pas vraiment ? S'il changeait d'avis ?"

George se massa les tempes, incapable de comprendre l'anxiété quu animait constamment sa meilleure amie.
Lui était excita comme une puce, prêt à vivre un des jours les plus importants de leurs vies.

Évidemment, ses pensées allaient à son frère jumeau. Y aurait-il eu une chance qu'il soit celui que Flora épouse ? Ou comment l'aurait-il vécu s'il était présent ici, dans cette chambre, relayé au rang d'ami.

"Flora... tu devrais prendre un calmant, suggéra le rouquin.
- George, la ferme, s'agaça Ginny. Non, ma belle, ce n'est pas une bonne idée d'être dans les vapes le jour de ton mariage.
- Et si tout tourne à la catastrophe ?
- Pourquoi ton mariage tournerait à la catastrophe ?
- Tu as la réponse dans la question : parce que c'est mon mariage !"

L'état de stress de Flora était contagieux. George se mettait à ronger ses ongles, chose qu'il n'avait jamais faite avant.

Ginny suait du front, le cœur affolé, puis décida de souffler un bon coup sec avant d'attraper la future mariée et l'assoir de force pour sa mise en beauté.

"On aurait dû faire ça que tous les deux, reprit Flora, je me sens si mal ! Mon père n'est pas là pour m'emmener jusqu'à Mattheo, ma mère ne viendra jamais elle me déteste et Hermione n'a jamais répondu à mon invitation. Elle aussi me déteste. Tout le monde me déteste !
- Par Merlin, arrête de parler ! Toi qui ne parle jamais, d'habitude, tu ne veux plus te taire !"

Maquiller une bouche qui ne cesse de s'agiter relevait d'une compétence que Ginny ne possédait pas.

Voyant que la panique dans les prunelles miel de Flora perdrait, Ginny décida de la rassurer tout en couvrant délicatement ses cernes d'un correcteur :

"Tu es avec Mattheo depuis tes onze ans, Flora... Tu viens d'en avoir vingt-deux. Tu te rends compte ? C'est une évidence pour tout le monde, ce mariage. Vous vous aimez. Il t'aime...."

George se gratta le nez, mal à l'aise, mais le regard foudroyant de sa petite sœur l'obligea à rajouter :

"C'est clair...
- Ce que mon abruti de frère veut dire c'est que nous veillerons à ce que tout se déroule parfaitement.
- Tu es la meilleure Ginny."

Un bref moment de répit les posa durant lequel la belle rousse passa à l'étape de la coiffure : quelque chose de sobre, de simple, à base de nattes. Ce n'était pas Flora sans un clin d'œil à ses nattes en bataille.

"Je suis trop jeune pour me marier...
- Flora, arrête, je t'en prie ! Supplia George en se bouchant les oreilles. Cette cérémonie ne va pas changer ta vie, crois-moi ! Tu vis déjà avec lui depuis des lustres ! Vous êtes déjà un couple marié !
- Je te rappelle que je me suis mariée juste après la guerre, renchérit Ginny.
- C'est différent.
- Non.
- OK. Je me la ferme.
- Merci."

La seconde d'après, une autre tornade entra dans la pièce. Sa jolie tête blonde illumina la chambre. Appoline se laissa tomber sur le lit, aux côtés de George.

"Je suis allée en repérage chez les garçons, ton mec est stressé, Flora..."

L'interessée explosa de rire. Au moins, ils se comprenaient. Même à distance.

"J'ai envie de le voir.
- Bientôt, affirma Ginny.
- C'est juste un mariage, faut pas se mettre dans de tels états, se moqua Appoline. Des bisous, vous vous en faites tous les jours, non ?
- Ce n'est pas une histoire de bis...
- Ne te justifie pas, coupa la fille Weasley, sa réflexion est stupide."

Appoline roula des yeux et l'imita dans son dos. George rit silencieusement.
Sa petite sœur avait un petit côté très autoritaire et cadré qui ressortait particulièrement pendant ce genre d'événements. La digne fille de Molly.

"Je comptais t'aider avec la coiffure, mais si je suis stupide je te laisse te débrouiller alors !
- Appelle ta sœur, plutôt.
- Pff, je suis parfaitement capable de le faire avec toi !"

Pour prouver à Ginny son don, Appoline s'attela à suivre la photo qui. servait d'inspiration. À quatre mains, elles iraient plus vite.

Progressivement, à mesure que les filles lui tiraient les cheveux, Flora se calmait un peu.

Elle ne pensait plus qu'à une chose : découvrir l'accoutrement de Mattheo pour ce grand jour. Le simple fait d'y penser lui brûlait les yeux de bonheur et d'impatience. Rien, à part se jeter dans ses bras, ne pouvait calmer ses ardeurs.

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Pour l'événement, la future famille Scamander avait vu les choses en grand et avait loué un château.

Il était bien différent de celui qu'avait emprunté Ginny et Harry.

Celui-ci était vaste, immense, avec de beaux jardins à l'anglaise et à la française ornés de rosiers par milliers. Des guêpes allaient de fleurs en fleurs.

Chaque invité possédait leur chambre et tous attendaient impatiemment les mariés afin que puisse débuter la cérémonie tant attendue.

Le soleil était au rendez-vous, ainsi qu'un immense ciel bleu. En cette fin de mois d'août, l'été demeurait chaud.

Des éventails et des bouteilles d'eau étaient à disposition. Ginny et George en distribuaient aux invités, les invitant à se rafraîchir afin de profiter en paix de la cérémonie.

Un morceau de piano, joué par un musicien embauché, s'éleva dans le grand air de la campagne. Les convives firent silence et ne quittèrent pas des yeux la mariée et son grand-père qui s'avançaient dans l'allée.

Mattheo Riddle, qui avait conscience que son identité toute entière allait changer -et ce pour le meilleur, d'ici quelques secondes attendait déjà sa future femme en hauts des marches, sous la sublime arche florale.

Contre toute attente, il fut le premier à fondre en larmes avant de rougir et de se cacher derrière ses mains, arrivant à peine à soutenir le regard brillant de Flora.

En coulisse, elle avait déjà fondu en larmes deux fois rien qu'en s'imaginant le retrouver. Ginny lui avait assez remonté les bretelles comme ça, surtout à cause du maquillage, mais elle ne pu s'empêcher de sanglotter joyeusement.

Main dans la main, Mattheo et Flora se faisaient face, prêtant oreille attentive jusqu'à ce que leur soit demandé d'échanger leurs vœux.

Ils tremblaient tous les deux et tous les doutes de Flora s'envolèrent : ce garçon l'aimait. En tout cas, il pleurait de joie et elle estimait que c'était une preuve.

"Monsieur Mattheo Riddle, souhaitez-vous prendre Mademoiselle Flora Rose Scamander pour épouse ?"

Le suspens qu'il fit planer manqua de tuer Flora et de la faire revenir sur sa précédente affirmation.

"Oui, je le veux."

L'émotion dans sa voix était vibrante. Poignante. Sincère.

Il était incapable de la lâcher du regard. Ses doigts avaient fusionnés aux siens, l'envie de l'embrasser devenait de plus en plus irrésistible.

Le nœud dans son ventre lui était douloureux mais cette fois, il savait que c'était dû à une émotion positive.

Mattheo repensait au chemin accomplit depuis ces dix dernières années.

Douze ans qu'elle partageait sa vie, pour le meilleur mais surtout le pire.

En se disant cela, en repensant au pire, il eu l'impression de s'évanouir.

Flora méritait tellement mieux que lui.

Jamais il ne se pardonnera de l'avoir faite souffrir.

Sa femme était rendue orpheline par sa seule faute. Aucun de ses parents n'étaient présents au mariage car Mattheo, d'une façon ou d'une autre, les avait détruit.

Puis il imagina n'importe qui sauf lui à sa place : Fred, Victor... même Draco. N'importe lequel d'entre eux étaient bien plus méritants.

Flora remarqua immédiatement son regard qui s'était assombrit, son sourire qui se fanait.

"Mademoiselle Flora Rose Scamander, voulez-vous prendre pour époux monsieur Mattheo Riddle ?"

Elle aussi opta pour un léger silence. Non pas qu'elle hésitait, mais elle détaillait le visage de son partenaire, cherchant à comprendre ce changement d'humeur et à connaître la bonne réponse : oui ou non ?

La pression qu'exerça Mattheo autour de ses mains et le petit sourire molasson avaient pour but de l'encourager à parler.

Ses lèvres se décollèrent avec difficultés pour articuler :

"Oui, je le veux.
- Très bien, vous pouvez vous embrasser."

En même temps que sonnaient le clocher du château, que leurs lèvres s'embrassèrent, Mattheo venait de perdre l'étiquette qui lui pesait le plus lourd.

En ce jour, il devenait Mattheo Scamander, époux de Flora Scamander.

Plus rien à voir avec les Riddle, les Lestranges, les Malfoy.

Un poids s'envola de ses épaules.
Mattheo manqua d'en tomber à la renverse tant le soulagement était immense.

Le fardeau paternel le quittait enfin, espérant que la folie maternelle suive le même chemin.

Pour la première fois de sa vie, Mattheo ressenti concrètement de l'espoir et du soulagement. En serrant Flora dans ses bras, recouverts par les applaudissements, il se remit à pleurer. Il ne s'en cacha pas, cette fois.

Ce moment arrivait enfin. Son cœur n'avait jamais oublié la douleur d'avoir oublietté Flora et d'avoir du survivre sans elle, dévoré par ses sentiments et ses problèmes. Mattheo avait cru ne jamais s'en remettre.

Parmis les invités se tenait Narcissa qui applaudissait, un sourire attendrit sur son visage.

Ils n'avaient pas parlés depuis des mois entiers. Depuis une éternité, à vrai dire.
Draco restait son fils et comme beaucoup au ministère, elle le pensait innocent.

Distancés par ce conflit d'intérêt, Narcissa avait été contrainte de couper court à toute relation avec son neveu.

Malgré cela, le faire part était arrivé dans la boîte aux lettres du manoir et elle s'était rendue ici en cachette, enfilant la tenue qu'elle avait déjà d'avance pour le mariage annulé de son fils de sang.

En remarquant sa présence, le cœur de Mattheo eu un loupé. Narcissa avait le don de se trouver là où on ne s'y attendait pas.

Les mariés avaient choisi à l'unanimité Bill Weasley comme témoin. Après tout, il avait grandement contribué à leur survie et avait misé sa pièce sur eux. Sans lui, ce mariage n'aurait jamais existé puisqu'ils seraient morts.

Les autres témoins étaient, avec évidence, George, Neville et Appoline. Tous les quatre étaient ravis d'avoir leur instant de gloire au micro pour raconter quelques faits embarassants sur leurs amis. George avait beaucoup de ressource.

Au moment des photos et des félicitations, Mattheo s'éclipsa quelques secondes pour rejoindre sa tante, quelque peu à l'écart de la cérémonie, préférant ne pas être remarquée.

"Narcissa, s'introduit Mattheo sur un ton interrogateur.
- Je viens en paix, mon garçon. Je suis toujours venue en paix.
- Je sais. Merci d'être venue... ça me touche.
- Félicitations, Mattheo."

Une triste lueur s'installa dans ses prunelles de jais. Ils avaient les mêmes.

Mattheo comprit immédiatement. Madame Malfoy prit les deux mains moites du garçon, admira sa bague avant de les serrer tout contre son cœur.

"Je te souhaite une belle vie. Avec cette fille, c'est réel, n'est-ce pas ? Je suis heureuse qu'un de mes deux enfants s'en sorte."

Une vague de chaleur traversa le garçon.

"Nous nous ne reverrons probablement pas maintenant que plus rien ne nous lie.
- Je sais, je... Lucius me tient pour responsable.
- Oui, affirma t-elle d'un ton grave et sévère. Il fera tout pour te faire tomber.
- Il n'a aucun moyen.
- Epargnons-nous les mensonges. Je suis fière de te voir ainsi vêtu aujourd'hui. Je n'ai jamais oublié notre dernière conversation à cœur ouvert. Daphnée n'était pas une fille pour toi. Tu es enfin libre."

À quel prix.

Elle se recula, lâcha ses mains, signifiant que l'heure de son départ avait sonné.

"Narcissa ! S'écria Mattheo en la retenant par le poignet. Je crois que je te dois des remerciements. Tu as été ma seule mère."

Elle eu envie de le contredire : Bella était sa mère. À la place, Narcissa chuchota, la voix rauque :

"Sois fort."

Ce qu'elle voulait vraiment dire était "fais mieux que moi".

Ce fut l'un des adieux les plus déchirants de sa vie.

Narcissa choisissait sa famille, Lucius et Draco, se rangeait de leur côté. Elle avait toujours réservé une place à Mattheo auprès d'elle, peu importe le cas de figure.

Savoir qu'il n'avait plus ce privilège, comme si l'amour qu'elle lui portait s'était envolé parce qu'il avait sacrifié la liberté de Draco.

Il n'y avait pas un jour où il regrettait cette décision impulsive. Oui, il avait de bonnes excuses : Draco l'avait trahi, lui et Flora, donné Daliah en pâturage et dévoilé l'adresse de leur domicile secret, prêt à sacrifier Edan. Son fils.

Mais les excuses se mouvaient en déni.

Son estomac se retourna brutalement, sa vision s'affaiblit.

Les invités, la joie, le soleil et l'odeur des fleurs disparaissaient tandis que ses mauvais souvenirs lui revenaient en mémoire.

Mattheo s'imaginait se jeter aux pieds de Narcissa pour lui demander pardon, lui avouer à quel point il regrettait d'avoir mêlé son faux-frère à tout cela, que son absence aujourd'hui était pesante.

Il aurait aimé tout lui raconter, lui dire qu'il n'avait pas eu le choix ; qu'une forme inconnue de magie noire avait prit possession de lui et qu'il n'habitait plus son propre corps des jours durant.

Que quelque chose clochait chez lui, il ressentait cette pression ténébreuse s'exercer au plus profond de ses tripes et un étrange presentiment de désastre le tourmentait.

Qu'il avait besoin d'aide, qu'il voulait comprendre mais faire semblant était beaucoup plus simple. Mattheo choisissait d'ignorer ces lugubres ressentis qui ne l'avaient jamais quittés depuis son plus jeune âge.

C'était trop tard : sa tante avait disparue, transplanant plus loin.

Abandonner le fardeau de son nom allait de paire avec le fait de renoncer à la vie et aux personnes qui lui était associé. Logique.

Voir Narcissa faillible, la voir tourner le dos et l'abandonner s'ajoutait à sa collection de mauvais moments que sa mémoire avait décidé de graver.

Les félicitations abondantes et mielleuses de Fleur le fit revenir à l'instant présent, la surprenante accolade le ramena au mariage et à cette belle journée.

Mattheo ignorait si le stress et l'euphorie changeait sa perception de la réalité, mais il cru voir Theodore Nott, à plusieurs reprises, les acclamer au premier rang.

Lorsqu'il se frottait les yeux, le cœur battant, il n'en était rien : ce n'était pas son ami. Theo ne reviendrait jamais.

Il se demandait si Flora avait les mêmes hallucinations. Si parfois, dans la foule, elle croyait distinguer le visage familier des défunts de sa vie.

Le deuil était, en réalité, une nouvelle façon de vivre. Celle de composer avec le manque, le chagrin, la culpabilité et le désespoir. D'apprendre à vivre avec ce poids et d'avancer malgré lui.

La difficulté majeure était de ne pas se laisser sombrer un jour de fête et d'amour.

✧ ೃ༄*ੈ✩

Avant le commencement des festivités nocturnes, Ginny avait conseillé aux mariés de préparer un discours à l'écrit, l'un pour l'autre, puis d'ensuite ouvrir le bal avec une danse en couple.

La belle rouquine avait manqué sa vocation de wedding planner.

Nerveuse, Flora de tenait assise face à Mattheo debout, un micro entre ses mains moites. Savoir qu'autant de monde allait l'entendre le rendait toute chose. Ses sentiments lui appartenaient, il lui était difficile de les partager au grand public.

Mais il jouerait le jeu, Mattheo l'avait promis à Ginny.

"Concentre toi sur moi, lui suggéra Flora en captant son stress.
- Mesdames et messieurs, merci d'être venu ce soir célébrer notre union. Nous sommes..."

Sa bouche s'assécha et il appliqua immédiatement le conseil de sa femme, ne la quittant plus des yeux.

Les battements affolés de son pouls se calmèrent un peu.

"Hum... nous sommes heureux de vous avoir à nos côtés. Nous tenons aussi à remercier du fond du cœur Ginny, qui a beaucoup œuvré pour l'organisation de ce beau mariage."

Des applaudissements s'élèvèrent, l'interessée rougissait de plaisir.

"Avant d'ouvrir le bal, permettez-nous d'échanger nos vœux et de faire de vous tous nos témoins."

Malgré le stress, Mattheo gérait très bien ce discours. Les mots lui sortaient assez naturellement. Après tout, il avait matté toute une armée de criminelle rien qu'avec des mots. Charmer le public faisait parti de ses étranges dons légués par son père.

Flora n'avait pas ces capacités d'oratrices. Elle se serait évanouie d'anxiété, ne supportant pas vraiment d'être regardée par autant de pairs d'yeux. Être le centre de l'attention avait toujours été sa hantise.

"Vous n'êtes pas les seules personnes que je souhaite remercier ce soir. Il y a toi, aussi, ma Flora, ma femme... Je... Je te remercie pour toutes ces longues années à mes côtés, qu'elles aient été belles ou douloureuses, tu as toujours été mon pillier. Je remercie le destin de t'avoir mise sur mon chemin car tu m'as sauvé la vie. Lorsque le son de ta voix s'élève, mes démons intérieur se taisent. Ils t'écoutent et s'apaisent. Tu as fais du chaos de mon existence un rêve. Il n'y a pas un jour qui passe sans que je me demande : pourquoi moi ? L'amour, l'attention et la dévotion que tu me portes sont inestimables. C'est toi, mon plus beau trésor que je chérirai toute ma vie."

Sans savoir si le discours était vraiment terminé ou non, Flora se jeta au cou de Mattheo pour le serrer aussi fort que ses forces lui permettaient tout contre elle ; les larmes aux yeux.

À son contact, elles coulèrent. Au diable le mascara !

Le courage dont avait fait preuve Mattheo en adressant publiquement ses vœux la touchait droit au cœur.

L'intensité et la sincérité de son amour encore plus.

En retour, Mattheo la serrait tout aussi fort, aussi ému que fatigué, la faisait tournoyer dans sa magnifique robe blanche. Contre son oreille, il lui sussura :

"Je t'aime."

Elle n'eu pas le temps de répondre que les invités scandait son prénom, impatients d'entendre son discours à elle.

"Concentre toi sur moi..." Lui suggéra Mattheo avec un clin d'œil après avoir senti un frisson d'effroi la parcourir.

Dévoiler ses sentiments n'était pas dérangeant. Flora en débordait, la plus part du temps. C'était une personne émotionnelle, sensible, qui avait besoin d'affect pour sa sentir exister ; bien plus que la moyenne.

Elle ressentait tout un peu trop fort : des émotions aux sensations. Souvent, c'était éprouvant, drainant et pénible. La demie-mesure n'existait pas chez elle et toutes les personnes ici présentes devaient supposément le savoir.

Sa timidité exacerbée, en revanche, rendait ce moment challegeant. Parler en public, ce n'était pas son fort.

Puis, elle se souvint de son adolescence dans la salle sur demande, à commander un groupe d'une bonne centaine d'élèves afin de sauver leur école et leurs amis.

Après toutes ces épreuves, celle-ci s'avérait un jeu d'enfant.

Cette réflexion la fit sourire. En relevant la tête bien haut, son regard balaya les visages souriants et émus qui la fixaient. Finalement, il s'arrêta sur Mattheo et son cœur eu un loupé.

Elle le trouvait terriblement beau.

"Si tu te demandes pourquoi toi, laisse-moi t'expliquer pourquoi. Parce que personne ne me comprends aussi bien que toi. Il te suffit d'un coup d'œil pour que tu me devines. Tu es celui qui embellis mes journées, même les plus sombres que j'ai été capable de traverser seulement pour toi. La promesse d'un avenir à tes côtés à été mon unique motivation. Te vivre au quotidien, c'était ça, mon rêve et aucun chaos ne m'a semblé insurmontable. Pour ton bonheur, je suis prête à tout et je sais que toi aussi. Il y a de ces choses que les mots ne peuvent décrire et l'alchimie, le naturel et l'évidence entre nous en fait parti. Tu as été mon premier ami, mon premier amour et, à présent, tu es mon mari. Tu es surtout l'âme la plus belle que je connaisse. Tu le sais, tu l'as vu, tous les chemins me mènent à toi."

La lumière s'assombrit, la musique commença doucement. Flora descendit l'estrade, également applaudie, et Ginny l'attrapa au vol, les yeux ronds.

"Tu as improvisé tout ça ?
- Oui !"

Le sourire solaire qui illuminait le visage de Flora lui fit chaud au cœur. Ginny rit de bon cœur, laissant la mariée entamer la première danse de la soirée.

Plus jeune, Ginny les avaient mal jugés. Ces deux-là étaient faits l'un pour l'autre. Indissociables comme deux faces d'une même pièce.

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"Je ne suis pas certaine que ma présence ici soit appréciée...
- Ne sois pas idiote, vas-y !"

George regarda Hermione s'éloigner à petits pas, tendue dans sa robe fluide d'un bleu pastel très doux.

Il avait fait en sorte qu'elle se présente pour ce grand jour qui comptait tant aux yeux de Flora. Son absence aurait signé la fin de toute amitié définitivement.

Esquivant de justesse les invités qui valsaient en rythme, Hermione cherchait une robe blanche. En découvrant son amie, elle eu l'impression que son cœur venait de mourir à ses pieds.

Flora était resplendissante toute de blanc vêtue, les cheveux ainsi nattés, avec élégance et précision. Elle reconnaissait l'investissement et le travail acharné de Ginny Weasley qui, de toute évidence, avait un peu prit sa place ces derniers mois.

Le regret qui la rongeait déjà depuis plusieurs mois s'accentua en découvrant la beauté de la salle, du château, en se rendant compte de l'événement qu'elle avait à moitié loupé par rancœur.

Courageuse comme le voulait son statut de Gryffindor, la main d'Hermione attrapa le bras de Flora pour la tirer vers elle.

Les deux filles se firent face au milieu des danseurs et du mouvement. Le visage de la mariée se décomposa de surprise et d'étonnement, croyant à une hallucination visuelle.

La musique était trop forte pour s'entendre ou entamer la moindre discussion. Hermione ignorait d'ailleurs si le moment était vraiment approprié pour se faire.

Sur ses lèvres se lisait "je suis désolée".

En réponse, Flora la serra dans ses bras, soulagée de la voir.

Depuis le début des préparatifs, il n'y avait pas eu un moment où elle n'avait pas pensé à sa meilleure amie d'enfance qu'elle chérissait tant.

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LE GRAND JOUR EST ENFIN ARRIVÉ, 120 chapitres plus tard, plus de dix ans ensemble.......... !!!! Mattheo devient un Scamander ! ♡

– Narcissa qui vient quand même féliciter Mattheo et qui lui fait ses adieux avec déchirement... :(
– George qui fait tout pour sa bf et qui fait en sorte d'Hermione se pointe pour qu'elle fasse ses excuses ? Un roi...

Snif, snif, on s'approche de la fin...
Mais qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? 🙄

C'est bien la première fois qu'une histoire ne me lasse pas, je crois que je l'écris depuis environs un an et je continue d'être régulière et de prendre plaisir à l'écrire ! Très souvent, j'ai le chic d'arrêter une histoire en plein milieu pour en commencer une autre.
Bref j'espère que vous kiffez ♡

PS: D'ailleurs, si vous connaissez une appli pour faire des "aesthetics" de personnages cela m'intéresserai grandement ! 🩷

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