111) La déception de la famille
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La confusion se lisait avec évidence sur l'expression faciale de Newt. Après des mois d'inquiétudes, d'avis de recherches et d'articles accusateurs ; se retrouver devant deux potentiels criminels lui faisait tourner la tête.
Tant de questions s'y bousculaient : que s'était-il passé ? Avaient-ils vraiment volé l'or ? Tué Gareth Greengrass ? Que croire ? Que penser ? Comment agir ?
Après tout, il s'agissait de sa famille et il se devait de protéger sa petite fille adorée.
Indéniablement nerveux et perturbé, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Ses yeux allaient de Flora, effondrée, à Mattheo qui se tenait juste derrière elle, droit comme un piquet, les Ténèbres dans le regard.
Où était passé le pauvre garçon qui se réfugiait à la hutte et qui l'écoutait parler de ses animaux fantastiques des heures durant ?
"J'ai... Flora..."
Newton Scamander étouffait dans ses vêtements. Cette situation lui retournait le cerveau.
Il en était venu à douter de sa propre progéniture.
Son sang.
Sa descendance.
Sa seule héritière.
Sa petite fille adorée.
Qu'avait fait ce garçon de Flora ? À quel point avait-il de l'influence sur elle ? Pratiquait-elle la magie noire ? En tout cas, la magie noire suintait des pores de Mattheo et Newt était un expert en la matière.
Il savait parfaitement en reconnaître l'éfluve la plus légère.
"J'ai besoin de savoir ce qu'il s'est réellement passé."
Son regard bleu était dur, stricte et méfiant.
Les larmes de Flora cessèrent. Son cœur battait au ralenti.
Elle connaissait son grand-père par cœur.
"Tu doutes de moi ! S'écria Flora.
- Je pense qu'on devrait avoir cette conversation en privé...
- Non ! Je n'ai rien fait à maman !"
Avoir été accusée de menteuse, de pleurnicheuse, d'imbécile ou d'hypocrite par le monde entier lui semblait tellement dérisoire à présent que son grand-père la regardait d'un œil différent. De façon soupsconneuse.
Le monde de Flora ne cessait de s'effondrer à mesure que la vie avançait.
Draco les trahissait, George lui tournait le dos et son grand-père se méfiait d'elle.
"Maman, débuta George la voix rauque, qu'est-ce qu'il se passe bon sang ?"
Pour une Gryffindor, Molly manquait de courage. Sa main se posa sur celle de son fils.
"Daliah à été gravement torturée, expliqua Newt qui regardait ses chaussures cirée, et elle hurle ton prénom..."
Cette explication était destinée à Flora dont le visage se décomposait.
"Son état de santé est bon mais d'un point de vue psychologique, c'est très fragile. Elle va rester encore en soin une durée indéterminée."
Aucun son ne sortait de la bouche de la concernée, figée sur le canapé. Sa respiration était lourde et laborieuse.
"Je n'ai rien fait à ma mère ! Supplia t-elle en se tenant la tête. Comment tu peux en douter !
- Nous n'en doutons pas, ma chérie, reprit Molly en jetant un regard sombre à Newt. Sainte Mangouste a prévenu les autorités compétentes, c'est pour ça que les Aurors sont à votre recherche."
Mattheo pestait dans sa barbe, sentant la tension monter d'un cran en lui ; le feu lui brûlait les veines. Finalement, Gareth avait assuré ses arrières. Il avait fait quelque chose d'horriblement malin : leur donner l'air coupable.
"Ta mère, reprit Newt, a perdu contact avec la réalité... pour l'instant. Et à en croire les choses qu'elle hurle, tu en serais la personne responsable.
- Elle est terrifiée...
- Mais je n'ai jamais..."
Se justifier était trop douloureux. Les personnes qu'elle aimait le plus au monde remettait en question sa parole, elle qui avait toujours été sincère.
"Flora n'aurait jamais fait ça ! S'agaça George. Maman ! Tu as bien vu de quoi était capable cet homme, ce qu'il m'a fait !"
Le rouquin s'était levé, le doigt pointé vers sa mère, l'air gravement en colère.
"Je sais, George, bafouilla Molly.
- On ne sait pas ce qu'il s'est passé, dit Mattheo, la mâchoire contractée, on est arrivés à la hutte qui avait été pilée et saccagée et nous avons retrouver madame Scamander dans la cuisine. Elle a attaqué Flora, je l'ai protégé mais en aucun cas je n'ai jeté le moindre sort à sa mère. Elle était sous Impero à ce moment-là. Gareth Greengrass à, en effet, usé de la magie noire sur elle."
Un voile sombre recouvrait ses yeux et son visage. Pâle comme la neige, le gamin faisait peur à voir.
Le même tourbillon ténébreux, bouillant de magie noire dans sa forme la plus pure, commençait à sa former tout autour de lui sans jamais effleurer Flora, qui fixait Newt droit dans les yeux.
Toutes les personnes présentes, exceptée les deux fugitifs, en frisonnèrent.
"Flora, tu as une lettre qui prouve notre propos.
- Je n'ai plus rien, Mattheo."
Le tourbillon devenait un cyclone naissant qui risquait de détruire le Terrier comme il avait détruit le Manoir et l'église des Mangemorts.
Newt déglutit, estomaqué, quand Molly étouffa un cri de surprise de ses deux mains.
Le petit Riddle mutait en quelque chose de très mauvais.
"Je veux voir maman, exigea Flora en se levant et en réajustant sa coiffure. Maintenant.
- Ce n'est pas possible, ma fille...
- Pourquoi ?
- Tu ne peux pas l'approcher, les médecins ont été formels. Elle est traumatisée et potentiellement dangeureuse. Elle risque de... de s'en prendre violemment à toi, si elle te voit. Elle clame que tu l'as torturée et que tu dois être punie. Tu ne peux plus l'approcher pour le moment..."
Ce fut le même effet qu'une baffe donnée par un Troll massif et gigantesque.
Flora se tourna vers Mattheo, larmoyante, incapable de dire quoi que ce soit.
L'estomac du garçon se retourna. La frustration grandissait en lui. L'envie de tuer encore et encore Gareth Greengrass de ses propres mains l'enivrait. Il avait envie de le voir souffrir, de décharger cette frustration sur son corps inerte. Des larmes contre du sang. Ce compromis lui semblait équitable.
Hermione, qui s'était tenue en retrait et silencieuse jusque là, attrapa le bras de Mattheo pour lui faire face. Elle observa quelques secondes son visage, ses yeux, cette magie à l'odeur bien particulière avant de dire :
"Mattheo est encore fragile. On va devoir... s'éclipser."
La brillante Auror débutante esquiva de justesse un vase qui s'était prit dans le sillage d'énergie occulte qui prenait de l'ampleur. Elle le tira hors du salon de force alors qu'il insistait pour rester auprès de Flora.
Une fois seuls dans l'ancienne chambre de Ron, l'énergie retomba comme une masse et Mattheo explosa en sanglots, assit sur le rebord du lit, la tête entre les mains.
Hermione restait interdite, un nœud dans la gorge, les yeux brillants.
"Je vous crois...
- Tu as toujours été la plus intelligente de cette bande de demeurés, renifla Mattheo en relevant la tête et Granger explosa de rire. Mais Flora... elle ne peut même plus approcher sa mère. Je l'ai rendu orpheline.
- Les médecins vont la soigner..."
Il rebaissa la tête, incertain.
"Draco va croûpir en prison, lâcha finalement le garçon après un bref silence, et tous les Mangemorts aussi.
- Et vous ?
- Pas nous, non.
- Leur mémoire à été... modifiée. Pile ce qu'il faut pour que Draco passe pour le meurtrier de Gareth, le voleur d'or et le libérateur des Mangemorts.
- Astoria parlera et dira la vérité, objecta Hermione.
- Qu'elle fasse, elle sera seule contre tous. Et tu sais très bien à quel point la parole d'une femme à de la valeur, là-bas."
Hermione déglutit, repensant inévitablement au procès et aux milles articles sur Flora dès le lendemain. La moitié de la terre ne la prenait pas au sérieux. Mattheo n'avait vraiment pas tord.
"Quand j'aurai un poste fixe, je changerai ça.
- Je n'ai aucun doute là-dessus. En attendant, Granger, je compte sur ton silence.
- Évidemment."
Il se sentait naïf de s'en remettre à Hermione mais elle en savait trop pour ne pas l'informer de leurs manigeances. Elle était tant loyale envers Flora qu'il la comptait comme une aliée les yeux fermés.
Dans le salon, la tension était toujours palpable.
"Je suis ton seul parent à présent, fit Newt en se massant les tempes, et je m'inquiète pour toi.
- Je n'ai rien fait à ma mère ! Hurla Flora en tapant du pied. C'est Gareth !
- Et tout le reste ?
- Nous ne sommes responsables de rien. Que je sache, ce n'est pas nous qui avons été arrêtés."
Elle sentit le regard de George sur elle et son cœur s'emballa. Elle mentait avec une facilité déconcertante.
"Pourquoi avoir fuit ? Demanda Molly.
- Parce que cet homme voulait la peau de Mattheo et la mienne, par extension ! Que voulez vous que je fasse ? Que je le regarde se faire assassiner, bien sagement ? Cet homme a maudit ma mère et Mattheo avec sa magie noire ! Harry tué Voldemort, c'est un héros mais dès que Mattheo se bat pour sa vie, vous le diabolisez !"
George se tenait près d'elle, marquage de soutien. Ils s'échangèrent un regard triste et désolé.
Triste de ne pas y croire. Désolée de mentir.
"Draco s'est fait arrêté, reprit George, laissons la justice faire son travail."
Sa main calleuse glissa dans celle de Flora, moite et tremblante.
Malgré leur désaccord sur les moyens, il se ravisait. Hormis Bill, personne ne savait la vraie version de l'histoire. George se doutait bien que Mattheo était loin d'être innocent mais pour Flora, sa meilleure amie, sa sœur de cœur, il était finalement capable de concession.
Fred ne pourrait jamais lui être rendu. Flora était encore là.
En mettant sa rancœur et son chagrin de côté, George faisait preuve d'une maturité époustouflante.
Les doigts de Flora se pressaient contre les siens, moyen silencieux de le remercier.
"Alors maintenant que tu es miraculeusement de retour, je souhaiterai que tu rentres avec moi, proposa Newt en se relevant.
- J'y réfléchirai, grand-père.
- L'offre prend effet dès à présent. Rente avec moi..."
La douleur de son cœur brisé fit vaciller Flora. Le regard brillant de supplices qu'abordait son grand-père la déchirait.
Elle lui faisait du mal. Comme elle en avait toujours fait à ses proches.
Daliah et Mattheo n'étaient pas les seuls à avoir été maudits.
"Je sais que tu t'inquiètes... je suis désolée."
Les excuses lui semblaient tellement factices et inutiles. Juste des mots. Des paroles insuffisantes face aux dommages causés.
N'ayant pas besoin de plus en entendre, Newt se releva, attrapa son éternelle malette sans jamais quitter sa petite-fille des yeux.
"Je serai toujours là pour toi, Flora. Quand tu auras retrouvé le droit chemin, tu sais où me trouver."
Y avait-il pire douleur au monde que celle de décevoir un être cher ?
En cet instant, Flora répondait par la négative.
Les joues trempées, les paupières gonflées, le cœur en miette ; elle regarda Newt s'éloigner silencieusement, une moue triste scotchée sur son visage.
Puis elle sentit tous les regards braqués sur elle.
Ce sentiment d'injustice la pousserait à la folie, si tel n'était pas déjà le cas.
Flora Scamander avait envie d'hurler sa vérité, son histoire : celle de deux jeunes personnes encore immatures et détruites qui n'ont fait que de survivre, de se défendre.
C'était leurs vies ou celle de Gareth.
Ce dernier n'aurait pas eu le moindre problème s'il était arrivé à ses fins.
Son statut, ses connaissances, sa place dans cette saleté de société corrompue lui aurait sauvé la peau.
Mais eux... ils n'étaient rien.
Sans fortune, sans statut ; simplement deux sorciers plus ou moins ordinaires, déjà détestés par le grand public. Le fils de celui dont on ne prononce pas le nom, la fausse rebelle a l'âme sombre.
N'en supportant pas d'avantage, Flora s'enferma à double tour dans la chambre de Ginny ; noyée par son chagrin abyssal.
"Flo, je peux entrer ?"
Cinq minutes passèrent avant qu'elle ne se décide à ouvrir la porte.
George pénétra la chambre de sa petite sœur avec hésitation, à petits pas feutrés.
Les émotions que dégageaient Flora étaient intenses et douloureuses à voir. Frappé de plein fouet par celles-ci, le plus âgé n'osait qu'à peine la regarder.
"Je sais que c'est faux, pour Draco. Attends, avant de t'énerver après moi ! Je ne sais pas jusqu'à quel point il est responsable de tout ça, mais je sais qu'il n'est clairement pas le cerveau ou les mains de ces... opérations."
Pour ne pas dire meurtres, vol et affiliation avec les pires criminels d'Angleterre.
"Je désapprouve totalement tout ça, reprit George, Malfoy est lâche, vil et élitiste.
- Raciste, égoïste, manipulateur et très bon menteur, ragea Flora qui lui coupait la parole.
- Je ne suis pas stupide. Je sais que vous êtes mêlés à tout ça. Je déteste que tu me mentes, je déteste le fait que je ne reconnaisse qu'à peine ma meilleure amie...
- Je ne t'ai jamais demandé de prendre mon parti ! Cria Flora. Ça suffit, George, laisse-moi tranquille !
- Je t'aimerai toujours, je suis capable de fermer les yeux. Je... je suis là pour toi. Par rapport à ta mère."
Les lèvres pincées, la jointure de ses poings blanche tant ses muscles étaient contractés par la colère ; elle toisait son ami froidement. Si un regard pouvait tuer, George serait mort sur-le-champ.
"Je n'ai besoin de personne. Encore moins de ta pitié. Tu ne veux rien avoir affaire avec moi, alors soit !
- Flora ! Tu ne comprends pas ce que je veux dire !
- Si ! Que notre amitié est terminée parce que j'ai fait des choses que tu ne comprendras jamais. Juge moi, c'est ce que tout le monde fait ! Moi non plus, je ne reconnais plus mon meilleur ami."
Le silence qui leur tomba brusquement dessus fit naître des larmes au bord de ses yeux de miel.
Incapable de faire face à George une seconde supplémentaire, Flora se tourna et explosa en sanglots.
"Je t'ai écrit presque chaque jour des lettres que je ne t'ai jamais envoyées. Je rêvais de toi, tu me manquais à en mourir."
En lorgant le garçon, elle se rendit compte qu'il pleurait aussi.
"Je suis désolé."
Mais cette fois, ces mots avaient de la valeur. Bien plus que lorsqu'elle les prononçait.
Les mots lui faisaient du bien, à elle.
"Je sais que quelque chose en moi est brisé pour toujours, George, je sais que je ne serais jamais plus une belle personne."
Il se rapprocha d'elle de quelques pas et, d'une délicatesse nouvelle, lui attrapa le bras pour se faire face. Les yeux dans mes yeux.
"Je comprends si tu ne peux plus me supporter."
Je ne me supporte plus non plus.
"Mais ni moi, ni Mattheo ne sommes les vilains dans cette histoire. C'est tout ce que je peux te dire. Nous n'avions aucun autre moyen... nous sommes seuls, tous seuls !"
Comme plus rien ne semblait suffisant, il la serra dans ses bras.
"Je suis désolé.
- On partage la même morale, les mêmes valeurs. Le regard négatif que tu m'as porté toute à l'heure, je vis avec tous les jours. Je n'ai pas besoin d'une couche supplémentaire.
- Je suis tellement désolé, Flo, je... moi aussi, je suis brisé pour toujours.
- Je sais."
Elle le serra un peu plus fort, les paupières closes, se concentrant sur les battements de son cœur.
"On est en vie, on est encore là, chuchota George dans ses cheveux de miel, on a besoin l'un de l'autre.
- Mattheo dit qu'on est comme des frères et sœurs.
- J'ai une fratrie assez conséquente comme ça, mais tu y as ta place. Il a raison... pour une fois."
Le poing de Flora cogna l'épaule de George et ils rièrent durement, par dessus les larmes et l'affiliction.
"Et tu as aussi raison : tout ceci ne me regarde pas. Je ne veux plus jamais m'y mêler."
Elle hocha la tête, satisfaite de l'entendre.
"Flo, dis-moi ?
- Oui ?
- Je peux lire les lettres ?"
Le gouffre entre eux s'amoindrissait. Les joues rougies, elle hocha la tête de droite à gauche ce qui fit sourire son ami.
"J'étais désespérée, c'est la honte !
- Tu n'as pas à avoir honte, pas avec moi..."
Il faisait référence à la cicatrice sur son visage, à ses mensonges... George ne supportait pas de ne rien savoir mais préférait s'y résoudre et lui faire confiance, malgré la difficulté.
La moue blessée sur le minois de Flora lui fit mal au cœur.
"J'ai été dur dans mes propos, se justifia George, je regrette. J'ai besoin de toi, Flora, surtout maintenant que F... Sois prudente dans l'obscurité, Flora, tu risques de te perdre en chemin."
Le garçon ravala difficilement ses larmes. Elle attrapa sa main pour en caresser la paume, le regard désolé.
"Je sais, je sais... si j'avais pu faire les choses autrement, crois-moi, je l'aurai fait.
- Ne me mens plus et surtout..."
Il marqua une pause, la gorge asséchée par l'émotion.
"Ne pars plus jamais."
Aucune promesse ne fut faite, aucune parole prononcée. Pas de promesse, pas de trahison.
Elle n'était pas de ce genre. Elle n'était pas comme Draco Malfoy.
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Cette journée là fut encore éprouvante et intense. Après un interrogatoire d'au moins deux heures avec Hermione Granger pour inspectrice, Mattheo avait épluché tous les grimoires de magie noire ramenés par celle-ci. Être Auror lui donnait accès aux étages restreints des bibliothèque.
Flora, assise au sol à l'autre bout de la pièce, le genoux repliés sous son corps, s'épenchait sur une énième lecture, les paupières lourdes.
Sa fatigue sautait aux yeux. Parfois, son regard se perdait dans le vague de ses pensées et ses doigts entortillaient ses boucles rèches.
Le Roi des Ténèbres, qui avait finalement vêtu un accoutrement plus ordinaire, n'arrivait plus à se concentrer sur l'encre ; seulement sur cette fille, à quelques mètres de lui, qui dissociait dans son monde.
Son cœur pesait une tonne et semblait trop lourd à porter. Une question tournait en boucle dans son esprit : sommes-nous réellement vivants ou ceci est la vie d'après ?
Cela ne pouvait être que la vie réelle, sinon l'enfer. Il destinait bouquiner des heures durant. Pour un ancien professeur, Mattheo n'avait jamais été particulièrement brillant et assidu. Plus il manquait les cours, mieux il se portait.
"Concentre toi, espèce de cancre, la taquina Appoline en lui donnant un coup sur le haut du crâne. Comment tu veux qu'on t'aide si tu n'y mets pas du tien ?"
Exaspéré, l'interessé souffla et lança un regard noir à la jolie petite blonde qui s'installait à son côté.
"Tu comprends à peine l'anglais, retorqua t-il, tu n'es pas plus utile que moi.
- C'est mon rôle d'être le boulet du groupe, pas le tien !
- Si tu es le boulet, je suis le fardeau.
- Par Merlin, rit-elle, tu es tellement dramatique !
- Et tu es tellement chiante. "
Appoline s'étala sur le fauteuil du salon des Weasley, ne manquant pas de pousser Mattheo jusqu'à le faire flancher. Il lui attrapa les chevilles et la fit valser hors du canapé.
"Lâche-moi ! Hurla t-elle et tout le monde leva la tête vers eux.
- Tu pues des pieds !"
Elle riait aux éclats en se débattant, essayant au passage de mettre des petits coups de pieds au garçon.
Flora se boucha les oreilles, le visage fermé.
"Je ne peux pas me concentrer si vous faites autant de boucan, râla t-elle.
- Excuse-nous, princesse."
Il relâcha Appoline instantanément et elle se rétamma contre le parquet abîmé par les années.
"Roh ça va, arrête de râler princesse !"
La concernée prit la peine de changer de pièce, craignant de passer ses nerfs sur la petite sœur de Fleur. Elle connaissait Appoline, à présent, et savait très bien que ses paroles dépassaient sa pensée. Et que sa franchise était parfois un peu trop directe et blessante. Elle se devait de passer au dessus.
Mattheo était sa priorité. Le sortir de cette spirale infernale de magie noire figurait en haut de sa liste.
Pour le reste, rien n'avait de l'importance.
Au moins, grâce à ces recherches intensives, Flora ne s'autorisait à penser ni à Daliah, ni à Newt.
"Vous êtes trop dissipés, reprimenda Hermione, c'est du sérieux !"
Les deux agités s'échangèrent un regard amusé.
Hermione et Flora s'étaient toujours ressemblés quant à leur sérieux et leur rigueur concernant l'école, les connaissances et le savoir. Leur seule différence était la sélectivité de Flora : elle négligeait certaines matières mais excellait dans d'autres tandis que Granger était bonne partout.
"C'est des conneries, c'est pas les livres qui nous donnerons des réponses ! "
Hermione tiqua, pendue quelques secondes aux lèvres roses d'Appoline.
Cette gamine insouciante et irresponsable ne disait pas que des sottises. Sa désobligeante réflexion avait fait naître une idée dans le cerveau de l'ancienne Gryffindor.
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Ouf, réconciliation pour George et Flora.
Mais la culpabilité et le désarroi qui grandit chez Mattheo... aïe aïe aïe...
Quelle idée Hermione peut-elle bien avoir eue, grâce à l'indiscipline d'Appoline ?
(Par contre les gros bugs de l'appli me saoulent tellementtttttttttttttt)
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