J'ai été, cette nuit

dépourvue de lumière,

enlacée dans les draps,

sous la Lune qui luit,

bercée dans l'imaginaire

de tes bras.

Rêvant d'amour

sous le jour qui décline,

et le cœur en brasier.

Promesses de toujours,

sur chaleur de poitrine,

mêlée aux goût des baisers.

Et nos corps enlacés

avaient l'harmonie pure

d'une composition parfaite.

Et nos lèvres embrassées

chassaient l'obscure

de peurs qui devaient disparaître.

Dans le plus doux des rêves

je me suis laissée sombrer :

au creux de tes mains,

à la douceur de tes lèvres

sous une pluie de soupirs extasiés.

N'attendant pas cette terrible fin.

Cœur affolé,

peau brûlante

et esprit bien ailleurs,

ces rêves erronés

provoquent la tourmente

et de terribles malheurs.

Murmurant des je t'aime

dont on apprécie chaque lettre,

j'ai espéré avec peine

que cet amour bohème

ne vienne jamais à disparaître ;

car du royaume de mon âme,

je ne suis que le roi, et toi la reine.

Un temps royaume de Cupidon

où nos corps malmenés

et nos âmes mal-aimées

s'épousaient avec grâce.

Mais voilà le bonheur qui s'efface :

se transforme en poison.

Car le poids d'une couronne

de quelque pays fusse-t-elle,

n'a de véritable poids

que lorsque par une triste aubaine

il s'agit d'une tiare de dentelle

d'un mariage sans toi ni moi.

Oh ils étaient doux,

ces songes de nos tendres baisers.

C'est quelque chose de fou,

cette chaleur qui vient me réchauffer,

chaque fois que je pense à nous.

A ces rêves qui jamais ne seront vérité.

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