lettre à ethan

Bonjour, Ethan.

Je sais que tu liras ça. Je suis désolée, par conséquent. Tu ne veux probablement pas que je t'écrive, alors qu'on essaie tous les deux de s'oublier. Enfin pas vraiment oublier, mais tu vois ce que je veux dire.

Cependant, j'aime à croire que cette lettre, t'apportera de la paix, au moins autant qu'écrire m'en donne.

En remplacements de ces au-revoir maladroits et ratés, avec mon vélo chiant, la rebuffade à laquelle tu as du faire face, et nos chemins qui se sont séparés.

Je t'écris pour dire quelques mots que je n'ai pas pu et que je ne peux plus te dire en face à face.

Ce qui m'y a motivée ? C'est simple.

Je ne portais pas beaucoup ee bijoux avant. Le collier de ma soeur, avant que je le perde. Des boucles d'oreille de temps en temps. Mais des bagues ou des bracelets, jamais.

Le premier bracelet qui m'a été offert été le tien. Un simplr cordon, noir, discret, sans fioritures. Mais avec plus de sens que n'importe quel bracelet de perles ou d'argent.

Toi comme moi savons où est ce cordon maintenant. Dans la vase, ou l'estomac d'un canard. Qui sait ?

Adieu, promesses. Adieu, un jour. Adieu, Ethan et Maëline. C'était la symbolique de notre geste après tout.

Et il y a eu Noël. J'ai demandé des bijoux. Un collier, ou des bagues pour être précise. Pas de bracelets. Je ne voulais pas. Tous les bracelets que j'ai eu, c'est à dire trois, étaient des bracelets de promesse. L'un m'a été coupé, le deuxième je l'ai jeté, le troisième est perdu.

Mais, ironie du sort, ou ironie de ma vie, j'ai eu des bracelets à Noël. Quatre, pour être exacte. J'ai trouvé ça très ironique.

Quatre bracelets d'argent, ravissants je l'admet. Mais Seigneur, c'est fou comme ils brûlent mes poignets. Comme s'ils savaient qu'ils n'ont pas le droit ni la légitimité de cliqueter autour de mes bras.

Le dernier, en vérité je ne sais pas pourquoi j'en parle. C'est un bracelet de pierres. Pierre de lune, aigue-marine, rhodonite et une autre, dont je n'arrive pas à retenir le nom. Elles ont des propriétés bien sûr.

Développent la créativité, l'imagination. Que de rêves originaux j'ai fais, ce bracelet au poignet.
Comme ton visage me semble étrange en rêve.

Protègent les amitiés. Dommage qu'il soit arrivé trop tard pour sauver la notre.

Régulent les émotions. Même lorsque je repense à toi.

Il y a plein d'autres propriétés bien sûr, mais je ne vais pas toutes les faire. C'est ma grand-mère qui me l'a offert. Et elle y a fait ajouter un pendantif de plume, pour m'encourager à devenir écrivain et m'y aider, a-t-elle dit.

Délicate attention. Je n'ai pas trouvé de cadeaux plus utile que le sien. Sauf peut être cette énorme peluche contre qui je peux pleurer le soir. Mais c'est une autre affaire.

Bref. C'est ironique. Comme ma vie en général de toutes manières.

J'avais besoin de te dire ça, pour écrire une dernière fois et même si je risque de le regretter, que je pense que le destin n'a pas fini de nous faire rencontrer.

C'est un sacré farceur celui-là. M'enfin bon. Bref.

Je suis plus en paix je crois. J'appréhende de te revoir au lycée bien sûr. La dernière fois, j'ai fais une crise. Peut être que tu l'a remarqué, j'en sais rien.

T'as du voir que j'étais énervée aussi. Pauvre porte. Mais je sais pas ça m'a mise en rage. Il a fallu, par putain de hasard, qu'on vienne en même temps. J'avais vraiment l'impression que le destin se foutait de moi.

Je me sens ridicule d'avoir réagi ainsi mais enfin, soit.

Je sais qu'on a pas fini de se revoir. J'essaierai de ne pas réagir la prochaine fois. Le faire ne fait que conforter mon esprit dans l'idée que c'est quelque chose d'exceptionnel et que je dois y réagir, encore et encore.

Bref.

Je ne te dis pas adieu bien sûr.

Je te dis, au revoir.
Parce que
Un jour,
On se reverra.
J'en suis sûre.

-Maëline.

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