Revolution (OS Miraculous)
On se situe après la bataille des Miraculous, avant le début de la saison 4. Adrien sort officiellement avec Kagami, et Marinette penche de plus en plus vers Luka.
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Marinette était arrivée à l'heure, ce qui aurait suffit à inscrire cette journée au rang d'exceptionnelle. Mais la suite des événements la plaça carrément au rang de légendaire.
Tout d'abord, Lila s'était approchée d'un air plutôt pacifique, en tout cas manifestement sans intention belliqueuse.
Et elle avait commencé la conversation sans mentir. Vraiment, la matinée commençait bizarrement.
« Salut Marinette ! Comment ça va?
— Bonjour Lila. Ça va plutôt bien, j'ai fait tous mes devoirs sans problème et je suis à l'heure après une bonne nuit de sommeil.
—Cool. Je suis contente pour toi!
— Tu as enterré la hache de guerre, Lila, s'étonna Marinette en coulant un regard vers Adrien.
— Oui. Je me suis aperçue qu'Adrien savait fort bien éviter les mauvaises fréquentations et choisir les bonnes personnes sans mon aide. Plus besoin de te détruire. Comment as-tu pris la nouvelle ?
— J'ai eu du mal au début. Surtout que j'étais la première informée, et que je ne devais pas partager l'information. Ça m'a fait mal, puisque j'étais amoureuse d'Adrien. Mais la blessure cicatrise.
—Étais ? Tu ne l'es plus ?
— Non. Enfin, je crois que non. Mon amour du début s'est transformé en amitié puissante. Et je crois que c'est en partie son choix pour Kagami qui m'a permis de m'en rendre compte.
— J'espère que nous pourrons tenter d'être amies... mais je sais que mes mensonges permanents t'irritent. En plus, je m'en suis si souvent servi contre toi...
— Si tu fais un effort, je ne vois pas pourquoi je n'en ferais pas ! J'ai appris à pardonner.
—Merci beaucoup Marinette ! Tu es vraiment une super déléguée.
— De rien. Il faut qu'on aille en cours maintenant...ce serait bête d'être en retard !
—C'est sûr ! »
Les deux filles montèrent en discutant joyeusement.
Une fois installée, Marinette dû faire face à un flot de questions de la part d'Alya. Elle répondit par écrit que Lila s'était engagée à diminuer comme elle pourrait le nombre de ses mensonges et qu'en échange, Marinette avait décidé de lui laisser sa chance.
A la pause déjeuner, les élèves de la troisième deux sortirent ensemble pour aller déjeuner place des Vosges.
Le pic-nic se passait plutôt bien, jusqu'à ce que Chloé décide de tout gâcher. Elle commença à se disputer avec Lila, la traitant de tous les noms.
La jeune fille tenta de calmer son adversaire, de comprendre sa colère, mais rien n'y fit. Elle sentit qu'elle commençait à bouillir elle-même, et appela la déléguée.
Mais Chloé continua de l'agonir d'injures imméritées. Lila, ne voulant pas perdre son sang-froid devant tous ses camarades partit en courant.
Pour respirer, elle ôta sa veste rouge, tout en fuyant dans les rues en direction de Notre-Dame. Et elle ne vit pas la plume violette qui se dirigeait vers elle.
« Lila, je suis Mayura. Que ta colère contre Chloé s'incarne en Soldat. Je veux les Miraculous en échange... »
Tandis que jaillissait un renard géant devant la jeune fille, elle se demanda ce que Mayura pourrait bien faire des Miraculous.
Pour Monsieur Agreste, ce n'était pas compliqué à deviner : il voulait ressusciter sa femme, c'était l'évidence même. Mais la secrétaire ? Que voulait-Elle?
Alors que Lila formulait cette pensée, Mayura lui répondit.
« Je cherche à l'aider. Va Lila, et venge-toi avec l'aide de Soldat.
—C'est pas masochiste d'aider votre patron à ressusciter sa femme ?!
—Comment..? Non, laisse, je ne veux pas savoir comment tu connais son but. Va maintenant. »
Alors que Lila se relevait en guidant Soldat, un akuma pénétra son collier, la transformant de nouveau en Volpina.
Avec son senti-monstre, Lila éprouvait un sentiment de puissance inédit. Jamais elle n'avait pu autant. Tant de capacités la grisait, et elle s'oublia totalement pour devenir une machine à détruire aux ordres du Papillon et de Mayura.
Voyant le taux de destruction causé par sa camarade, Marinette décida de faire évacuer ses camarades, en tant que super-déléguée d'abord. Ce en quoi Adrien se révéla d'une grande aide.
Puis chacun des deux super-héros fila se transformer et évacuer les habitations aux alentours.
Quand ils se retrouvèrent dans le parc, Chat Noir fronça les sourcils.
« Avec le senti-monstre, elle est aussi destructrice que mon cataclysme, voire plus. Il faut absolument l'empêcher de nuire!! Une idée, Ladybug?
—Aucune pour l'instant. Mais le Papillon est devenu complètement fou, si on en trouve pas rapidement, il risque d'y avoir des morts... »
À ces mots, Volpina se retrouva plaquée au sol, immobile. Le renard senti-monstre continuait de tout casser, mais l'akumatisée était inoffensive.
« Lila! Ça va? Pourquoi tu es immobilisée, s'inquiéta Ladybug en approchant.
—Le Papillon. Il contrôle le corps des akumatisés. Et il refuse qu'il y ait des morts.
—Oh.Ça ne te fais pas mal au moins ?
—Non, t'inquiètes. Occupe-toi de Soldat. L'amok est dans ma veste, à quelques rues d'ici. »
Les deux héros échangèrent un regard.
« Je m'en charge. Toi, Ladybug, il faudrait que tu enfermes ce « Soldat » pour l'empêcher de nuire. »
Elle acquiesça, et il fila.
« Lila, pourquoi leur as-tu dit ça ?
—Je ne suis pas prête à laisser des gens se faire tuer Mayura. Pourquoi aidez-vous le Papillon ? Vous sembliez tellement plus équilibrée...
— Pourquoi je l'aide? Parce que c'est mon patron, que je me dois d'accomplir les tâches qu'il me confie!
—Au point d'être masochiste ? Je ne crois pas qu'il ait demandé l'apparition de Mayura...
—Pourquoi dis-tu que je suis masochiste ?
—Le miraculous du paon est brisé, non? J'ai entendu Ladybug le dire.
—Gabriel l'a réparé après la bataille des Miraculous.
—Vous l'aimez, n'est-ce pas ?
—PARDON ?!?!
—Ça se voit, madame. La manière dont vous le regardez. Pourquoi l'aidez-vous ?
—Je...je ne sais pas. Je crois que je ne cherche plus que son bonheur, puisque de toute façon, l'amour que je lui porte est voué à être à sens unique. Je vais te laisser. »
Lila fronça les sourcils. C'était la première fois qu'elle avait une vraie discussion avec Mayura, et ça avait été assez hors normes. Et elle ne s'attendait pas à avoir touché aussi juste sur les sentiments de la secrétaire.
Soudain, le senti-monstre disparût, purement et simplement. Ladybug purifia l'amok qui flottait vers elle d'une rue transversale avec un haussement d'épaule. Ce n'était pas la première fois que les senti-monstres se désintégraient d'eux-mêmes.
Volpina retrouva soudainement sa liberté de mouvement, et l'héroïne la désakumatisa immédiatement, sans lui laisser le temps de réagir.
N'ayant pas utilisé de Lucky Charm pour le combat, elle en lança un, qui lui donna ironiquement une gomme. Elle le jeta en l'air en lançant « Miraculous, Ladybug ! » et tous les dégâts furent réparés.
Chat Noir débarqua alors, un peu surpris. Il tendit sa veste à Lila, puis décampa rapidement. Ladybug salua elle aussi Lila, puis partit se détransformer à l'autre bout de la place.
Les habitants purent rentrer chez eux, et la troisième deux se réunit à nouveau pour finir de déjeuner avant de rentrer en classe.
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Au manoir Agreste, c'était la panique.
Pour la première fois, Gabriel doutait de lui.
Pour la première fois, Nathalie avait devancé l'akumatisation.
Pour la première fois, ils se rendaient compte du bourbier dans lequel ils avaient plongé.
Pour la première fois, Nathalie était mise directement face à ses sentiments.
Tout cela tourbillonnait dans leurs têtes en ouragan. Ils avaient oublié la règle numéro un depuis que Lila était leur alliée: ne jamais utiliser les émotions suscitées par Chloé chez elle. Ces dernières étaient bien trop puissantes.
« Je suis désolée Monsieur. J'ai enfreint les règles, et je nous ai exposés à la défaite.
—Pourquoi avoir fait ça, Nathalie ? Vous êtes si respectueuse des règles que je pose, d'habitude. Si calme.
—Parce que...j'aimerais tant pouvoir vous apporter ces Miraculous moi-même. Vous les désirez tant, Monsieur. Et j'aimerais pouvoir voir l'effet de la victoire chez vous. Vous voir heureux.
—Mais pourquoi Nathalie ? Que vous apporterait mon bonheur ? Je sais qu'Emilie était votre meilleure amie, mais...vous semblez avoir surmonté son absence. Pourquoi tenez-vous tant à m'aider ?
—Vous allez me prendre pour une idiote. Vraiment. Je...
—Nathalie, quel est le problème ? Je ne vous jugerai pas, je vous le promets.
—Non, Monsieur Agreste. Ne promettez pas de telles choses. Car retenir votre jugement serait difficile, et absurde. »
Elle baissa les yeux vers le sol, gênée. Puis elle repensa à Lila. Aux multiples conseils de sa mère quand elle s'était trouvée dans cette situation pour la première fois, « tu ne peux pas savoir ce qu'il en pense avant de lui dire ».
Alors elle se lança.
« Je vous aime Monsieur. Je suis tombée amoureuse de vous. Et, comme il n'y a aucune chance que cet amour soit réciproque un jour, j'ai décidé de tout faire pour vous rendre heureux. Ce sera mon bonheur, peut-être faible mais réel.
—Nathalie. Comment pouvez-vous m'aimer ? M'aimer maintenant, après tout ce que j'ai fait ? Parce que j'ai bien conscience que je suis devenu un monstre, en poursuivant encore et toujours mon objectif. Prêt à détruire la ville entière, voir le monde si j'en avais la possibilité...On ne peut pas aimer un monstre comme celui qu'est le Papillon...
—Je ne sais pas comment, ni pourquoi je vous aime. Je sais juste que je vous aime. Que votre désespoir se fait mien, que je ressens chacune de vos victoires comme si elle était mienne. Je vous aime. C'est tout ce que je peux dire.
—Je ne sait pas comment vous répondre Nathalie. Parce que je suis moi-même perdu. Par moments, je doute, je ne sais plus pourquoi je fais ça. Mais le Papillon est devenu une part de moi, et c'est un cycle infernal. Je sais que j'ai besoin de vous pour tenir sans devenir complètement dingue. Ne m'abandonnez pas, s'il vous plaît..
—Jamais je ne pourrais ! Je vous le promets.
—Merci. »
En vérité, Nathalie avait eu le projet de partir une fois ses sentiments avoués. Mais la supplication de Gabriel lui avait perforé le cœur. Elle ne pouvait partir.
Elle le salua simplement et se dirigea vers la chambre qu'elle occupait au manoir. Fatiguée par l'effort de volonté qu'elle avait dû fournir pour avouer ses sentiments, elle s'allongea sur son lit après avoir ôté ses chaussures et ses lunettes. Elle s'assoupit aussitôt.
Gabriel, quant à lui, descendit voir Émilie. Il ouvrit le cercueil, comme il le faisait de temps à autre. Tant qu'elle restait « branchée » il pouvait la maintenir dans son espèce de coma artificiel.
Il lui caressa le visage, délicatement. Puis il chercha le joyau d'Émilie. C'était un fragment d'améthyste, qu'elle avait monté en broche. Cette pierre avait la caractéristique, par la manière dont elle était taillée, de donner envie de voir son porteur en vie.
En le lui retirant, Gabriel avait l'impression de commettre un sacrilège. Mais il avait besoin de tester son amour.
Il referma le cercueil avec douceur. S'éloigna de quelques pas. Fixa son regard sur le visage d'Emilie. Rappela à sa mémoire tous leurs moments, leurs échanges, leurs sourires, leurs sorties, leurs baisers.
Et constata qu'il ne ressentait qu'une vague mélancolie, mais sans ce désir ardent de ramener sa femme à la vie. Ce désir qui l'avait pourtant maintenu à flot tout au long de l'année. Et Gabriel Agreste eut la surprise de se sentir libre aussi. Comme libéré d'un poids trop lourd et absurde.
Alors il accepta d'entendre son cœur. Ce cœur qui le poussait depuis quelques mois vers sa secrétaire. Ce cœur qu'il avait mis en sourdine, persuadé de ne jamais plus pouvoir aimer.
Alors il rouvrit le cercueil, ferma les yeux de sa femme, lui serra brièvement la main, et coupa l'alimentation électrique. Il acceptait enfin la mort d'Émilie Éroa Graham de Vanily-Agreste, sa femme.
Et il acceptait que son cœur batte de nouveau pour quelqu'un. Il sourit en remontant dans son bureau. D'un vrai sourire de joie.
Arrivé en haut, il prit sa broche, son miraculous, entre les doigts.
« Nooroo, je te libère du mal. Je te libère de toutes les contraintes que j'ai posées sur toi. »
À ces mots, la broche violet clair devint blanche. Le Papillon avait disparu.
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2001 mots!! Plus l'intro.
J'AI RÉUSSI !!! J'ai réussi !!
*danse de la joie*
C'est le premier OS Miraculous que j'écris, parce que j'ai la mauvaise tendance de toujours ramener Elpis à un moment ou un autre. Et d'embrayer avec la série Sherlock.
Là, j'ai réussi à m'en débarrasser, je suis hyper contente.
[Surtout que je publie uniquement des trucs GDCP alors que c'est environ 0,5% des histoires que je me raconte...(50% sur Sherlock, 25% Miraculous, 24% Mythologie grecque, 1% d'autres trucs...)]
Qu'est-ce que vous en avez pensé ? C'est plausible ? Vous voulez que je fasse une suite ?( j'en ai une en tête, mais 2000 mots c'était déjà long).
Kiss!
Jeanne
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