Le pouvoir de l'imagination (OS délires)

Bonjour et bienvenue. Cet OS peut être lu par tous, mais il y a beaucoup de références à l'univers de Library Jumpers, une trilogie sur la magie des livres.

Il y a deux mondes, le monde réel et le monde des Refuges, habité par les Chimères (toute créature magique), et surtout les Sentinelles, des humains dotés de certains pouvoirs. Ils ont des globes de combat, leurs pouvoirs, très divers, et pour les convoquer ils disent les formules en Italien (parce que le latin ça fait vieillot...). Les accès aux Refuges sont dissimulés dans certaines bibliothèques du monde réel, reliées par un livre magique.

Bonne lecture !

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Une jeune fille se promenait dans la rue, pensive. Ou plutôt, elle cherchait un sujet de réflexion autre que les dizaines de scénarios de fan-fictions qui lui traversaient l'esprit.

Elle leva les yeux vers le ciel, cherchant des personnages pour construire une histoire. Quand son regard décela les formes de Ladybug et Chat Noir, elle crût qu'elle allait devenir folle.

J'en ai marre ! Marre, marre, marre. Sérieux, c'est de l'obsession ! Et ça m'énerve de pouvoir penser à rien d'autre que cette série à la noix.

Je crois que le pire, c'est que j'ai déjà imaginé ce scénario, et que je me faisais akumatiser. Mais ça n'arrivera pas.

Ils n'existent pas, bon sang ! Ils. N'existent. Pas. Il n'y a pas de Miraculous.

Et il n'y a pas de pouvoir.

Je dois arrêter avec ça, arrêter et grandir.

Je ne peux pas tendre la main, dire « Fuoco » et qu'une boule de feu apparaisse.

Idem pour le globe de vérité, c'est pas parce que je me mets mon sang sur la main et que je dis « Mostrami la verità » que je peux tout savoir. Même si ça j'ai pas testé...

Ça n'existe pas tout ça.

Meister peut dire ce qu'il veut, quand il dit que les fées existent c'est encore une de ses façons de parler cheloues.

Elle serra les poings. Au fil de ses pensées, elle avait accéléré le rythme de sa marche. Maintenant qu'elle arrivait à ses conclusions sur l'absence de magie du monde, elle sentait son cœur se serrer, de tristesse et d'angoisse. Elle avait toujours vécu avec la magie comme meilleure amie, rêve éveillé qui l'aidait à croire dans le monde et dans l'Homme.

Mais nier l'existence de ses rêves...

Elle secoua la tête, agacée, et se mit à courir pour arriver plus vite chez elle.

Les pensées se bousculaient, toutes du même type, aggravant sa déprime et sa panique soudaines.

Au pied de l'immeuble, elle sortît ses clés d'un geste brutal, passa le badge sur le tableau de code, franchît les portes au pas de course, fila directement vers l'escalier, sans même vérifier s'il y avait du courrier, contrairement à son habitude.

Arrivée en haut, à bout de souffle après l'escalade des huit étages, elle fila vers sa chambre. Elle avait besoin de se réfugier quelque part, loin de ses pensées destructrices.

Mais elle n'arrivait pas à se concentrer sur la lecture du livre pris à la volée.

Ça ou tester directement si la magie existe, ça revient au même. Sérieusement, pourquoi j'ai pris Harry Potter ? Je connais déjà ce tome par cœur, en plus...

Elle soupira. Au fond, elle avait besoin de tester. Tester son imagination, voir si elle était toujours là, si la flamme scintillait encore. Elle se releva, hésitante.

Avec une profonde inspiration, elle tendît la main droite à l'horizontale. Elle ferma les yeux, imaginant qu'un orbe enflammé se déposait sur sa paume.

Et murmura la formule magique.

« Fuoco. »

Rien.

Mais elle ne se découragea pas. Debout au milieu de la chambre, elle décida de tenter autre chose.

C'était bête de croire que, si cette magie-là existe, j'aurais forcément l'orbe de feu. J'ai fait ça à partir de mon caractère, mi-chemin entre eau et feu. Mais il vaut mieux tester les pouvoirs communs d'abord.

Elle se dirigea vers la fenêtre, et baissa les stores.

Main droite de nouveau tendue, elle lança d'une voix déterminée un nouveau mot magique.

« Luce ! »

Cette fois-ci, un superbe globe doré avait jailli, illuminant la pièce de son éclat.

La jeune fille se retînt de rire. Ça avait marché ! La magie existait, elle le savait !

Elle se précipita vers la cuisine. Ouvrant le tiroir à couteau, elle s'entailla très légèrement la paume gauche et fît couler le sang dans sa main droite.

« Mostrami la verità ! »

Une étincelle violette jaillit dans sa paume, mais disparut aussitôt. Secouant la tête, faisant valser ses longs cheveux bruns dans un geste d'agacement, elle pesta contre son mauvais accent en Italien.

Elle inspira, et, se concentrant sur la prononciation, l'accentuation sur le « tra » et le « ri » de la phrase, elle la redît.

Et quand, cette fois-ci, l'orbe mauve se stabilisa au-dessus de sa paume, elle se laissa aller à un grand éclat de rire.

Elle avait ce pouvoir. Le pouvoir d'échanger la réalité et ses rêves.

Elle inspira profondément, se demandant si le simple désir d'obtenir des réponses positives aux questions qu'elle poserait pouvait suffire à plier le monde.

Alors elle se lança.

« Est-ce que les Miraculous existent ? Est-ce qu'ils existent aussi pour les autres ? »

Une brume remplit l'orbe. Un visage sembla s'y dessiner, mais vaguement, sans traits précis.

Une voix voilée répondît d'un murmure que les Miraculous existaient aussi au-dehors.

Le cœur battant d'excitation, la brune enchaîna les questions, impatiente de s'entendre confirmer le vrai pouvoir de l'imagination.

Elle demanda si Beauxbâtons était réel, et s'il se situait dans le Sud de la France, comme elle se le figurait.

En obtenant une réponse positive, elle s'empressa de demander pour d'autres univers qui la fascinait.

Le Sanctuaire animalier dans l'Himalaya, issu de Gardiens des Cités Perdues. Et les histoires des autodafeurs. Incrédule devant les réponses positives, elle finît par poser une question absurde : les refuges d'où venait la magie qu'elle utilisait, est-ce qu'ils existaient vraiment ? Et... en était-elle issue ?

La première réponse, positive, ne la surprît pas. Après tout, il aurait été étrange que son globe de vérité nie sa propre existence.

Mais la deuxième réponse était plus étonnante. Elle ne venait pas des refuges de Sentinelles. Elle avait acquis sa magie d'elle-même.

Puisque c'est ainsi...au fond, je peux tout faire !

Elle ferma le poing, faisant disparaître le globe de vérité.

Et réessaya l'orbe de feu. Cette fois-ci, cela fonctionna.

Le sourire qui lui dévorait le visage aurait pu éclairer une pièce entière. Elle pouvait plier la réalité !

Il suffisait qu'elle ait confiance en elle. Et ça, au fond, quand ils s'agissaient de l'imagination, ça n'était pas un problème.

Elle se demanda si elle pouvait aller trouver les refuges, ou explorer les différents univers de ses livres.

Pour le monde des refuges, il fallait qu'elle récupère le livre qui lui permettrait de passer d'une bibliothèque magique à l'autre. Sauf que les sauts à travers le livre étaient épiés par les Sentinelles...

J'ai juste besoin d'aller au site Richelieu de la BNF et faire une copie. Après, avec les images, je pourrai me téléporter de l'une à l'autre en utilisant le pouvoir de Sophie Foster.

Pour le coup, elle était contente d'habiter au dernier étage. Au moins, elle n'aurait pas à piquer des sprints pour déclencher la téléportation, il lui suffisait de sauter par la fenêtre.

Elle retourna dans sa chambre, ouvrît son ordinateur et regarda à nouveau des images du lieu où elle devait se rendre, gravant le moindre détail dans sa mémoire.

Un coup d'œil sur son réveil lui indiqua qu'il était dix-sept heures trente. Trop tôt pour y aller. Elle devait attendre minimum une demi-heure, pour le couvre-feu.

Avec un soupir d'impatience, elle entama ses devoirs, espérant que ces trente minutes passeraient rapidement.

Elle avait à peine fini ses devoirs d'Allemand quand elle sentît que l'heure était venue. Une sorte de calme était tombé. Dix-huit heures dix.

La jeune fille se leva. Elle ouvrît la porte-fenêtre, et se dressa sur le balcon.

Un grand sourire sur les lèvres, elle déclara au vent, avec un regard frondeur :

« Je suis moi. Je me surnomme Jeannnefostergoriot, et aujourd'hui je prouve le pouvoir de l'imagination. Je suis Téléporteuse. »

Sur ce, elle enjamba la barrière et, à l'instant où l'univers se déchirait sous elle, elle reconvoqua les images du site Richelieu.

Et un instant plus tard, elle était à l'intérieur. Elle savait parfaitement qu'elle mettrait probablement un moment à trouver le livre qu'elle cherchait, mais elle n'en avait cure.

Elle se rappelait qu'il y avait une formule pour le faire se montrer. Il suffisait qu'elle fasse le tour des salles de lecture, en la prononçant chaque fois. Ça resterait long, mais moins.

Elle commença par l'immense salle où elle était, prononçant sa formule.

« Rivelazione ! »

Elle sentît comme un frémissement entre les étagères. Elle entendît un bruit sourd dans une des rangées. Un livre était tombé de son emplacement.

J'ai de la chance, première salle et je le trouve ! Allez, vite, il faut que je sois rentrée à la maison bientôt.

Elle se dirigea là d'où le bruit était venu, et ramassa le livre tombé dans l'allée. Passant sa main dessus, elle se représenta avec deux exemplaires de l'ouvrage magique dans les mains.

Elle redéposa délicatement celui-ci sur le sol, les yeux toujours fermés. Elle avait peur que ça ne marche pas. Elle était en train d'inventer un pouvoir, après tout...

Mais, à ses pieds, le livre avait doublé de volume. Il semblait qu'il hésitait sur la conduite à tenir, maintenant, fixe et immobile alors qu'il frissonnait de magie depuis qu'il était tombé de l'étagère.

Mais bientôt, le volume sembla se déchirer au milieu. La moitié supérieure tomba brutalement sur le sol, et les deux livres laissèrent échapper une vive lueur, qui poussa la jeune magicienne à ouvrir les yeux.

Quand elle vît qu'il y avait deux livres sur le sol alors qu'elle n'en avait posé qu'un, elle resta bouche bée, tout en sentant le bonheur l'envahir.

Avec cette ouvrage, elle pouvait aller absolument partout.

Avec son cœur, elle pouvait voyager comme elle voulait.

Elle venait de découvrir que l'imagination n'a réellement aucune limite.

Pour rentrer chez elle, elle décida de devenir passe-miroir, dénichant une glace dans un coin. Elle sourît quand sa main pénétra le miroir sans difficulté.

Son doublon à la main, les yeux fermés, elle se représenta le hall de l'immeuble, et entra dans le miroir.

Arrivée chez elle, elle sentît son cœur léger.

Le pouvoir de l'imagination est infini, pour qui veut bien y croire.

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1666 Mots, plus intro.

Cette OS est génial. Enfin, c'est mon avis.

(Faut savoir qu'il m'a valu une colle parce que j'avais oublié mon carnet à textes, du coup j'ai utilisé mon portable et je me suis faite prendre. Mais entre la colle et sacrifier mon écoute pendant le cours suivant à une inspiration trop insistante, le choix était vite fait. )

Vous êtes d'accord sur le pouvoir de l'imagination qui peut nous faire voyager partout ?

Alors...Oui, je tire un peu. Mais l'imaginaire a plus de force en moi que le réel. Mon cerveau est aux trois quarts consacré aux mondes parallèles, le réel y a peu de place, et se résume en général à des mots, j'ai assez peu d'images.

J'espère que je n'ai pas paumé tout le monde avec Library Jumpers, trilogie que je conseille à absolument tout le monde. Elle est vraiment merveilleuse, avec un monde bien tissé, un scénario très développé et des personnages...Juste, ils ont la réalité tant ils sont creusés.

Mon histoire vous a plu ?

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