Je ne dois pas! (OS Mcbledore)

On est début 1952, McGonagall est en sixième année. Et elle a un léger problème.

Je triche un peu avec la chronologie, parce que j'avais pas tout bien enregistré. Du coup, Dumbledore a tué Grindelwald en 1945. Voili voilou

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 Je n'arrivais pas à dormir. Même sans les bavardages continuels d'Amélia et Martine, je n'aurais pas pu.

Ce qui m'était arrivé en cours de métamorphose me tournait en tête. Et puis c'est normal, non? S'évanouir quand le prof vous félicite, ce n'est pas normal.

Je crois que j'ai un talent pour la métamorphose. J'arrive toujours à faire les exercices très facilement. J'aimerais tester mes capacités plus radicalement.

J'aimerais essayer de devenir une Animagus.

Mais il y a un obstacle majeur : le Professeur Dumbledore. Suivre un entraînement d'Animagus demanderait que j'ai des cours particuliers avec lui. Et c'est absolument hors de question.

Pour la millième fois, je repasse le cours d'aujourd'hui dans ma tête.

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Je suis assise au fond de la classe, comme d'habitude. Je transforme les objets posés devant moi, une patte de poulet en plume bien taillée, un bol en bocal empli d'eau. Puis, pendant que les autres galèrent durant toute l'heure, je m'amuse à leur rendre leur forme originelle, à les retransformer.

Et à transformer la plume et le bocal. Pour rire, la plume se retrouve poisson dans l'eau, puis brindille flottante. Je la sors de l'eau, transforme mon bocal en araignée.

Je tente des formes plus complexes maintenant. Blason de Gryffondor, puis de Serdaigle, de Serpentard et de Poufsouffle. Petites statuettes représentant ce qui me passe par l'esprit.

De métamorphose en métamorphose, je m'éloigne des objets d'origine, jusqu'à me retrouver avec un chaton et une pelote de laine bleu azur. J'ai de ces idées parfois...

Soudain, la voix du professeur me ramène sur Terre.

« Mademoiselle McGonagall, que fabriquez-Vous donc ?

— Excusez-moi Professeur. Je m'ennuyais...et je me suis un peu emballée. Je ne sais même pas comment j'en suis arrivée à un être vivant de cette taille.

— Eh bien, pour des métamorphoses accomplies par ennui, elles sont très réussies. Vous avez un vrai talent Mademoiselle. »

Je sens mes joues prendre feu. Mon cœur accélère sans que je comprenne pourquoi. Enfin j'ai bien une idée... mais qu'il ralentisse enfin!

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Après, je n'ai que le souvenir de m'être réveillée à l'infirmerie, Amélia, Martine, Lucie et Alix penchées sur moi. Mes camarades semblaient inquiètes.

Pas compliqué de deviner que je me suis évanouie. Mais le pire, c'est que chaque fois que j'y repense, mon cœur accélère.

Mais qu'est-ce que j'ai, bon sang ? Je ne suis quand même pas AMOUREUSE DE MON PROF!!!

Mais c'est la seule explication que je vois. Rougir, sentir son cœur accélérer, et parfois même s'évanouir, c'est tout à fait ce que font les héroïnes des quelques romans à l'eau de rose que j'ai lus, lorsqu'elles sont en présence de leurs amoureux.

Mais enfin, je peux pas être amoureuse d'un professeur. Je ne dois pas. D'abord, ça ne se fait pas. Ensuite, il doit avoir trente ans de plus que moi. Et si jamais quelqu'un est au courant, on prétendra que c'est sa faute.

Alors qu'il n'a rien fait du tout pour m'attirer. A part être suprêmement intelligent, mais il n'y peut pas grand-chose.

  J'entends mon prénom. Martine et Amélia ne parlent quand même pas de MOI? Et si c'est de moi qu'elles parlent, elles ne peuvent avoir qu'un sujet de discussion.

J'entrouvre les rideaux de mon baldaquins et m'incruste dans la discussion. Les soirées entre filles, c'est pas sans moi !

Évidemment, on me demande pourquoi je me suis sentie mal, si je vais mieux, si la situation pourrait se reproduire. Réponses: j'en sais rien, oui merci, aucune idée, je ne suis pas devin!

Je suis un peu de mauvaise humeur, c'est vrai. Mais mes camarades de chambre parviennent à me redonner le sourire avec des pitreries, des anecdotes et des défis. Qu'est-ce que je ferais sans elles, franchement ?

Pour clore la soirée en beauté, Martine sort de son sac des bouteilles.

« Désolée, j'ai pas trouvé de Bièraubeurre. Mais on peut faire comme si c'en était...

— Attends, passe-moi les bouteilles. »

D'un coup de baguette, l'eau se transforme en la meilleure boisson du monde des sorciers. Nous trinquons avec joie, puis retournons nous coucher. Il est minuit passé, tout de même !

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Le lendemain, en cours de métamorphose.

Aujourd'hui, les métamorphoses me demandent plus d'efforts. C'est le dernier cours de la journée, et le reflet du soleil sur la neige n'aide pas la concentration.

En plus, je suis fatiguée. Je ne me suis pas endormie immédiatement, et j'en ressens le contrecoup.

Mais, avec un peu de concentration, j'arrive à tout faire sans erreur. Transformer un rat en chat, ce n'est pas si compliqué finalement. Il faut juste l'immobiliser.

Par jeu, je le teins en bleu azur, sans réellement penser à ce que je fais. Jusqu'à croiser le regard du professeur.

Du même bleu que mon chat.

Du même bleu que ma pelote de laine hier.

J'ai un sérieux problème.

Dumbledore s'approche de ma table, l'air satisfait.

Je respire profondément.

Inspire, expire. Inspire, expire. Tout va bien, Minerva, tu ne vas pas t'évanouir.

  Et en plus, tout le monde sait que le chat est l'animal auquel je m'identifie.

Un chat bleu, ça va valoir un aveu pour mes amies. Pitié, qu'il n'ait pas l'idée de le montrer à tout le monde !!

Il s'approche de plus en plus. Je me force à rester calme. Tout va bien se passer.

Il me félicite pour la métamorphose parfaite, tandis que le chat se lèche la patte.

Puis il me demande comment j'ai changé la couleur de l'animal.

« Parce que vous l'avez changée, n'est-ce pas? Ce bleu n'est pas une teinte très naturelle.

— Je l'ai changé en effet, marmonné-je, sentant mes joues prendre feu. C'est un simple sort de coloris, rien de très compliqué.

— Et comment avez-vous choisi la couleur ?

— Il suffit de se concentrer sur la couleur voulue, c'est tout. Et le bleu fait partie de mes couleurs préférées.

— Bravo en tout cas. Parfois, je me demande ce que vous faites encore dans ma classe. Vous êtes quasiment meilleure que moi, Mademoiselle.

— N'importe quoi. Je maîtrise les techniques, c'est tout. Ça n'a rien de génial. »

Il hoche la tête, l'air peu convaincu. Quant à moi, je fixe la table comme si j'essayais de décoder un message inscrit dans le bois.

J'aurais dû peindre ce satané chat en vert. Ça m'aurait évité le déluge de questions gênantes qui pointent à l'horizon.

Au moins, pour le vert, pas besoin d'explications foireuses : je suis Écossaise, c'est la couleur de l'Ecosse, point barre.

Lorsque la cloche annonce la fin du cours, je rassemble rapidement mes affaires, cours les déposer au dortoir, et file vers la Forêt Interdite. Enfin, vers l'orée de la Forêt. Là, je suis sûre d'être seule, sauf si Hagrid, cet élève renvoyé il y a quelques années et resté à Poudlard car sans foyer, décide de m'embêter. Mais ça m'étonnerait, il n'est pas méchant.

Je m'installe sous un arbre, rêveuse. De ma robe, je sors un livre emprunté à la bibliothèque. C'est à propos des Animagi. Rien de bien utile pour le devenir, mais très éclairant sur le fonctionnement.

  Mais quand j'arrive au bout du livre, commencé il y a quelques jours, je me rends compte qu'il va falloir faire face.

  Alors je me lève, et je me dirige vers ma salle commune.

En m'y faufilant, je remarque qu'absolument tous les élèves de Gryffondor sont là. Oh, c'est pas bon ça, pas bon du tout.

Et voilà. Il est entré. Que quelqu'un me fasse disparaître, s'il vous plaît.

Le Professeur Dumbledore, notre directeur de maison, est là. Pourquoi, mais pourquoi suis-je à Gryffondor?!

Et mon cœur bat encore la chamade, m'empêchant d'entendre clairement le discours de mon professeur. Je suis totalement ridicule.

Si j'ai bien compris, il a affiché un papier avec les horaires des cours de transplanage. J'avais oublié ça moi. Ça va nous manger les weekends. Je me débrouillerai pour les devoirs, ça va aller.

Soudain une de ses phrases retient mon attention.

« Le transplanage est une sorte de métamorphose, mais au lieu de transformer des objets ou des animaux, c'est vous-même que vous modifiez. Il faut donc faire extrêmement attention et bien se concentrer. »

Je vois plusieurs de mes colocataires hocher la tête. Manifestement, les accidents de métamorphoses, ils connaissent.

Et soudain, je fronce les sourcils. Si ça n'était que pour nous parler du transplanage, le Professeur n'aurait convoqué que les sixièmes années. Il y a un problème.

« Je tenais aussi à vous faire part d'une mise en place de cours de soutien dans les différentes matières. Pour la métamorphose, ils auront lieu le mercredi après-midi. Je compte sur vous pour ne pas vous disputer avec les autres maisons. Et si vous voulez, vous pouvez toujours demander conseil à votre préfète, elle est très douée. »

Je veux mourir. Là, tout de suite, maintenant. J'ai atteint le niveau maximal de la gêne. Impossible de faire pire.

Tout le monde me regarde. Évidemment. Et il faut que je sois rouge tomate. Franchement, pire situation, c'est impossible.

Je sens mon cœur battre trop vite, encore.

Des voix me parviennent comme à travers le brouillard.

« Mademoiselle McGonagall ! Est-ce que ça va?

—Minerva ! Oh eh! Minerva, t'endors pas ! »

Puis, le noir et le silence.

Et retour à la case infirmerie.

Yes. Il faut vraiment que je parvienne à maîtriser mes émotions, quitte à ne plus en avoir.

L'infirmière s'approche, et me demande si je suis en état de recevoir de la visite. Mes camarades veulent à tout prix s'enquérir de ma santé. Je hoche la tête. Autant se débarrasser de la corvée tout de suite.

  Alix entre la première, agitant ses boucles violettes dans tous les sens. Elle est surexcitée, comme d'habitude. Martine arrive ensuite, plus calme. Puis c'est le tour d'Amélia, tripotant un morceau de pâte à modeler.

Lucie, jouant avec ses cheveux d'or, est la première à prendre la parole.

« Hi, Minnie ! Ça va mieux ?

— Oui, Lulu, merci. Pourquoi êtes-vous toutes venues ?

— On voulait voir comment t'allais, répond Alix.

— Et te poser des questions, ajoute Amélia, secouant ses couettes rousses.

— Je m'en doutais...Martine, tu n'as encore rien dit, tu parles en premier.

— Est-ce qu'il y a un lien entre tes évanouissements et les compliments que tu as reçus de Dumbledore ?

— Ça me paraît évident. Lucie?

— Tu avais vraiment teint ton chaton en bleu ce matin ?

— Oui. Mais c'était involontaire...je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je faisais. Alix ?

— Tu as une idée de pourquoi tu t'es évanouie ? Tu n'es pas obligée de nous dire laquelle !

— Oui, j'ai une idée. Merci de m'épargner le partage d'hypothèse.
Amélia, tu as une question ?

— Qu'est-ce que tu lisais tout à l'heure, quand tu t'es isolée?

— Un livre sur les Animagi, je réponds un peu surprise. Je l'ai emprunté à la bibliothèque. »

Nous discutons encore un moment, de choses et d'autres. Après un quart d'heure environ, je leur demande de me laisser me reposer.

Elles hochent la tête, puis quittent la salle. Et je me retrouve seule avec mes pensées. Je ressasse mon dernier évanouissement. Et à chaque fois que j'évoque l'image du professeur, mon cœur s'accélère.

Cette fois-ci, plus de doute permis. Je suis bel et bien amoureuse de mon directeur de maison. Quelle poisse!

L'infirmière arrive, me donne des potions et m'informe que le sous-directeur aimerait me parler. Je ne suis pas très sûre de moi, mais j'accepte de le recevoir.

Je me redresse tant bien que mal sur les coussins. J'inspire profondément.
Je suis prête.

Lorsque le Professeur Dumbledore entre dans la salle, je croise son regard, et j'y lis l'inquiétude. Ça y est, mon cœur réaccélère.

Il demande à l'infirmière de nous laisser tous les deux. Je ferme les yeux. Je ne peux la retenir, j'en ai envie pourtant. Et en même temps, un moment seule avec lui, ça m'attire...

Voyant que j'ai fermé les yeux, elle prévient :

« Je veux bien vous laisser, mais gare à vous si vous la faites s'évanouir de nouveau ! »

Le sous-directeur la rassure, et elle nous laisse.

  « Bien. Mademoiselle McGonagall, vous vous êtes évanouie deux fois suite à des félicitations de ma part. Je sais qu'il y a des gens sensibles aux félicitations, mais vous devez être habituée, vous en recevez sans cesse.

 » Pourquoi ne l'avez-vous pas supporté cette fois ? Et est-ce qu'il y a un lien avec la couleur « choisie » de votre chaton ce matin, et de votre pelote de laine hier?

— J'aurais vraiment dû le teindre en vert, je marmonne.

— Alors ?

— Est-ce que vous avez deviné pourquoi j'ai mis cette couleur-là?

— J'ai juste remarqué que c'est celle de mes yeux...

—Ok, vous avez deviné. »

Je me suis hérissé. Il ne faut pas. Il faut que je reste calme.

  Je ferme les yeux. Y a pas un sort pour transmettre ses pensées ?!?!

   À moins de lui demander d'utiliser son talent de Legilimens pour lire mes pensées, je vais être obligée de formuler. Yees !

Il me redemande pourquoi je me suis évanouie. Je dois répondre. Même si j'en ai pas envie.

Je serre les poings sous la couette, je rouvre les yeux pour observer sa réaction, et je murmure ma réponse :

« Je suis tombée amoureuse de vous. »

Ses yeux s'écarquillent. Il hoche la tête. Il se lève, me dit que je ferais mieux de me reposer. Comme si la discussion que nous venons d'avoir avait été totalement normale.

Je lui souhaite une bonne journée, il s'en va, et je m'endors.

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  Je m'enfuis vers mon bureau. Arrivé là, j'essaie d'analyser ce que Minerva McGonagall m'a déclaré.

Elle est amoureuse de moi.

C'est une blague, dites-moi que c'est une blague !!

Enfin...ça explique qu'elle devienne rouge pivoine à la moindre félicitation de ma part.

Et puis...ça ne peut pas être une blague. Une blague est pilotée par l'être conscient. Sauf qu'il ne s'exprime pas quand on fait les choses par ennui. Dans ces cas-là, on laisse le subconscient piloter. Et les couleurs du coloris sont choisies plus par le subconscient que le conscient, quoi qu'on dise.

Je fais les cent pas. Il faut que je mette les mots sur ce que je pense de sa déclaration. Nommer, c'est le début de la maîtrise.

Tout d'abord, je suis surpris de cette déclaration. Minerva McGonagall n'est pas d'une très grande sensibilité, elle peut même paraître très froide.

Je suis aussi...flatté ? Disons que je ne me pensais pas « aimable », pas par quelqu'un d'équilibré en tout cas. Mais elle ne me connaît pas. La seule personne qui m'ait aimé en me connaissant était un monstre, tel que j'ai été obligé de le tuer. Autant dire que pour la confiance en soi, ça limite.

J'ai peur aussi. Peur des conséquences que ça pourrait avoir, peur que ses évanouissements se reproduisent, peur qu'on m'accuse...alors que je ne l'ai pas cherché. Mais je sais que je peux combattre ces peurs.

Le dernier sentiment que j'éprouve est une sorte de bonheur. Je cherche à en comprendre l'origine, surpris d'éprouver cela.

  Pour qu'une déclaration d'amour apporte le bonheur, il faut qu'elle soit désirée. Enfin il me semble. Or, je ne peux pas avoir désiré l'amour de Mademoiselle McGonagall. Parce que pour vouloir être aimé...il faut aimer.

Je ne peux pas, je ne dois pas aimer une élève.

  Pourtant, mon univers émotionnel est bouleversé par sa déclaration et je n'arrive pas à trouver d'autre explication logique à ce bouleversement.

Mais je ne peux pas. Quand j'ai dû tuer mon premier amour, je me suis juré de ne jamais plus aimer. C'était trop douloureux.

  Et je me suis juré de tuer la moindre parcelle de sentiment amoureux en moi.

Quand cette graine a-t-elle réussi à germer?!

Et il fallait évidemment que je tombe amoureux d'une élève de Poudlard dont je suis censé garantir la sécurité. Et qui a quarante ans de moins que moi.

Enfin... je pense à elle, et je me rend compte qu'à chaque fois, je la trouve plus belle.

Et mon cœur bat à se rompre.

En y réfléchissant, je m'aperçois que ces manifestations durent depuis quelques temps. Je ne m'en étais pas aperçu avant car je suis en général tellement plongé dans mes pensées que je déconnecte totalement de mon corps.

Et maintenant que je le sais, je n'ai plus droit au doute. Ça m'avait fait pareil au début de ma relation avec Gellert.

J'aime Minerva McGonagall.

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2711 Mots!!! + la note de début.

Littéralement le texte le plus long que j'ai écrit. Ça m'a pris plus d'une semaine !

Maintenant...Que tous les fans du Grindeldore qui veulent me tuer parce que j'ai écrit sur mon OTP (ship absolu) lèvent la main.

*vois tout le monde lever la main*
*soupire*

Ça va, hein. Grindel est mort et enterré depuis super longtemps (en plus il était moche), et vous noterez que Dumbledore ne l'a pas oublié. Compliqué d'oublier une histoire pareille aussi...🤷🏻‍♀️🙄

Et y a pas de baiser, non plus. Enfin j'avais un peu peur de me lancer dans un truc pareil à ce moment-là....trop dur de trouver une situation où ça serait possible !

Et puis, j'avoue que je vois mal Dumbledore parvenir à avouer son amour avant quelques années...

Bon, je parle trop! Je vous supplie de commenter, de dire ce que vous en pensez, et je vais me coucher (il est 23h00 là).

Bonne lecture !

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