Concours de @Linhgranger, le retour!

Et nous nous retrouvons de nouveau pour le concours de Linhgranger . Cette fois-ci, nous devions interviewer un des personnages. Et je suis tombée sur Fitz!
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La jeune journaliste farfouillait dans ses affaires. Elle passait à l'antenne dans cinq minutes, et elle avait encore perdu ses notes.

Interviewer Fitzroy Avery Vacker en six questions, telle était sa mission. Le problème résidait dans son statut de Sohésitante, liée à la bourde du sus-nommé personnage dans le dernier tome.

Être une proie écartelée sur le fandom, c'était une chose.

Devoir discuter poliment et calmement avec le responsable de cet écartèlement, c'en était une autre.

Elle se répétait ses instructions en boucle.

Premièrement, ne pas l'insulter.

Deuxièmement, ne pas parler d'Alvar.

Troisièmement, ne pas fondre en larmes.

La première consigne était compliquée, mais tenable.

La deuxième était assez simple, à son avis.

La troisième était complètement surréaliste. Si jamais ils se retrouvaient sur un sujet pouvant éprouver ses nerfs, elle allait craquer.

  « J'aurais dû dormir cette nuit, pesta-t-elle, je suis toujours plus sensible quand je suis fatiguée.

Ah, enfin !!! »

Elle venait de retrouver ses notes, avec les questions bien organisées. Le soulagement s'empara d'elle tandis qu'elle les relisait rapidement.

Et elle sentit qu'on la poussait sur la scène, où étaient disposés deux grands fauteuils, l'un en face de l'autre, séparés par une table sur laquelle était posé un plateau de guimolles.

Je ne sais pas qui a préparé le plateau télé, mais il a ma reconnaissance éternelle.

La comédie montée par les producteurs de l'émission la stressait à mort.

Comme prévu, elle alla s'asseoir.

Comme prévu, lorsque le tournage commença, elle sembla se plonger dans un roman (ses notes insérées au milieu, pour qu'elle puisse les relire).

Comme prévu, une sonnette retentit, la faisant sursauter. Le livre tomba à terre, laissant échapper les notes.

Comme prévu, elle ramassa le livre, le ferma, le posa sur la table avant de disposer ses notes par-dessus.

Puis, elle courut « ouvrir » la porte de décor qui menaient aux coulisses.

Elle fit semblant d'être surprise par la venue de Fitz Vacker, et l'invita à entrer dans son « humble demeure ».

Jusqu'ici, tout va bien. Se raccrocher au texte, se raccrocher au texte, se raccrocher au texte.

Une fois assis, elle poussa négligemment le plateau vers « l'invité spécial ».

Comme prévu, il refusa poliment. Et l'interview pût commencer.

«  Monsieur Fitz Vacker, quel honneur de vous rencontrer, lança-t-elle avec hypocrisie. Est-ce que je pourrais vous poser quelques questions ?

— Oui, bien sûr, lança-t-il en saisissant un morceau de guimolle, et le goûtant il ajouta: si vous me dites comment vous obtenez une telle texture. Elles sont parfaitement délicieuses. »

Et moi, je suis parfaitement ridicule, pensa-t-Elle avant de répondre calmement.

« Le secret, c'est d'utiliser du lait de Yéti. Ça permet à la pâte d'avoir la douceur de la neige.

— Oh. Merci beaucoup. Alors, vos questions ?

— Au début de la série, Keefe et vous paraissez très proches, mais dans les derniers tomes vous ne vous parlez quasiment plus. Quelle est votre relation ?

— Keefe est, a toujours été, mon meilleur ami. Avec lui, il n'y a pas de triche, il m'apprécie pour ce que je suis, pas pour mon nom de famille. Malheureusement, nous sommes tous les deux tombés amoureux de Sophie, et cela a un peu gâté notre amitié. J'aimerais profiter de notre discussion pour lui passer un message, d'ailleurs. Parce que je sais que vous la connaissez. Je peux?

— Bien sûr...hésita la journaliste. Là, on sort du script !!

—Sophie, je ne suis qu'un idiot égoïste et incompréhensif. Je suis un imbécile, et j'ai laissé passer ma chance sur un coup de sang.

Mais je t'aime.

Et à ce titre, je veux le meilleur pour toi.

Et le meilleur, ce n'est clairement pas celui qui hurle au moindre faux pas, qui t'en veut pour tout et n'importe quoi. Ce n'est pas moi.

Tu vaux tellement mieux que ce que je pourrais t'offrir. Alors, ne fais pas l'erreur de rester bloquée sur moi.

Je suis un connard, et tu mérites quelqu'un qui puisse te comprendre.

Oublie-moi. »

La journaliste déglutit. Elle avait laissé faire pour que la scène reste naturelle. Mais elle ne s'attendait pas à ça.

La scène d'humiliation publique n'était absolument pas prévue ! Et Jeanne sentait la panique monter. Elle retourna sa page de notes, et griffonna rapidement une maison dans les collines, histoire de chasser le stress.

Puis elle reprit la parole, tout en tripotant ses longs cheveux bruns.

« C'est très émouvant. On sent réellement la sincérité de vos propos, Monsieur Vacker. Maintenant, j'ai une autre question, qui va peut-être vous sembler surprenante. Quels couples voyez-vous parmi vos amis ?

— Ah, c'est surprenant en effet. Eh bien...Tout d'abord, Keefe et Sophie ensemble. Il n'y a pas de discussions possibles. Ils sont les seuls à pouvoir comprendre, soutenir, encourager et relever l'autre je crois. Enfin, c'est l'impression qu'ils me donnent.

Après, une autre évidence à mes yeux, c'est Wylie et Linh. Ils s'entendent si bien, et ils apprécient tellement la présence de l'autre...En plus ils sont adorables ensemble.

Je n'aurais pas dû dire ça, Tam va me trucider...

Et aussi surprenant que ça puisse paraître, j'ai l'impression qu'il y a une certaine alchimie entre Stina et Dex. Je sais qu'ils semblent se détester, mais depuis la formation de la Brigade Intrépide, ils sont moins haineux l'un envers l'autre. Voire presque tendres parfois.

Pour les autres, je ne sais pas. Si ma sœur est retombée amoureuse depuis qu'elle a renoncé à Keefe, elle ne laisse rien paraître.

Quant à Marella et  Maruca, je ne les connais pas assez pour juger.

Et Tam semble totalement inaccessible aux sentiments, à part sa dévotion absolue à sa sœur.

  — D'accord, fit la journaliste en prenant des notes, tout ceci est assez intéressant. Je voudrais savoir aussi quel est votre lieu préféré des Cités Perdues.

— Foxfire, sans hésiter ! Même si je ne suis pas un grand travailleur, j'ai toujours aimé cette école. Et elle renvoie un sentiment de sécurité que je ne ressens plus nulle part ailleurs. Il faut dire que les Invisibles ont frappé un peu partout...

— C'est vrai, reconnut la jeune femme en prenant un morceau de guimolle. »

Jeanne ôta ses lunettes et les essuya nerveusement dans sa tunique blanche. A part le dérapage de la confession Fitzienne, tout se passait comme prévu.

Mais ça ne l'empêcherait jamais de stresser. Elle jeta un œil à sa feuille, inspira profondément, puis lança sa quatrième question.

« Est-ce qu'être un Vacker est positif ?

— N'importe qui dirait que oui, et c'est en partie vrai. Nous pouvons entrer partout, quand nous posons une question, nous sommes sûrs d'avoir une réponse franche. Et nous avons droit à des rabais un peu partout dans les magasins.

Cependant, il y a le revers de la médaille. Chaque Vacker doit être parfaitement exemplaire. La liberté de penser et d'agir comme on le veut n'existe pas. Il faut absolument « tenir son rang ». Être respecté pour ses actions, pas celles de ses ancêtres.

Et la défection d'Alvar n'a fait qu'augmenter la pression sur nos épaules, à Biana et moi, termina-t-il avec amertume. »

Le jeune homme baissa les yeux. Il avait répondu le plus honnêtement possible, mais le constat oral des choses ne faisait qu'amplifier la douleur qu'elles procuraient.

« À vrai dire, je déteste mon nom de famille. Et je suis vraiment heureux d'appartenir au Cygne Noir, ça me permet d'exister par moi-même.

— Je vois.

— Vous avez encore des questions ?

— Oui, deux.

— Allez-y.

— Dans le tome deux, vous déclarez « Nous devrions mettre un peu plus de bizarre dans nos vies. » Pourtant, vous aviez déjà une vie un peu spéciale, puisque votre père vous envoyait régulièrement à la recherche de Sophie. Et quand vous l'avez rencontrée, il y a eu encore plus de surprises. D'où vous est venue cette phrase ?

— Tout d'abord, à ce moment-là, nos aventures n'étaient pas aussi étranges et complexes comme elles peuvent l'être depuis que nous avons découvert les Invisibles.

Ensuite, je ne me rappelle plus à quel moment j'ai dit ça, mais je pense que c'était après la guérison de mon père. Qui avait été possible grâce à l'instillation positive de Sophie. Je suppose que c'est comme ça que m'est venue la phrase. Comme si j'avais pensé « Quel bizarrerie que ce pouvoir, mais tellement positive. On devrait avoir plus de surprises comme ça. »

En tout cas, si je voulais du bizarre, j'ai été servi ! »

Jeanne acquiesça avec un sourire. L'entrevue était presque terminée, et elle n'avait pas encore craqué. Le soulagement lui permis de poser la dernière question, un peu délicate.

« Keefe est actuellement encore dans le coma et nous nous posons tous beaucoup de questions, surtout autour de son potentiel nouveau Talent. Quel est votre avis sur cette question, lança-t-elle en reprenant un morceau de guimolle.

— Je pense que sa mère aura voulu lui donner un pouvoir utile au combat. Probablement pas la Pyrokinésie, ni le Talent de Ténébreux, puisqu'ils en avaient déjà. Pareil pour les Rafaleurs et les Psionipathes. L'Instillation me paraît trop compliqué à obtenir. Et je pense qu'il ne s'agit pas de l'Hydrokinésie ou des Givreurs, car il serait compliqué de le faire travailler avec des Pyrokinésistes.

Il reste l'Hypnose, et j'espère sincèrement que ce n'est pas le cas... j'ai pas envie de voir Keefe pliant le monde à sa volonté. Et j'ai pas envie qu'il se fasse trucider par Grady non plus.

— Mais vous avez l'air de penser que c'est le plus probable...

— En effet. Ou alors elle aura réussi à créer un Talent.

  — Je vois...Merci beaucoup pour vos réponses !

— De rien. Merci pour la guimolle elle était vraiment très bonne. Je vais devoir y aller.

— Et bien au revoir alors. Bonne journée, lança la journaliste en se levant pour le raccompagner à la « porte ». »

  Une fois Fitz parti, elle récupéra le plateau où avait été disposée la guimolle, et se leva direction les coulisses.

  Elle était extrêmement soulagée que tout se soit bien passé. Une fois dans les coulisses, elle fondit en larmes de soulagement, tandis que l'équipe la félicitait.

Elle l'avait fait !

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1663 Mots!! + la note de début.

On dirait bien que j'ai basculé du côté Sokeefe de la force... mais c'était tentant d'humilier Fitz!!

Linhgranger  j'espère que ça va te plaire !

Et les autres lecteurs, n'hésitez surtout pas à commenter et dire votre avis !

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