Chat Noir applique la méthode Foster (version sans Papyura)
Un soir, après un combat.
Chat Noir interpella Ladybug, qui s'apprêtait à partir. Il n'avait pas utilisé son cataclysme, et il restait encore quatre minutes à la jeune fille. Il lui proposa de rester un peu avec lui.
Ladybug avala sa salive. Pour une fois, elle avait fini tous ses devoirs rapidement, et n'avait aucun rendez-vous avec ses amies. Elle n'était pas non plus chargée d'un quelconque design pour Jagged Stone ou les Kitty Section. En bref, elle pouvait accorder bien plus de cinq minutes à son partenaire.
« Attends moi deux minutes, Chaton. Je vais nourrir mon kwami, et je veux bien passer un moment avec toi.
— Vrai ? Tu veux bien passer du temps avec moi ?
— Vrai. Je n'ai rien à faire ce soir, et mes parents ne paniqueront pas, normalement. Ils ne montent quasiment pas dans ma chambre, s'il n'y a pas de vraie raison.
— En bref, tu as jusqu'à l'heure du dîner, ma Lady.
— Tout à fait. »
L'héroïne fila derrière une cheminée, puis revînt après avoir nourri Tikki.
Chat Noir lui tendît une rose. Son sourire charmeur accéléra le cœur de sa partenaire.
Non, je suis amoureuse d'Adrien. Déjà que Luka me perturbe, je vais pas hésiter sur Chat Noir ! C'est mon meilleur ami, rien de plus.
Le jeune homme inspira profondément. Il annonça qu'il avait quelque chose de très important à lui dire, et qu'il voulait qu'elle l'écoute avec toute son attention. Qu'il avait besoin qu'elle lui fasse confiance, juste une fois. Après, il ne l'embêterait plus. Il ne tenterait plus de connaître son identité, ou celle de son concurrent. Mais il fallait qu'elle lui fasse confiance aujourd'hui.
« Je te fais confiance, Chaton. Plus qu'à moi-même sur certains points.
— J'espère que ta confiance suffira, soupira-t-il.
Tu sais que, depuis que nous combattons ensemble contre le Papillon, je crois être amoureux de toi.
Mais parfois, je me demande si ce n'est pas juste une admiration délirante que je prends pour de l'amour. Nous sommes devenus de très bons amis, et même si j'ai toujours le cœur qui accélère un peu en ta présence, que tes compliments me remplissent toujours de joie...c'est moins fort qu'avant.
» Et puis il y a cette fille de ma classe. Une très bonne amie. Mais je sais, ça se voit à des kilomètres, qu'elle est amoureuse de moi. Elle n'a jamais osé me le dire, évidemment. Mais je n'en ai pas besoin. C'est vraiment une fille en or, toujours prête à rendre service, toujours là pour écouter les autres, toujours le sourire aux lèvres si quelqu'un a besoin qu'on lui remonte le moral.
Et tu ne peux même pas imaginer à quel point je m'en veux de lui briser le cœur, même sans lui dire. Ça me fait mal pour elle, tu comprends ?
— Ça, oui. Mais je t'avoue que je ne vois pas du tout où tu veux en venir.
— J'ai besoin de me prouver mon amour pour toi. J'ai besoin d'être sûr.
— Tu as un moyen ?
— C'est pas vraiment un moyen, ça s'approche plus d'une idée.
» Et je suis à peu près certain que tu vas la trouver très mauvaise. Que tu vas dire que c'est une des pires idées que j'ai eues de ma vie. Et tu n'auras peut-être pas tout à fait tort.
— Dis toujours, murmura-t-elle avec impatience.
— Dans les livres et les films, quand les amoureux s'embrassent, ils sont très heureux. Donc j'imagine qui si on ne ressent rien, c'est qu'on n'est pas vraiment amoureux...
— Tu voudrais que je t'embrasses ?!
— Oui...C'est pour ça que j'avais besoin que tu me fasses confiance. Tu n'es pas obligée d'accepter, mais...
— Vas-y. »
Chat Noir fût un peu surpris du ton catégorique de sa Lady, mais hocha la tête. Il se rapprocha d'elle, et lui prît les mains avec tendresse.
Il se baissa vers elle, et déposa ses lèvres sur celles de sa partenaire. Et il eût l'impression que quelqu'un court-cicuitait son cerveau. De multiples sensations se disputaient son esprit et son cœur. Bonheur, soulagement, certitude, impatience, attente, soif de plus. Il en eût presque le vertige, et s'éloigna de Ladybug.
Celle-ci en fût soulagée. Ce qu'elle avait ressenti...c'était indescriptible. De la surprise, d'abord, puis l'impression d'être enfin à sa place. Une impatience extrême, une volonté de plus. Et, quand il s'était retiré, une intense sensation de manque. Et en même temps, le soulagement s'était emparé d'elle. Peut-être qu'elle avait juste imaginé ces réactions, peut-être que son esprit avait tout simplement projeté ses lectures...elle avait besoin d'une confirmation.
Alors, sur la pointe des pieds, elle embrassa son partenaire.
Chat Noir étouffa la surprise qu'il éprouvait face à cette initiative pour profiter du bonheur de l'instant. Sa Lady l'embrassait, lui. Le cœur gonflé de joie, il lui rendît son baiser.
La pression des lèvres de son Chaton sur les siennes fît prendre conscience à la jeune fille de ce qu'elle éprouvait vraiment pour lui. Son véritable sentiment était bien plus fort que la bête amitié qu'elle avait cru lui donner. Elle était amoureuse de lui, elle le savait maintenant.
***************
Le lendemain, Alya n'en crût pas ses yeux. Marinette avait discuté pendant près d'un quart d'heure avec Adrien sans bafouiller une seule fois.
La même Marinette n'avait pas jeté un seul coup d'œil à son voisin de devant de la journée.
Toujours la même Marinette avait filé sans dire un mot à la fin des cours...et ce n'était pas vers chez elle.
L'apprentie journaliste dût tout de même attendre le soir pour venir au bout de ses surprises.
Il y eût une attaque, qui se passa plutôt normalement. Enfin...à quelques détails près.
Chat Noir et Ladybug étaient encore plus synchrones que d'habitude.
Ladybug s'avançait pour protéger son partenaire, autant que ce que lui faisait habituellement.
Et ils se montraient tous les deux extrêmement inventifs en surnoms, du simple « mon Chat » à l'inventif « Lady du cœur », c'était comme s'ils s'étaient lancés un défi.
Alya ne pouvait pas s'empêcher de remarquer la différence d'attitude de Ladybug face à l'inventivité du garçon. Elle qui, d'habitude, s'agaçait au moindre « ma Lady » ne sourcillait pas aux diverses tentatives de son partenaire de la noyer sous les surnoms affectueux.
A la fin du combat, l'apprentie journaliste dût fournir un gros effort pour retenir sa surprise. A la place du traditionnel bien joué et du check habituel, les héros échangèrent, sous sa caméra, un tendre baiser.
La jeune fille se précipita auprès de ses héros, et se retînt difficilement de les noyer sous des dizaines de questions.
Mais son incompréhension devait être visible, car Ladybug lui dit de se calmer, et qu'elle allait lui expliquer tout ce qu'elle voulait, si elle arrivait à poser les questions en respirant posément.
Alya hocha la tête, et reprît son souffle. Elle commença ensuite son interview improvisée.
« Ladybug, ça fait près de six mois que tu refuses toutes les avances de Chat Noir.
Et aujourd'hui, vous semblez être en couple.
» Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Eh bien...je me suis rendue compte que j'étais amoureuse de Chat Noir, c'est tout.
— Tu vas pas t'en sortir comme ça, Lady chérie. Alya va vouloir tous les détails, et je t'avoue que j'aimerais bien savoir ce qui s'est passé, parce que j'ai pas tout compris non plus.
— Bien. Tu sais que c'était parce que je croyais être amoureuse d'un autre garçon que je ne voulais pas sortir avec toi.
— Oui, Lady, tu me l'as dit un demi-milliard de fois, mais qu'est-ce qui a changé hier soir ?
— Hier soir, quand tu as demandé à m'embrasser, j'ai ressenti une sorte d'impatience. Et quand tu m'as embrassée...j'ai juste été heureuse.
Alors j'ai su qu'effectivement, j'étais amoureuse de quelqu'un depuis le début de l'année scolaire. Je me trompais juste de personne.
— J'ai l'impression qu'on a oublié qui avait lancé le sujet, déclara Alya. J'étais pas là hier, il s'est passé quoi ?
— J'arrive. Je veux pas me détransformer devant toi, Alya, lança l'héroïne en désignant les boucles où il n'y avait plus qu'un point.
— Est-ce qu'elle sait que j'ai un demi-million de suppositions sur son identité, questionna la jeune fille en regardant la coccinelle s'envoler vers les toits.
— Probablement, répondît Chat Noir, et elle ne veut en confirmer aucune. C'est une mesure de sécurité, tu comprends.
Tu imagines la catastrophe si Lady Wifi revenait ?
— J'imagine très bien. Le Papillon connaîtrait l'identité de Ladybug, s'il m'akumatisait alors que je sais. Et plus personne ne serait tranquille tant qu'il ne l'aurait pas attrapée. C'est pour ça aussi qu'elle ne voulait pas que les identités des héros soient connues.
— Tout à fait.
— Même toi, tu ne connais pas son identité ?
— Non. J'ai renoncé à la chercher hier.
— Raconte-lui le début. Je prendrai le relais pour mes sentiments, lança Ladybug en arrivant.
— D'accord. J'ai commencé, il y a quelques jours, à avoir des doutes sur mes sentiments pour Ladybug.
Alors, hier soir, comme il nous restait du temps avant la détransformation, j'ai décidé de clarifier ça.
Je lui ai expliqué mes doutes, mes hésitations. Et je lui ai demandé de m'embrasser, histoire que je sois sûr.
— QUOI ? Comme ça ? Tu lui as vraiment demandé ça, s'étrangla Alya.
— Oui. J'étais à peu près certain qu'elle refuserait, mais à ma grande surprise Ladybug a accepté. Là, j'ai acquis la certitude que c'était d'elle que j'étais amoureux. J'ai été tellement heureux quand je l'ai embrassée, j'avais la sensation d'être enfin à ma place.
Après...je ne sais pas ce que tu as ressenti, ma Lady, mais c'est toi qui m'as embrassé. Avec tout ton cœur, je l'ai senti.
— Oui. Je t'ai embrassé parce que quand tu t'es retiré, tes lèvres m'ont manqué. J'ai eu besoin de revivre l'instant. Et j'avais besoin de certitudes, aussi. Ton baiser m'avait tellement bouleversée, j'étais heureuse, impatiente, perdue...J'avais besoin d'être sûre de ce que j'avais éprouvé.
Alors je t'ai embrassé, et j'ai su. »
Alya hocha la tête, remercia les héros d'avoir partagé avec elle ce moment, et s'en alla, les laissant tranquilles.
En s'éloignant, elle les entendît murmurer quelque chose, et sourît en percevant leur phrase.
« Je t'aime. »
***************
1710 Mots !
J'AI RÉUSSI ! Vous avez vu ? J'ai réussi à faire un OS sans aucune trace de Papyura !
J'ai vraiment cru que j'y arriverai pas, tellement j'aime ce couple.
J'en rajoute tout le temps ! Même celui-là, je suis d'abord partie sur une version avec Papyura. Alors que je ne l'avais pas prévu. ;-)
Tout ça pour dire que je suis fière de moi, autant que quand j'ai écrit Révolution sans ramener la mythologie grecque et Sherlock.
Je progresse, je progresse.
Et vous, qu'en avez-vous pensé ? Les réactions font pas trop cliché ?
Parce que j'écris toujours sans savoir ce que c'est d'aimer...
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