Cœur écorché,
L'impression qu'il est perforé.
En deux, il est coupé.
Je ne suis qu'une bête blessée.

Et, bêtement,
Je repense à avant.
Je t'aimais tellement,
A tel point que j'aurais pu prêter serment...

Comme le célèbre Ulysse charmé par les sirènes,
Je voudrais me fracasser contre les rochers de ton île,
Et puis embrasser tes lèvres comme si c'était mon oxygène,
Le cœur tremblant dans un corps immobile.

Pouvons-nous être heureux
Si nous faisons des vœux ?
Si oui, je veux
Quelque chose de simple : plus de cœur orageux.

Je blesse, je fais mal, j'écorche les âmes,
De par mon incapacité à grandir.
Cœur au bout de la lame,
Je dois l'avouer, j'ai peut-être envie de vous détruire.

Après tout,

Tout est aussi éphémère qu'un cœur dessiné dans le sable,
Ou qu'un château de cartes monté sur la table.
On s'étonne de leur disparition,
Faut arrêter de mentir en disant qu'on y faisait attention.

Mais bon,
Au fond,
Tout ce qu'on veut
C'est être heureux.

Alors pourquoi
Moi
Je n'y arrive pas ?
Ou pas totalement,
Repensant sans cesse au passé, non au présent.

Après tout,

Des fois, en fonction du temps et de l'heure,
J'ai l'impression d'être un joli vase qui fuit.
Ça ne sert à rien d'y mettre des fleurs,
Elles seront fanées dans la nuit.