Un jour, si les civilisations humaines s'auto-détruit, des aliens ou nos successeurs observeront notre planète détruite et se demanderont "Qu'est-il arrivé à l'homo sapiens ?". Leur réponse pourrait ressembler à celle-ci.

La source ne sera pas une catastrophe spécifique, un conflit ou un autre ravage qui nous éradique. Le problème commencera avec l'architecture du cerveau humain. Cet outil sera reconnu, en partie, comme très impressionnant. Contenant 100 milliards de neurones capables d'extraordinaires capacités d'évaluation et de connexions.

Les aliens remarqueront qu'une partie spécifique du cerveau, là d'où la plupart des pensées complexes émergent, était connu des neuroscientifiques comme néocortex. Une partie du cerveau bien plus grande chez l'Homme que chez n'importe quelle autre espèce. C'est ce qui aide ce primate supérieurement intelligent à produire La Flûte enchantée, Anna Karénine, le Concorde et la civilisation.

Cependant, notre alien remarquera aussi que le cerveau humain contenait une autre partie très influente mais bien moins impressionnante : le cerveau reptilien. Une section agressive, lubrique et impulsive du cerveau, ayant bien plus en commun avec ce que l'on trouve chez les hyènes ou les petits rongeurs. A cause de ce cerveau reptilien, l'homo sapiens s'est trouvé avec 3 problèmes majeurs :

Premièrement, le tribalisme. Les humains étaient toujours sur le point de développer une haine profonde des étrangers.Ils manifestaient une tendance continue à massacrer massivement les étrangers. Ils ne pouvaient à priori jamais voir l'humanité dans tous les membres de leur espèce.

Deuxièmement, l'homo sapiens était très enclin à la pensée à court-terme. Même face aux données, il ne peut qu'imaginer le futur proche, quelques années au mieux, voyant le long-terme comme une chimère irréaliste. Ses pulsions immédiates incontrôlées ont avancées la destruction individuelle et collective de son avenir.

Dernièrement, l'homo sapiens était prédisposé à se bercer d'illusions optimistes. Bien que capables de grands exploits intellectuels, son esprit détestait s'observer lui-même et ne pouvait se résoudre à un examen rationnel et minutieux. Il préférait agi plutôt que penser et rêvasser plutôt que planifier. Ayant invité la méthode scientifique, il préférait dans la plupart des cas ne pas s'en servir. Il avait une addiction envers la distraction et le fantasme. Il ne voulait pas de connaître lui-même.

Pour de nombreuses générations, ces 3 problèmes majeurs ont plus ou moins continué d'exister. Certaines institutions ont été inventées pour les atténuer. L'éducation, la loi, la justice, la philosophie, la science... Cela a marché, en quelques sortes. Les humains ont continué à terrasser les empires de leurs semblables. Mais ils ne visaient pas la totalité de leur espèce.

La cause fondamentale de leur destruction fut la puissance grandissante et irraisonnée de leur néocortex. Cet outil formidable leur permit de contrôler le feu, de maîtriser les éléments et leur offrit un pouvoir quasi-divin sur leur planète. Pendant ce temps, es animaux continuaient en majorité de fonctionner selon leurs réflexes aussi tranquilles et inoffensifs que ceux d'une hyène... Le prix de ses erreurs grimpait en flèche, ses pouvoirs devinrent déchaînés, pendant que sa sagesse demeurait sporadique et fragile.

Finalement, sa force dépassa ses capacités à se contenir. Il devint un rongeur possédant la puissance nucléaire.

Il y a quelque chose qui aurait pu sauver l'humanité : L'amour. 3 formes d'amour en particulier.

Premièrement, l'amour de l'étranger. La capacité de voir l'autre comme semblable à nous-même et digne de la même indulgence et de charité.

Deuxièmement, l'amour de ce qui est à venir. Le fait de s'impliquer pour ceux qui n'existent pas encore, ceux dont l'existence est façonnée par nos actes dans le présent.

Troisièmement, l'amour de la vérité. La force de résister face aux illusions et aux mensonges, de faire face aux faits pénibles de toutes sortes.

Nous n'avons pas besoin d'être des aliens du futur pour comprendre tout ça. Nous pouvons observer le scénario catastrophe avec clairvoyance dès maintenant.

Le destin de la civilisation ne réside pas dans la Cour de justice, l'urne électorale ou dans les couloirs des gouvernements. Il réside dans notre capacité à maîtriser les plus égoïstes et violentes de nos pulsions, actives dans les replis de matière organiques entre nos deux oreilles. Il réside dans l'apprentissage impitoyable de la manière de compenser l'architecture imparfaite de notre esprit humain.

Sources (+ liens qui pourraient vous intéresser) :

https://scribium.com ( https://scribium.com/dominique-dancoisne/notre-cerveau-reptilien-psychologie-du-comportement-et-gestuelle-9n42hw )

www.philosophie-spiritualité.com ( http://www.philosophie-spiritualite.com/cours/penseeintelligence.htm )

http://www.persee.fr ( http://www.persee.fr/doc/grif_0770-6081_1976_num_14_1_1115 )

http://www.altermonde-sans-frontiere.com ( http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article31214 )

wikipedia