Je n'ai plus d'inspiration !
Quel catastrophe ! Je suis en sidération.
Mais où est-elle ?
Ma muse, cette demoiselle.
Elle boude encore dans un coin de mon esprit
Mais aide-moi un peu, je t'en prie !
Cela fait si longtemps que je n'ai pas écrit !
Elle souffle et ignore mes pleurs et mes cris
De désespoir, d'une pauvre amatrice.
De celle qui veut parler, faire l'oratrice !

En verbal, à l'écrit ? Qu'importe.
Je veux m'exprimer, ouvrir cette porte,
Qu'est mon pauvre esprit déchaîné
Par des pensées depuis longtemps enchaînées !

Je la supplie, lui fais les yeux doux, la provoque.
Je la torture, l'étrangle, la fais souffrir.
En chute libre, en pleine crise, je me mets à rire.
A la fois énervée et étouffée, elle suffoque :
Tes écrits vont te mener à ta propre perte...
Que racontes-tu ? Cela n'a ni queue ni tête !
Regarde comment je suis affaiblie sans toi !
Non, tu es libre et tu es bien mieux comme ça.
Sache que je suis qu'une âme vide, perdue.
Sois vide, quoique ce soit, que veux-tu !

La dispute éclate. Mon état est en décomposition.
Je lui crie dessus, je m'embrouille !
Elle part. Maintenant, comment je me débrouille ?
J'ai perdu le contrôle de la situation.
Je ne peux plus rien faire, c'en est si drôle !
Je me lacère, frustrée par mes propres paroles.
Je me scotche la bouche et attend qu'elle revienne.
J'ai attendu, mais pas âme qui vive sauf la mienne.