Je ne suis que feuille morte,
Sur ses cœurs de bois et de pierre.
Je repose sur eux comme ils me supportent
Ils me haïssent avec leur esprit vide et fier.

Le vent, fil de mes pensées, doucement me transporte.
Mais cette tempête de haine, de méchanceté m'arrache et m'emporte.
Après avoir tourbillonné, je me suis échouée à terre.
Les saisons filent, le temps fuit, je suis sans repère.

L'herbe fraiche m'accueille,
De leur bonté, me tendent leurs feuilles.
Tout n'est que plaisir en cette rosée matinale
Je me détends jusqu'à ce que survienne l'infernal.

Chaleur, malheur ! Je suis piétinée !
Ils m'ont écrasé, je suis à présent condamnée.
Écorchée, tordue, brisée, je suis dépitée.
Craquée en milles morceaux, j'ai perdu la volonté.