Le pire avec la mort, c'est d'être la personne qui a survécu. Je dois apparente à vivre avec ce manque qui me ronge le cœur, et cette culpabilité.

Cela aurait dû être moi. J'aurais dû être à ta place.

J'avais envie de partir, et cela depuis très longtemps. Je me suis menti, ne sachant pas comment interpréter ces idées noires. Sauf que le cœur est le réservoir de la vérité, et tromper sa raison est illusoire.

Depuis longtemps, je cherche une idée de roman qui pourrait englober notre histoire. Le destin veut décidément me jouer un tour, les mots ne s'alignent plus lorsque je me décide de parler de toi. Aucun mot dans le dictionnaire n'arriverai à décrire ton essence.

Alors, une larme coule sur ma joue. Ironique non ? La seule personne capable de me consoler est celle qui me fait pleurer. Combien en faut-il d'autre avant d'arrêter d'être triste ? Je pourrai tout donner pour ne plus ressentir ce poignard dans mon cœur. Donne moi un souffle, un but, un rêve parce que la réalité de ton absence est en train de me tuer.

Tu étais tellement douée pour cacher tes sentiments, pour éviter ceux des autres. En fin de compte, je ne saurais jamais si tu m'as réellement aimé ou pas. Peut-être que je n'étais qu'un poids, alors que tu étais ma bouée.

Promets moi de ne pas m'oublier de rester à mes côtés. Souviens-toi de nos rire, qui se mêlaient si bien. Parce que j'étais une partie de toi, une sorte d'extension. Pense à nos soirées pizza, devant un bon film du dimanche. Et surtout, remémore toi tous nos bon souvenirs, les uns après les autres.

Tu étais mon monde, alors que nous regardions celui qui nous entour avec un sourire factice. Ensemble nous mourions à petit feu, mais j'ai appris qu'on ne sauve pas les gens de sois-même. On peut seulement les aider, les encourager, avant qu'il ne soit trop tard. Et avec toi, j'ai l'impression d'avoir attendu impuissante ce point de non retour.

Et ce tournant, il me guette une nouvelle fois.