OS
❛ ℑ am Fine ❜
Ces temps-ci, on m'a souvent demandé comment je me sentais.
Je leur ai tous répondu "je vais bien", ou bien "ça va", pour qu'ils me laissent tranquille. À vrai dire je n'aime pas qu'on se soucie de moi ; ces mots ne sont que des paroles en l'air, il n'y a rien de vrai là-dedans.
Les personnes comme celles-ci ne me connaissent pas ; pas assez pour distinguer, qu'à travers mes réponses, le mensonge me grignote petit à petit.
Parce qu'au fond, les "je vais bien" n'étaient que des voiles, les sourires que des masques, les rires qu'une façade de ce que je vivais réellement.
Il est facile de paraître heureux ; aux yeux des autres, si on sourit, si on rit, tout va bien. Mais personne ne comprends, personne n'arrive à déchiffrer les codes compliqués et emmêlés de votre coeur, parce que tout ça est à l'intérieur. Que votre invisible âme soit meurtrie, brisée, fêlée, épuisée ou effondrée, personne ne saura assez courageux pour lire en vous.
Car c'est ce qui manque aux autres ; le courage de venir vers vous, de prendre la main que vous leur avez tendue, et de vous aider, même si votre visage est rayonnant.
Je n'ai jamais trouvé une seule personne capable de faire fuir mes démons ; personne n'a jamais réussi à entrevoir entre les lignes de ma main, souillées par les nombreux traîtres qui l'ont étreignée.
Ces temps-ci, on m'a souvent demandé comment je me sentais.
J'aurais aimé leur répondre que je sens tout mon être se faire dévorer par la douleur et la souffrance, et mon âme devenir aussi faible qu'une lumière dans l'obscurité. Mon cœur n’est plus qu’un carrefour d’émotions et de sentiments, et j’ai l’impression de pâlir sous cette impotence : je n’arrive plus à lutter contre toutes ses étranges humeurs qui font de moi quelqu’un d’autre ... quelqu'un d'amoureux.
Ces temps-ci, on m'a souvent demandé comment je me sentais.
Mais la réponse qui brûlait mes lèvres salées de mes larmes, ce n'était ni "je vais bien", ni "ça va"....
... mais Amoureuse.
C'était Amoureuse.
C'est un bien grand mot , si je puis dire, mal utilisé. On l'a souvent crié à la primaire devant nos parents, et, à ce moment là, j'aurais aimé savoir ce que cela signifiait, ce que ça allait me réserver quinze ans plus tard.
Maintenant, ce mot me fait l'effet d'un couteau en pleine poitrine à chaque fois que je le pense. Mon innonence est partie en fumée, mes ambitions de prince charmant sont parties en fumée dès qu'elle est apparue dans ma vie.
Elle. Cette fille.
Je l'ai vue dans cette cour, au milieu de toutes les autres.
Toute personne ne l'aurait pas remarquée, car elle n'est pas forcément la plus belle, ni la plus jolie, mais au milieu de cette foule c'est elle que je vois. Je ne vois qu'elle.
Pourtant elle ne me vois pas.
Je n'existe pas pour elle. Je ne suis qu'une ombre se rajoutant au décor, une de ses amies, rien de plus.
Malgré le temps, j'ai essayé d'oublier. Mais mon coeur refuse de suivre les ordres de ma pensée.
J'ai essayé mille fois de lui avouer, de lui dire que je l'aimais, que je rêvais de l'embrasser, que je rêvais de nouer ses doigts autour des miens, que je rêvais tout simplement qu'elle m'aime.
Des fois j'aimerais que tout ça ne soit qu'un rêve....
Je me retourne, trempée par l'épaisse pluie qui vient de s'abattre.
Les cheveux plaqués sur mon crâne, mon t-shirt noir collant à ma peau, dessinant parfaitement toutes les courbes de mon corps.
Mon regard s'attarde sur ma main tremblante, puis sur son visage figé par le froid et la peur.
L'écho de mes battements de coeurs résonne dans ma tempe.
Elle refuse de me regarder... mais j'ai besoin de voir ses iris dans les miens.
- Te voir dans cet état me fais de la peine...
Elle marque une pause.
- Je t'aime beaucoup, murmure-t'elle en me prenant les épaules. Tu es une de mes plus proches amies, tu sais.
Je me défais de son étreinte et ne peux plus retenir une seconde plus ce que mon coeur a cultivé pendant aussi longtemps.
- Tu ne comprends pas... je crie en prenant ma tête entre mes mains. Je t'aime... je t'aime putain ! Je t'aime plus que n'importe qui ! Je n'ai jamais autant aimé une personne... tu te rends compte ? Je suis amoureuse de toi, bordel. Amoureuse... amoureuse d'une fille.
Elle me regarde, pour la première fois dans mes yeux.
C'est à ce moment que je sais que ce n'est pas réel.
- Ça va ?
Je cligne des yeux et secoue ma tête en balayant mes pensées de mon crâne.
Je soupire et me redresse sur le banc mouillé par les récentes averses.
- T'es sûre que tu te sens bien en ce moment ? me demande-t-elle.
J'hoche la tête et souris.
Elle souris à son tour. Qu'est ce que ça lui va bien, de sourire.
- Oui, je réponds.
"Je vais bien."
~~~
Helloooo
Comment ça va ?
Alors je reviens, avec un OS, voilà j'espère qu'il vous plaira autant qu'il m'a plu !
Et oui... Malheureusement, il n'est pas de moi, mais d'une fille sur l'application Amino qui m'a autorisée à le mettre ici :)
Merci beaucoup ladyjiminie
Alors pourquoi l'avoir mit ici ? Parce que tout simplement je me retrouve tellement dans ce texte, j'ai l'impression que c'est moi, c'est presque totalement ce que je ressens et c'est tellement MOI que j'ai pas pu m'empêcher de vouloir vous le montrez.
Tout simplement.
Encore bravo pour ce magnifique One-shot ;)
Biiiiz, Yoko❤
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